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| | 1ère partie d'un premier chapitre pour le concours Rageot-Babelio | |
| | Nombre de messages : 962 Âge : 33 Date d'inscription : 30/03/2020 | Kavanaugh / Bile au trésor Mar 11 Oct 2022 - 19:13 | |
| Bonjour à toutes et tous, J'aimerais participer au concours Rageot-Babelio (clôture samedi 15 octobre) pour lequel il faut envoyer un premier chapitre de 10000 signes maximum. Rien que mon prologue fait déjà plus de 3000 signes, alors je suis un peu embêtée. Je vais être obligée de tronquer les trois quarts de mon chapitre 1, mais également de supprimer le prologue et j'ai peur que mon début de roman perde largement en intensité. Si certain·e·s sont partant·e·s pour me donner leur avis (et ont le temps de le faire) sur ce début de chapitre 1 (est-ce trop cliché/attendu, comprend-on l'intrigue et qui sont les personnages, y a-t-il assez d'enjeux, de suspense, une partie vous semble-t-elle supprimable, autre), ce serait génial ! Merci d'avance aux potentiels courageux·ses Attendus du concours : Littérature de l'imaginaire (SF, Fantasy, Fantastique), Ado, Young Adult Mon roman : Fantastique, légère dystopie, YA Résumé : Écosse, 2066. Dans la petite ville de Lennoxtown, Jamie, dix-sept ans, a la rage au ventre. Son frère Ian a disparu sur le chemin de l’école et personne ne le cherche. Son père et ses frères savent qu’ils ne pourront compter sur personne d'autre qu'eux-mêmes pour le retrouver. Ils suspectent d’abord le clan Baxter, leurs ennemis depuis toujours. Mais est-ce une coïncidence si quelqu’un s’est installé au château de Kilchurn, que tout le monde dit abandonné, le soir même de la disparition de Ian ? Pour en avoir le cœur net, Jamie décide de se rendre au domaine pour y rencontrer le mystérieux et troublant propriétaire. - Spoiler:
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Dernière édition par Kavanaugh le Sam 6 Mai 2023 - 14:02, édité 4 fois |
| | Nombre de messages : 519 Âge : 42 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 28/07/2020 | absolute / Gloire de son pair Mer 12 Oct 2022 - 10:46 | |
| Hello Kava ! Voilà l'occasion de te lire Je ne connais pas la version originale donc, je ne peux établir une comparaison, désolé. Ta plume est très propre, l'enjeu est clair et on s'attache d'emblée à cette fratrie. Les caractères des uns et des autres ressortent déjà. Introduire autant de personnages en si peu de temps, ce n'est pas chose facile, mais je crois que tu t'en es bien sortie car je ne me suis pas senti perdu On sent qu'on a affaire à un texte abouti et maîtrisé, sans longueurs ni maladresses. Au delà de la disparition de Ian, le passif entre cette famille et la famille Baxter suscite également l'intérêt. Est-elle pour quelque chose dans la disparition de Ian ? La relation (amoureuse/amicale) entre Jamie et Parfaite ne risque t'elle pas de pâtir de cette situation ? Y aura t-il d'autres disparitions ? Puis il y a ce château, mystérieux et semble t-il à nouveau habité de puis peu. On a comme une envie de prendre une frontale et d'aller y faire un tour, pour voir ce qu'il s'y passe. Bref, ce point de départ soulève pas mal de questions. A ce stade, je n'ai pas l'impression de lire un roman YA. Voilà voilà. Désolé, c'est concis et sans doute pas très utile. A+ |
| | Nombre de messages : 3553 Âge : 35 Pensée du jour : LOVE Date d'inscription : 24/03/2019 | Mavis Gary / Sang-Chaud Panza Mer 12 Oct 2022 - 12:03 | |
| Oh, c'est tellement cool de pouvoir relire un peu de ton roman (et merci Johnny, j'ai failli rater le sujet ^^') - Mes remarques:
- Citation :
- Lennoxtown, Écosse, 1er novembre 2066
Déjà, 1ère ligne, ce mélange Ecosse + 2066 fait rêver - Citation :
- Cela ferait bientôt vingt-quatre heures que Ian aurait disparu.
Tu nous claques l'enjeu principal à la 5ème ligne, ça me va très bien - Citation :
- Il passa un pull épais par-dessus son pyjama et des chaussettes chaudes, puis descendit à la cuisine.
un peu confus à la lecture parce que j'ai relié automatiquement. Je pense que tu pourrais remplacer le "et" par une virgule, ce serait plus clair, car ça éviterait la confusion - Citation :
- À présent, les cinq frères Ferguson étaient réunis autour de la large table de bois qui trônait dans la cuisine, pièce centrale de la maison. Ils se regardaient tous en chien de faïence, dans un silence pesant.
Haha je ne me souviens pas de la première version, mais juste que ça m'avait laissée paumée. Ici, je trouve que l'introduction méthodique des frères marche nickel ! On va pas forcément retenir les détails, mais tu glisses subtilement quelques infos et je n'ai pas cette impression horrible de n'avoir rien capté/retenu - Citation :
- tous attendirent qu’il continue, vainement
Je le trouve vraiment pas ouf, celui-là en fin de phrase. Je t'aurais proposé "en vain" mais tu l'as déjà au début du chapitre... Je crois que ça passerait quand même mieux - Citation :
- Même si Donald approchait des trente ans maintenant
de la trentaine ? ce serait plus naturel - Citation :
- les tensions entre lui et Kennie perduraient toujours
l'adverbe me semble redondant - Citation :
- qu’il gardait collée au-dessus de son lit, face cachée.
haha j'adore ce détail - Citation :
- Jamie mit quelques secondes avant de comprendre qu’il s’adressait à lui.
— … Qui ? dit-il, espérant avoir mal compris. Les points de suspension n'apportent rien surtout que la phrase d'avant montre déjà ce qu'ils disent. Peut-être "demanda-t-il" au lieu de "dit-il" ? - Citation :
- Quel connard.
J'adore toujours - Citation :
- À choisir, il aurait largement préféré que ce soit Kennie qui ait disparu. Au moins, il arrêterait de l’emmerder.
(l'amour fraternel tout ça ) - Citation :
- son visage n’avait pas cessé d’exprimer la lassitude.
Je suis pas convaincue par cette phrase, autant sur le fond que la forme ça fait beaucoup de mots pour juste dire qu'il a l'air las - Citation :
- — Et ça t’étonne vraiment ? Qui fait ça ?
l'adverbe ne me semble pas indispensable, ce serait plus naturel sans - Citation :
- Tu étais où pendant qu’il t’attendait devant le collège ?
ouch - Citation :
- le visage fatigué et le regard dur de son père le dissuadaient de protester.
dissuadèrent -> ce serait plus vivant - Citation :
- Je vais y aller avec Donald et papa
C'est un peu bizarre, parce que je sais pas bien pk quelqu'un doit aller quelque part à cet instant. Il faudrait peut-être que Kennie insiste un peu plus sur "on peut pas l'attendre ici, il faut aller le chercher", un truc comme ça - Citation :
- Il serait un bon atout pour les recherches.
Un peu plate, cette phrase (je pense à cause du verbe faible). Je me semande si tu ne pourrais pas coller à la fin de la phrase précédente : ... impressionnait, un atout pour leurs recherches. OU ... impressionnait — un atout pour leurs recherches. - Citation :
- Jamie espérait que l’imprimante familiale ne rendrait pas l’âme durant l’opération.
cool aussi au niveau du sous-entendu - Citation :
- Hier soir ? La coïncidence était étonnante, surtout qu’il n’avait jamais connu le château habité.
Haha j'ai toujours un problème avec ce genre de phrases, comme tu peux le voir Ici, je te propose juste : Coïncidence étonnante, ... Je trouve que ça aurait plus d'impact - Citation :
- les batteries de leur téléphone tiendraient
pour prévenir au cas où ils retrouveraient Ian pas sûre que ce soit utile - Citation :
- avaient toujours été plus effrayants que ceux des autres histoires.
comme ta phrase est longue, j'aurais essayé de racourcir au maximum, par ex : les plus effrayants. La fin est cool ! Le fait d'introduire le château, et d'insister avec ce rêve, ça donne un bon aperçu de l'intrigue, du côté fantastique et d'une éventuelle romance (OK, ya pas Sam et on a l'impression que Parfaite ne laisse pas Jamie indifférent, mais on s'en fout, tu fais une sorte de promesse que tu tiendras autrement). Comme ça, je trouve que ça se tient bien, et que ça donne envie de continuer à lire. Je n'ai pas vraiment vu de partie à supprimer, parce que tout me semble utile pour poser tes personnages, ton intrigue ou l'ambiance. Quelques dialogues entre frères comme je les aime, c'est parfait d'avoir cet aperçu. La seule chose que je verrais, ce serait peut-être de mentionner plus clairement que la mère s'est barrée (et n'est pas morte - ce qu'on a tendance à croire, là, je pense). Ce n'est pas du tout important, mais ça pourrait rajouter quelque chose de sombre à cette famille. Si tu mets un petit "avant de partir pour un autre continent, leur mère leur racontait..." , on comprend pk la photo est collée à l'envers, et plus généralement, ça ajoute une dose d'empathie à la lecture. Enfin, ce serait un plus, mais c'est vraiment comme tu le sens (et uniquement pour ce concours, vraiment). Mais sinon, je trouve ce faux premier chapitre très très bien et efficace
Trop contente de te relire et de te voir participer au concours Courage pour les dernières corrections
Vice-présidente du NéouFanClub (Ne fait pas grand-chose à part son petit chef) |
| | Nombre de messages : 84 Âge : 29 Pensée du jour : "Quand un philosophe me répond, je ne comprend plus ma question." P. Desproges Date d'inscription : 27/09/2022 | Morgane T. Merienne / Pippin le Bref Mer 12 Oct 2022 - 16:02 | |
| J'aime beaucoup. Ton récit est solide et bien travaillé, les personnages sont clairs, humains, attachants (sauf Kennie, qui, je pense, va clairement mes les briser) mais ça prouve que tu as bien fait ton travail. Non, vraiment, c'est bien fait. |
| | Nombre de messages : 962 Âge : 33 Date d'inscription : 30/03/2020 | Kavanaugh / Bile au trésor Mer 12 Oct 2022 - 17:45 | |
| Merci beaucoup pour vos retours ! J'avoue que je n'étais pas certaine d'en avoir avant la deadline du 15 donc c'est vraiment super. Je suis super contente que tu sois passé par ici Absolute Je suis contente que la présentation des nombreux personnages ne soit pas trop laborieuse. C'est le fruit d'un gros travail de réécriture, car comme le dit Mavis, au départ c'était un peu le chaos dans tous ces personnage et on ne comprenait pas grand-chose. Les questions que tu te poses sont bien celles que je souhaite provoquer et cette remarque... - absolute a écrit:
- Puis il y a ce château, mystérieux et semble t-il à nouveau habité de puis peu. On a comme une envie de prendre une frontale et d'aller y faire un tour, pour voir ce qu'il s'y passe.
... me fait très plaisir car le château et son(ses) occupant(s) est bien l'élément central de mon roman. D'ailleurs, à la fin du vrai premier chapitre, Jamie décide de s'y rendre, pas avec sa lampe torche, mais avec sa carte des environs. Merci beaucoup pour ton passage, c'est toujours utile et ça me rassure sur la lisibilité de l'ensemble ! Mavis Garoute, comme tu as déjà lu mon roman, je ne pensais pas te voir par ici, ahah, mais c'est vrai que tu n'avais pas lu cette version-là et qu'il y a quand même eu quelques changements. Je suis donc ravie de lire tes commentaires ! D'autant qu'ils sont toujours pertinents malgré les 10 000 relectures (de moi-même ou de bêta-lecteur·rices), ce qui est assez fou quand on y pense. - Mes réponses:
- mavroute a écrit:
-
- Citation :
- Il passa un pull épais par-dessus son pyjama et des chaussettes chaudes, puis descendit à la cuisine.
un peu confus à la lecture parce que j'ai relié automatiquement. Je pense que tu pourrais remplacer le "et" par une virgule, ce serait plus clair, car ça éviterait la confusion Je suis d'accord avec toi. - mavroute a écrit:
- Haha je ne me souviens pas de la première version, mais juste que ça m'avait laissée paumée. Ici, je trouve que l'introduction méthodique des frères marche nickel ! On va pas forcément retenir les détails, mais tu glisses subtilement quelques infos et je n'ai pas cette impression horrible de n'avoir rien capté/retenu
Ça a un côté beaucoup plus didactique (frère 1, frère 2...), mais je pense qu'étant donné le nombre de personnages introduis dès le début j'étais un peu obligée de m'y résoudre. - mavroute a écrit:
-
- Citation :
- Même si Donald approchait des trente ans maintenant
de la trentaine ? ce serait plus naturel Oui, et d'ailleurs, pas sûre que le "maintenant" soit si indispensable. - mavroute a écrit:
-
- Citation :
- les tensions entre lui et Kennie perduraient toujours
l'adverbe me semble redondant Je retire le "toujours" qui n'est effectivement pas indispensable non plus. - mavroute a écrit:
-
- Citation :
- Jamie mit quelques secondes avant de comprendre qu’il s’adressait à lui.
— … Qui ? dit-il, espérant avoir mal compris. Les points de suspension n'apportent rien surtout que la phrase d'avant montre déjà ce qu'ils disent. Peut-être "demanda-t-il" au lieu de "dit-il" ? Adopté, j'étais très points de suspension, avant. - mavroute a écrit:
-
- Citation :
- le visage fatigué et le regard dur de son père le dissuadaient de protester.
"dissuadèrent" ce serait plus vivant Oui, en effet - mavroute a écrit:
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- Citation :
- Jamie espérait que l’imprimante familiale ne rendrait pas l’âme durant l’opération.
cool aussi au niveau du sous-entendu Oui, je suis un peu frustrée de ne pas pouvoir en dire plus sur le monde dans lequel ils vivent. J'ai peur que Rageot passe un peu à côté de la dystopie, mais bon. - mavroute a écrit:
-
- Citation :
- Hier soir ? La coïncidence était étonnante, surtout qu’il n’avait jamais connu le château habité.
Haha j'ai toujours un problème avec ce genre de phrases, comme tu peux le voir Ici, je te propose juste : Coïncidence étonnante, ... Je trouve que ça aurait plus d'impact Bonne remarque, je me tâte un peu !
C'est, en effet, un petit déchirement de ne pas pouvoir introduire Samuel, d'autant que les lecteur·rices s'imaginent très vite une romance avec Parfaite. Mais c'est le jeu... et puis, Rageot aura quand même le synopsis, s'ils vont jusque là ! Pour la mère, j'entends totalement ta remarque, mais je crois que c'est important pour moi que les lecteur·rice·s, à ce stade, puissent s'imaginer qu'elle est morte ou qu'elle est partie, sans que ce soit tranché. Merci pour tes commentaires et encouragements qui me motivent vraiment (on va pas se mentir, c'est un peu beaucoup grâce à toi que je participe). Morgane T. Merienne, merci également pour ton passage par ici qui me rassure sur le fait que c'est possible, même en si peu de temps, de s'attacher à mes personnages ! Petite confession, Kennie est un de mes personnages préférés du roman, même s'il est complètement insupportable dans ce premier chapitre et la plupart du temps. Là où je ne vous remercie pas, toutes et tous, c'est que vous n'avez pas trouvé de partie facilement supprimable et j'ai encore 2000 caractères en trop, à peu près ! Ils font toujours le travail à moitié ces commentateur·rices... Je rigole, bien sûr. |
| | Nombre de messages : 81 Âge : 29 Pensée du jour : J'ai bien réfléchi. Au fond, je crois qu'elle ne m'aime que pour ton argent. Date d'inscription : 10/07/2012 | Melon Jaune / Pippin le Bref Mer 12 Oct 2022 - 21:16 | |
| Coucou ! Olala le pitch a l'air très cool, j'ai dû rater ça dans la section romans ^^ Je trouve l'ambiance et les promesses accrocheuses ! Peut-être serait-il possible de dynamiser et préciser un tout petit peu plus. Mes idées : >> On a l'indication "2066" en incipit, mais quasi aucun élément ne permet de se rendre compte qu'on est dans le futur (à la rigueur le laisser-passer de Jorge), c'est voulu ? >> Le début "réveil" pourrait éventuellement sauter, pour rentrer dans le vif du sujet par un autre moyen (ex: Jamie descend les escaliers fatigué parce que...). Ça permettrait d'éviter le cliché de début de roman YA (que ton prologue devait contourner, mais bon, je comprends qu'il a sauté). >> - Kavanagh a écrit:
- Seul un des trois poêles fonctionnait et il en alluma un deuxième. Il sortit ensuite du pain et du fromage, mais s’arrêta après avoir découpé deux tranches de mie noire. Il était incapable d’avaler quoi que ce soit. Résigné, il s’assit à la table de la cuisine et attendit le retour de ses frères, faisant rouler la mie sèche entre ses doigts.
Première phrase bizarre, pourquoi un deuxième ? Et ça m'a stressé qu'il n'éteigne pas le feu ahah >> Très bonne introduction des différents frères ! Je me suis juste perdu quand Jamie a pensé à Kennie comme à un berger, car rien ne permettait de le savoir jusque là et je ne savais plus de qui on parlait. Peut-être voir si tu peux introduire une caractéristique subtile qui laisserait penser que Kennie travaille avec les animaux. Aussi, si tu n'envoie que ton premier chapitre en mode "fake", peut-être couper la mention de l’hôpital dont revient Kennie ou expliciter un petit peu plus. >> Pour gagner quelques mots tu peux peut-être alléger les indications de dialogues, par exemple : - Kavanagh a écrit:
- Il se sentit rougir
alors que son père et ses frères le fixaient. Il ne lâcha pas Kennie du regard. Quel connard. — Non. — C’est tes petites bouclettes rousses qui l’ont séduite ? se moqua Kennie, un bref sourire se dessinant sur ses lèvres. — Ferme-la ! s’exclama Jamie, furieux, oubliant pendant une seconde son inquiétude pour Ian. À choisir, il aurait largement préféré que ce soit Kennie qui ait disparu. Au moins, il arrêterait de l’emmerder. — Elle sait peut-être quelque chose, coupa leur père.
Depuis son retour, son visage n’avait pas cessé d’exprimer la (avec) lassitude. Désolée si c'est un peu intrusif de raturer le texte comme ça, ce sont juste des suggestions et puis ça résonne avec un sujet qui avait été ouvert dans l'écritoire, à propos de la possibilité de supprimer certaines de ces indications car elles sont assez évidentes. Bien sûr fais comme tu le sens !!! >> - Citation :
- Il trouva quand même la force de se lever pour récupérer de la nourriture et leur prépara un repas avant que Donald, Jorge et son père ne repartent.
Ici l'expression "récupérer de la nourriture" sonne bizarre. Éventuellement tu pourrais redire que Donald, Jorge et le père repartent chercher Ian sur la lande.En je garde le meilleur pour la fin : j'adore la vieille bicoque délabrée mal chauffée, la bande de frères torturés et la photo de la maman face cachée... très chouette ! Bonne chance ! |
| | Nombre de messages : 154 Âge : 43 Localisation : Au grand air Pensée du jour : Ciel, ma constance ! Date d'inscription : 02/08/2022 | Lucille / Tycho l'homoncule Mer 12 Oct 2022 - 21:30 | |
| Hello Kavanagh, je mets mon petit grain de sel en rejoignant Melon jaune : je me suis directement demandée si on était dans un futur "revenu en arrière" suite à une catastrophe ou pas. Tu peux être plus clair sur le cadre temporel, introduire soit des éléments futuristes, soit une régression temporelle (j'ai cru sentir une ambiance médiévale, la famille nombreuse, le château... Si ce n'est pas ton intention, il faudrait le faire transparaitre). Si ce n'est ce point, ton chapitre m'a donné envie de continuer à te lire. Bravo, bonne continuation et bon envoi au concours :-) |
| | Nombre de messages : 3553 Âge : 35 Pensée du jour : LOVE Date d'inscription : 24/03/2019 | Mavis Gary / Sang-Chaud Panza Jeu 13 Oct 2022 - 9:19 | |
| - Kavanette a écrit:
- Là où je ne vous remercie pas, toutes et tous, c'est que vous n'avez pas trouvé de partie facilement supprimable et j'ai encore 2000 caractères en trop, à peu près ! Ils font toujours le travail à moitié ces commentateur·rices...
Ah mais il fallait le diiiiiiiiiiiiire - Candidats potentiels:
Bon, si vraiment tu dois supprimer ou condenser certains passages, je peux te faire des propositions - Citation :
- et avait passé la journée à guetter le retour de son petit frère, en vain.
Il détourna le regard du lit vide et se redressa, faisant grincer le parquet. Un frisson le sortit de sa torpeur. À l’étage, l’isolation n’était pas bonne et la chaleur des poêles s’évaporait en atteignant les chambres. Il passa un pull épais par-dessus son pyjama et des chaussettes chaudes, puis descendit à la cuisine. Seul un des trois poêles fonctionnait et il en alluma un deuxième. Il sortit ensuite du pain et du fromage, mais s’arrêta après avoir découpé deux tranches de mie noire. Il était incapable d’avaler quoi que ce soit. Résigné, il s’assit à la table de la cuisine et attendit le retour de ses frères, faisant rouler la mie sèche entre ses doigts.
Je pense que tu peux élager à fond et condenser en une phrase. Certes, tu perds les chaussettes chaudes et le pain noir, mais c'est pas essentiel - Citation :
- Même si Donald approchait des trente ans maintenant, les tensions entre lui et Kennie perduraient toujours. Kennie ne supportait pas l’autorité dont Donald faisait preuve auprès d’eux et, tels des animaux sauvages, ils se déchiraient sans cesse pour savoir qui avait raison. La trêve suite à la disparition de Ian avait été de courte durée et Jamie s’étonnait même qu’ils n’en soient pas déjà venus aux mains. Pourtant, cette fois, Kennie ne répondit rien et baissa la tête. Jamie le vit gratter la table avec ses ongles. L’angoisse de son frère faisait écho à celle qu’ils ressentaient tous.
Pareil, résumé en une phrase possible - Citation :
- — Elle sait peut-être quelque chose, coupa leur père.
Depuis son retour, son visage n’avait pas cessé d’exprimer la lassitude.
-> coupa leur père, las. - Citation :
- Jamie lui en fut reconnaissant. Wallace s’avérait toujours un allié, certes silencieux la plupart du temps, mais un allié quand même. Il était soulagé de pouvoir compter sur lui.
Résumé en 1 phrase courte possible - Citation :
- Jorge vivait à Glasgow depuis plusieurs années. Il avait été engagé par l’université pour donner des cours d’informatique, avait rencontré Mary, s’était marié puis définitivement installé là-bas. Malgré le peu de distance qui les séparait, Jamie ne l’avait pas vu depuis longtemps. Les dimanches où Jorge leur rendait visite étaient devenus rares. Cependant, il avait une bonne réputation à Lennoxtown où sa réussite sociale impressionnait. Il serait un bon atout pour les recherches.
Pareil, ça donne des infos sur Jorge, mais c'est pas essentiel pour ton 1er chapitre. Tu peux réusmer ou même supprimer - Citation :
- Kennie se leva de table ; il quitta la cuisine et ils l’entendirent monter et s’enfermer dans la salle de bain. Le programme ne lui plaisait apparemment pas, mais Jamie savait qu’il ne contredirait pas leur père pour l’instant. Wallace se passa une main sur le visage, fatigué lui aussi par sa journée de travail au garage et l’inquiétude qui le rongeait. Il trouva quand même la force de se lever pour récupérer de la nourriture et leur prépara un repas avant que Donald, Jorge et son père ne repartent.
Ils mangèrent en silence, chacun plongé dans ses pensées, chacun imaginant sans doute l’endroit où pouvait se trouver Ian en cet instant. Aucun d’entre eux ne chercha de paroles rassurantes. Jamie les regarda ensuite passer leurs bottes et s’habiller chaudement pour affronter le froid. Wallace était monté dans sa chambre pour créer, à l’aide du vieil ordinateur de Jorge, des affichettes qu’ils pourraient placarder dans la ville. Jamie espérait que l’imprimante familiale ne rendrait pas l’âme durant l’opération.
Tu peux peut-être élaguer un peu cette partie aussi (en fait, c'est dans la narration que je trouve le plus de trucs pas forcément indispensables, j'ai l'impression. Mais probablement que dans les répliques, tu peux aussi trouver des échanges à couper/fusionner/résumer - Citation :
- Avant aujourd’hui, il ne savait même pas qu’il appartenait à quelqu’un. L’évocation de ces ruines faisait remonter des souvenirs de son enfance.
Possible d'enlever ces 2 phrases - Citation :
- Nana, roulée en boule dans son panier, le fixait de ses yeux mi-clos, donnant à Jamie la sensation qu’elle veillait sur lui. Il éteignit un des deux poêles suspendus qui chauffaient toujours, plongeant la cuisine dans une semi-pénombre, puis s’assit sur le canapé et releva les genoux contre sa poitrine, fixant les braises rougeoyantes. Il se rappelait très bien des histoires que sa mère leur racontait, à ses frères et à lui, quand ils étaient petits. Elle en connaissait beaucoup et pouvait passer des heures à les leur conter, installée à l’endroit même où il se trouvait en ce moment. Les récits qu’ils avaient toujours préférés étaient ceux qui concernaient Kilchurn. C’était peut-être à cause de la proximité du château, qui ne se trouvait qu’à une dizaine de kilomètres, que les fantômes et les monstres qui vivaient là-bas avaient toujours été plus effrayants que ceux des autres histoires.
Je pense que là-dedans, tu peux couper/reformuler un peu - Citation :
- Le sommeil fit lentement ployer ses épaules et fermer ses yeux. Jamie fut alors entraîné sur la route qui menait jusqu’à Kilchurn. Loin devant lui, il aperçut Parfaite Baxter guider Ian à travers les bois, jusqu’aux portes du château, sans qu’il ne parvienne à les rattraper. La jeune femme le laissait y entrer seul, et les portes se refermaient alors sur son petit frère dans un bruit de pierre tombale scellée à tout jamais.
Alors, éventuellement, tu peux couper et finir sur les fantômes et monstres effrayants (je veux dire que cette chute marcherait, et je pense que tu as assez suggéré que c'est louche, cette coincidence, donc on va faire le lien) Sinon, je te propose de raccourcir, simplifier le rêve, peut-être juste en mentionnant que ya Parfaite qui mène Ian au château et que son frère entre dedans.
Voilà, c'est juste pour te donner quelques idées et à toi de voir ce que tu acceptes ou pas de couper (façon, t'auras pas le choix, à un moment donné ). Pour la mère, c'était juste une proposition comme ça. Mais oui, il y a le synopsis, de toute façon. J'imagine que tu l'as mis dedans Allez, have fuuuuuuuuun
Vice-présidente du NéouFanClub (Ne fait pas grand-chose à part son petit chef) |
| | Nombre de messages : 519 Âge : 42 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 28/07/2020 | absolute / Gloire de son pair Jeu 13 Oct 2022 - 9:57 | |
| - Kavanaugh a écrit:
Je suis super contente que tu sois passé par ici Absolute Je suis contente que la présentation des nombreux personnages ne soit pas trop laborieuse. C'est le fruit d'un gros travail de réécriture, car comme le dit Mavis, au départ c'était un peu le chaos dans tous ces personnage et on ne comprenait pas grand-chose. Les questions que tu te poses sont bien celles que je souhaite provoquer et cette remarque...
C'est sûr ça fait du monde et il faut être un minimum concentré sur sa lecture. Mais ton travail a porté ses fruits. Tiens, je me rappelle que j'avais relevé une petite incohérence temporelle : Jamie se réveille a priori en fin d'après-midi. Il s'affaire un peu puis Wallace rentre, suivi une heure plus tard de Jorge. Et quand Kennie rentre il est 17h. Ca me paraît tôt, du coup - Kava a écrit:
- ... me fait très plaisir car le château et son(ses) occupant(s) est bien l'élément central de mon roman. D'ailleurs, à la fin du vrai premier chapitre, Jamie décide de s'y rendre, pas avec sa lampe torche, mais avec sa carte des environs.
Oui, on se doute que le château va avoir son importance, et je me demande bien quel est le lien entre ce château (ou ses habitants) et la disparition de Ian. - Kava a écrit:
- Là où je ne vous remercie pas, toutes et tous, c'est que vous n'avez pas trouvé de partie facilement supprimable et j'ai encore 2000 caractères en trop, à peu près ! Ils font toujours le travail à moitié ces commentateur·rices...
2000 ? Franchement, ils sont un peu pénibles à imposer ce genre de contrainte... Tu vas sans doute devoir élaguer tes passages descriptifs. La mère des vices en a cité un paquet alors désolé s'il y a des redites. - Citation :
- Il détourna le regard du lit vide et se redressa,
faisant grincer le parquet. Un frisson le sortit de sa torpeur. À l’étage, l’isolation n’était pas bonne et la chaleur des poêles s’évaporait en atteignant les chambres. Il passa un pull épais par-dessus son pyjama et des chaussettes chaudes, puis descendit à la cuisine.
Seul un des trois poêles fonctionnait et il en alluma un deuxième. Il sortit ensuite du pain et du fromage, mais s’arrêta après avoir découpé deux tranches de mie noire. Il était incapable d’avaler quoi que ce soit. Résigné, il s’assit à la table de la cuisine et attendit le retour de ses frères, faisant rouler la mie sèche entre ses doigts. - Citation :
- Kennie se leva de table
; il et quitta la cuisine et ils l’entendirent monter et s’enfermer dans la salle de bain. - Citation :
- Il éteignit un des
deux poêles suspendus qui chauffaient toujours, plongeant la cuisine dans une semi-pénombre Il y a aussi des incises qui peuvent être supprimées ou allégées je pense. Comme ici : - Citation :
— Non. Ils pensent qu’il s’est égaré ou qu’il a fugué, ajouta leur père, toujours debout. - Citation :
- Jamie mit quelques secondes avant de comprendre qu’il s’adressait à lui.
— … Qui ? dit-il, espérant avoir mal compris. - Citation :
- — Je vais y aller avec Donald et papa,
intervint-il. On va faire un tour à Lennoxtown et frapper aux portes, peut-être que quelqu’un sait quelque chose. C'est pas exhaustif. Courage pour ces dernières retouches |
| | Nombre de messages : 962 Âge : 33 Date d'inscription : 30/03/2020 | Kavanaugh / Bile au trésor Jeu 13 Oct 2022 - 11:55 | |
| Salut Melon Jaune ! Je pense que tu n'as rien raté, ça fait bien longtemps que je n'ai rien publié sur JE. - Melon Jaune a écrit:
- On a l'indication "2066" en incipit, mais quasi aucun élément ne permet de se rendre compte qu'on est dans le futur (à la rigueur le laisser-passer de Jorge), c'est voulu ?
Oui, c'est une légère dystopie et, surtout, des catastrophes successives (3ème Guerre mondiale et Grande Famine) ont empêché un essor des technologiques. Le risque c'est que les lecteur·rices passent à côté du fait qu'on est dans le futur, mais je me dis qu'il reste le synopsis pour préciser... - Melon Jaune a écrit:
- Le début "réveil" pourrait éventuellement sauter, pour rentrer dans le vif du sujet par un autre moyen (ex: Jamie descend les escaliers fatigué parce que...). Ça permettrait d'éviter le cliché de début de roman YA (que ton prologue devait contourner, mais bon, je comprends qu'il a sauté).
Oui, c'est une bonne idée, je vais y réfléchir). - Melon Jaune a écrit:
- Très bonne introduction des différents frères ! Je me suis juste perdu quand Jamie a pensé à Kennie comme à un berger, car rien ne permettait de le savoir jusque là et je ne savais plus de qui on parlait. Peut-être voir si tu peux introduire une caractéristique subtile qui laisserait penser que Kennie travaille avec les animaux. Aussi, si tu n'envoie que ton premier chapitre en mode "fake", peut-être couper la mention de l’hôpital dont revient Kennie ou expliciter un petit peu plus.
Très bonne remarque ! En fait, le prologue présente Kennie qui arrive à l'hôpital et pète un câble en cherchant son frère. Mais, effectivement, sans ce prologue, la phrase perd de son sens, je vais la supprimer. Et sinon, Kennie n'est pas berger, c'est juste une pique de la part de Jamie car ils ont une ferme familiale et que Kennie a beaucoup côtoyé les animaux. Et c'est une bonne idée de couper dans les incises, j'ai déjà commencé à le faire ! Merci pour tes commentaires et tes encouragements ! Hello Lucille ! Ravie de ton passage part ici. On est effectivement dans une sorte de futur revenu en arrière, et où le travail de la terre est primordial, suite à une Grande Famine et une 3ème Guerre mondiale. Je sais qu'on risque de passer à côté car il y a très peu d'éléments clairs (et encore moins depuis que j'ai du supprimer le prologue), mais étant donné le nombre de caractère, c'est vraiment compliqué de rajouter des infos et que ce soit subtil en même temps. Merci pour tes encouragements ! Merci pour tes nouvelles propositions Mavisou (je me sens un peu comme une tortionnaire qui t'oblige à commenter mon texte, encore et encore), je repère à peu près les mêmes passages que toi à élaguer, donc ça me conforte dans mes choix, c'est parfait. j'ai juste un peu plus de mal pour la fin du chapitre et le rêve, auquel j'aimerais ne pas toucher. Je vais garder pour la fin et voir si ça passe avec les autres modifications ! Allez, dernière ligne droite ! Et pour finir, Absolute. Merci pour l'incohérence, je vais recalculer, mais bizarre que j'ai laissé passer ça. Je crois que vous êtes tous d'accord pour les incises en tout cas ! Certaines parties que tu me proposes sont plus difficiles à supprimer pour moi, mais j'y viendrai si je n'ai pas le choix. Encore merci pour votre aide ! |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Jeu 13 Oct 2022 - 12:51 | |
| J'ai plutôt bien aimé moi aussi, mais j'ai un petit souci pour ma part. On est dans un futur relativement proche (mais pas si proche que ça) mais on a un peu de mal je trouve à s'y projeter. Tu as un niveau de description qui est suffisant pour une histoire contemporaine (parce que, par définition, on connaît déjà le cadre vu qu'on vit dedans) mais qui me parait un peu léger pour un environnement futuriste (qu'on ne connaît pas, qu'on doit donc imaginer, et qu'on doit imaginer par nous-mêmes vu que tu nous le décris très peu).
Juste un exemple. Une des premières phrases. "Wallace rentra le premier, de retour du garage où il travaillait, dans le centre de Lennoxtown." Un garage, quelqu'un qui travaille dans un garage en 2022, je vois très bien ce que c'est, pas besoin d'en dire plus. Un garage en 1966, à la limite, je vois, pas forcément très précisément, mais suffisamment pour me faire une idée.
Mais un garage en 2066, dans *ta* version de 2066, ça ressemble à quoi ? Le gars est couvert de cambouis et a mal au dos d'avoir travaillé toute la journée sous un véhicule thermique ? Il a passé la journée devant un écran d'ordinateur à examiner des diagnostics automatisés réalisés par l'ordinateur de bord du véhicule électronique ? On se déplace en voiture ? En voiture volante ? En mobylette ? En transports en commun, ce qui change encore la nature du travail à effectuer ? C'est une des premières phrases de l'histoire, c'est la seule chose qu'on sait de ce Wallace, et c'est une phrase très abstraite, ça n'aide donc pas vraiment à s'immerger dans l'histoire ni à se construire des images mentales je trouve.
Malgré tout, on sent quand même une vraie atmosphère pesante dans cet extrait, un côté gothique aussi, cette ambiance-là passe bien. |
| | Nombre de messages : 5635 Âge : 124 Pensée du jour : Déifier des prunes. Date d'inscription : 12/12/2006 | Mokkimy / Maîtrise en tropes Jeu 13 Oct 2022 - 13:05 | |
| Hey Kava, ça fait plaisir de te revoir ! Toujours aussi chouette, ton histoire, je te mets des suggestions de passage qu'à mon sens, tu peux raccourcir, si tu veux. ^^ (et bonne chance pour ce concours !) - Spoiler:
Chapitre 1 Lennoxtown, Écosse, 1er novembre 2066
Jamie ouvrit les yeux. Une lumière bleue parvenait jusqu’à sa chambre ; la couleur de la fin d’après-midi. Il n’avait pas dormi longtemps. Il tourna la tête vers le lit en face du sien, de l’autre côté de la chambre. Une des couvertures, négligemment rejetée sur le côté, n’avait pas bougé depuis la veille. Cela ferait bientôt vingt-quatre heures que Ian aurait disparu. La nuit précédente, Jamie n’avait pas dormi. Il avait écouté son père appeler, inlassablement, toutes les personnes susceptibles de détenir des informations. (plus percutante comme première phrase !) Ce matin, il avait refusé d’aller au lycée et avait passé la journée à guetter le retour de son petit frère, en vain. Il détourna le regard du lit vide et se redressa, faisant grincer le parquet. Un frisson le sortit de sa torpeur. À l’étage, l’isolation n’était pas bonne et la chaleur des poêles s’évaporait en atteignant les chambres. Il passa un pull épais par-dessus son pyjama et des chaussettes chaudes, puis descendit à la cuisine. Seul un des trois poêles fonctionnait et il en alluma un deuxième. Il sortit ensuite du pain et du fromage, mais s’arrêta après avoir découpé deux tranches de mie noire. Il était incapable d’avaler quoi que ce soit. Résigné, il s’assit à la table de la cuisine et attendit le retour de ses frères, faisant rouler la mie sèche entre ses doigts.
Wallace rentra le premier, de retour du garage où il travaillait, dans le centre de Lennoxtown. Il ne dit rien. Les deux frères échangèrent un regard : une seconde (lui) suffit à Wallace pour comprendre qu’ils étaient toujours sans nouvelles de Ian. Jorge les rejoignit une heure plus tard. Glasgow ne se trouvait qu’à une heure de train, mais son frère avait dû négocier un laissez-passer en urgence (virgule) ce qui lui avait pris un peu de temps. Kennie, qui n’avait donné aucun signe de vie depuis son coup de téléphone de l’hôpital, rentra vers dix-sept heures. Il semblait à bout de nerfs, le visage fermé, trempé jusqu’aux os. Il s’ouvrit une bière en silence, et ses gestes brusques découragèrent Jamie de lui adresser la parole. Enfin, Donald, l’aîné de la fratrie, passa les portes de la maison, accompagné de Nana, leur chienne. En l’absence de leur père, il avait dû gérer seul la ferme familiale durant la journée, et n’avait pas pu prendre part aux recherches. À présent, les cinq frères Ferguson étaient réunis autour de la large table de bois qui trônait dans la cuisine, pièce centrale de la maison. Ils se regardaient tous en chien de faïence, dans un silence pesant. (très bien je trouve, la présentation des cinq frères. ^^)
À dix-neuf heures, les graviers crissèrent enfin sous les pneus de la vieille Ford électrique qui se garait sur le chemin. Les cinq frères se tendirent. Quelques secondes plus tard, Angus, leur père, ouvrait la porte et se débarrassait de son imperméable. Il s’approcha d’un des poêles suspendus pour se sécher en ignorant ses fils qui le suivaient pourtant du regard. À bout de nerf, Jamie s’apprêtait à l’interroger quand son paternel se tourna vers eux : — Ils ne l’ont pas encore trouvé, annonça-t-il d’une voix fatiguée. Un silence (pesant) suivit (que Jamie fut le premier à rompre ?) et tous attendirent qu’il continue, vainement. Jamie fut le premier à rompre cette atmosphère pesante. — Et c’est tout ? — Non. Ils pensent qu’il s’est égaré ou qu’il a fugué, ajouta leur père, toujours debout. — Tu t’attendais à quoi ? ricana Kennie. Tu vas voir Duclan Baxter pour retrouver Ian alors que ce sont les putains de Baxter qui sont derrière tout ça ! — Parce que ça t’a été beaucoup plus utile d’errer comme un chien dans la lande ? Tu l’as retrouvé, toi, peut-être ? demanda cyniquement le frère aîné (Donald) de Jamie. Même si Donald approchait des trente ans maintenant, les tensions entre lui et Kennie perduraient toujours. Kennie ne supportait pas l’autorité dont Donald faisait preuve auprès d’eux et, tels des animaux sauvages, ils se déchiraient sans cesse pour savoir qui avait raison. La trêve suite à la disparition de Ian avait été de courte durée et Jamie s’étonnait même qu’ils n’en soient pas déjà venus aux mains. Pourtant, cette fois, Kennie ne répondit rien et baissa la tête. Jamie le vit gratter la table avec ses ongles. L’angoisse de son frère faisait écho à celle qu’ils ressentaient tous. — On fait quoi, maintenant ? demanda Jamie d’une voix étranglée. — Ça fait vingt-quatre heures qu’il a disparu. C’est pas l’ado le plus débrouillard, mais il connaît bien la région. S’il s’était perdu, il aurait déjà retrouvé son chemin, dit leur père. Et la fugue, c’est une connerie. Jamie était d’accord. Ian et lui partageaient la même chambre depuis toujours. Avant que son père ne se rende au commissariat pour déclarer sa disparition, il avait pensé à vérifier que la boîte dans laquelle son frère gardait son argent de poche, caché dans un tiroir à double-fond de son bureau, était toujours là. Si Ian avait voulu partir, il aurait au moins pris son argent et des vêtements chauds. Et sans doute aurait-il aussi récupéré la photo de leur mère qu’il gardait collée au-dessus de son lit, face cachée. — T’as demandé à ta copine si elle sait quelque chose ? l’interrogea subitement Kennie. Jamie mit quelques secondes avant de comprendre qu’il s’adressait à lui. — … Qui ? dit-il, espérant avoir mal compris. — Parfaite Baxter. Tu traînes avec elle, non ? Il se sentit rougir alors que son père et ses frères le fixaient. Il ne lâcha pas Kennie du regard. Quel connard. — Non. — C’est tes petites bouclettes rousses qui l’ont séduite ? se moqua Kennie, un bref sourire se dessinant sur ses lèvres. — Ferme-la ! s’exclama Jamie, furieux, oubliant pendant une seconde son inquiétude pour Ian. À choisir, il aurait largement préféré que ce soit Kennie qui ait disparu. Au moins, il arrêterait de l’emmerder. — Elle sait peut-être quelque chose, coupa leur père. Depuis son retour, son visage n’avait pas cessé d’exprimer la lassitude. — Oui, si elle t’aime bien, ce serait mieux que tu lui demandes, toi, Jamie, intervint Donald d’une voix posée, mais directive. — C’est clair que moi je peux toujours crever, ricana Kennie. La dernière fois, c’est limite elle m’aurait pas craché à la gueule quand je lui ai dit qu’elle était mimi. Jamie le dévisagea, atterré. — Et ça t’étonne vraiment ? Qui fait ça ? — Attention, il défend sa petite copine ! continua Kennie, se récoltant un nouveau regard meurtrier de la part de Jamie. C’est sûr que pour un puceau comme son frère, habitué à ne fréquenter que des moutons shetlands, une fille comme Parfaite était une déesse descendue sur Terre. — C’est bon, fous-lui la paix, intervint Wallace. Jamie lui en fut reconnaissant. Wallace s’avérait toujours un allié, certes silencieux la plupart du temps, mais un allié quand même. Il était soulagé de pouvoir compter sur lui. — Je vais ressortir, annonça brusquement Kennie en perdant son sourire. Faire un tour pour… pour être sûr. Leur père secoua la tête. — Non. Tu as déjà passé la nuit dehors. Il faut que tu dormes. Je n’ai pas besoin que tu disparaisses, toi aussi. — Tu comprends rien, répondit Kennie, lui tenant tête. C’est à cause de moi tout ça, je peux pas le laisser tomber ! — Fallait y penser avant, non ? grinça Donald. Tu étais où pendant qu’il t’attendait devant le collège ? Jamie crut que Kennie allait frapper la table ou la renverser, il ne savait pas trop. Pourtant, son frère se renfonça sur sa chaise et baissa les yeux pour la seconde fois, contemplant sa bière. Tous (savaient ?) surent à quel endroit Kennie se trouvait au lieu d’aller chercher son frère à la sortie, comme il l’avait promis. — Je peux y aller, moi, dit finalement Jamie. Je suis resté à la maison toute la journée — Non, toi, tu restes ici. Tu es trop jeune. Tu serais capable de te perdre dans la lande.
Jamie se mordit l’intérieur des joues ; le visage fatigué et le regard dur de son père le dissuadaient de protester. Son frère Jorge, qui était resté en retrait jusque-là, retira les lunettes rondes de son nez pour se frotter les yeux. — Je vais y aller avec Donald et papa, intervint (Jorge)-il. On va faire un tour à Lennoxtown et frapper aux portes, peut-être que quelqu’un sait quelque chose. Jorge vivait à Glasgow depuis plusieurs années. Il avait été engagé par l’université pour donner des cours d’informatique, avait rencontré Mary, s’était marié puis définitivement installé là-bas. Malgré le peu de distance qui les séparait, Jamie ne l’avait pas vu depuis longtemps. Les dimanches où Jorge leur rendait visite étaient devenus rares. Cependant, il avait une bonne réputation à Lennoxtown où sa réussite sociale impressionnait. Il serait un bon atout pour les recherches. — Très bien, on fait comme ça, conclut Angus. Kennie se leva de table ; il quitta la cuisine et ils l’entendirent monter et s’enfermer dans la salle de bain. Le programme ne lui plaisait apparemment pas, mais Jamie savait qu’il ne contredirait pas leur père pour l’instant. Wallace se passa une main sur le visage, fatigué lui aussi par sa journée de travail au garage et l’inquiétude qui le rongeait. Il trouva quand même la force de se lever pour récupérer de la nourriture et leur prépara un repas avant que Donald, Jorge et son père ne repartent. Ils mangèrent en silence, chacun plongé dans ses pensées, chacun imaginant sans doute l’endroit où pouvait se trouver Ian en cet instant. Aucun d’entre eux ne chercha de paroles rassurantes. Jamie les regarda ensuite passer leurs bottes et s’habiller chaudement pour affronter le froid. Wallace était monté dans sa chambre pour créer, à l’aide du vieil ordinateur de Jorge, des affichettes qu’ils pourraient placarder dans la ville. Jamie espérait que l’imprimante familiale ne rendrait pas l’âme durant l’opération. — Au fait, le château de Kilchurn serait de nouveau habité, annonça Donald. Jamie releva la tête, surpris. — Par qui ? — Aucune idée. Maggie ne parlait que de ça, tout à l’heure. Elle pense que ça pourrait avoir un lien avec la disparition de Ian. — Maggie raconte n’importe quoi, grogna leur père. Elle a toujours été persuadée que Kilchurn était hanté, évidemment qu’elle croit que ça a un lien avec Ian. — Ils se sont installés quand ? demanda encore Jamie. Donald haussa les épaules. — Elle dit avoir vu de la lumière aux fenêtres hier soir, en promenant Winston, mais… Jamie n’écouta pas vraiment la suite. Hier soir ? La coïncidence était étonnante, surtout qu’il n’avait jamais connu le château habité. Avant aujourd’hui, il ne savait même pas qu’il appartenait à quelqu’un. L’évocation de ces ruines faisait remonter des souvenirs de son enfance. — Elle perd un peu la tête, la vieille, ajouta Donald, le tirant de ses pensées. Je me demande pourquoi elle traîne toujours dans ce coin-là, d’ailleurs. — Il faudrait peut-être aller vérifier, s’il y a de nouveaux habitants… — Il n’y a personne là-bas, l’interrompit son père en se levant de table. Les trois hommes finirent de se préparer. Ils vérifièrent que les piles de leurs lampes-torches étaient suffisamment rechargées pour les éclairer dans la nuit et que les batteries de leur téléphone tiendraient pour prévenir au cas où ils retrouveraient Ian. Jamie les regarda partir, frustré de rester derrière, encore une fois, impuissant à aider son frère. Nana, roulée en boule dans son panier, le fixait de ses yeux mi-clos, donnant à Jamie la sensation qu’elle veillait sur lui. Il éteignit un des deux poêles suspendus qui chauffaient toujours, plongeant la cuisine dans une semi-pénombre, puis s’assit sur le canapé et releva les genoux contre sa poitrine, fixant les braises rougeoyantes. Il se rappelait très bien des histoires que sa mère leur racontait, à ses frères et à lui, quand ils étaient petits. Elle en connaissait beaucoup et pouvait passer des heures à les leur conter, installée à l’endroit même où il se trouvait en ce moment. Les récits qu’ils avaient toujours préférés étaient ceux qui concernaient Kilchurn. C’était peut-être à cause de la proximité du château, qui ne se trouvait qu’à une dizaine de kilomètres, que les fantômes et les monstres qui vivaient là-bas avaient toujours été plus effrayants que ceux des autres histoires. Le sommeil fit lentement ployer ses épaules et fermer ses yeux. Jamie fut alors entraîné sur la route qui menait jusqu’à Kilchurn. Loin devant lui, il aperçut Parfaite Baxter guider Ian à travers les bois, jusqu’aux portes du château, sans qu’il ne parvienne à les rattraper. La jeune femme le laissait y entrer seul, et les portes se refermaient alors sur son petit frère dans un bruit de pierre tombale scellée à tout jamais.
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| | Nombre de messages : 962 Âge : 33 Date d'inscription : 30/03/2020 | Kavanaugh / Bile au trésor Jeu 13 Oct 2022 - 15:01 | |
| Hello Fabiend, merci pour tes commentaires Je vois très bien ce que tu veux dire concernant le manque d'informations par rapport à un monde futuriste proche. Dans mon "vrai" chapitre, les informations sont glissées au fur et à mesure, par petites touches et le problème de cette société de 2066 c'est qu'elle n'est pas si différente du monde actuel en termes de technologie car des catastrophes successives (3ème Guerre mondiale et Grande Famine) ont ralenti le progrès et imposé une sorte de "retour à la terre". Le garage de Wallace est quasiment identique à un garage tel qu'on pourrait le connaître aujourd'hui, excepté peut-être qu'on retape davantage les véhicules anciens et que le "neuf" est devenu très rare. J'aimerais bien disséminer quelques éléments en plus, mais ça me semble compliqué de le faire subtilement, en une ou deux lignes car je dois encore supprimer des caractères pour arriver à 10000. Je vais y réfléchir et essayer de trouver une solution. En tout cas, je suis contente que tu relèves le côté gothique ! Mokkimy, ça me fait plaisir aussi de te revoir J'ai adopté presque toutes tes suggestions de suppressions. Plus que 500 caractères en trop. J'ai l'impression d'être une faucheuse de blés d'un champ du village de St Radegund en Autriche. |
| | Nombre de messages : 81 Âge : 29 Pensée du jour : J'ai bien réfléchi. Au fond, je crois qu'elle ne m'aime que pour ton argent. Date d'inscription : 10/07/2012 | Melon Jaune / Pippin le Bref Lun 17 Oct 2022 - 12:59 | |
| - Kavanaugh a écrit:
- Plus que 500 caractères en trop. J'ai l'impression d'être une faucheuse de blés d'un champ du village de St Radegund en Autriche.
J'espère que tu t'en es sorti ! |
| | Nombre de messages : 962 Âge : 33 Date d'inscription : 30/03/2020 | Kavanaugh / Bile au trésor Mer 26 Oct 2022 - 12:54 | |
| | | | | | 1ère partie d'un premier chapitre pour le concours Rageot-Babelio | |
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