À vrai dire…
Voilà ma petite histoire.
Quelqu’un m’a demandé comment j’avais fait pour me faire éditer. Ne vous attendez pas à des révélations ou à des mots de passe. Il n’y a rien de compliqué. Du moins en ce qui me concerne. Puisque, ce qui va suivre, n’est pas forcément reproductible. Mais rassurez-vous, je vais vous expliquer très simplement ma démarche.
Pourquoi ?
Oui, la première chose à faire est de se demander pourquoi on veut se faire éditer. Et, bien entendu, au préalable on écrit quelque chose.
Commençons par écrire ce quelque chose.
J’ai commencé par raconter une partie de ma vie pour « l’association » dont je faisais partie. C’était il y a une vingtaine d’années. Très vite je me suis aperçu que je dérivais sur l’histoire de ma famille. Qui peut s’intéresser au parcours des gens qui m’ont entouré et accompagné ? Cette partie est restée dans un coin de l’ordinateur. Celle qui concernait mes débuts « professionnels » pouvait intéresser plus de monde, je l’ai donc travaillé un peu. Quelqu’un « d’extérieur » a lu ces quelques pages et les a trouvées originales : une histoire d’armée écrite avec des mots légers. Ce n’était pas courant. Comme éditeur — c’était en 2001 — je n’avais aucune idée. En dehors des plus connus naturellement. Les manuscrits photocopiés sont partis par la poste. Certains m’ont répondu aimablement quelques mois plus tard qu’ils n’étaient pas dans de bonnes dispositions pour faire de moi un écrivain reconnu.
C’est là que je me suis posé une question complémentaire : écrire quelque chose oui, mais pour qui veux-tu écrire ? Figurez-vous que ma réponse a été simple : d’abord pour me lire et bien sûr pour les autres. Les « autres » vous savez, c’est toujours aléatoire de les définir. J’ai donc décidé que ce serait pour moi !
Et pour avoir un livre sous les yeux, j’ai proposé mon manuscrit à… Publibook.
Bien entendu, je ne vais pas vous raconter le « plaisir » que l’on peut éprouver quand on vous dit que vos lignes sont dignes d’être mises sur papier moyennant money-money…
Un mot sur cet « éditeur » : la mise en page est bien faite. Le reste : no comment (pour ma part).
Voilà donc un premier livre broché. Il s’est vendu « un peu » sans que je fasse d’effort particulier… Dans la foulée, j’ai couché sur papier un ouvrage où l’absurdité frôle le fantastique dans un cadre disons cosmologique. Une histoire compliquée, incompréhensible qui bien entendu n’a intéressé personne. Sauf Publibook…
J’ai repris tout mon texte en 2022 et, croyant bien faire, je suis resté chez cet éditeur qui m’a remis sur la FNAC et Amazon. Naturellement, cette version entièrement réécrite ne se vend pas plus que la précédente. Mais, restons optimiste, sa sortie remonte à octobre 2022…
Voilà donc pour les deux premiers livres écrits pour me lire…
Et puis, en 2020, ayant participé à différents forums, j’avais pondu quelques textes de-ci de-là. L’envie de me lire m’a repris mais j’avais constaté que d’autres avaient la même. Un recueil de petites nouvelles a vu le jour. Une biographie romancée a suivi. Me voilà avec deux manuscrits.
Publibook ? Laissons cette dernière cartouche pour la fin…
J’ai cherché sur internet (comme on dit). C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai fait connaissance avec votre site. Beaucoup de conseils, plein d’informations et un endroit où on peut se remonter le moral : On n’est pas seul à galérer…
Recherche d’éditeurs acceptant des nouvelles : beaucoup de petits et deux trois « grands » pour se donner de l’importance. Et en avant pour le premier manuscrit des « nouvelles » en Word ou PDF.
L’attente fut longue.
Un « beau jour » quelqu’un m’a proposé de « partager » mes mots. Oh, ce n’était pas un « grand », je dirais qu’il était petit mais agréable dans ses propos. Décembre 2021 parution du recueil de nouvelles.
Dans la foulée, j’ai proposé au même éditeur ma biographie romancée. Elle fut acceptée et publiée en mars 2022.
Que dire ? C’est un véritable éditeur qui ne vous demande rien en retour. Mais en dehors d’une publicité minimale (Facebook) c’est au scribe de faire le boulot.
Je peux toujours me lire et me faire un peu lire par d’autres mais c’est « confidentiel-défense » (comme diraient mes amis).
Cela dit, cela me convient. Je ne suis pas Stendhal ni Houellebecq. Je ne suis que Dupont Durand qui se fait plaisir…
Mais, je n’ai pas encore terminé.
Un autre manuscrit a vu le jour en 2022. Encore des « nouvelles » ou plutôt des mots sur notre vie de tous les jours. Une vie qu’il faut parfois regarder avec un autre regard. Bref, mes élucubrations ont été envoyées à la même liste d’éditeurs que précédemment (ou à-peu-près). A-t-il de la chance ?
Ce recueil sort le 1er février 2023. L’éditeur me semble plus efficace que le précédent : salons, livres en dépôt-vente chez des libraires locaux… Mais je n’en suis qu’au début (je vous tiendrai au courant).
Voilà, vous savez tout, ou presque tout.
Je rajouterai deux trois petites choses.
Ne pas hésiter à lire, relire, reprendre son texte plusieurs fois. La musique des mots est-elle bonne ? Les mots coulent-ils d’eux-mêmes ? Ne pas se presser sauf pour se corriger…
Ah, l’orthographe ! Oui, c’est « essence ciel » et la grammaire et la ponctuation…
Les éditeurs dont je viens de parler font (ou pas) une correction d’orthographe très limitée. Ils ne proposent aucun « accompagnement » pour le texte. C’est donc un service minimum. Ce qui permet d’accepter plus facilement un manuscrit…
J’avais fait appel pour mon premier bouquin à un correcteur professionnel indiqué par un libraire. Cet homme était intraitable et m’avait dit qu’il était effaré parfois de lire des textes « chaotiques ». Oui, c’est également important d’être compréhensible. Et on peut l’être, même si on a des pensées ésotériques. Car pour terminer je dirai qu’il faut faire lire son texte à des gens qui vous feront des critiques « positives ». C’est parfois difficile de s’entendre dire : « je ne comprends pas ce que tu veux dire… ».
Vous voyez, c’est très simple. Ecrivez quelque chose qui vous fasse plaisir. Il n’y a pas de mot de passe, il n’y a que des mots…
Nota : comme je n’ai pas relu et relu mon texte, il peut comporter des fautes d’orthographe. Veuillez m’en excuser.