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| | | Nombre de messages : 380 Âge : 39 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Tapage au bout de la nuit Mar 11 Oct 2022 - 16:38 | |
| @Le Rosier : je n'avais pas encore essayé le conte détourné. Ni même la nouvelle LGBT. D'une pierre deux coups. Aujourd'hui, je vous offre un petit "spin-off" plus ou moins improvisé de l'héroïne du roman jeunesse que j'écris en ce moment. Jour 11 / - Aigle:
Kyria y était presque. Les garçons du quartier l’avaient mise au défi d’aller toucher ce symbole. — T’en es pas capable ! Tu fais la forte, tu fais la fière mais t’es qu’une fille ! Elle allait bientôt leur prouver qu’elle valait au moins autant qu’eux. Plus que quelques mètres et elle pourrait au moins effleurer l’aigle doré posé sur son mât, planté devant la maison que le chef de la légion avait choisi pour résidence dans leur cité. Une fillette de huit ans ne pouvait pas y aller comme ça, tout droit, sous le nez des gardes. Elle avait choisi de passer par les toits et avait d’abord escaladé un des murs de la maison voisine et sauter sur celle des légionnaires pour ensuite atteindre l’oiseau de métal sur son perchoir. — Oh, la vilaine bête qui monte, qui monte ! Moqueurs, les gamins en bas l’avaient d’abord arrosée de quolibets et d’insultes pour la décourager. Mais ils avaient fini par se taire, retenant leur souffle quand il la voyait, un pas sur deux, glisser sur les tuiles. Kyria les soupçonnait même de s’être enfuis pour ne pas se trouver dans les parages si un accident survenait. — Bande de limaces ! marmonnait-elle entre ses dents. Enfin parvenue au bord du toit, elle fixait son but en-dessous d’elle. Elle n’aurait qu’à tendre le bras, les doigts. Où s’étaient-ils cachés ? A quoi sert son exploit si personne ne la voit faire ? — Non ! Sa main, celle avec laquelle elle s’agrippait au rebord, elle a glissé, elle tombe, elle… — Non ? — Ouf, il était moins une ! Elle n’était pas tombée sur le sol quelques mètres plus bas. Elle… flottait ? Sous ses pieds les pavés demeuraient toujours aussi loin qu’avant sa chute. Mais comment ? Elle chercha au-dessus. L’aigle ! L’aigle doré la portait entre ses serres. Trop soulagée pour être vraiment étonnée, elle se laissa portée jusqu’au bord du toit d’où elle avait chuté. Quand elle se trouva de nouveau à genoux sur les tuiles, l’aigle resta debout devant elle. Son bec rigide paraissait sourire. — Tu as eu de la chance que je ne dormais pas profondément, lui déclara-t-il. Cette fois, l’étonnement prit le dessus chez Kyria. — Mais comment ? — Je te retourne la question, petite. Comment se fait-il que tu t’amuses à tomber du toit ? Elle ne sentait pas le courage de lui mentir. Pas à cette créature fantastique, si forte, si brillante, si… — C’est à cause des autres. Ils se moquent tout le temps. Ils me rejettent et me traitent d’animal ou de mollassonne. J’ai voulu leur prouver que je pouvais être aussi forte qu’eux, que je pourrais être leur amie si j’arrivais jusqu’à l’aigle de la légion. — Et tu y es arrivée. Mais es-tu vraiment contente ? J’ai dû me réveiller exprès pour te rattraper. Heureusement que tu peux parfois trouver quelqu’un pour te rattraper dans ces cas-là. Aujourd’hui, c’est moi, un symbole de protection. Demain, ce seront peut-être tes parents. Ou tes amis. Tes vrais amis. Pas ceux que tu dois impressionner en prenant de gros risques inutiles. Le risque d’être punie ou, pire, de te faire très, très mal. Comprends-tu ? Dis-moi que tu n’essaieras pas encore de t’écraser sur les pavés pour un peu de gloire. Kyria fit oui de la tête. Elle se sentit alors à nouveau en l’air. Elle ne montait pas, elle descendait, vite. Trop vite ! Aïe ! — Petite ! Petite ! Tu vas bien ? lui demandait une voix d’homme au-dessus d’elle. — Elle se réveille ! s’écria celle d’un enfant non loin. — Mais je ne dormais pas, marmonna-t-elle. Pourtant, elle était bien allongée par terre, sur les pavés. Les garçons qui se moquaient d’elle se trouvaient là, non loin, à la regarder se relever doucement. L’avaient-ils vu tomber ? Alors, elle aurait rêvé ? — Alors, tu l’as touché cet aigle ? lui lança l’un d’eux. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle hésita. Tout ça n’avait donc été qu’un songe ? Elle était seulement tombée. Bêtement. Mais quelque chose sous sa main détourna ses doutes. Quelque chose de doux. Quelque chose de brillant qu’elle brandit sous les regards ébahis des autres enfants : une longue plume dorée. Toujours perché sur son mât, le bec rigide de l’aigle de métal paraissait sourire.
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| | Nombre de messages : 794 Âge : 32 Date d'inscription : 25/04/2020 | Paige_eligia / Blanchisseur de campagnes Mar 11 Oct 2022 - 18:28 | |
| - aigle:
Je vole. Je survole la plaine de mes larges ailes. Le vent ébouriffe mes plumes. Là-haut je suis le maitre. Personne ne vole aussi haut que moi. Je surplombe mes proies. Je plane tranquillement. On ne m'attaquera pas. C'est moi le roi des cieux.
Pensa-t-il jusqu'à ce qu'un parachutiste lui tombe dessus.
Jour 11, vous tenez bon c'est chouette |
| | Nombre de messages : 380 Âge : 39 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Tapage au bout de la nuit Mer 12 Oct 2022 - 0:02 | |
| @Paige : C*ns d'humains ! Je passe très vite au n°12. Texte court pour ne pas cogiter trop longtemps et pour m'alléger après le morceau n°11. Donc... Jour 12 / - Oublier:
J’ai oublié d’écrire ce texte car j’ai cru que c’était hier. Si tu ne le vois que demain, c’est qu’il était bien là. La page blanche d’aujourd’hui étire mon temps. Je ne sais plus où il finit et quand je commence. Ce sera hier, je crois, car une fois écrit, ce texte, tu l’oublieras.
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| | Nombre de messages : 813 Âge : 58 Pensée du jour : 947 ! Date d'inscription : 25/08/2021 | Le rosier / Double assassiné dans la rue Morgue Mer 12 Oct 2022 - 17:25 | |
| @Fred Dee : oublier la page blanche .... - Oublier:
J'avais dit oui, pour ce foutu mariage. Non pas que je fusse amoureux du gars, mais bon, la prime promise était trop belle. Une pointe d'oseille dans mes épinards, je n’ai jamais rien dit contre, quitte à faire le vieux beau devant Madame la Mairesse. J'avais même loué un costume pour l'occasion. Je l'avais accroché sur un cintre, suspendu au battant de la porte d'entrée, et chaque soir, je buvais à sa santé, levant mon verre et criant ma joie. Plus l'échéance de la cérémonie se rapprochait, et plus je levais haut mon verre et chantais fort ma joie. Cette nuit-là, une bande de keufs sont même venus trinquer avec moi, sans doute alertés par quelques culs serrés du voisinage. Une belle nuit. J'ai dormi comme un bébé. J'en ai même oublié de mettre le réveil, le jour de son mariage !
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| | Nombre de messages : 4361 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Mer 12 Oct 2022 - 17:51 | |
| Je suis pas du tout aussi régulière que je souhaitais, mais je culpabilise même pas ^^ Allez, on va partir sur "Forget". - Forget - oublier:
Ça prenait du temps. De plus en plus à chaque fois, bizarrement. L'habitude ne venait jamais. Une part de lui le savait, toujours, que ça allait arriver. Elle essayait de le prévenir. De lui dire plus jamais. Et il y croyait. Un temps. toujours plus long, certes, mais jamais infini. Les plaies se refermaient moins vite, moins bien, mais l'avertissement ne durait jamais assez longtemps.
Et à chaque fois, c'était la même chose. Les mêmes heures affreuses. La boule au ventre en rentrant chez soi. Le vide. les sourires disparus quand on se rend compte qu'il ne suit plus. Cette laisse qui ne se décrochait plus de la patère.
Il ne l'oubliait pas lui, mais il oubliait la peine, et il recommençait. Il y avait trop à partager.
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| | Nombre de messages : 380 Âge : 39 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Tapage au bout de la nuit Mer 12 Oct 2022 - 18:12 | |
| - Le Rosier a écrit:
- @Fred Dee : oublier la page blanche ....
Je ne sais même pas si je me comprends moi-même. Je crois que j'ai surtout voulu jouer sur les sens, les sons et une certaine confusion. C'est réussi : je suis confus. Et puis je ne voulais pas trop réfléchir à ce texte. J'ai beaucoup de boulot d'écriture en ce moment alors il fallait que ce soit court, dans la forme et l'exécution. Je vais sans doute faire du speed-writing pour les prochains aussi pendant encore quatre ou cinq jours. Bon, à part ça, je suis rassuré de vous voir. Je croyais que cet "oublier" allait s'écrire dans l'oubli volontaire ou non de le faire. Un peu à la manière du légendaire "Qu'est-ce que l'audace ? Ça." J'appréhende le jour du tatou. |
| | Nombre de messages : 794 Âge : 32 Date d'inscription : 25/04/2020 | Paige_eligia / Blanchisseur de campagnes Mer 12 Oct 2022 - 18:15 | |
| Hihi Fred, bonne idée. Moi je suis partie sur une dystopie : - Spoiler:
- Combien de livres blancs aujourd'hui ?
- Cinquante quatre pour notre secteur.
- Bien, veillez à ce que le service de reconditionnement les prenne en charge.
- Oui, madame.
L'archiviste en chef tourna les talons, griffonnant sur son bloc-notes le nombre du jour. Théodore caressa le dos d'un des livres qu'il était en train de retirer des rayonnages. Chacun avait eu son histoire, puis quand il n'y avait plus eu personne pour s'en souvenir, les mots s'étaient estompés un à un. Il feuilleta l'ouvrage pour s'assurer qu'aucun mot épars n'y restait et le posa sur le chariot avec les autres.
D'autres seraient prêts pour demain, les titres étaient à peine visible et disparaitraient bientôt. Les plus récents, arrivés du service de création brillaient de leurs belles lettres d'or. Théodore poussa son chariot et en lut quelques uns, pour leur souhaiter bienvenue : "Noah Tillerman", "Emma Snow", "Louis Suvignon".
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| | Nombre de messages : 83 Âge : 27 Pensée du jour : "Quand un philosophe me répond, je ne comprend plus ma question." P. Desproges Date d'inscription : 27/09/2022 | Morgane T. Merienne / Pippin le Bref Mer 12 Oct 2022 - 18:26 | |
| Autant les thèmes précédents ne m'ont pas inspiré, autant celui-ci m'a inspiré. Voilà, j'espère que mon texte vous plaira et surtout, qu'il vous touchera. J'ai beaucoup aimé l'écrire. Scriptober - Jour 12 Thème : Oublier - Je suis assise sur mon fauteuil. Je l'aime bien, mon fauteuil, j'ai une belle vue sur le parc. Il y a des arbres, et aussi … Zut, comment ça s'appelle, déjà ? Avec des plumes... Ça me reviendra.
J'aime cette vue. Ça me rappelle la maison de Grand-mère, et la cabane que Grand-père avait fait dans les arbres. On y allait tout le temps avec mon frère Gaston. Qu'est-ce qu'il me manque, Gaston. Il me faisait rire. C'est grâce à lui que j'ai rencontré mon Roger. Ah mon Roger, qu'est-ce qu'il était beau dans son uniforme. Il m'a emmené au bal, et on dansait, on dansait. Je voulais que cet instant ne s'arrête jamais. Je ne sais plus depuis quand personne ne m'a emmené danser. De la musique, une belle robe, comme quand j'étais jeune. On frappe à la porte. C'est une petite jeune fille, mais je ne me rappelle plus son nom. - Madame Cerise ? Votre fils est là. Mon fils ? Mais je n'ai pas de fils … Oh si ! Ça me revient maintenant. Son nom … Ah c'est fou comme les choses m'échappent en ce moment. Thomas ! On l'a appelé Thomas ! Il était si petit quand il est né, et pas un cheveu sur la tête. Et aujourd'hui, c'est un homme. Qu'il est beau, mon fils, je ne l'aurais pas reconnu. Il s'avance vers moi, avec un sourire. Il a un bouquet à la main. Des choses odorantes, blanches. Leur nom … - Bonjour, Maman. - Bonjour … Thomas ! Bonjour Thomas ! Il me tend le bouquet, comme ça sent bon. Son père aussi m'en offrait. Crénom, je vais me rappeler ce mot, je l'ai sur le bout de la langue. - Tiens, regarde, je t'ai apporté des fleurs. Voilà, des fleurs ! Des fleurs ! Je le savais. Je sens mes lèvres s'étirer en un grand sourire. - Ce sont des lys. Tes fleurs préférées, tu te rappelle ? - Bien sur que je me rappelle. Ton père, il m'en offrait souvent aussi. Il était gentil, ton père. Roger, mon tendre Roger. Quand est-il partit ? Je ne me souviens plus. Mais je me souviens qu'il m'emmenait au bal, et on dansait, on dansait. J'avais une jolie robe bleue, avec un nœud. - Il m'emmenait au bal. Je me souviens qu'on dansait … - De qui tu parles, Maman ? De Papa ? C'est Papa qui t'emmenait au bal ? Je me souviens de la musique. - Ou est ton père ? Ai-je déclaré. Le dîner va être froid. Je sens la main de mon fils sur ma vieille main ridée, ma main est si froide. - Maman, Papa nous a quitté. Il y a six ans, tu te rappelle ? - Oh … Oui, je me souviens. Oh j'oublie tellement de choses en ce moment. Excuse-moi. - Ce n'est pas grave, Maman. Tiens, regarde, j'ai des photos des enfants. Tes petits enfants. Tu veux les voir ? Je hoche la tête. Je ne suis pas sûre de comprendre, mais je crois que c'est ce que je veux. Il me tend une boite brillante, il y a des images. Deux enfants souriants. Ils ont des tâches de rousseur, comme Gaston quand il était petit. Une fille avec un grand sourire et un garçon plus petit. Ils tiennent un dessin, avec plein de couleurs. Je ne les reconnais pas. Thomas me les montre du doigt. - Tu te souviens d'Antonin ? Il a grandit. Il rentre en CP. Et Camille, elle rentre en CM1. Tu vois, ils t'ont fait un dessin. Ils te l'apporteront mercredi. - Mercredi ? - Oui, Maman, mercredi. Tu te souviens que les enfants viennent te voir tous les mercredi ? - Oh … Je ne sais plus … Quel jour on est ? - On est vendredi, Maman. Vendredi … Je me tourne vers lui, je regarde cet homme. Il a une barbe et des cheveux châtains, et ses yeux sont … Verts. Verts, comme mon Roger. Il ressemble à mon Roger, mais je ne sais pas qui est cet homme. Il est dans ma chambre, et je ne comprend pas. - Qui êtes-vous ? :
Voilà, j'espère surtout que mes mots sonnent juste. |
| | Nombre de messages : 813 Âge : 58 Pensée du jour : 947 ! Date d'inscription : 25/08/2021 | Le rosier / Double assassiné dans la rue Morgue Mer 12 Oct 2022 - 20:37 | |
| Merci pour ce texte, Morgane. J'ai pensé à ma grand-mère. Et à ma mère aussi. Très juste. Sans fausse note. Merci. |
| | Nombre de messages : 83 Âge : 27 Pensée du jour : "Quand un philosophe me répond, je ne comprend plus ma question." P. Desproges Date d'inscription : 27/09/2022 | Morgane T. Merienne / Pippin le Bref Mer 12 Oct 2022 - 20:46 | |
| - Le rosier a écrit:
- Merci pour ce texte, Morgane. J'ai pensé à ma grand-mère. Et à ma mère aussi. Très juste. Sans fausse note. Merci.
Mais je t'en prie, c'est un plaisir |
| | Nombre de messages : 406 Âge : 44 Localisation : Besançon Pensée du jour : Le bon ni le mauvais Ne me feraient de peine Si si si je savais Que j'en aurai l'étrenne. Date d'inscription : 24/07/2020 | Spangle / Pour qui sonne Lestat Mer 12 Oct 2022 - 21:33 | |
| Oui c'est un très beau texte. Doux et terrible à la fois, parfaitement juste. Bravo ! Chaque image est nette et incroyablement vivante. Les lys, je les ai vus et sentis.
J'ai un ami qui travaille dans une maison de retraite, je lui ferai lire ton texte et je parie qu'il lui plaira beaucoup !
Je viens de lire Coquille, très touchant. Flamme, saisissant et plein de rebondissements ! Bouquet, je n'ai pas compris la fin, " a écrit" ? |
| | Nombre de messages : 380 Âge : 39 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Tapage au bout de la nuit Jeu 13 Oct 2022 - 9:44 | |
| Bravo Morgane ! Que de justesse, de mots si bien pesés. Je ne sais pas si je vais améliorer l'ambiance avec mon texte du jour. Dehors, il fat gris, on va voir si pour le jour 13 on parvient à être Kind/ Gentil - Jour 13 / Kind, gentil:
Taphophile, je me promène. Entre les tombes, les paroles s’envolent, les épitaphes restent. Condoléances. Seigneur, veillez sur elle. A notre ami. A ma mémé. Au camarade de régiment. Petit ange parti trop tôt. Des mots lourds de sens mais qui se répètent sur plaques noires, grises, de marbre, de plastique ou de faïence. Même dans la solennité, même quand nous sommes extraits de cette société par l’issue dernière, la mort revêt encore quelque chose de mécanique, d’industriel.
Alors, je me promène. Pour penser à autre chose qu’à la mort, qui fait partie du grand-tout, ce grand-tout qui n’est qu’une machine à recopier et effacer, où chaque vie nous éloigne de l’original.
Tout faux. Il est enterré là, mon original. Sur sa tombe, il a fait graver : « Be kind, rewind. »
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| | Nombre de messages : 192 Âge : 49 Date d'inscription : 12/04/2021 | Aâma / Tycho l'homoncule Ven 14 Oct 2022 - 0:54 | |
| Fred, je ne pouvais pas te laisser seul sur ce mot - Gentil:
Ah ça ! Il était gentil. Un peu trop. Toutes avaient le droit à ses égards. Sa tante, sa sœur, même sa mère ! Mais finalement, personne n'en voulait, de sa gentillesse. Alors il partit, très loin, emportant avec lui son zèle et ses tourments. Sa traversée fut longue, solitaire, voire dangereuse, mais jamais il ne désespéra. Et un jour, la vie combla ses généreuses intentions. Depuis, se prélassant chaque jour sur sa terre chaude et sèche, il attendait ses désormais chères et tendres. Elles ne tarderont plus. Elle ne tardaient jamais d'ailleurs... car il n'y avait pas meilleures chasseresses dans tout le Serengeti.
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| | Nombre de messages : 380 Âge : 39 Date d'inscription : 04/04/2022 | Fred Dee / Tapage au bout de la nuit Ven 14 Oct 2022 - 22:31 | |
| Merci Aâma. Mais alors là je crois qu'on tombe comme des mouches. Moi-même j'emploie les dernières énergies de la dernière heure pour tout de même sortir quelque chose. Je veux vraiment tenir le coup jusqu'au bout, voir ce que je peux faire jaillir des derniers mots. A ce sujet... Jour 14 / - Vide:
On raconte qu’un jour, lors d’une interro de physique, à la question « définissez le vide », un lycéen a laissé un espace vide et est passé à la question suivante. Mais il ne la trouva pas.
Le vide s’était formé. Et il se mit à aspirer tout ce qui l’entourait.
Cela commença avec les lettres des énoncés. L’encre du stylo suivit. Et le stylo aussi. Puis celui qui le tenait. Ensuite, il n’y eut plus rien pour raconter la suite.
…
Euh, il y a quelqu’un ? Qu’est-ce que je fais là ? Je croyais qu’il n’y avait plus rien.
Hey ! Mais si j’écris, c’est que vous me lisez ! Oh, je vous entends ! Ne faites pas comme si vous n’étiez pas là, j’ai entendu un gros bang.
Au commencement était le Verbe.
Oh, mon dieu ! Petite référence à un précédent post. A demain. Si j'ai la force. La journée risque d'être intense. EDIT : Oh bord..., demain c'est le tatou ! |
| | Nombre de messages : 83 Âge : 27 Pensée du jour : "Quand un philosophe me répond, je ne comprend plus ma question." P. Desproges Date d'inscription : 27/09/2022 | Morgane T. Merienne / Pippin le Bref Dim 16 Oct 2022 - 22:49 | |
| Au dernier moment, ma spécialité et sur fond musical de miaulements désespérés de mon chat, voici le texte du jour. Scriptober, thème 16 : Volaille - J'ouvris la porte du four, sentant la délicieuse odeur avant même de l'avoir baissé. La fumée qui s'en échappait recouvrit mes lunettes quelques instants. Aveuglée, j'agitais la main afin de dissiper tout ceci.
- Comment est-elle ? - Bon sang ! Je sursautais, ce qui fit bien rire mon Papi qui venait de poser la question. Il s'était glissé derrière moi avec une discrétion surprenante et un peu effrayante. Une fois l'instant de frayeur passé, nous rîmes en cœur. Je m'emparai des maniques, pris le plat et le déposa sur un dessous de plat en capsules de bière, une idée de mon oncle pour mes dix-huit ans. Papi l'examina attentivement et sous toutes les coutures. - Bien, déclara-t-il, très bien même. Tu as respecté ma recette, c'est très bien. Tu es bien ma digne héritière, tes ancêtres te félicitent. - Ce n'est qu'une volaille, Papi, ai-je plaisanté. Malheureuse, que n'avais-je pas dit ! - Qu'une volaille ? Ceci, s'indigna Papi, jeune fille, n'est pas qu'une volaille. C'est une recette qui fut transmise de générations en générations. Ce poulet rôti est le symbole de l'unité familiale, la fierté de la famille Robert. - Tout ça pour un poulet rôti ? Oui, là, tu n'exagères pas du tout. - Ne te moque pas de mon poulet rôti, ma petite-fille ! Hélas pour lui, Papi était bien moins crédible lorsqu'il était totalement hilare. :
Voilà, un petit texte simple mais qui m'a amusé à l'écriture. Sur ce, en parlant de poulet, je vais aller nourrir mon petit monstre. |
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