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 se faire éditer malgré le contexte

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felix88
   
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felix88  /  Homme invisible


Bonjour,

J'ai envoyé mon manuscrit à plusieurs ME et une m'a déjà répondu, dans la négative bien sûr. Ils m'ont dir qu'ils ne publiaient pas de livre cette année, sauf les contrats déjà signé à cause du contexte actuel.
Pensez-vous que ça va être encore plus difficile cette année de trouver un éditeur?
 
Mavis Gary
   
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Mavis Gary  /  Didon de la farce


Oui Smile

(je ne sais pas ce que tu attends comme réponse Laughing)


santa Vice-présidente du NéouFanClub rendeer
(Ne fait pas grand-chose à part son petit chef)
 
Ahava-brumes
   
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Ahava-brumes  /  Sang-Chaud Panza


En vrai, ça a toujours été compliqué. Ce qui change la donne, c'est la persévérance et une certaine connaissance du milieu éditorial.
Dix-quinze ans en arrière, la section éditoriale du forum était un vrai mouroir à manuscrits. Un seul d'entre eux était édité aux éditions Atalante, le reste se battait dans la jungle d'edilivres et compagnie.
Et puis, la gueule des projets, quoi.
Mais les Je sont patients, s'entraident, se donnent des tuyaux, et aujourd'hui, on voit le résultat de cette transmission collaborative: un bon quart des JE est publié dans l'édition traditionnelle, certains connaissent d'ailleurs une jolie carrière, beaucoup sont chez des ME indépendantes mais sont contents et parviennent à tirer leur épingle du jeu, d'autres tentent l'auto-édition mais avec de meilleures armes qu'autrefois.
C'est toujours compliqué, oui. Pas forcément plus qu'avant parce que l'édition est un milieu très fermé de nature. Cela dit, c'est un milieu de plus en plus accessible, justement à cause de cette transparence et de ce savoir technique que l'on gagne au fur et à mesure des années.

 
Fred Dee
   
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Fred Dee  /  Hé ! Makarénine


Oui.

Et je dirai même plus, parce que : quel est le contexte pour les ME ? D'abord, la même chose que pour tout le monde. Prenons une ME qui soit déjà un tantinet développée, c'est-à-dire avec ses propres locaux (pas le petit éditeur qui ferait tout depuis chez lui, mais il n'échappera pas vraiment à ce que j'exposerai) et au moins un employé.

Primo, il y a toutes les charges que n'importe quelle entreprise peut avoir, d'abord les coûts d'électricité, de chauffage et même les factures d'eau. Tout ça est à la hausse. Et on ne peut pas vraiment s'en passer et on ne peut donc pas économiser éternellement là-dessus. Alors on économise sur autre chose. Et comme notre employé a aussi besoin de manger pour bien travailler, on ne va pas non plus rogner sur sa paie. Ou alors, on réduit ses heures... Et si on réduit les heures de son employé, eh bien il ne peut plus travailler sur autant de livres, aussi longtemps qu'avant.

Mais ça, c'est juste ce qui se passe au bureau. Pour sortir un livre, il faut l'imprimer. Et l'imprimeur a les mêmes problèmes. Électricité, chauffage, eau, masse salariale, tout ce qui va se répercuter à un moment donné chez ses clients, ME comprises, bien sûr. Et les factures sont donc à la hausse. Ha oui, il y a aussi le prix du papier qui a également connu une augmentation jamais vue (x5, x6, x7, selon les circuits de distribution).

Puis il faut placer son livre en librairie. Soit la ME fait le travail de distribution / diffusion elle-même parce qu'elle n'a pas les moyens de payer un distributeur, et elle se déplace à ses frais (et il n'y a pas que le coût de l'essence ou de l'électricité, même les coûts des transports en commun sont à la hausse par endroit). Soit elle prend un distributeur, mais c'est souvent un poids financier énorme pour les jeunes ME, même dans un contexte moins critique.

Et dans tout ça, certaines ME ne vont pas se remettre de ce contexte. Certaines (surtout celles qui ont moins de 3 ans) sont déjà brisées par cette situation et elles seront bientôt moins nombreuses. Ou plus prudentes pour amortir le choc.

Et ça, ça peut valoir pour toutes les ME. Dans un contexte incertain, on prend moins de risques. Et éditer un livre, c'est souvent un pari. Et presque à l'aveuglette. Comme si tu allais au casino, tu places tes jetons, mais tu ne sais pas exactement si ça va se jouer à la roulette ou au black jack et si le croupier ne va pas partir en pause en embarquant ta mise.

Donc, pour ne pas tout perdre, on mise moins. Donc, soit on tire à moins d'exemplaires. Soit on tire moins de livres.

Ha oui, et j'oublie que certaines ME n'ont toujours pas rouvert leurs appels à manuscrits depuis les vagues post-confinement.

Côté auteur, ça veut dire qu'il va en baver pour obtenir un contrat. Parce qu'on va se retrouver avec moins de ME, qu'elles seront moins aventureuses, plus sélectives, avec moins de sorties. Et ce qu'elles sortiront, elles prendront probablement plus de temps à les promouvoir pour ne pas perdre toute leur mise. C'est ce qui explique que des ME mettent parfois un an avant d'ouvrir leurs AT.

Donc, les manuscrits présentés devront probablement être plus "bankables", le truc qui va marcher à coup sûr. Mais pour ça, les ME vont probablement miser davantage sur les valeurs sûres, les auteurs maison qui rapportent déjà rien qu'avec leur nom. Et pour les nouveaux venus, ils auront intérêt à envoyer un bouquin super bien travaillé car les ME n'auront plus beaucoup de temps et de moyens pour tirer vers le haut une idée sympa mais un manuscrit moyen.

J'espère avoir bien répondu à la question à l'aide de ma petite expérience. D'autres qui ont encore plus les mains dedans pourraient encore mieux te répondre.

Et Ahava a aussi bien expliqué certaines choses intéressantes sur la situation avant, qui n'était pas forcément plus simple.
 
Kal'
   
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Kal'  /  Der grüne Fennek


Si ça peut t'aider, je pense vraiment qu'il faut bétonner son envoi et mettre toutes les chances de son côté. Donc : passer par les beta lectures, par le retravail du texte, le faire lire et relire. Avoir un beau syno, le faire lire et relire aussi car en fait, la majorité des livres sont écartés dès le syno (je pense que c'est ce qui arrivé à mon livre envoyé chez Albin Michel, retoqué en une semaine : c'est que ça collait pas avec leur recherche édito). Et se dire que la chance joue aussi beaucoup et donc qu'il faut multiplier les occasions. Si le manuscrit est bon, il finira par bien avoir sa chance un jour ou l'autre, même si ça peut être long... voire très long...

Voir aussi ce que tu envoies. Est-ce que c'est dans les normes du nombre de pages des maisons à qui tu envoies (c'est plus compliqué si ça fait 400 000 mots que 100 000 mots), est-ce que ton manuscrit a un genre bien déterminé ou est-il un ovni qui défie les lignes éditoriales...

Je pense aussi qu'avec le confinement, on est devenus plus nombreux sur le marché des auteurs, donc la concurrence va être très rude.
 
felix88
   
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felix88  /  Homme invisible


Merci pour vos réponses, effectivement, d'après leur réponse c'est bien le coneaxte économique qui pose souci. Ils n'ont même pas lu ce que j'avais envoyé mais ont eu la franchise de me le dire, ce que je trouve vraiment bien. Ils ont été honnête.
J'espère qu'il n'en sera pas de même pour les autres ME!
 
Fred Dee
   
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Fred Dee  /  Hé ! Makarénine


Et encore, on n'a pas parlé de la hausse des prix du café et du sucre ! C'est très important, ça aussi!

Mais voilà, c'est un contexte et pas forcément un carcan où on ne peut pas bouger et essayer de tirer son épingle du jeu. Comme beaucoup de métier où il y a de l'artistique, il y a beaucoup de passion et des choix qui se font en dépit de tous les calculs. Auteurs et éditeurs font rarement ce travail pour devenir riches (ou alors ils sont déjà riches de beaucoup de poudre aux yeux) et tentent souvent des choses pour... disons, la beauté des étincelles au moment de l'explosion (qui peut encore être celle d'un feu d'artifice).

Bref, il y aura toujours une ME quelque part qui sera partante. Mais comme dit plus haut, il faut vraiment proposer quelque chose de béton en ce moment.
 
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Page de Bâtons  /  Roland curieux


J’aime bien la réponse positive d’Ahava I love you

Le contexte est compliqué (COVID, inflation du nombre de manuscrits, concurrence auto-édition, crise du papier, inflation tout court), et malheureusement le facteur chance joue donc énormément. Je te réfèrerais bien à ce sujet : du fameux mythe de l’auteur inconnu. Il y avait beaucoup de réponses très intéressantes qui discutent de la probabilité de se faire publier en passant par le service manuscrit (en résumé : probabilité qui existe mais qui est très basse). Je pense que ça rejoint ton questionnement actuel.

Enfin dans tous les cas, bon courage 💪
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Le Baguenaudeur
   
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Le Baguenaudeur  /  Petit chose


Je suis en train d'essayer de me faire éditer.
Je pense en effet que ça va être dur ! Hausse des frais, charges, transports, etc. Baisse des lecteurs. Augmentation des prix des ouvrages, (perso, étant grand lecteur, j'achète surtout d'occase et je pille joyeusement les boîtes à livres).
En plus, comme abordé plus haut, la tendance au cinéma est à faire des suites ou à refaire des films plus anciens, et en littératures à essayer de trouver le livre doudou et facile à lire.
Ma libraire, me faisait remarquer que les livres récents, ont tendance (ce n'est pas un absolut) à avoir des chapitres courts, contrairement au mien. Wink
Malgré tout ne pas se décourager ! Continuer d'écrire et d'essayer...
Et puis, même si c'est plus dur, la liste d'auteurs ayant galéré des années avant de trouver un éditeurs est loooongue...
 
HilnaMacPhom
   
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HilnaMacPhom  /  Gloire de son pair


Je trouve très intéressante ta réponse, Ahava.
On pourrait en déduire qu'il ne faut pas seulement travailler son texte et l'envoyer
Mais aussi comprendre ce milieu, s'acculturer à ses codes, s'adapter à son fonctionnement...
J'espère juste que ça peut aller plus vite que 10 ans 😉
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