Salut à tous,

Je suis à la recherche de romans où "la bagarre" est assez présente. Voir mieux, des romans où les personnages utilisent les arts martiaux (ou en sont des spécialistes).

Il s'agit d'une requête pour mon propre roman, où les bastons sont omniprésentes. Donc j'aimerai bien avoir des comparaisons de styles d'auteurs.

Ça semble assez peu courant, je m'en doute. Et pour l'instant le seul auteur que j'ai dégoté, c'est Lee Child, dans ses séries Jack Reacher. Mais personnellement, je n'aime pas vraiment le style de ses descriptions sur le sujet (deux pages pour décrire un coup de poing, un coup de coude et un coup de boule).

Je vais m'essayer un Raymond Chandler sur le personnage de Philip Marlowe (qui est bagarreur), mais vu l'époque, je doute de trouver quelque chose qui me convienne.

Merci à vous !

Dans le genre Bagarre j'ai un bon souvenir des nouvelles dont le héros est Steve Costigan ; c'est écrit par Ron Howard.

Mais je lis cet extrait et je trouve ça très "je le tapai et il me tapa et je le retapai et il me retapa". Faut revoir dans son contexte.

Coeur Noir de Eric VAN LUSTBADER.

ça bastonne pas mal dans les livres de Michel Robert (séries L'agent des ombres et Fille des clans). Mais c'est de la fantasy, je sais pas si c'est ce que tu recherches.

Je suis surtout un lecteur de fantasy, genre dans lequel on fait souvent mouliner son épée pour se dégager un passage dans la mêlée, donc je n'ai pas forcément d'auteur à conseiller pour les scènes de bagarre.

Mais je partagerai au moins ce que j'ai retenu de mes lectures à la longue : une scène de combat est rarement longue à décrire. Car une longue scène de combat finirait souvent par ressembler à un inventaire de coups de poing - coups de pieds - et je te mets la tête au carré contre cet élément du décor - et tu te relèves avec une spatule à la main pour contre-attaquer. Si c'est pour faire une scène d'action comme Balzac décrirait un salon, ça ne rendrait pas les choses dynamiques.

En soi, un combat, ça va vite. On ne cogite pas longtemps, on frappe vite et fort de préférence pour vite en finir. Un personnage qui se lance dans un combat sait au moins deux choses :
- il est suffisamment ou insuffisamment préparé à un véritable affrontement.
- et par rapport à cette donnée précédente, il va faire en sorte de remporter ce combat de la façon la plus sûre/ rapide/ radicale possible (car plus le combat dure, plus ça a de chance de tourner à son désavantage) ou il va esquiver voire s'enfuir parce qu'il risque trop gros.

Cela peut valoir pour le héros ou un de ses adversaires. Un coup bien placé et c'est la victoire. Et s'il y a des armes en jeu, c'est encore plus net. Ce qui peut être plus long à décrire, c'est ce qui se passe entre les adversaires avant que les choses éclatent. Soit leur appréhension, soit ce qu'il se passe autour d'eux au même moment. Il peut aussi y avoir une poursuite avant le combat en lui-même et ce dernier peut encore se réduire à un seul coup (en mode Assassin's Creed, par exemple).

Donc, en résumé, je ne conseillerais pas trop de chercher à trop décrire une scène de combat. Sauf si c'est un combat sur un ring par exemple, "dans les règles de l'art", car il n'y a pas forcément volonté d'anéantir son adversaire, donc les coups sont plus mesurés. Mais là encore, les choses peuvent se passer dans une telle fulgurance qu'il faut se demander si même le spectateur / lecteur a le temps de voir tout ça en détails.

Tu tapes "Romans Kung Fu" dans Google et tu trouves tous les modèles du genre.
Tu peux les acheter pour une bouchée de pain en format Kindle ou ebook autre puisque ça n'est que de la documentation.

Autrement tu as tous ceux de Louis Cha (Jin Yong).

En toute amitié, Philippe.

Toutes les scènes de combat commencent par "alors, tout se passa très vite".
C'est la loi.

elopez7228 a écrit:

Toutes les scènes de combat commencent par "alors, tout se passa très vite".
C'est la loi.

En fait, c'est exactement ça. Pourquoi je m'embête à faire des lignes pour dire ce qui tient si bien en une seule.

"Eh bah viens te battre, je t'attends !" criai-je au champion du monde de Tai-chi.
Alors, tout se passa très lentement.

Chasse Royale de Jaworski, la dernière partie, ce n'est que de la bagarre et de la bonne

La pierre et le sabre d'Eiji Yoshikawa, un classique au Japon au même titre que le Seigneur des Anneaux chez nous. Le héros Musashi se bat au sabre, les combats sont chouettes, même si l'histoire fait un peu roman feuilleton selon moi, car le héros évolue peu. Mais ça reste bien.

Tu peux aussi regarder du côté des Chroniques Saxonnes, de Cornwell, avec de bonnes batailles vikings dans un mur de boucliers, même si l'auteur ne s'éternise pas dans les descriptions de bagarres.

Je vous remercie pour vos retours. Me voilà avec un peu plus de lecture à prévoir .

Je ne suis pas fan de fantasy, ni de d'ambiance viking hélas. Je suis plus sur du terre à terre.

Je vais me pencher volontiers sur les romans de kung-fu. Ça m'intrigue pas mal. Et j'irais consulter ce que vous m'avez recommander (à voir si je peux trouver des passages, dans un premier temps, histoire de savoir si ça me plait).

Je vous laisse avec un exemple de baston qui sont présentes dans mon livre (c'est une quasi ébauche, le style n'y est pas encore), à vous de juger si c'est "chiant" à lire ou pas :

Scorpio se tenait sur le ring, ses deux acolytes le surveillaient à la manière de gardes du corps. Deckard finit de s’équiper pour monter sur le carré aux douze cordes.
Le public ne s’enticha pas vraiment de l’arrivée des nouveaux combats. Il s’agissait de deux inconnus, qui montaient sur le ring pour la première fois au Club.
Après le coup d’envoi, Scorpio se montrait quasi immobile face à son adversaire qui gesticulait tout autour du carré. Le combattant chinois resta en garde et suivi le regard ainsi que la gestuelle du jeune karatéka.
Ce dernier avait un peu plus de vingt ans, un physique athlétique, presque équivalent à son homologue.
[...]
Deckard se lança d’un coup de pied latéral pour tâter son adversaire. Bloqué et repoussé proprement par le boxeur chinois. Celui-ci se remit en garde, calmement.
Deckard se montra, cette fois-ci, plus hargneux et enchaîna des frappes au pieds et aux poings que Scorpio bloqua une à une, jusqu’à la dernière.
Il stoppa une droite, heurta le bassin de l’adversaire et l’emmena hâtivement au sol avec le tranchant de sa main.
Deckard se releva rapidement, se fit craquer le cou et revint en force, sautillant dans tous les sens.
Scorpio, quant à lui, restait sur sa garde immobile et soignée.
Tandis que le Kick-boxeur en herbe tenta une frappe, Scorpio le devança avec une droite au visage, enchaîné par une rafale de très rapides coups de poings en moulinet directement au buste, qui le remirent au tapis.
Le souffle coupé, Deckard s’accrocha aux cordes pour doucement se relever ; le pratiquant de Wing chun reprit sa garde, l’œil avisé.
[...]
Deckard se remit en position.
Scorpio devint d’un coup offensif et lança des frappes au pied que son adversaire avait du mal à bloquer correctement.
Il lui agrippa rapidement le coup pour élancer son genoux droit dans l’abdomen du Karatéka.
Scorpio le repoussa subitement et enchaîna un coup de pied circulaire, suivi d’un autre, retourné cette fois-ci.
Deckard tomba au sol et trois personnes s’approchèrent pour vérifier son état.