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 Mentir ou briser les rêves d'un Jeune écrivain ?

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Que dites-vous à un écrivain qui pense devenir célèbre ?
Je le laisse rêver par gentillesse
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Je lui dis la vérité par gentillesse
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N'importe quoi ! Il y a au moins 10 J.E. qui deviendront célèbres et moi en tête!
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Mmokong
   
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Mmokong  /  Barge de Radetzky


Hello Héléna,
je rejoins Nuage rouge sur les chances de départ, tu en as de la chance d'être dans un milieu où tu as assez de temps pour toi, ce n'est pas le cas de tous les jeunes de ton âge.

Citation :
Sauf que dans la vraie vie, celle qui gagne le concours de danse, c'est la blonde riche et arrogante qui s'entraîne sans relâche depuis des années, pas la rouquine indisciplinée sans expérience qui danse avec son cœur.
Ta remarque traduit ton ignorance, c'est pas juste une question de riche/pauvre, ou blonde/rouquine (d'ailleurs je ne vois pas trop quelle différence ça fait !).
Il y a des jeunes, quand ils rentrent du collège, qui doivent faire la nounou pour toute leur fratrie, donner le biberon, faire les changes, ou qui ont un parent dépendant d'eux (dépression, addiction), ou qui doivent composer avec un environnement instable ou violent, que sais-je encore. Ce ne sont pas des choses que tu vois, ni qu'eux-mêmes voient (il faut un certain recul qu'on a pas encore quand on est adolescent, on s'imagine que tout le monde vit la même chose). Il y a aussi une forme d'oppression que visiblement tu ne connais pas, ce n'est même pas une question de classe sociale, mais plutôt de perception des genres, de la vie qui peut être particulièrement mortifère. J'ai eu la chance de faire des études, mais ça n'a pas été sans remarques piquantes tout du long "ça sert à rien, c'est égoïste, tu trouveras jamais de mari, qui voudrait d'une fille arrogante avec trop de diplômes!", et je n'étais la plus mal lotie, mais j'ai vu de grandes différences avec mes camarades d'études.
Si tu as une heure chaque jour pour toi seule, dans le calme, en sachant que personne ne t'humiliera pour ce que tu aimes, je peux t'assurer que tu es plus chanceuse que la moitié des jeunes de ton âge. Quand à en voir beaucoup vissé sur leur portable, à se rêver en youtubeur plus tard, c'est un échappatoire, ils sont enfermés, mais de quoi ? On ne peut pas tout savoir mais il faut voir au-delà des apparences.

Avec le temps je te souhaite de voir davantage chez les autres ce qui fait leur vie, il faut beaucoup observer bien sûr. Je suis toutefois admirative de ton niveau de langage et de tout ce que tu arrives à faire à ton âge !

Et coeur sur vous Nuage rouge et tous ceux qui ont connu la galère d'un environnement empoisonné. :calien:
 
Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Tapage au bout de la nuit


Nuage-Rouge & Mmokong

Je ne suis pas trop sûre de suivre votre logique. Si je caricature un peu, vous pensez en gros que les seuls gens qui réussissent, c'est les gens qui sont privilégiés (argent, famille, relation, etc...), c'est ça ?

Autant je suis d'accord que le discours méritocratique de base ''si tu t'en donnes les moyens/que tu bosses, tu réussiras forcement'' est mensonger et culpabilisant, autant je ne trouve pas que tomber dans l'autre extrême ''il n'y a que les privilégiés qui réussissent'' soit mieux. Sans compter que je trouve ça un poil méprisant. (mais c'est peut-être moi qui ai mal compris votre propos)
 
Clo Emvé
   
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Clo Emvé  /  Magicien d'Oz


Héléna Snow a écrit:
Clo Emwé, c'est ton premier message en dehors de ta présentation depuis presque 1 an^^ T'es pas une bavarde. Bon retour^^

Effectivement je ne suis pas très bavarde :mrgreen:  Disons que je continuais à lire de temps en temps les échanges sur le forum mais que je me suis longtemps éloignée du monde de l'écriture pour diverses raisons ^^

Le débat proposé par cette discussion m'a intéressée, même si c'est parti peu à peu dans des considérations sociales où là je me garderais bien de donner mon avis... Je ne suis pas très courageuse dans ce genre de débat No
 
Héléna Snow
   
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Héléna Snow  /  Barge de Radetzky


Citation :
Sauf que dans la vraie vie, celle qui gagne le concours de danse, c'est la blonde riche et arrogante qui s'entraîne sans relâche depuis des années, pas la rouquine indisciplinée sans expérience qui danse avec son cœur.
Ta remarque traduit ton ignorance, c'est pas juste une question de riche/pauvre, ou blonde/rouquine (d'ailleurs je ne vois pas trop quelle différence ça fait !).

C'est une allusion à Ballerina, dessin-animé ou la rouquine qui manque d'équilibre, de souffle et d'expérience bat la blonde qui s'entraîne à fond depuis des années parce qu'elle... danse avec son cœur.
https://www.youtube.com/watch?v=UwbshERP5-0 (visualiser à partir de 0h50 pour voir à quel point c'est du rêve pour gosse et pas la réalité)
J'ai tendance à oublier l'écart d'âge, les autres JE passent totalement à côté de mes références.


Sinon, je reviens de mon salon et j'ai pu parler avec des écrivains qui vivent de leur plume. Ils m'ont très bien renseignée et ça rejoint ce qui a déjà été dit. Mon père a aussi parlé chiffres avec eux et m'a tout rapporté.

Déjà premier truc, ils sont tous en auto-édition. Les marges sont vraiment très différentes et ils ont tous des à côtés (conférence, écriture de biographie, aide à l'écriture, édition...). celui qui vend le mieux fait du 1.400 livres de moyenne par an (meilleur année à 1.900) avec une grosse implication personnel sur des marchés artisanaux (bien plus intéressant que les salons j'y viens ensuite). 4 matinées et 2 nocturnes par semaine sur juillet/aout. ça ne se fait pas tout seul.

Je note qu'ils étaient tous les 4 très contents de leur nouvelle vie professionnelle (2 anciens profs, les autres j'ai pas demandé faut pas trop abuser quand même de mon statut de petite curieuse, mais je note qu'ils m'ont tous répondu très gentiment^^).

En bref, ils vivent de leur plume, pas de leurs droits d'auteurs, mais ils vivent heureux et ça c'est l'essentiel et je pense la meilleure nouvelle pour ceux qui lisent ce post. L'un d'entre-eux m'a mis en garde sur ma trop grande exigence vis à vis de mes résultats et sur un élément très important dans le choix d'une carrière "aimer ce que l'on fait ça vaut bien quelques centaines d'euros en moins sur le salaire" (bon sa phrase était plus jolie mais je l'ai pas notée)

Côté ventes (c'était mon premier salon, j'ai été surprise) il y a très peu de public (vraiment très peu). Pourtant c'était pas un salon en mousse avec 89 auteurs (on a eu 8 absents sur les 97 prévus). Mais pas beaucoup de visiteurs (pluie, match de foot, bof c'est des excuses, y'a pas vraiment de gens qui vont acheter des livres quand même).

En bonne gamine impertinente, j'ai demandé les ventes (et tout le monde m'a répondu cash sans tabou, je craignais un peu de les gêner mais pas du tout). Mon père l'a fait quand j'osais pas et on n'a pas demandé aux stands où clairement on voyait que les rares visiteurs ne s'arrêtaient pas, mais oui il y a des auteurs qui ont fait 0 vente (zéro! pas un livre vendu!). Le président m'avait montré les tables des gros vendeurs, mais bon le stand parlait souvent de lui-même par la déco et le nombre de livres différents (autre surprise, les écrivains entre eux savent très bien qui vend et qui ne vend pas, mais il n'y a aucune jugement, c'est vraiment très sympa et ils me disaient de les tutoyer alors que je suis petite^^).

Donc pour les ventes (le truc qui m'obsédait et dont ils se tapaient^^) le top 3, c'est 23, 19, 17 livres. (moi, je suis fière d'avoir vendu 19 romans, mon objectif de podium atteint. Très impressionnant visiblement pour mon âge et une première participation, très décevant pour espérer en vivre).
Il faut rajouter 6 livres offerts qui, pour moi, ont autant de valeur. C'est une autre pratique que je ne connaissais pas : l'échange de livres entre auteurs. je trouve l'idée sympa, au lieu de 15€, je reçois un livre dédicacé, je crée un lien. Je crois que c'est surtout ça les salons du livre.

Mon père dit que les ventes c'est juste du bonus qu'il faut voir ça aussi comme un loisir. Clairement les auteurs ont perdu de l'argent (essence, hébergement pour certains, les 20€ d'inscription (moi, le président m'a rendu les sous pour m'encourager parce que j'étais la plus jeune qu'ils aient jamais eu, c'est chouette). Donc ils ne gagnaient pas de sous, mais retrouvaient des collègues auteurs, faisaient des selfies avec le public (enfin surtout Nathalie Bagadey^^). ça fait aussi parti des bénéfices de l'écriture.
Lors de la cérémonie d'ouverture, le président m'a demandé de monter sur ma chaise et tout le monde m'a applaudi parce que j'étais petite. C'était aussi sympa.

Bon, le problème c'est que je n'aurai pas toujours 14 ans. Ça me laisse 4 ans pour atteindre un niveau qui me permette de briller par mes écrits et pas par mon statut. Au travail^^
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Renan
   
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Renan  /  Barge de Radetzky


Un salon c'est de la communication, ce n'est pas par là que tu vas vendre tes livres, c'est juste un bonus. Mais c'est surtout de la com. D'où l'intérêt d'un bon éditeur qui saura bien placer ton livre en librairie pour vendre.
Le salon du livre sert aux auteurs à se montrer, mais pas pour faire du chiffre qui te permettra de vivre.
Je pense que tu as mal compris le concept d'un salon de livre.
Quand à la représentation des écrivains, ce n'est pas non plus là que tu verras ce qui vivent de leur plume. Car eux, justement, non plus besoin de communication. Donc ce que tu vois dans un salon, c'est des débutants, qui cherchent à se montrer. Bien pour eux et les lecteurs qui veulent découvrir de nouveaux auteurs.
Mais aucun rapport avec la vente d'un livre ou vivre de sa plume.

De plus, je pense que tu as une petite obsession des probabilités. Peu ne veut pas dire pas. Heureusement pour thomas pesquet qu'il s'est présenté quand même comme astronaute car niveau probabilités, elles étaient faibles. Niveau probabilités, tu as peu de chance de terminer ton livre, certains y arrivent. Peu de chance de trouver un éditeur, certains l'ont trouvé. Peu de chance d'en vivre, certains le peuvent. A toi de voir si sous prétexte que les chances sont faibles, mieux vaut laisser tomber.
 
Héléna Snow
   
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Héléna Snow  /  Barge de Radetzky


Renan a écrit:
Je pense que tu as mal compris le concept d'un salon de livre ... Donc ce que tu vois dans un salon, c'est des débutants,

Hi,hi, Probablement parce que c'est le seul et unique salon du livre que j'ai fait dans toute ma vie^^. Je débute moi et j'ai pas trouvé de post sur le forum à ce sujet. Ce serait bien si ceux qui ont l'habitude des salons en parlaient. Ne serait ce que pour donner des conseils sur le matériel à emmener.

Par contre, je ne peux pas te laisser dire que tous les auteurs si gentils qui m'ont renseignés avec tant de bienveillance sont des amateurs. Non mais ho, méchant Renan^^. Ils vivent vraiment de leur plume et ont quitté leur ancien métier. Ce sont des gens super sympa, très humbles et qui était ravis de m'aider. J'aimerai bien arriver à leur niveau un jour.

Renan a écrit:

De plus, je pense que tu as une petite obsession des probabilités. Peu ne veut pas dire pas. Heureusement pour thomas pesquet qu'il s'est présenté quand même comme astronaute car niveau probabilités, elles étaient faibles. ... A toi de voir si sous prétexte que les chances sont faibles, mieux vaut laisser tomber.

Mais vi, j'ai déjà dit dans un autre post qu'il y avait toujours un petit espoir. Maintenant arrondir 0,0001 à 0, c'est pas un crime^^. Le problème, c'est plutôt quand on se voile la face et qu'on refuse d'estimer sa chance réelle parce que le flou est plus rassurant.
Et sinon qui parle de laisser tomber ? Moi, je fais mon petit bonhomme de chemin et je suis toujours contente de mes résultats (déjà 114 livres vendus depuis mars ouiiii^^). Je trouve que je me débrouille plutôt pas mal pour mon âge, je risque pas d'abandonner. Et , en plus, je suis jeune donc tous les espoirs sont permis et, en plus, je vise une "carrière" modeste comme les gentils auteurs du salon donc c'est plus facile à faire.

Maintenant je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas faire de probas. Ta foi est admirable et je te souhaite d'atteindre les étoiles (comme Thomas Pesquet^^).
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Renan
   
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Renan  /  Barge de Radetzky


Quand je parle de débutants, ce n'est pas péjoratif du tout. Lol je ne dis pas qu'ils sont méchants. Mais comme tu le dis, ils ne vivent pas des ventes mais des à côtés. Et c'est déjà très bien, rien de péjoratif je le répète.

On peut parler probabilités, j'aime beaucoup ça. Mais quand tu penses que cela frise les 0, tu te trompes beaucoup. Les chances ne sont pas comme l'euro millions ou autre. Elles ne sont pas élevés, mais il y a bien plus difficile dans la vie.

Et il n'y avait aucune critique te concernant. Je te souhaite que de réussir, comme à tous et toutes !!

Je voulais juste dire d'arrêter de se demander si on peut y arriver, combien de chance, combien de vente, etc... Fonce, donne tout, tu peux y arriver !
 
Héléna Snow
   
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Héléna Snow  /  Barge de Radetzky


Ouais (petit poing levé^^) On s'en fout des probas.
Poussez vous les gens ! Avec Renan, on va foncez dans les étoiles^^
De toutes façons, moi j'adore faire vivre mon petit univers par écrit. Le reste on verra avec le temps.
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Cervidé Grognon
   
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Cervidé Grognon  /  Tapage au bout de la nuit


Renan a écrit:
Un salon c'est de la communication, ce n'est pas par là que tu vas vendre tes livres, c'est juste un bonus.

Ça, ça dépend du salon (difficile de comparer l'Ouest Hurlant, les Utopiales, ImaJ'nère, les Imaginales, les Intergalactiques, Nice Fiction, les Halliennales, Hypermonde... avec le marché de Noël d'un petit village) et de l'auteur.

En juin j'étais aux Imaginales, et je peux te garantir que certaines ME ont engrangé un paquet de milliers d'euros ! Beaucoup de stands affichaient des ruptures de stock le dimanche, et pas seulement les stars comme Pierre Pevel ou Steven Erikson.
Pour en avoir discuté avec pas mal d'auteurs présents là, certains font facilement un tiers voire la moitié de leurs ventes en salon, ce qui est loin d'être négligeable (et dans le chiffre, on compte seulement ce qui a effectivement été vendu sur place, pas le boom des ventes en ligne qui est intervenu dans les jours suivants).
 
Azaby
   
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Azaby  /  Blanchisseur de campagnes


Nuage-Rouge

Citation :
A mon avis ton sentiment relève de biais cognitifs que tu connais peut-être, qui affectent plus ou moins tout le monde (biais du survivant + erreur fondamentale d'attribution + forme de la croyance en un monde juste) qui comprommettent ta lucidité.

Je ne suis pas non plus d'accord avec ton avis, et je sais que je ne te ferai pas changer d'opinion donc ma réponse s'adressera autant à toi qu'à ceux qui nous lisent et se posent la question de la viabilité du métier d'auteur.

Je pense ma lucidité plutôt forgée par des années d'expérience que par une conviction aveugle. Je ne crois pas qu'il y ait besoin d'une certaine quantité (ou qualité) de talent, ni d'une chance aberrante pour devenir auteur professionnel. Il faut avant tout savoir dans quoi on s'engage, comme dans tout milieu pro.



Citation :
C'est pas parce que tu sais théoriquement comment faire depuis un forum, que tu as accès aux possibilités et ressources matérielles et sociales d'y parvenir, depuis le trou paumé (géographique ou social), ou autre, d'où tu te connectes, rêves et écris...

Précisément, cette lucidité-là ne passe pas par des connaissances théoriques, mais par des connaissances de terrain. Se rendre en salon, rencontrer des auteurs, des éditeurs, tous les acteurs de ce monde, se rapprocher des organismes pros qui régissent la vie des auteurs...

Je te dis ça pour le métier d'artiste-auteur comme je te dirais ça pour n'importe quel métier : la connaissance "théorique" acquise sur des forums ne te donnera jamais un aperçu polyvalent et cohérent. Tu ne sais pas ce que c'est d'être boulanger, chauffeur routier ou maçon (pour rester dans des métiers qui ne nécessitent pas de longues études) parce que tu t'es renseigné sur le net. Tu sais ce que c'est quand tu as appris sur le terrain ce métier, que tu t'es rapproché de gens plus expérimentés que toi en la matière, que tu t'es réellement renseigné. A la différence d'autres métiers, il n'existe pas de formations valables pour devenir écrivain, alors, il faut fonctionner autrement, mais le principe reste similaire.

L'argument des ressources matérielles et sociales n'est ni plus ni moins valable que pour tout autre métier. Oui, certaines catégories sont financièrement, socialement, géographiquement favorisées pour certains métiers, mais ça ne signifie pas que l'édition et la professionnalisation sont proscrites à certains profils. J'aurais même l'audace d'avancer que le népotisme et la reproduction sociale sont moins importants que dans les facs de médecine où j'ai coulé mes premières années d'étudiante (et où, soit dit en passant, j'ai infiniment plus subi l'inégalité liée aux ressources financières et géographiques). Je vais me répéter : je pense que n'importe qui (à moins d'un énorme handicap de vie, d'une situation de précarité particulière, d'une absence significative de sensibilité littéraire doublée d'un refus de travailler pour s'améliorer) peut devenir écrivain professionnel.




Citation :
C'est pas parce que tu t'acharnes à être le dindon de la farce pendant un temps, et que finalement tu accèdes aux moyens de production et de force de vente/maketing d'un milieu qui te permet plus ou moins d'écouler ta marchandise et tes prestations, de te faire valoir en tant qu'écrivain, que toutes les personnes qui s'acharnent peuvent y accéder, peuvent bénéficier de ces moyens, exposition et force de vente.

Je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient pas bénéficier de ces moyens, de ces expositions et de ces forces si elles savent d'où elles viennent et qu'elles parviennent à s'y insérer. Je sais que tu appelleras ça de la naïveté, ou un manque de conscience de ses propres biais (et je me sais biaisée - et chanceuse - par bien des aspects... mais par par celui-là), mais je me base sur ce je constate autour de moi. Je ne dis pas que tout le monde y arrivera à acharnement égal, et je pense même que c'est un milieu très injuste (comme le sont beaucoup de milieux concurrentiels) où l'origine sociale, les aptitudes naturelles, les conditions de vie vont faciliter ou compliquer les accès à la professionnalisation. Mais je pense que, l'un dans l'autre, ça reste accessible à tout le monde.






Citation :
A croire ton récit, tu es déjà bien socialisé dans un milieu d'auteurs professionnels, pour x raisons qui ne tiennent pas qu'à ton prétendu acharnement, tu as tes entrées dans ce milieu, de fait (et tant mieux pour toi). Ce n'est pas le cas de la plupart des gens. Et ce n'est pas qu'une question de forcer.


Je suis entrée dans ce milieu sans piston, issue d'une famille où j'étais la première à apprécier la lecture. Depuis, je me suis composé un réseau qui me permet d'assurer (ou pas) mes publications régulières : mais c'est venu après mon entrée initiale dans le milieu, qui ne s'est pas, en effet, faite qu'à la force de mes acharnements : elle s'est surtout faite à la force d'échecs, de remises en question et de tables rases faites pour mieux recommencer.



Citation :
D'ailleurs admettons théoriquement que d'un coup, grâce à ton exposé motivant, des foules entières d'écrivains en herbe se mettent à s'acharner, à s'acharner, s'acharner toujours et s'acharner encore. Tu crois qu'ils vont subitement toutes et tous accéder peu à peu à l'élection, à la publication, à une reconnaissance relative et à la monnaie ? Tu penses qu'il y aura de la place pour tout le monde sur le marché, tous acharnés qu'ils sont ?


Je pense qu'il est impossible, peu importe l'exposé motivant que je pourrait sortir, d'insuffler cette énergie à des foules entières. Parce que cette énergie, on peut l'idéaliser, on peut se dire l'avoir : mais lorsqu'on a passé un an à écrire son roman, un autre à attendre une réponse et à se voir échouer, il est très difficile de conserver la motivation initiale et de s'engager sur un autre cycle de création et d'échec potentiel.

Je pense que tous les auteurs qui veulent se professionnaliser peuvent le faire. Mais je pense que rares sont ceux qui le veulent vraiment, et ont assez d'acharnement pour s'en donner les moyens.

Pour répondre à ta question : si jamais (ce que, encore une fois, j'estime impossible) j'arrivais en un claquement de doigt à offrir à tous les jeunes auteurs une motivation sans faille et une résilience en béton face à l'échec... je ne pense pas, en effet, que mon postulat de base tiendrait. Car oui, il y a une question de nombre d'appelés, et de nombre d'élus. Si tous les appelés avaient une obsession et une puissance de travail similaires, le nombre de places serait mécaniquement réduit et conditionné soit par le "talent", soit par la chance.


Mais comme je l'ai dit, ça n'est pas le cas. Et rares sont ceux qui veulent vraiment se donner les moyens de se professionnaliser. Tout le monde peut/pourrait se professionnaliser, mais tout le monde ne le veut pas assez fort, ou pas assez lucidement. Ce qui pourrait passer pour une réplique de shônen surannée est, assez étonnamment, réel pour ce milieu. Si tu as la force d'écrire pendant dix ans, d'échouer pendant dix ans, et que tu parviens à persister jusqu'à ta première publication à compte d'éditeur... alors tu pourras te professionnaliser si tu le souhaites (ne serait-ce que parce que les inscriptions aux annuaires des auteurs pros s'ouvrent à partir d'un nombre réduit de publications).



Citation :
En fait l'équation est assez simple. Soit il y a beaucoup d'écrivains qui se partagent la visibilité sans prétention hégémonique mais qui ne sont donc pas professionnels, puisque beaucoup à répondre à des petites parts de demande qui n'ont pas vocation à les rémunérer à temps plein, soit il y a une professionnalisation qui impose que les professionnels éclipsent les non professionnels pour des nécessités de rentabilité commerciale (il n'y a pas de place illimitées sur un marché libre et concurrentiel, quand c'est ta survie qui dépend de ce que tu édites ou écrits, tu dois remplir des objectifs commerciaux donc tu ne peux pas laisser le marché aux autres acteurs au risque de voir ta part réduite à rien ou pas assez pour en vivre, et c'est ça qui est la cause de la concurrence entre les écrivains et de la pression pour éditer des choses qui doivent potentiellement rapporter de l'argent ou ne pas trop en faire perdre).

D'une part, je n'ai jamais associé la professionnalisation à un temps plein.
D'autre part, travailler à temps plein en tant qu'écrivain, comme je l'ai expliqué plus tôt, ne se résume pas à des questions de marché. Tu peux être écrivain à plein temps même en deçà des 10 000 ventes par an, même sans avoir publié pendant un moment. Le salaire d'un écrivain professionnel ne vient pas majoritairement de ses ventes : il vient la plupart du temps 1) des avances qu'il négocie 2) des prêts en bibliothèque 3) des interventions scolaires rémunérées 4) des interventions non-scolaires rémunérées.

C'est là, aussi, que je parle de lucidité : comprendre le métier d'écrivain c'est aussi saisir que, dans la plupart des cas, vivre de sa plume n'est pas vivre de ses droits d'auteur. C'est vivre de ton activité pédagogique et culturelle d'écrivain.



Citation :
Donc non, la nécessité illusoire de l'acharnement c'est moins le signe d'une exigence d'un milieu, d'un besoin d’expertise ou de qualité, que la logique d'un milieu extrêmement concurrentiel où les détenteurs des moyens de production et de vente peuvent exercer une pression sur l'offre de travail, où les places sont limitées parce que l'offre est supérieure à la demande (en amont sur le marché du travail de l'écriture, des aspirants écrivains pro, comme en aval sur le marché des livres).

Je n'ai jamais nié cet aspect là. Je nie en revanche que ce soit un obstacle à la professionnalisation pour qui sait ou souhaite s'acharner.


Citation :
Un milieu (comme tant d'autres dans l'économie de marché) où, quelque soit l’acharnement des uns et des autres, il n'y a pas assez de ressources pour tout le monde (en termes de réseaux, de moyens de production et de communication, de visibilité et de clientèle). Et l'acharnement ne changera rien à cet état de fait matériel indépendant de la volonté de tout écrivain.


J'ai déjà expliqué plus haut pourquoi je n'étais pas d'accord. Je n'ai jamais dit que c'était un système juste, mais c'est un système qui laisse infiniment plus de place que d'autres sphères professionnelles (au hasard, la médecine ou le commerce) aux acharnés. Et je persiste à penser qu'à peu près n'importe qui (prenant cette fois les pincettes évoquées plus haut de handicap de vie, de précarité ou autre) peut devenir écrivain professionnel, s'il le désire ardemment en toute lucidité.


Citation :
Ton discours c'est la même lame de fond idéologique qui produit les discours méritocratiques de base qui disent qu'il suffit de « s'acharner » à l'école pour « réussir ». C'est complètement imbuvable au regard de la réalité matérielle et de toutes celles et ceux qui peuvent continuer longtemps à s'acharner pour des pacotilles.

Comme je l'ai dit, je trouve le milieu professionnel de l'écriture bien moins injuste que celui des grandes études. Écrire ne coûte rien. Publier ne coûte rien. Elle ne nécessite même pas d'avoir des revenus suffisants pour se payer un appartement près d'une faculté, ni du coup de pouce de Papa-Maman. Elle nécessite d'assurer sa stabilité financière le temps de pouvoir en vivre, oui, mais je peux garantir (pour côtoyer des milieux effectivement népotiques où la méritocratie et l'égalitarisme survendus sont, souvent, un écran d e fumée) que c'est un milieu qui cache, sous ses improbabilités statistiques, une meilleure égalité des chances (disons, une moins terrible inégalité des chances) que beaucoup de milieux.



Citation :
Écrivez avant tout parce parce que vous aimez ça, partagez le autour de vous si vous l'osez, et si ça fait sens pour des gens c'est l'essentiel, peu importe leur nombre. Nul besoin de s’acharner à quoi que ce soit et à se bercer d'illusions dans ces conditions. C'est le plus bel honneur que vous puissiez faire à votre art que de l'offrir au monde, grand ou petit, plutôt qu'au Capital.


Personne n'a dit qu'être écrivain professionnel était une fin en soi. C'est un métier qui n'est pas pour tout le monde, et qui par bien des aspects force à s'extraire de l'aspect "noble" du pur écrivain qui partage le fruit de son âme essorée par pulsion artistique.

Mais si tu veux devenir écrivain  professionnel, même après avoir pris connaissance de la réalité du métier (injuste, mais injuste à sa façon, et d'une façon que je trouve moins hideuse que celle de mon autre métier)... tu peux le faire.  :write:
 
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Milmilliardsdequestions  /  Petit chose


Je me suis demandé avec tout ça,
cette volonté de vitesse, de rejoindre le marché, de vendre.

Je comprends la volonté de se professionnaliser, c'est à dire d'être nommé auteur, autrice, écrivain, écrivaine, par l'acte de vendre, d'être publié. Et donc la volonté de subvenir à ses besoins par la vente de ses œuvres.

J'essaye de me rappeler, à mon jeune âge de 14 ans, ce qu'il se passait pour moi, vers quoi je souhaitais me diriger, ma vie de famille. Je crois que j'avais une volonté de vitesse aussi. Je voulais m’enfuir.

J'ai un ami qui a publié jeune (16 ans) son premier livre, donc rédaction entamée aux alentours de 13/14 ans. Il ne s'est pas dirigé vers l'écriture comme source de ses revenus, mais il s'est dirigé très vite aux lieux où il souhaitait se rendre. Je crois que parfois, il a des regrets quand il prend conscience de la vitesse, quand il regarde en arrière, vitesse qui l’habite encore.

Je ne sais pas quel est l'impact réel de la volonté de vitesse et de publication sur nos créativités, nos créations, quel impact sur ce qui habite la création ? Que signifie la vente, au-delà de l'aspect financier ? Quelle reconnaissance, si reconnaissance il y a ?

Je m’interroge sur tout ça. Vouloir aller vite, c’est aussi jouer avec le temps. Que signifie aller vite quelque part ?
C’est sûr, pour certains et certaines, il est beau, le rêve d’écrire à longueur de journée.
(Pour d’autres, il y a Kafka, qui avait son rythme personnel, travail de bureau/écriture, Barthes en parle très bien.)

Je crois qu’on peut discuter du sujet, mais que mentir ou briser donne l’illusion que ce sont les seuls choix disponibles. Peste ou choléra.

Les difficultés inhérentes à chacun et chacune existent, entravent ou facilitent ou que sais-je.

Il y a aussi les difficultés encore invisibles, les événements imprévus, la vie qui passe.

La volonté de ne pas rejoindre un système en place, d’habiter ou de créer d’autres systèmes. J’imagine que ça dépend de ce que nous envisageons de nos créations et de ce que nous sommes capables de distinguer du monde autour, à nos échelles et à nos ouvertures.

Je ne suis pas professionnel de l’écriture, j’ai un travail alimentaire, qui prend de mon temps, mais je considère ma vie comme proche de l’écriture, plus que de mon travail alimentaire.

Quand on parle de la nécessité de l’écriture, on en parle comme Rilke parle de la nécessité de l’écriture. C’est une nécessité personnelle et intime.

Ne pas compter sur mon écriture pour vivre en société me permet certaines choses (lesquelles ?) qui je crois n’existeraient pas si je comptais sur l’écriture pour vivre en société.

Finalement, c’est incroyable de pouvoir passer du temps à écrire si la situation dans laquelle on est le permet. C’est beau.

Parfois, dans tes messages, je lis quand même un regard posé sur les choses, les autres, qui témoignent d’une idée de supériorité. Peut être légère. Un jugement de différence : « moi, j’écris. Eux, ils regardent leurs portables. » Au milieu de messages d'humilité.

J’ai un ami avec qui j’ai passé mes études du cm2 jusqu’à fin lycée. C’était un élève médiocre. Il ne foutait rien en classe. Ce que je ne savais pas, c’est que chez lui, il s’entrainait à toutes sortes de choses, et il y travaillait dur. Il avait une rigueur, seulement pour certaines choses pas pour d’autres. Il fait du théâtre maintenant, il apprend par cœur des textes et je n’avais jamais vu cette capacité étant jeune.
On ne sait jamais quand on observe comme ça.

Alors oui, travailler, travailler, travailler…

J’aime bien répéter, répéter, répéter. Comme en musique.

De ce que je comprends, tu navigues entre le rêve raisonnable, et la volonté d’être parmi l’élite. « Je veux atteindre ceci, et actuellement, je suis félicitée de cela, mais un jour, ça sera par ceci que je brillerai et non par cela. » J’imagine que c’est vrai que tout ceci à ton âge doit être incroyable. Tu donnes beaucoup de détails de chiffres, tu exposes beaucoup ce qui t’a été dit, les félicitations, ta place. Être raisonnable, ça serait déjà faire partie de ceux qui réussissent parmi ceux qui ne réussissent pas.

Pour le mot « amateur », Barthes adore l’amateur.

« Au-delà de l’amateur, finit la jouissance pure (retirée de toute névrose) et commence l’imaginaire, c’est-à-dire l’artiste : l’artiste jouit, sans doute, mais dès lors qu’il se montre et se fait entendre, dès lors qu’il a un public, sa jouissance doit composer avec une imago, qui est le discours que l’Autre tient sur ce qu’il fait »

« Le développement technique, le développement de la culture de masse accentuent terriblement le divorce entre les exécutants et les consommateurs. Nous sommes une société de consommation, si j’ose dire, en jouant sur le stéréotype, et pas du tout une société d’amateurs. L’histoire se présente avec des contrecoups, des contretemps, cette fameuse courbe en cloche connue des statisticiens. Il y a eu des temps aliénés (les sociétés monarchiques ou même féodales) où il y avait un amateurisme réel au sein des classes dirigeantes. Ce qu’il faudrait, c’est retrouver cela à un autre lieu de la socialité, ailleurs que dans « l’élite ». Maintenant, nous sommes un peu au creux de la courbe. »

« L’Amateur (celui qui fait de la peinture, de la musique, du sport, de la science, sans esprit de maîtrise ou de compétition), l’Amateur reconduit sa jouissance (amator : qui aime et aime encore) ; ce n’est nullement un héros (de la création, de la performance) ; il s’installe gracieusement (pour rien) dans le signifiant : dans la matière immédiatement définitive de la musique, de la peinture ; sa pratique, ordinairement, ne comporte aucun rubato (ce vol de l’objet au profit de l’attribut) ; il est – il sera peut-être – l’artiste contre-bourgeois. » Roland Barthes par Roland Barthes

Je me suis demandé un moment, lisant à distance, si je devais ajouter une pierre à l’édifice de ce sujet, et j’ai été frappé par la notion de vitesse, hier dans la nuit. Que signifie aller vite et vers où aller vite ?

Je t’invite à lire Leçons américaines, d’Italo Calvino, si ce n’est déjà fait. Il parle de lecture et d’écriture.
 
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Milmilliardsdequestions a écrit:
Je t’invite à lire Leçons américaines, d’Italo Calvino, si ce n’est déjà fait. Il parle de lecture et d’écriture.
Hi,hi^^ Mais je peux pas lire ça (j'ai regardé sur Google ce que c'était) Je lis La Sélection de Kiera Cass en ce moment. Je lirais jamais ce genre de livre même dans 50 ans et les auteurs que tu cites j'en connais aucun (sauf Kafka parce que dans Malcolm, y'a une tête d'ampoule qui dit "Kafkaien, n'est ce pas?" et j'avais demandé à mon père ce que ça voulait dire).

Je t'explique pas le gouffre avec les autres JE. O.O Moi, j'écris des histoires dans un lycée américain avec des cheerleaders et un récit avec des lapins extra-terrestres. Vous, vous faites de la philosophie en citant des auteurs et en cherchant des sens cachés dans le post d'une ado. Dans ton texte, il doit y avoir au moins 10 phrases que je ne comprends pas.^^

Au début, je voulais juste savoir si c'est pas mal de dire aux gens "oui, oui tu vas bientôt recevoir un avis favorable d'un gros éditeur et vendre 10.000 livres par an". Mon avis, n'a pas changé. Il ne faut pas se prendre la tête et toujours dire aux gens ce qu'ils veulent entendre.

Milmilliardsdequestions a écrit:
De ce que je comprends, tu navigues entre le rêve raisonnable, et la volonté d’être parmi l’élite. « Je veux atteindre ceci, et actuellement, je suis félicitée de cela, mais un jour, ça sera par ceci que je brillerai et non par cela. » J’imagine que c’est vrai que tout ceci à ton âge doit être incroyable. Tu donnes beaucoup de détails de chiffres, tu exposes beaucoup ce qui t’a été dit, les félicitations, ta place. Être raisonnable, ça serait déjà faire partie de ceux qui réussissent parmi ceux qui ne réussissent pas.

J'ai pas compris la dernière phrase. désolée^^. Ni le coup de l'élite. Par contre, j'ai appris un truc très important (qui se sentait déjà dans d'autres posts), il ne faut jamais parlé de ventes, c'est tabou et ne pas se vanter. Mais ça, ma mère le dit tout le temps que je suis prétentieuse. hi,hi^^
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@Helena Snow

Je ne crois pas qu'Italo Calvino soit inaccessible ? C'est un écrivain qui a rédigé de nombreux contes. Peut être que ça te plairait. Les leçons américaines sont des conférences qu'il devait donner sur ce qu'il pense de l'écriture. Pourquoi tu ne lirais pas ça dans 50 ans ?

Je ne sais pas si je fais de la philosophie. J'aime en lire, c'est venu tardivement.

Je ne cherche aucun sens caché dans ton post, je lis ton post.
Ecrire, et donner à lire, c'est exposer son travail, et soi.

Parle de ventes si tu en as envie. A aucun moment je n'ai énoncé que parler de vendre, ou de vendre, était mauvais. Justement, j'ai parlé de vente. J'ai parlé de ce que je pensais de "vendre".
Je me suis juste posé la question en lisant ton sujet et les réponses, de la vitesse. Vitesse d'entreprise, volonté de vitesse, de vite écrire, vite vendre. Parle de chiffres, correspond sur ce qui t'arrive. Je trouve ça incroyable ce qui arrive à ton âge.

Ma dernière phrase signifie que tu veux accéder à la réussite, et ton premier post expliquait que certains réussissent, sont peu nombreux, et que tu veux en faire partie. Tu veux la réussite. Raisonnable, selon tes termes.
Et justement, peut être que ton âge amène la prétention. C'est peut être bon à savoir ? (Ma mère aussi me disait ça, elle me l'a dit longtemps... Je crois que j'ai fini par entendre.)
(Ce ne sont pas les chiffres qui sont prétentieux.)

Ce que je me dis, c'est que tu as lancé un sujet difficile, et qui peut aller dans pleins de directions en fonction des gens. Pour moi, ce n'est pas mentir ou briser. C'est pleins d'autres choses. C'est ce que j'ai essayé de dire.

"Mon avis, n'a pas changé. Il ne faut pas se prendre la tête et toujours dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. "
Et bien, je ne pense pas comme ça. Je pense qu'il faut discuter de la réalité des choses, sans pourtant croire que cette réalité va nous détruire. Je pense que le sujet est à discuter. Ce n'est pas que mentir, pas que briser. C'est adapter. C'est discuter. C'est grandir. Ce sont d'autres verbes.


Dernière édition par Milmilliardsdequestions le Jeu 8 Déc 2022 - 10:40, édité 2 fois
 
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Héléna Snow a écrit:
Par contre, j'ai appris un truc très important (qui se sentait déjà dans d'autres posts), il ne faut jamais parlé de ventes, c'est tabou et ne pas se vanter. Mais ça, ma mère le dit tout le temps que je suis prétentieuse. hi,hi^^

Je viens tenter de contrebalancer un peu ce ressenti : je lis le topic en diagonale parce que c'est plein de pavés que je n'ai pas l'énergie de lire (ni l'envie de décortiquer, pour certains), mais en ce qui me concerne, j'ai été contente d'avoir ces données : ça donne un ordre d'idée ^-^

Plus important, je trouve que tu as le droit de te féliciter et de te réjouir de tes ventes et de tes victoires :flower: C'est satisfaisant, il n'y a pas de raison de ne pas le faire ! Personnellement, je suis contente pour toi que tu réussisses ce que tu entreprends et que tu nous en parles avec autant d'entrain I love you

Enfin, si je peux me permettre : ne te laisse ni décourager ni impressionner par les éventuelles références plus ou moins théorico-philosophiques. Ton approche est mature et réaliste, je trouve qu'elle est pertinente aussi ^-^

Milmilliardsdequestions a écrit:
Je ne crois pas qu'Italo Calvino soit inaccessible ? C'est un écrivain qui a rédigé de nombreux contes. Peut être que ça te plairait. Les leçons américaines sont des conférences qu'il devait donner sur ce qu'il pense de l'écriture. Pourquoi tu ne lirais pas ça dans 50 ans ?

Ce n'est pas forcément une question d'accessibilité :mrgreen: Personnellement, je ne lis pas de livres sur la lecture ou l'écriture : je préfère lire et écrire.
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