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 Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ?

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CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Hé ! Makarénine


Coucou à tous, je m’explique, c’est un thème qui me tient à coeur, j’ai l’impression qu’on a parfois tendance à croire que retravailler un texte c’est forcément l’améliorer, ça en est presque un poncif, une sorte d’idée communément répandue et acceptée, mais moi je me demande parfois si en le retravaillant je ne lui enlève pas en partie son essence, celle insufflée au moment de l’écriture, on retravail le style, les mots, l’agencement des phrases et finalement tout change parfois, non ?

Et moi ça me vient d’il y a longtemps, vers 1997 j’avais envoyé une nouvelle (à l’époque tout se faisait par la poste) à un appel à texte pour une anthologie de sf, je ne me souviens plus chapotée par qui, le thème devait être les dinosaures ou le voyage dans le temps peut-être, j’avais autour de 16 ans à l’époque, et l’anthologiste m’avait répondu qu’il était intéressé pour publier mon texte, mais qu’il fallait que je le retravail (sans préciser dans quelle direction, bien sûr), je l’ai donc fais, et je lui ai renvoyé, et il m’a répondu via una lettre par la poste, que le texte lui plaisait moins désormais, que j’avais enlevé ce qu’il lui plaisait (sans m’expliquer quoi, bien sûr) et qu’il n’y avait plus assez de temps et qu’il ne pouvait donc pas retenir mon texte pour la publication.

honnêtement je me rends compte aujourd’hui que j’ai été assez traumatisé par ce moment, jusqu’à aujourd’hui et bien malgré moi, passer à côté de la quintescence de mon oeuvre sans la voir et la détruire sans m’en rendre compte 😆😆 Quelle horreur.

Ça vous fait ça aussi à vous ? Ou jamais ?
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


Ça me fait cet effet uniquement quand je travaille "trop" sur un texte. Le premier texte que j'ai posté sur JE, c'était Le Projet X9-0. On avait beaucoup de membres motivés pour commenter à l'époque, je pouvais avoir facilement 10 ou même 15 commentaires sur le même chapitre. Et moi, je m'obstinais à corriger encore, encore, chaque fois que quelqu'un me faisait une remarque... jusqu'à ce qu'on me dise d'arrêter : d'une part, je tournais en rond (car on m'obligeait à remettre ce que d'autres m'avaient fait retirer), et d'autre part, mon texte commençait à perdre en fluidité.

J'ai fait 4 ou 5 versions de ce manuscrit, j'ai arrêté quand j'ai eu le sentiment que j'étais arrivée au bout, que la seule manière de l'améliorer encore, c'était de tout changer... et à ce moment-là, j'aurais perdu l'essence même du texte, donc autant en faire un autre Wink


Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Insta13Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Ftb12Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Nimbb12Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Jeb12Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? RuslRetravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Dppeti12Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Cde11410

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Scarlet Dream
   
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Scarlet Dream  /  Effleure du mal


Effectivement, quand on reçoit des conseils contradictoires, c'est compliqué de savoir lesquels suivre. Pour ma part, j'ai trouvé la plupart des avis sur mes textes pertinents, si bien que j'étais un peu perdue, me disant "untel a raison... non c'est unetelle...".

Ça ne me dérange pas de retravailler ma prose. En fait, j'ai écrit le premier jet de mes romans à l'adolescence, et je suis quadragénaire. Forcément, je les vois maintenant avec mes yeux d'adulte, et j'ai parfois changé ma façon de les raconter. J'accepterais même de reprendre un texte en profondeur. À condition que cela respecte l'idée de base, les grandes lignes du récit et les caractères des personnages. Si cela dénature trop l'œuvre, oui autant faire quelque chose d'autre. Mais j'essaie de rester fidèle à mes idées et mes persos.

J'ai presque autant de plaisir à corriger un texte que pendant le processus de création. Chaque nouvelle version me plaît mieux que la précédente. Pourtant, je sais qu'à un moment, faut savoir dire stop au niveau de la correction. Heureusement qu'un de mes romans à été accepté ! Pour celui-là, au moins, je peux mettre le point final. J'ai dû faire une grosse coupe (un chapitre je crois) mais vu que ce n'était pas strictement nécessaires à l'intrigue et que ça ne changeait rien au reste, je l'ai fait. Par contre, on m'aurait dit de changer un détail important, ou la nature d'un personnage, le dénouement ou que sais-je, là j'aurais refusé. Je précise que la ME m'a seulement dit qu'il y avait des longueurs qui les avaient fait sortir du récit, et où. C'est moi qui ai décidé de couper, car c'était acceptable.

Je pense qu'il faut avant tout se faire plaisir et rester fidèle à ce qu'on veut dire ainsi qu'aux êtres qu'on crée. Si on réussit à pondre quelque chose de satisfaisant rapidement, tant mieux. Et si ça prend du temps, ma foi allons-y.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Hé ! Makarénine


Oui il y a un moment (assez rapidement d'ailleurs) où trop retravailler un texte va le dégrader plutôt que de l'améliorer, et le faire plus ressembler à un texte bien lisse, bien standardisé, d'où rien ne dépasse, sans âme, plutôt qu'à une création artistique novatrice et personnelle.
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CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Hé ! Makarénine


oui c’est assez compliqué, merci pour vos réponses Flora, Scarlett Dream et fabiend,
ce que je trouve étrange je ne sais pas si ça vous fait ça à vous, c’est que j’ai l’impression que le style avec lequel on l’a écrit correspond parfois à un état d’esprit insufflé dans l’histoire, et en le relisant parfois 3 mois après on est plus forcément dans le même état d’esprit et du coup on réagence les phrases jusqu’à ce que ça soit parfois plus lisse, plus neutre.
On n’a l’impression d’avoir finit un texte et en le relisant des mois après je me dis parfois, tiens mais ça non, et je change à nouveau pas mal de trucs, sur les nouvelles ça me fait moins ça ce sont des formats plus courts et compacts, mais sur format roman ça me le fait pas mal, peut être que ça fait parti du processus d’apprentissage aussi, ce que je veux dire c’est que c’est vraiment compliqué d’être objectif sur son texte à un moment T, en relisant des années après on arrive parfois à voir d’un oeil plus neutre.

scarlett dream tu as juste du couper un chapitre, c’est génial, là j’ai du en enlever 10 là face aux refus silencieux des éditeurs 😆 pas de piste à explorer, je cherche à comprendre pkoi, j’épure

et oui fabiend j’ai l’impression comme toi qu’au bout d’un moment en retravaillant au final on fait qq chose de bcp plus mainstream, plus lisse, où rien ne dépasse

et flore tu as réussi à publié ce texte ou tu l’as juste laissé comme ça terminé sans le relire depuis ? en fait dans mon processus d’essayer de faire publier mon roman j’ai l’impression que les éditeurs par leurs refus nous forcent pas mal à nous autocensurer implicitement, c’est peut être différent une fois qu’on n’est déjà dans le milieu, on n’a peut être plus de libertés vu qu’on n’a déjà un éditeur ?
 
Flora
   
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Flora  /  Serial Constance killer


CalédoniaRob a écrit:
et flore tu as réussi à publié ce texte ou tu l’as juste laissé comme ça terminé sans le relire depuis ? en fait dans mon processus d’essayer de faire publier mon roman j’ai l’impression que les éditeurs par leurs refus nous forcent pas mal à nous autocensurer implicitement, c’est peut être différent une fois qu’on n’est déjà dans le milieu, on n’a peut être plus de libertés vu qu’on n’a déjà un éditeur ?

Je n'ai pas trouvé preneur pour ce texte, j'ai juste imprimé des exemplaires pour mes copines, et basta. J'ai des tas d'autres projets à travailler Wink


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CalédoniaRob a écrit:

j’ai l’impression que le style avec lequel on l’a écrit correspond parfois à un état d’esprit insufflé dans l’histoire, et en le relisant parfois 3 mois après on est plus forcément dans le même état d’esprit et du coup on réagence les phrases jusqu’à ce que ça soit parfois plus lisse, plus neutre.

c'est vrai, on insuffle quelque chose dès le premier jet et il faut être très prudente ensuite avec les modifications. Parfois, je laisse certaines imperfections parce qu'elles apportent la rugosité et la vie au texte. La difficulté est d'identifier ce qui apporte son essence au texte, l'identité à laquelle il ne faut pas toucher.
 
Mockingbird
   
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Cette question est pertinente et très vaste parce que "retravailler" un texte peut se faire à plusieurs niveaux.  Perso, je fais partie de la team "réécritures" et j'ai l'impression que c'est surtout ça qui me fait progresser, pour plein de raisons.

J'imagine qu'il est important de ne pas perdre son objectif de vue (pourquoi j'ai écris ce texte-là) quand on retravaille son texte et que les réécritures doivent aussi permettre de le rendre plus clair (pour soi-même et, si possible, pour le lecteur). Je pense que c'est cela qui permet de ne pas se faire influencer par les avis, mais d'arriver à la fois à percevoir ses erreurs et à affirmer ses choix.

Et je tombe petit à petit d'accord avec  S. King  quand il dit qu'il ne faut pas avoir peur d'enlever ce qu'on aime de son texte (au départ, cette idée l'horrifiait, comme beaucoup j'imagine  Laughing )
 
CalédoniaRob
   
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Oui mais aussi d’une certaine façon l’excès de retravail est je l’imagine assez contemporain et permit par les ordinateurs, combien de films on voit où l’écrivain connu dictait son texte à sa secrétaire verbalement, où même à la machine à écrire j’imagine qu’ils pouvaient faire très peu de corrections, maintenant c’est facile de corriger 100 fois si on le veut, et je le fais aussi, mais avant ils avaient l’air de ne pas trop voir les choses de cette manière là, il n’y avais pas l’air d’y avoir cet excès de perfectionnisme qui dois je l’imagine avoir ses défauts aussi …
 
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CalédoniaRob a écrit:
Oui mais aussi d’une certaine façon l’excès de retravail est je l’imagine assez contemporain et permit par les ordinateur

Ce n'est pas contemporain, non, mais on est bien d'accord que le traitement de texte a grandement facilité ce travail.

Mais avant cette facilité technologique, les auteurs retravaillaient énormément leurs textes. La BNF propose une expo en ligne sur cette thématique du brouillon : http://expositions.bnf.fr/brouillons/expo/index.htm

Un célèbre exemple, Proust:
 
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Flaubert ne serait absolument pas d’accord avec toi. Laughing Il est connu pour ses brouillons raturés de partout et sa propension à toujours chercher le mot juste jusqu’à l’extrême.
Les écrivain•es des décennies et siècles précédents pouvaient tout à fait être perfectionnistes et changer 100 fois des choses sur leurs textes, même les plus longs. À leur époque c’était l’écriture à la main ou à la machine, mais il n’y a aucune raison qu’iels aient été moins adeptes des corrections infinies que nous. C’est nous qui trouvons l’écriture manuscrite plus limitante que l’écriture sur ordinateur. Mais si on se remet dans le contexte de leur époque, iels n’avaient pas cette limitation en tête.

ÉDIT : Devancée par Mockingbird.


Dernière édition par Leasaurus Rex le Sam 29 Oct 2022 - 11:32, édité 1 fois


Retravailler un texte le tire-t’il parfois vers le bas plutôt que vers le haut ? Captur77
Noxer a écrit:
Gare au modéraptor.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Hé ! Makarénine


Du temps de la machine à écrire, on tolérait jusqu'à trois corrections manuelles par page, parait-il. Plus que cela, il fallait retaper la page. C'était évidemment laborieux, mais ça incitait aussi les écrivains à ne pas pinailler pendant des semaines à se dire "hmm, et si j'insérais une virgule entre ces deux mots" ou ou "hmm, et si au lieu de 'il fit le tour de' je disais 'il contourna'". Ça n'empêchait évidemment pas de produire de la bonne littérature, puisqu'on a réussi à écrire des livres de qualité avant les années 1990.

Évidemment ça supposait en général de passer par une phase manuscrite au préalable et je préfère 1000 fois l'outil informatique qui me permet d'insérer, de corriger des fautes de frappe, de reformuler des phrases tapées à la vitesse de la pensée, et qui est beaucoup plus efficace que l'écriture manuscrite, mais il faut bien reconnaître qu'au moins le travail à la machine permettait d'éviter les cycles sans fin de micro-correction, qui ont plus tendance à retirer l'âme d'un texte qu'à l'améliorer. Une fois qu'on commence à taper, on grave plus ou moins son manuscrit dans le marbre.

Cela dit il y avait de vrais tueurs à l'époque de la machine à écrire, qui ne passaient pas du tout (ou très peu) par la phase d'écriture manuscrite. Simenon qui écrivait en 10 jours des romans tellement bons qu'ils ont ensuite fini dans la Pléiade alors même qu'ils relevaient (sacrilège !) de la littérature de genre. L'Américain Harlan Ellison qui s'amusait à écrire des nouvelles en public dans des librairies, il venait avec sa machine, il commençait une toute nouvelle histoire le matin, dès qu'une page était terminée, il l'accrochait derrière lui, et l'histoire était terminée le soir-même. Et certaines de ces histoires ont obtenu des prix telles quelles, donc il ne faisait pas n'importe quoi. Pour le commun des mortels c'est un peu plus compliqué que ça, malheureusement.
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CalédoniaRob
   
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CalédoniaRob  /  Hé ! Makarénine


Oui, c’est vrai que de tout temps il y aura tjs plusieurs type d’écrivains qui retravaillent à l’extrème et d’autres non 😄
En fait j’ai commencé à écrire à 8 ans si je me souviens bien, d’abord à la main, à l’époque (non je ne suis pas du tout vieux mais je me sens quand même obligé de préciser « à l’époque » 😄😄) les ordis n’existaient pas et quand ils sont apparus c’était bcp trop cher, et après on m’a offert une machine à écrire pour un anniversaire, une brother, j’étais trop content de l’avoir, mais ce que peu de gens qui ne connaissent pas l’écriture à la machine ne prennent pas en compte, c’est que ça faisait vraiment bcp de bruit 😄😄 Et du coup le niveau de concentration pour faire abstraction du bruit n’était pas du tout le même (ça m’a dérangé au début par rapport à l’écriture silencieuse à la main) et il fallait penser sa phrase avant de l’écrire pcke il y avait bien une touche correction, c’était un genre de tipex je crois qu’on pouvait apposer lettre par lettre mais c’était laborieux, et il fallait bien viser … enfin il fallait recalibrer l’orientation feuille/lettre pcke en gros la machine tapait tjs devant elle au même endroit et c’était la feuille qui bougeait.
Et plus adolescent j’ai eu accès à un ordinateur, mes parents étaient séparés depuis très petit et un de mes oncles avait donné un des premiers ordi portable en noir et blanc à mon père après la faillite d’une entreprise qui les fabriquait où il travaillait, et bien c’était très différent, plus de bruit de touches, on effaçait tout comme on voulait, et dès ce moment là j’ai senti la part plus importante laissée au doute 😄 On effaçait tout et plus de trace, très vite j’ai effacé une page entière et après je me suis demandé si j’avais bien fais 😄 Mais elle n’existait déjà plus ! Alors qu’avec la machine à écrire on ne pouvait pas effacer une page 😄
Bref, on s’adapte, mais honnêtement de mes souvenirs d’écriture à la main et à la machine, on était obligé de « psychoter » moins et de plus penser son texte avant de l’écrire, surtout à la machine, mais après je me suis habitué à écrire à l’ordinateur, et c’est très pratique bien sûr 🙂
 
Mika
   
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Mika  /  Tapage au bout de la nuit


Perso je fais partie de la team corrections et réécriture. Je jette d'abord des bouts de texte de partout (= premier jet chaotique) et ensuite je joue au puzzle et je les assemble. Du coup mes premiers jets ne seraient pas lisibles sans cette phase de réassemblage et pour être franche, je prends vraiment plaisir à l'avoir. Je précise que j'écris depuis toujours mais seulement pour mon plaisir, avec uniquement les contraintes que je m'impose. Si je devais écrire pour remplir le frigo, c'est sûr que je ne penserais pas comme ça.

Il est supra dur de savoir quand s'arrêter et il est impossible de contenter tous les relecteurs qui ont toujours des avis contradictoires. Un moment, il faut trancher et dire ça me plaît, c'est ça ce que je veux dire, je vais faire un dernier check de style et de fluidité et barka !

Par exemple, j'aime écrire des récits d'aventure et de voyage pour mes proches. Dans ce cas, quand j'appuie sur le bouton "envoyer" de ma boîte mail, je sais que le livre est bouclé. C'est le bon côté à être édité : on gagne des clopinettes, mais une fois le livre imprimé, le projet est fini, point.Smile
 
Eric
   
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Eric  /  Autostoppeur galactique


Je me permets d’ajouter mon point de vue suite à la longue aventure de mon premier roman.

Sans expérience particulière, j’avais écrit porté par les idées qui me venaient et s’enchaînaient pêle- mêle. Et j’ai appris de mes premières critiques que j’avais de nombreuses pistes d’amélioration. Sortir du descriptif pur qui nuit à la dynamique, rajouter de la cohérence dans la trame générale etc.

Puis est venu le temps des retours des bêta-lectures, et dernièrement ma longue odyssée avec Philippe (3 BL). Au final, je dois en être à ma dixième versions 😂. Toutefois, je n’ai jamais imaginé renier mon histoire. Bien au contraire. Alors oui, à un moment, il faut savoir tourner la page. Peut-être que j’ai mis trop longtemps à le faire. Et il se peut que la BL que doit faire BatondePage m’en rajoute une couche. Mais voilà, c’est mon premier bébé et j’ai dû y mettre trop d’affect.

En tout cas, je n’ai eu l’impression que de tirer mon texte vers le haut jusqu’à maintenant, surtout quand je relis mes premiers jets !
 
   
    
                         
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