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 Genres littéraires ; quels sont ceux que vous n'aimez pas, et pourquoi ?

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Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Je serais curieuse de lire des réponses développées sur les genres que vous n'appréciez pas - cela peut aller de la simple indifférence à la détestation pure. Néanmoins, il faudra une réponse un peu plus poussée que "c'est nul !" Very Happy
N'ayez pas peur d'argumenter, bien au contraire.

Vous pouvez même :

- Parler des ressorts scénaristiques que vous abhorrez
- Expliquer pourquoi vous préférez un ou des genre.s en particulier
- Bref, du moment qu'on reste dans le "pour / contre" argumenté, faites-vous plaisir.

Plus que de la simple curiosité, cela peut être intéressant de savoir ce que d'autres n'aiment pas dans les genres que vous écrivez / comptez écrire, et vous éviter quelques écueils...

Évidemment, on évite de tacler quelqu'un qui a le malheur d'aimer un truc que vous haïssez, ou inversement, SVP.


Dernière édition par Chimère le Mar 29 Mar 2022 - 22:35, édité 2 fois
 
Plumerose
   
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Plumerose  /  Tentatrice Alopécique


Alors, la question est très intéressante, et je vais faire ce que je tente de faire habituellement, soit : ne pas confondre "je n'aime pas" avec "c'est nuuuul". (Comme pour les épinards, ou autre, par exemple : "on ne dit pas "c'est dégueu" mais "je n'aime pas" Wink ).

- Je n'aime pas le style travaillé de façon artificielle, avec un excès de mots. Je n'aime pas non plus les phrases trop longues (je n'aime pas Proust, par exemple... même si voilà, Proust, quoi Laughing !).

- Je n'aime pas ce qui est à contexte historique, même si j'admire vachement les auteurs capables d'écrire dans ce genre, et qui le font bien, en plus !

- Je n'aime pas la mièvrerie, le scénario plat, donc par exemple, quand on m'a prêté à l'époque des "Harlequin", bah, je lisais sans lire : impossible d'y trouver du sens.
Par contre, la romance intelligente, qui passe des messages mine de rien, avec de vrais personnages et de jolis rebondissements, un grand "oui" !

- Je n'aime pas les contextes de guerre, ni les contextes régionaux, ni quand c'est trop, mais vraiment trop SF (mais là encore, une grande admiration pour les auteurs qui savent faire !).

- Je n'aime pas le thriller avec une intrigue trop complexe et plein d'action + plein de personnages qui se noient dans l'action au détriment de l'aspect psychologique.

- Je n'aime pas les fins de thriller décevantes, sans psychologie, avec juste le tueur qui dit : "ah, mais j'étais caché là et là-bas depuis le début, ha ha !", je grossis le trait, mais on voit l'idée, je pense...

- Je déteste à fond les pseudo-romans avec "gratitude" et "bienveillance" toutes les deux pages (les deux mots sont moches, d'ailleurs !). Les faux romans du type "Ta 2ème vie commence quand tu comprends que... " = une horreur.

- Je déteste le brassage de vide, comme lorsqu'une certaine grand-mère se retrouve dans les orties, on m'aura comprise ; ou la vulgarité avec excès de platitude, les deux ensemble, c'est juste immonde (comme quand "les gens sont heureux" et surtout, quand ils aiment le café et les bouquins, en plus de ça !").

La liste peut être très longue.

- J'aime le style, le vrai, et quand il a quelque chose à dire, c'est encore mieux. Donc, la collection blanche de Galli, oui, c'est mon truc.

- J'aime aussi le feel good, quand il est bien fait. Donc, j'ai adoré les "Bridget Jones" : la formule du journal intime ne se fait plus trop, mais c'est efficace quand c'est bien ficelé.

- Par contre, et sauf exception, je n'aime pas non plus le style épistolaire. Cela a quelque chose d'artificiel, et il peut manquer une vraie construction...

- J'adore les thrillers psychologiques, addictifs, aux personnages tourmentés. J'ai adoré "La fille du train" (sauf la fin, vraiment ratée), j'ai adoré "La fille d'avant"...

- Je n'aime pas le conte, même quand il est bien écrit.

- Une autre chose que je déteste : les cliffhangers qui sont des faux, où on tourne la page du chapitre suivant, et là, la suite parle de tout à fait autre chose et on s'est fait berner.

- Je déteste les dialogues qui n'en sont pas, du genre : "salut !" ; "ah, ok" ; "ouais"...

- Et d'une façon générale, je déteste m'ennuyer dans un livre donc : aux auteurs de rendre la chose addictive.

- Je pense qu'un lecteur, même s'il n'a pas trop aimé un livre, à partir du moment où il aura eu la langue pendue des heures durant tandis que ses doigts tournaient les pages, ne pourra pas dire d'un livre : "J'ai détesté". Il aura au moins aimé cette incroyable addiction qui ressemble à un manège fou dont on ne peut redescendre qu'une fois le manège revenu au sol.

Voilà, je m'arrête là car c'est un roman, un billet de blog, une réponse à rallonge, bref, comme on veut ! Genres littéraires ; quels sont ceux que vous n'aimez pas, et pourquoi ? 1f61c


 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


J'aime pas la fantasy, mais je n'ai pas d'arguments.
Je crois que surtout : je n'aime plus la fantasy (et la SF) écrites par des hommes, parce qu'elles sont immanquablement oppressives. On peut inventer des créatures douées de prescience et de superpouvoirs, mais une société qui ne soit pas misogyne ? Dieu nous en garde !
Donc je ne lis plus de SFFF écrite par des hommes.

J'aime pas les polars, pour les mêmes raisons. Puis les meurtres et les mutilations, ça ne m'intéresse plus.

Et j'aime pas la première personne du présent, parce que c'est la littérature du faible (j'assume cette position, bien que clivante), plebiscitée par un lectorat qui trouve que le passé simple, c'est trop compliqué et qui n'a pas l'imagination nécessaire pour être transporté par un livre qui ne soit pas en "je". Franchement, si ça c'est insurmontable, je peux rien pour eux.
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez En ligne
 
Chimère
   
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Chimère  /  Constamment Fabulous


Les opinions figurant ci-dessous n'engagent que moi et mon âme immortelle.

Les genres que je n'aime pas :

- La Romance.
Concrètement, je ne vois pas l'intérêt de lire une histoire où l'on sait dès le départ que Péon 1 et Péon 2 finiront maqués (que ce soit en parties de touche-pipi ou en happy end devant l'autel), peu importe à quel point on va essayer de nous faire croire le contraire. De plus, la Romance se centrant uniquement sur l'intrigue amoureuse, je trouve tout le reste extrêmement vide. Pas d'intrigues secondaires franchement palpitantes, des protagonistes avec une vie normale, des taffs normaux, des prénoms communs, des dialogues qui le sont tout autant... Et malheureusement, c'est souvent beaucoup trop cliché et prévisible.
Le pire étant, à mes yeux, les romances de Noël.

Mais : Il existe de bonnes et même d'excellentes Romances, je le reconnais sans difficulté (j'en lis deux sur JE, d'ailleurs). Et une romance qui s'intègre dans un autre style littéraire, ça peut tout à fait me plaire. En fait, j'ai besoin que la romance ne soit pas le fil conducteur d'une histoire, car sinon cela a trop souvent tendance à éclipser le reste, surtout si le roman se situe dans un cadre contemporain extrêmement banal.

- La Bit-Lit : Pour des raisons personnelles, je nourris une haine viscérale à son encontre (c'est le seul genre que je déteste réellement). J'aime profondément les vampires, je me suis intéressée au folklore international incroyablement riche autour d'eux, qui a traversé les siècles tant il est universel ; j'ai été transportée par l'excellente littérature qui existe à leur sujet avec des points philosophiques percutants, sans compter les perles de style gothique qu'elle comprend. Je ne peux donc supporter qu'on traîne ces mythes et archétypes intemporels dans la boue, en en faisant des espèces de Kévindu39 propres à sortir des gourdasses incapables de vider l'eau d'une botte quand bien même les instructions figurent sur le talon. Ce sont des ramassis de clichés, de stéréotypes sexistes et toxiques, du fantasme bancal. Aujourd'hui, si on a le malheur de dire que l'on apprécie les vampires, on se fait immédiatement vanner avant de réussir à faire comprendre (ou pas) à son interlocuteur.ice que l'on s'intéresse aux vrais vampires, et non pas aux ersatz qui ne sont là que pour vendre du sexe fictif à des gamines. C'est ce point-là que je ne pardonne pas. Le nom du vampire a vraiment été ridiculisé.

- Le Polar.
Ce genre souffre de stéréotypes usés jusqu'à la corde ; stop avec l'ancien.ne flic torturé.e / l'inspecteur.ice avec des démons, qui sont le type de protagonistes en écrasante majorité. J'ai trop souvent l'impression que les polars sont interchangeables, tant au niveau du fond que de la forme.
Mais ce que je reproche le plus à ce genre, c'est la vacuité abyssale de ses personnages. Le héros/l'héroïne sont trop souvent des vaisseaux qui ne servent qu'à justifier l'intrigue, il n'y a aucun effort de fait pour créer une attache émotionnelle avec le lecteur, un sentiment d'indentification... Ce sont des personnages peu ou pas creusés, qui ne sont là que pour résoudre une pile de meurtres. Or, comment faire vibrer un tant soit peu le lecteur s'il se fout éperdument du protagoniste ? Surtout lorsque ce dernier traverse des difficultés ou frôle la mort.
Pour exemple, "Le Chuchoteur" de Donato Carrisi ; son héroïne est chiante à mourir. On sait à peine à quoi elle ressemble. Aucun affect, aucun effort, elle se ferait écraser par un bus que ça ne changerait rien. À contrario, le même Carrisi a écrit "La fille dans le brouillard" que j'ai beaucoup apprécié, justement parce que la trame était moins conventionnelle, le plot twist intéressant, et que l'on avait un meilleur accès à la personnalité et la vie intérieure du protagoniste.

- La Science-Fiction ; dans ce cas-là, ce n'est pas que je n'aime pas, j'y suis juste indifférente.
Le futur de me fait pas rêver. Voir une action se déroulant "en 2135" me fait fuir immédiatement. Je n'ai aucun attrait pour l'espace, les engins futuristes et les races aliens. C'est un constat purement factuel ; je n'ai rien à reprocher à ce genre.

Mais : J'ai lu le recueil de nouvelles "Mallworld" de SP Somtow (parce qu'il a écrit une trilogie sur les vampires que j'ai appréciée) et j'avais bien aimé. Je reste ouverte, même s'il en faudrait beaucoup pour me pousser à lire encore de la SF.

**

Niveau ressorts scénaristiques :

- El famoso "ennemies to lover" ; si c'est bien amené, pourquoi pas. Si non ; pitié. On ne clame pas qu'on déteste quelqu'un pour lui rouler des pelles sept jours plus tard.

- Le classique "orphelin doté de pouvoirs très spéciaux (voire complètement cheatés)", majoritairement en Fantasy ; no comment.

- Les prophéties. Le "ta gueule c'est magique" de la Fantasy / du Fantastique ; en plus, cela encarcane le récit dès le départ et spoile généralement une grande partie d'intrigue ou l'issue de celle-ci.


Je reviendrai faire un point sur les genres que j'apprécie et pourquoi plus tard o/


Dernière édition par Chimère le Mar 29 Mar 2022 - 17:44, édité 1 fois
 
vendarion
   
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vendarion  /  Clochard céleste


Je n'aime pas:


** Les intrigues cousues de fil blanc:
Quand un retournement de situation supposé "inattendu" est en fait clair comme de l'eau de roche parce que l'auteur a donné tellement d'indice et tellement d'explications de contexte qu'au final, l'événement est inévitable.


** Les Deus es machina:
En particulier quand ils sont mal amenés et sortent de la plume de l'auteur comme un lapin d'un chapeau de mage.
L'expression vient d'ailleurs du théâtre antique: "le dieu dans la machine", ou la fin de l'intrigue est résolue "miraculeusement" par une intervention divine, le pauvre acteur divin étant enfemé dans une boite pendant toute la pièce, qu'on ouvre seulement au moment ou il doit apparaître.
Pour tempérer mon avis, si le prêtre allié au héros l'abandonne pour supplier son dieu d'intervenir, que ce départ pose de nouveaux problèmes avant qu'une cohorte d'archanges vienne sauver le héros en dernière minute, comme l'armée du Rohan à l'aube du troisième jour, on est plus dans une intervention classique de la cavalerie et ça reste cohérent.


** les romances "fan service"
Ça fait trois volumes - la moitié de la saga - que le gentil magicien passe le plus clair de son temps à lutter contre les forces maléfiques qui empoisonnent l'école de magie, et il n'a toujours pas de petite amie... les fans vont penser qu'il est gay, il lui faut une copine.
- Et si on lui donnait plutôt un copain ? ça montrerait notre "ouverture d'esprit"
- Et la fille qui partage ses aventures, on en fait quoi ?
- J'ai bien une petite idée mais...
Bref, je n'ai jamais compris pourquoi Harry Potter est sorti avec Ginny alors qu'il dort dans la même chambre que Ron qui est plutôt mignon et que ça aurait permis à Viktor Krum d'emballer Hermione (et surtout de la garde). Je trouve qu'ils allaient bien ensemble...
A toutes fin utile, je précise que je n'ai rien contre les romances en général - y compris LGBT - quand elles apportent quelque chose à l'histoire


** les insert de "world building" qui coupent la narration d'une scène d'action.
Thongor le barbare abat sa hache sur le lourd bouclier d'acier du chevalier patagonien...
on sait évidemment que les boucliers patagoniens sont indestructibles, grâce à leur alliage unique entre l'acier valyrien et le mithril de numénor forgé par les nains voriak des collines de l'ouest, mais Thongor est un barbare valkartien, et son peuple sauvage vit dans la région des dinosaures à six pattes (les "sipatosaures", je commence à fatiguer sur les noms), seuls les plus forts survivent... et lorsque dix pages plus loin la hache arrive enfin sur le bouclier d'acier, le lecteur a eu dix fois le temps de s'endormir, et le chevalier patagonien aussi.
* circonstances aggravantes: certains auteurs se sentent obligés de réexpliquer le même élément de worldbuildig


** La fin moralisante
Un récit qui se termine par une morale d'une écoeurante banalité... "tuer les gens, c'est mal", "il faut protéger la nature", "l'argent ne fait pas le bonheur", etc...
Le pire est que j'ai été complimenté pour l'aspect "moral" d'une de mes nouvelles ("la Dame écarlate" - qui est devenu ensuite un roman) ou des soldats du IIIe Reich mènent une mission qui doit lui faire gagner la guerre... mais ils ne réussissent pas donc "la morale est sauve"
Et pourtant, vu la manière dont ces braves militaires se comportent entre eux et la conclusion du récit, on ne peut pas dire que les meilleurs s'en sortent mieux que les autres... les notions de morale sont très relatives.


** Les "prophéties", les "élus qui doivent ramener l'équilibre"
Je les mets dans la même catégorie parce qu'il s'agit des poncifs de la fantasy, vus, revus et répétés à l'infini, souvent sans la moindre recherche d'originalité et de mystère. Le pire étant "la prophétie qui désigne l'élu"
- "pourtant c'est toujours bien, une prophétie... sauf que parfois, ça parle de fin du monde"

Curieusement, ça ne m'empêche pas d'apprécier la quête d'Harry Potter ou les indices sont plutôt bien amené et la prophétie est parfaitement cohérente.
Quand elle est bien amenée, une prophétie peut être surprenante.
Dans un de mes projets en cours, "Svavar l'Oracle" est l'auteur d'une prophétie d'autant plus incompréhensible que certains mots sont répétés à chaque quatrain. Il faut dire que dans sa région d'origine, tout le monde l'appelle "Svar", sauf les étrangers qui le cherchent.
https://editionsduzebrycorne.wordpress.com
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Very Happy Very Happy Very Happy Très amusant, et... propice au débat, car pour chaque illustration qui est donnée concernant les "je n'aime pas", on pourrait répondre que justement, le genre honni cité ne fonctionne pas forcément comme le développement assez cliché ou caricatural qui en est donné.

Et puis... il faudrait définir ce qu'est un "style" : j'ai l'impression qu'ici on répond plutôt sur "le genre" plutôt que sur "le style" qui lui, concerne tous les genres.
Personnellement, en matière de style j'ai du mal avec les romans (quel que soit leur genre, donc) très dialogués. J'ai besoin qu'on me "raconte une histoire", qu'on m'embarque dans une atmosphère, qu'il s'agisse de romance, de polar, de guerre, de SF, de roman tout court, bref, de tout ce qu'on voudra. Des dialogues oui, mais point trop n'en faut, or plus ça va, plus les romans en sont pleins, et de pas toujours grande qualité, le pire étant quand ils sonnent faux.

Voilà pour moi (et vous noterez que pour une fois, j'ai fait court !!!) Very Happy
 
Henry
   
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Henry  /  Clochard céleste


À priori, je n'aime pas les livres type développement personnel.

Alors, condamner un genre est complètement idiot.
Mais le peu de livres que j'ai lu m'a refroidi. J'ai horreur de cette injonction à l'attitude positive, ou les personnages gros comme un centre commercial sont là pour délivrer un message bienveillant et ont vocation à faire avancer et grandir le lecteur. Ces gens qui de part une expérience vaguement autobiographique ont pour vocation à coeur de t'expliquer la vie.

Naturellement, je ne me dirige pas vers la romance, mais j'ai eu de bonnes surprises chez une autrice en particulier.

Et je ne supporte pas les textes sexuellement explicites. Je souffre d'une pudibonderie sur le medium de l'écriture et de la littérature que je ne rencontre pas ailleurs.
 
fabiend
   
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elopez7228 a écrit:

Je crois que surtout : je n'aime plus la fantasy (et la SF) écrites par des hommes, parce qu'elles sont immanquablement oppressives.

On comment balancer une remarque bien sexiste sous couvert d'antisexisme.

Ce que je n'aime pas (en dehors des clichés sexistes), ce sont :

- les thrillers qui utilisent du cliché hyper-éculé du tueur en série psychopathe qui tue "parce que, hahahahahaha ",

- la fantasy (ou la science-fiction, mais c'est plus souvent un défaut d'auteur de fantasy) quand l'auteur s'amuse à enchaîner les noms à coucher dehors juste pour montre qu'il a passé du temps à construire son monde. Le lecteur ? On s'en fiche, moi j'ai créé un monde où Llarjöfrunƒ∂a a frigolé son Sroßun en aberfissant son ZÂfiê†Èœ à sens giratoire inverse !

- les romanciers qui font du remplissage, genre "mon roman fait 55 000 mots et il est terminé, mais un roman de 80 000 mots se vend beaucoup mieux, bon, je vais rajouter 25 000 mots alors, voyons, oh tiens, si j'ajoutais une description inutile de 20 pages ici et un épisode inutile là ? Mon roman n'en sera que meilleur, à n'en pas douter ! Se comporter en artiste intègre ? Très peu pour moi, business is business, à moi les pépettes !"

- les cliffhangers à la fin des livres, surtout si ce n'est pas annoncé dès le début du roman (voire avant le début, c'est-à-dire sur la couverture, genre : "tome 1 / 5"). C'est de loin, de très loin ce que je déteste le plus, et sur les sites de vente et les réseaux sociaux genre Babelio je mets automatiquement la note minimale genre 1 étoile sur 5 à un auteur qui s'abaisse à ce genre de manoeuvre malhonnête.
https://fabiendelorme.fr
 
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Henry a écrit:
Et je ne supporte pas les textes sexuellement explicites. Je souffre d'une pudibonderie sur le medium de l'écriture et de la littérature que je ne rencontre pas ailleurs.

J'aurais à vrai dire pu signer la totalité de ton message (avec une petite nuance pour la romance, qui a son pire mais aussi son meilleur), mais je m'attarde sur ta phrase ci-dessus, que j'aurais pu écrire du début jusqu'à son terme (qui m'a fait rire car c'est vraiment pareil pour moi Smile ). Sauf que je me serais sentie ringarde de le dire. Mais puisque tu as osé... Very Happy
J'aime les émotions, les non-dits, les silences, les suggestions, j'aime laisser deviner l'envie, je peux amorcer un démarrage "mental" mais pour ce qui est des corps, je laisse mes personnages à leur intimité, ce qui ne m'empêche absolument pas de communiquer l'émotion qu'ils éprouvent.
Si je les regardais faire, et non seulement ça, mais si je racontais ce qu'ils font, je me sentirais voyeuse. Mais surtout, sauf si certains actes du personnage expliquent d'autres éléments du récit, je ne vois pas l'intérêt de montrer l'amour se faire, je trouve que ça n'apporte absolument rien, mais alors rien du tout. La plupart du temps je trouve ça totalement gratuit, et plus encore au cinéma.

 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Je ne lis pas du tout de romans ou d'essais de développement personnel.

Je lis très très peu de poésie et quasiment jamais de théâtre.

Après avoir abusé des polars et thrillers dans mon adolescence, j'ai tendance à ne pas trop me pencher sur ce genre non plus, hormis quelques pépites conseillées par une amie connaisseuse. Sinon, je m'en suis lassée.

En-dehors de ça, je lis vraiment de tout. De la SFFF aux essais, des non-fictions aux romans historiques, de la romance à la "chick-lit" ou autre feel-good, du YA au jeunesse, de l'érotique à la littérature générale, des romans historiques aux classiques, de la BD aux romans graphiques, en passant par les mangas et manhwas, de l'horreur... Tout me va, ça dépend simplement de la période et de mon humeur.

Et comme elopez, j'ai tendance à moins lire de romans écrits par les hommes (en 2022 je ne lis que des autrices ou des auteurices non-binaires, par exemple), car je les trouve souvent oppressifs, hormis quelques exceptions.
Et ce n'est pas sexiste de dire que des écrits d'hommes sont oppressifs.
 
Emsi
   
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Leasaurus Rex a écrit:
Et comme elopez, j'ai tendance à moins lire de romans écrits par les hommes (en 2022 je ne lis que des autrices ou des auteurices non-binaires, par exemple), car je les trouve souvent oppressifs, hormis quelques exceptions.
Et ce n'est pas sexiste de dire que des écrits d'hommes sont oppressifs.

Mais qu'entendez-vous par "oppressifs", Elopez ou toi ? Bien sûr je ne parle pas de l'adjectif en lui-même, dont je sais le sens, mais de la façon dont vous l'attribuez à souvent l'écriture masculine ? Et accessoirement : peut-on parler d'une écriture genrée, qu'elle soit masculine, féminine ou autre ? L'écriture n'est-elle pas plutôt propre à chacun avec sa personnalité, laquelle personnalité inclut le genre certes mais pas que, loin de là...
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Emsi a écrit:

Mais qu'entendez-vous par "oppressifs", Elopez ou toi ? Bien sûr je ne parle pas de l'adjectif en lui-même, dont je sais le sens, mais de la façon dont vous l'attribuez à souvent l'écriture masculine ?
C'est un peu long à expliquer et je pense que ce n'est pas le sujet, je ne veux pas faire partir le topic de Chimère dans un débat sur le sexisme en littérature (il y a déjà d'autres topics à ce sujet dans le forum, en plus).
Pour faire court, j'entends par oppressif tous les tropes sexistes (et ils sont nombreux), et les personnages féminins développés sous ce qu'on appelle un male gaze (regard masculin) : typiquement les personnages féminins qui répondent à nos diktats sociaux (belles, bien foutues), parfois badass et super intelligentes, ou alors les "femmes-enfants" à la fois "naïves et sexy", mais qui n'existeront que pour venir valoriser le héros et/ou les pp masculins. Ces femmes n'existent pas pour elles-mêmes, elles sont là pour servir de faire-valoir au héros masculin.
Et je ne parle même pas de tous ces tropes de femmes dans le frigo...

Je suis aussi assez saoulée par le manque de parité dans certains romans.

Brandon Sanderson écrit de bons romans, intelligents et bien pensés, et qu'on pourrait ne pas trouver sexistes au premier abord... Sauf qu'il y a très peu de personnages féminins... Pareil pour Joe Abercrombie, qui écrit de la fantasy sombre et bien pensée, mais dans l'opus que j'ai lu de lui, il y a UN personnage féminin pour six ou sept perso masculins. Laughing Alors ok, son perso féminin est badass, revancharde et bien amochée, ce qui contrarie un peu les tropes sexistes, mais elle est toute seule.

Le sexisme en littérature n'est pas l'apanage des hommes, on peut trouver des autrices qui ont des biais sexistes aussi (on appelle ça le sexisme internalisé), mais je remarque quand même une tendance à avoir des perso féminins bien plus creusés et moins soumis aux tropes sexistes chez les autrices de l'imaginaire.

Emsi a écrit:

Et accessoirement : peut-on parler d'une écriture genrée, qu'elle soit masculine, féminine ou autre ? L'écriture n'est-elle pas plutôt propre à chacun avec sa personnalité, laquelle personnalité inclut le genre certes mais pas que, loin de là...
Oui, on peut parler d'une écriture genrée, puisque notre société est soumise à des stéréotypes de genre. Dans un monde patriarcal comme le nôtre, il me semble utopique de penser que ces mécanismes ne se retrouvent pas dans nos médias culturels, car c'est bien le contraire : ils y sont tellement présents qu'ils viennent renforcer les oppressions systémiques.
C'est l'inverse qui est rare (mais ô combien apprécié), de voir des oeuvres qui s'affranchissent des diktats et proposent des personnages variés, et loin des clichés sexistes, racistes, validistes...

Si la conversation s'enrichit, j'ouvrirai un autre topic pour ne pas polluer le fil de Chimère. Wink


Dernière édition par Leasaurus Rex le Jeu 7 Avr 2022 - 11:59, édité 1 fois
 
Tsume
   
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Tsume  /  Pour qui sonne Lestat


Je rejoins  Leasaurus Rex. Même sans partir sur le sujet du féminisme, est-ce que lire un livre où le personnage féminin est un faire-valoir est plaisant? Il n'a que quelques personnages, est l'un d'entre est remplaçable par" une lampe avec des pieds" si je me souviens bien du terme.  Razz

Pour moi c'est juste un mauvais personnage, mal écrit, par paresse. Si on se contente de regarder autour de nous, les femmes, personnes racisées, elles existent, tout simplement et il est normal de les inclure, tout en faisant attention aux stéréotypes qui s'y rattachent.

Pour continuer sur le topic, le développement personnel est vraiment un genre que je déteste. Sous les belles couleurs de " connais-toi toi-même" on a des injonction plutôt violentes. Oui, il faut réhabiliter le terme "victime", c'est ce qui permet de réhabiliter les droits des personnes qui ont été abusées.

Les livres de "terroir" est aussi un genre qui pourrait être mieux considéré (écrit?). Vivement un livre de terroir :" il faut sauver la ferme familiale d'une attaque de dragons"! Avec le tour de force d’éviter la romance ! Smile
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ok je comprends mieux ce que vous voulez dire. Je ne partage pas votre point de vue (ni vos sensations) mais je trouve intéressant de vous avoir lues l 'une et l'autre. Je ne vais pas plus loin pour en effet ne pas polluer, et de toute façon j'ai eu ma réponse, donc merci.
Genres littéraires ; quels sont ceux que vous n'aimez pas, et pourquoi ? 3029968519
 
Henry
   
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Henry  /  Clochard céleste


@emsi : Je suis content si tu te retrouve un peu dans ce que j'ai écrit Smile  

Sur la littérature genré, la femme frigo etc. Je suis tellement d'accord. Écrire des personnages féminin non stéréotypé de par leurs genre (l'expression est très moche) fait partie, pour moi, de la déconstruction que j'amorce depuis un petit moment déjà. Je ne pense pas y arriver totalement, mais il est indispensable que la littérature et la culture en général fasse un effort là-dessus.

C'est insupportable qu'en 2022 il y'est toujours des trinity. Et je ne sais plus qui disait ça, ni dans quel topic, mais c'est ultra chiant de constater qu'une femme qui ne tombe pas amoureuse est un personnage incomplet.

Récemment j'ai vu Shang-Chi, un marvel qui, pour moi rehausse un peu le niveau de ces productions en terme de mise en scène. Sauf que.
Spoiler:

Je ne pourrirais pas plus le post, mais je ne pense pas qu'on soit totalement HS puisqu'on parle de ce qui nous dérange dans les genres littéraires
 
   
    
                         
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