Paulemile a écrit:

Marrant, j'ai eu la même prise de conscience que toi, mais encore plus tard, vers mes 35 ans
Pourquoi j'ai pas passé un BAC L, au lieu de m'embarquer dans une filière S, juste parce que j'avais des "capacités"...
En même temps je n'aimais aucune matière à l'école, donc pas simple pour mes parents de deviner où m'envoyer. Je lisais beaucoup et j'écrivais pas mal, cela dit.
Mais ma mère a bloqué sur "il joue aux jeux vidéos alors on va lui faire faire des maths, et le BAC S ça ouvre à tout."

Pardon pour le HS, je repars

Eh Ben, bienvenue dans "le club des cons qui sont passé à côté de leur vie"  
Mais en même temps je me dis : J'aurais quoi à écrire si je serais resté assis à étudier?  
Edit : *note à moi-même* Sans doute des phrases plus intelligentes.

A 14 ans, j'écrivais de la fan-fiction sur Star Wars (à l'époque, ça ne s'appelait pas comme ça, puisqu'Internet n'était pas démocratisé) et je commençais à poser les bases de mon propre cycle de SF.
Et comme beaucoup ici, j'ai laissé tomber l'écriture, avant de me réveiller à 40 ans en retrouvant mes textes et en me disant que finalement, il y avait du bon dedans et que ça valait sans doute le coup de reprendre tout ça

À quatorze ans, je lançais des débats existentiels sur le forum de la Fédération Française d'Équitation, ainsi que des articles sur un skyblog bourrés d'anecdotes sur les vieux films.
Je l'ai supprimé, je l'ai regretté !

A 14 ans, j'écrivais des fanfictions Naruto. J'évoluais car juste avant ça j'écrivais sur Code Lyoko, en style théâtral assez horrible. Avec Naruto j'ai appris à construire un texte suivi et à tenter de développer des sous-scénarios.

À 14 ans, j'écrivais encore beaucoup à la main, en classe, en mettant uniquement l'initiale des personnages pour que personne ne puisse décrypter. Je retapais ensuite sur le bloc-note de l'ordinateur parce que je n'avais pas Word et qu'il allait falloir attendre longtemps avant que quelqu'un ne m'apprenne l'existence d'OpenOffice.

À 14 ans, je trouvais qu'une histoire de 2000 mots c'était long. Et que 5000 mots c'était incroyablement beaucoup.

(Bon j'écrivais tout à la main donc oui je n'avais pas tort, 5000 mots c'est beaucoup)

À 14 ans, j'avais aussi commencé à écrire ma toute première histoire originale que j'avais sobrement intitulé "mon roman" et qui racontait l'histoire de deux enfants orphelins qui fuyaient une menace. Ils rencontraient une fille zoomorphe qui allaient les aider parce que la menace venait de sa famille qu'elle détestait.

Je pense que le contenu de mes histoires n'a pas vraiment changé. La forme, la profondeur, la complexité, oui. Les intentions et l'ambiance, pas tellement.

J'ai dû écrire à tout casser 4000 mots de "mon roman" mais j'en étais très fière. J'ai forcé mon petit frère à le lire et à me faire des commentaires.

À 14 ans, je disais encore autour de moi que j'écrivais, que je voulais être écrivain, je partageais mes histoires avec mon entourage. Aujourd'hui c'est secret. Ils ne savent pas. Ils ont oublié, ou jamais réalisé à quel point j'étais sérieuse. Mais moi, je n'oublie pas.

À 14 ans, je n'avais aucune intention de devenir un jour écrivain, mais je faisais quelques pas dans l'écriture en traduisant des articles américains sur des sports US, principalement le basket, pour les poster en français sur un site de nouvelles et un forum.