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 Mise au pilon et récupération des droits

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Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Bonjour.

J'espère être au bon endroit. Ce n'est pas un litige, donc je n'ai pas mis ça dans "maisons d'édition et litiges".

Vous avez largement suivi les méandres de ma rocambolesque aventure avec ma maison d'édition,  et donc vous savez qu'aucune "réparation" ne m'a été proposée pour l'erreur de titre et les multiples autres défaillances éditoriales, e t malgré une mise en demeure (via la guilde des auteurs) qui n'a jamais reçu de réponse.
Parmi ces défaillances, il y a le fait que je n'ai JAMAIS été invitée à participer à un salon. Il n'y a u aucune promotion de la part de l'éditeur ou du diffuseur-distributeur vers les libraires, en particulier ceux du secteur où se passe l'action,  aucun service de presse adressé aux organismes que j'ai proposés (dont journaux à large diffusion).

Résultat des ventes au bout d'un an : 98 exemplaires.  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy
Cela dit, moi de mon côté, étant donné la façon lamentable dont les choses s'étaient passées, l'erreur sur le titre, etc, j'ai préféré boycotter : je n'ai pas acheté  un seul bouquin, car je ne voulais pas rapporter un centime à cet éditeur. Je crois que ça a dû d'ailleurs être la mauvaise surprise pour lui, car beaucoup d'auteurs achètent un paquet de leurs  propres livres  en particulier pour des salons d'auteurs, ou autres manifestations non assurées par l'éditeur, et je pense que ça faisait partie de son raisonnement.

Donc je savais que mes ventes seraient faibles et ma question est ailleurs :
Je relis mon contrat et je lis  :
"en cas de mévente, c'est-à-dire lorsque un an plein après la mise en vente, la vente  est inférieure à 10% du volume des stocks (ce qui est ici le cas puisque mon roman a été tiré à 1000 exemplaires), l'éditeur aura le droit, après en avoir prévenu l'auteur 2 mois à l'avance :
- de solder les exemplaires (l'auteur touchant alors des droits par rapport au prix soldé, voire pas de droit du tout si la vente au soldeur s'opère à moins de 20% du prix de vente)
- de procéder à une mise au pilon totale ou partielle (l'auteur pouvant alors s'il le désire racheter ces exemplaires, à un prix qui ne devrai pas être inférieur à celui proposé aux soldeurs, ou au coût de fabrication.
"

Bon, OK. Mais ce que je voudrais savoir, c'est si une mise totale au pilon pourrait signifier "récupération des droits par l'auteur". Puisque le livre ne sera plus vendu, normalement l'auteur pourrait récupérer ses droits non ? Or l'option "récupération des droits" n'est pas évoquée au chapitre pilon.
Cela dit je pense mon éditeur assez malin pour faire en sorte que les invendus soient rachetés...

Avez-vous vécu ce cas de figure ?

Édit modération : Topic déplacé dans la racine Édition et autopublication


Dernière édition par Emsi le Dim 11 Fév 2024 - 23:21, édité 1 fois
 
Verowyn
   
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Je pense que c'est très rare que les invendus d'un roman qui a marché bof soient déstockés. Si tu regardes le catalogue du grossiste Maxilivres, c'est plutôt des beaux livres (livres d'art avec photos, etc), des livres pratiques et des classiques.
Pour les romans contemporains, le circuit pour les lecteurs qui veulent du prix réduit c'est grand format > poche, pas déstockage chez grossiste.

Cela dit, dans un cas comme dans l'autre, l'opération signifie que l'éditeur n'exploite plus ton livre et ça devrait logiquement conduire à la récupération de tes droits.

Note bien cependant que le contrat dit qu'il peut procéder au soldage ou à la mise au pilon, en aucun cas qu'il n'en a l'obligation.
 
Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Oui j'ai bien noté ce dernier point, et je pense que vu nos relations, mon éditeurs préfèrera toute autre solution que celle de me rendre mes droits. Je voulais simplement savoir s'il y avait quelque part une règle qui associait de façon automatique "mise totale au pilon" et "récupération des droits".
Merci en tout cas pour ta réponse. Et en effet oui c'est vrai ce que tu dis pour le genre de livres...
 
Verowyn
   
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Ben, c'est peut-être pas explicite dans l'article sur la mise au pilon, mais normalement ton contrat doit contenir une partie sur les obligations de l'éditeur dont "l'exploitation permanente et suivie de l'œuvre".
Si les exemplaires sont soldés ou mis au pilon, de facto, l'exploitation par l'éditeur n'existe plus et tu récupères tes droits. (Des fois le contrat précise une période suite à une mise en demeure via recommandé mais dans le cas d'une mise au pilon, ça me paraît pas nécessaire : c'est pas "oups, le livre est temporairement épuisé, on a 1 mois pour réimprimer".)
 
Emsi
   
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Oui cette obligation de l'éditeur de tout mettre en oeuvre pour promouvoir le livre, c'est ce que j'ai cherché en premier dans le contrat, car il est évident que mon éditeur, en ne m'appelant pour aucun salon, en ne démarchant pas les libraires de la zone où se passe le roman (j'ai vérifié car j'en connais plusieurs), et par cette erreur sur le titre, et pas mal d'autres choses, n'a pas "assuré une bonne promotion du livre" ça c'est certain.
Hélas, ce qui figure sur mon contrat concernant cet engagement de l'éditeur, c'est :
"L'éditeur s'engage à assurer en permanence et à ses frais, la publication, la diffusion et la publicité de l'ouvrage cité en référence".
C'est très flou. Comme m'a dit la Gulde des auteurs, il suffit que l'éditeur fasse une ou deux "publicités" par an pour que le contrat soit considéré juridiquement comme respecté, parce que rien ne définit ladite "publicité".. Quant à "en permanence", c'est trop général pour être contesté,
Là où je pourrais contester, c'est sur les termes "ouvrage cité en référence", puisque le titre, suite à une bourde de l'infographiste, ne correspond pas (et fait que le vrai titre est considéré comme "épuisé" ou "indisponible" sur les plateformes de vente). Je pourrais donc dire que l'engagement (bien léger !) de l'éditeur concerne donc un "autre" livre que le mien, et que donc ce contrat ne me concerne pas. :mrgreen:

J'ai envoyé à l'éditeur un mail demandant ce qu'il comptait faire, pilon ou soldeurs, et ai redemandé s'il refusait toujours un accord amiable de récupération de mes droits, ou bien si nous pouvions aboutir à quelque chose, mais il y a de fortes chances qu'il ne réponde pas plus qu'avant, puisqu'il n'a même pas répondu aux mises en demeure. C'est absolument comme si je n'existais pas.

Enfin bon, merci pour ces réponses, je ne veux pas sortir du sujet qui était "pilon = récupération des droits", sinon je vais me faire taper sur les doigts ! :mrgreen:

 
Verowyn
   
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Verowyn  /  Pour qui sonne Lestat


Alors, non, ce à quoi je fais référence ce n'est pas "s'engager à tout faire pour promouvoir" qui est effectivement flou car ça pourrait se limiter à un post facebook, on est d'accord.

"L'éditeur est tenu d'assurer à l'oeuvre une exploitation permanente et suivie et une diffusion commerciale, conformément aux usages de la profession." C'est l'article L132-12 du Code de la propriété intellectuelle.

Il ne s'agit pas de savoir ce que l'éditeur fait comme publicité, ou où est-ce qu'il vend le livre, mais juste du fait que le livre doit être en vente, et qu'un lecteur qui souhaite se le procurer puisse l'acheter.

À partir du moment où l'éditeur met au pilon ou solde l'intégralité du stock, il n'est plus en mesure d'assurer cette "exploitation permanente et suivie" (autrement dit, il n'est plus capable de vendre le livre si quelqu'un souhaite l'acheter). Le contrat est donc rompu pour manquement à ses obligations.

La SGDL détaille un peu ici ce que signifie exploitation permanente et suivie, mais c'est clair que si le stock est détruit/soldé, elle n'est plus assurée.

Enfin, ça reste spéculatif car rien n'indique pour le moment que l'éditeur soit prêt à solder/détruire tout le stock. Une partie, pourquoi pas, car ça peut lui revenir moins cher que de le stocker à ses frais, mais il suffit qu'il garde une dizaine d'exemplaires qu'il puisse envoyer si des lecteurs souhaitent l'acheter pour que le titre reste à son catalogue, sans manquement de sa part.
 
Emsi
   
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C'est très intéressant Verowyn et je te remercie beaucoup pour ces réponses, en particulier cette dernière, où je vois donc que le rédacteur de mon contrat a reformulé la phrase de l'article du code de la propriété intellectuelle que tu cites,
Il est certain qu'une mise totale au pilon signifierait alors en effet l'impossibilité de vendre., et donc pourrait signifier la fin du contrat. C'est pourquoi je pense que cet éditeur va sans doute mettre au pilon une partie seulement de son stock, pour ne garder qu'un nombre d'exemplaires lui permettant d'assurer quelques ventes éventuelles.
Merci en tout cas beaucoup, encore une fois.
:flower:
 
Bactérie
   
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Bactérie  /  Gloire de son pair


Coucou EMSI vraiment désolée de cette mauvaise expérience que tu as ! Le coup du titre qui n'est pas le bon, c'est vraiment fou et ça doit être super déplaisant.

Par rapport à ta question sur le pilon, je confirme tout à fait ce que dit VEROWYN : si l'éditeur pilonne tout son stock tu récupères tes droits de facto. S'il en garde quelques exemplaires, non.
Mais je ne comprends pas pourquoi il voudrait à tout prix garder tes droits ? A partir du moment où il n'a pas vendu pendant la 1ère année d'exploitation du titre, il a très peu de chances de vendre après. Donc il va devoir payer le stockage de tes bouquins pour récupérer quelques clopinettes... je ne vois pas où est son intérêt.

En revanche par rapport aux salons, au démarchage de librairies de la région où se passe le livre et à l'envoi de SP à la presse, en réalité il ne s'agit pas là d'obligations de l'éditeur.

Les salons, franchement, plein d'éditeurs ne le font pas, c'est un truc soit pour les très grosses ME (qui dans ce cas sont présentes dans les très grands salons, par ex la foire du livre de Brives, le livre sur la place à Nancy, Livre Paris etc., où un stand coûte très cher) soit pour les très petites ME, qui souvent font de l'impression à la demande et compensent ainsi la frustration de leurs auteurs de ne pas voir leurs livres en librairie. Mais dans le cas d'un éditeur qui, si je comprends bien, a imprimé ton livre à 1000 exemplaires et a donc engagé des sommes importantes pour ça, le fait de t'envoyer sur des salons ne me semble pas du tout "obligatoire". Et on ne vend pas toujours grand-chose sur les salons. Si l'éditeur doit te payer le trajet, l'hôtel etc. il ne rentrera jamais dans ses frais. Si c'est toi qui paies tout ça, ça va te coûter bien plus cher que les DA que te rapporteront tes ventes.

Ensuite pour les librairies que ton éditeur n'a pas démarchées, je pense comme toi que c'est sûrement une erreur, mais est-ce que ton éditeur a un diffuseur ? Si oui, c'est le diffuseur qui aurait dû démarcher les librairies. Peut-être qu'il se trouve que les libraires que tu connais ne sont pas dans les contacts des représentants du diffuseur de ton éditeur. Et si ton éditeur n'a pas de diffuseur, contacter les libraires c'est compliqué, les libraires n'acceptent généralement pas d'acheter les livres, ils acceptent éventuellement (et pas tous) du dépôt-vente qui est très compliqué à gérer (c'est à l'éditeur de faire les envois de livres, de demander régulièrement aux libraires s'ils ont vendu, de faire les factures, de vérifier qu'elles sont réglées, de payer le retour des livres s'ils n'ont pas été vendus...) bref c'est un vrai travail qui demande beaucoup de temps, coûte de l'argent et ne rapporte pas forcément d'argent. Et ce n'est pas dans les obligations de l'éditeur non plus.

Enfin dernier point, les envois à la presse nationale. Si ton éditeur n'a pas d'attachée de presse qui connaît les journalistes, envoyer un SP à un journaliste de la presse nationale c'est quasiment comme mettre le livre à la poubelle. J'ai plusieurs amis journalistes qui m'ont parlé des piles de livres qui se retrouvent par terre dans le couloir des journaux, pour que les stagiaires puissent les récupérer s'ils en ont envie ; il y a aussi des journalistes qui revendent directement les bouquins chez Gibert... Il faut comprendre qu'ils reçoivent genre 30 bouquins par jour ! En réalité pour avoir un article dans la presse nationale il faut être dans le réseau des journalistes. Si ce n'est pas ton cas ou celui de quelqu'un que ton éditeur paye, envoyer ton livre en SP ne sert à rien.
C'est je pense un peu différent pour la presse régionale, si ton roman se situe à un endroit précis ou si toi-même tu habites à un endroit précis. Là, il est possible que le journaliste local regarde ton bouquin et fasse un article. Mais dans la presse nationale honnêtement ça ne sert à rien. Or ça coûte de l'argent : le prix du livre + les frais d'envoi postal. Générer une vraie dépense en sachant qu'elle n'aura pas de résultat ne me semble pas être une décision sage. Autrement dit je pense que, si tu ne connais pas personnellement les journalistes à qui tu as demandé d'envoyer ton livre, ton éditeur a plutôt pris une sage décision de ne pas le faire.

Je sais, c'est affreux. Mais c'est le monde dans lequel nous vivons. Tout est verrouillé et pour accéder à la presse nationale il faut être connu des journalistes. C'est exactement pour ça que les grosses ME prennent des attachées de presse avec de gros carnets d'adresse.

Et donc pour finir, ce qui est dans les obligations de l'éditeur, comme le dit VEROWYN c'est que le livre soit en vente, et que si quelqu'un veut l'acheter, il lui soit fourni par l'éditeur. Ca, d'après ce que je comprends, ton éditeur l'a fait. Donc pour moi il a rempli ses obligations.

Je comprends tb que tu sois frustrée et mécontente mais à part le problème (réel et très très gênant) du titre,  je n'ai pas l'impression que ton éditeur ait fait des choses contraires à son contrat.

Courage en tout cas ! J'espère que ton éditeur va te rendre tes droits et que ce livre aura une deuxième vie meilleure !
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Emsi
   
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Emsi  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Je devrais répondre point par point à ce message fabuleusement intéressant dont je te remercie, Bactérie. Là je pars donc je vais faire vite mais le plus complet possible :
- le directeur éditorial m'avait dit que sa maison profitait du réseau de distribution Albin Michel
- concernant les libraires, certains de ceux que j'ai visités n'avaient pas de compte chez mon éditeur, mais d'autres, en particulier celui du bled même où, sous un autre nom, se passe mon action, vend des livres de cet éditeur (surtout de leur gamme jeunesse) et m'a assuré que le commercial qui le visite ne lui a absolument pas parlé de mon bouquin.
- concernant les contacts presse : c'est moi qui les fournissais (dont un du groupe Ouest France), avec des noms précis de contacts. Mais en gage de sérieux, ces contacts souhaitaient recevoir le service de presse de l'éditeur et non de l'auteur. Je pensais que l'éditeur l'avait fait, jusqu'au jour où j'ai appris par l'un de ces contacts que jamais le livre ne lui était parvenu. Du coup j'ai contacté l'autre, idem. Mais ils  m'ont aussi un peu calmée en me disant que s'il y avait des fautes "plus que de  normal", alors ils n'auraient pas mis le roman en avant (ce que je peux comprendre).
- concernant l'absence de logique à vouloir garder un stock de livres qui ne se vendent pas : hélas mon éditeur ne partagera probablement pas cette logique (j'attends toujours sa réponse). après l'erreur de titre, et un mauvais fichier imprimé qui me rend honteuse des fautes (d'inattention ou de frappe, mais faute quand même) laissées, nos rapports ont été très mauvais, un syndicat est intervenu en vain, je me heurte à la plus énorme force de  l'univers : la force d'inertie. Donc sur ce point, la récupération de mes droits, c'est perdu d'avance.
- enfin pour les salons, oui je suis d'accord avec ce que tu en dis en matière de bénéfices/bémols. C'est souvent un gros investissement (déplacements, finances...) pour peu de vente. En revanche, je trouve que  pour une petite maison (ce que n'est pas la mienne), c'est bien qu'un auteur s'y montre pour soutenir sa maison d'édition, et tant pis si ce n'est pas payant en termes de vente.
Oups je dois filer. Je reviendrai lire plus en profondeur ton message.
Encore merci ! Je ne relis pas, il va y avoir des fautes de frappe ou d'inattention, désolée
:flower:

Je note malgré tout la réponse sur laquelle tout le monde ici s'accorde : si tout le stock est détruit (ce qui n'arrivera donc pas) alors les droits tombent automatiquement, c'est intéressant à savoir.


Dernière édition par Emsi le Dim 11 Fév 2024 - 23:27, édité 1 fois
 
Bactérie
   
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Coucou EMSI quelques petites réactions à tes réactions

Emsi a écrit:
- le directeur éditorial m'avait dit que sa maison profitait du réseau de distribution Albin Michel

Je pense que tu as voulu écrire : du réseau de diffusion Albin Michel.
Car il ne faut pas confondre la diffusion et la distribution.
Oui, oui, je suis d'accord, les deux termes se ressemblent énormément et perso j'ai passé des années à ne pas savoir ce qui était quoi. Mais aujourd'hui j'ai compris et c'est très différent.
La distribution, c'est le fait de stocker ton livre quelque part dans un entrepôt, de le mettre dans un camion et de le livrer au libraire.
La diffusion, c'est le fait de faire "la pub" au libraire pour qu'il prenne ton livre, pour qu'il en commande, pour qu'il le mette sur ses tables. Le diffuseur a une équipe de commerciaux qui sillonnent la France et ont des libraires qu'ils connaissent.

Emsi a écrit:
- concernant les libraires, certains de ceux que j'ai visités n'avaient pas de compte chez mon éditeur, mais d'autres, en particulier celui du bled même où, sous un autre nom, se passe mon action, vend des livres de cet éditeur (surtout de leur gamme jeunesse) et m'a assuré que le commercial qui le visite ne lui a absolument pas parlé de mon bouquin.

Les représentants parlent aux libraires de ce qu'ils veulent. L'éditeur leur présente ses bouquins. Après, les représentants choisissent desquels ils parlent, et  à qui. S'ils font bien leur boulot, ils connaissent les goûts des libraires et ils s'y adaptent.
Autrement dit peut-être que ton éditeur a bien fait son boulot (présenter ton livre au diffuseur) mais que le commercial qui rend visite au libraire avec qui tu as parlé n'a pas eu envie de le lui présenter (peut-être qu'il ne lui avait pas plu, ou que d'autres lui plaisaient plus, ou encore peut-être qu'il a pensé que le libraire ne serait pas intéressé). Ça, on ne peut rien faire contre ça. L'éditeur ne contrôle pas ce que fait le représentant.
En revanche, si tu me disais que tu as parlé avec le représentant, et qu'il t'a expliqué que jamais l'éditeur ne lui a présenté ton bouquin, ou qu'il a omis de lui expliquer que ça se passait dans sa région etc. là, oui, ce serait la faute de l'éditeur. Il aurait mal fait son travail. Mais rien ne nous dit, ici, que ce soit le cas. Et de toute façon même s'il a mal fait son travail, ce n'est pas écrit dans le contrat qu'il doit absolument parler de tous les livres à tous les représentants. L'éditeur arbitre lui-même entre les différents livres qu'il publie, pour savoir ceux qu'il va mettre en avant auprès du diffuseur, et ceux dont il va moins parler. S'il dit au diffuseur : "j'ai UN livre ce trimestre qui est absolument génial, c'est lui qu'il faut placer" il aura plus de chances que ça arrive que s'il dit "j'ai dix livres géniaux, regardez y a lui et puis lui et puis lui et puis lui...".

Je ne cherche bien sûr pas à défendre à tout prix ton éditeur. Mais je précise ce qui dépend de lui et ce qui ne dépend pas de lui, et aussi quelle est sa logique (vendre des livres, mais pas forcément le tien en priorité). Il me semble en tout cas qu'avec les infos que tu as, tu ne peux pas être certaine que vis-à-vis des librairies, il n'a pas fait le job.

Citation :
concernant les contacts presse : c'est moi qui les fournissais (dont un du groupe Ouest France), avec des noms précis de contacts.

Ce n'est pas parce que c'est toi qui trouves des noms de journalistes et que tu les donnes à ton éditeur que ce que j'ai dit plus haut n'est pas valable. Les journalistes, s'ils ne te connaissent pas, ne feront pas d'article sur ton bouquin. L'envoi ne servira à rien, à part appauvrir un peu plus ton éditeur.
Encore une fois, si tu connais les journalistes, c'est différent. Et pour la PQR ça peut être différent, si tu arrives à trouver le bon correspondant local. Mais si ton bouquin était truffé de coquilles, peut-être que l'éditeur a préféré ne pas l'envoyer parce qu'il était certain que ça ne déboucherait pas sur un article ?

Citation :
après l'erreur de titre, et un mauvais fichier imprimé qui me rend honteuse des fautes (d'inattention ou de frappe, mais faute quand même) laissées, nos rapports ont été très mauvais

Alors là en effet il y a une vraie faute de l'éditeur. Lui il est supposé ne pas laisser de fautes, et te faire signer un BAT après corrections. Il ne l'a pas fait ? Ou il l'a fait et ensuite a imprimé le mauvais fichier ? Dans les deux cas là, on est face à quelque chose de pas professionnel du tout. Une grosse bévue, c'est clair. Mais on peut comprendre qu'une fois la bêtise faite, il n'ait pas voulu pilonner les 1000 exemplaires pour en réimprimer des qui soient sans fautes. Parce que là c'était sûr qu'il ne pourrait jamais rentrer dans ses frais.
Je ne le défends pas mais le fait qu'il se réfugie dans l'inertie me semble compréhensible. Il préfère faire le gros dos en espérant vendre les livres avec des fautes et le mauvais titre que d'être sûr de perdre plein d'argent.

Par contre, à partir du moment où ça se passe super mal avec toi, je ne vois aucune raison pour qu'il veuille à tout prix garder tes droits. Quel est l'intérêt d'avoir dans son "écurie" un auteur furax ? Tu ne lui as même pas rapporté d'argent en achetant tes propres livres, et ça doit quand même bien pourrir l'ambiance, sans parler des problèmes d'image que ça peut générer pour lui (quel auteur a envie de se ruer chez un éditeur qui se trompe de titre, imprime un texte plein de coquilles, et n'en vend que 98 en un an ?)

Donc moi je crois qu'il va te rendre tes droits. En essayant de te faire racheter une partie du stock pour économiser le prix du pilon sur cette partie. Tu me diras si j'ai vu juste ! Si ce n'est pas le cas, je t'avoue que je ne comprends pas du tout  Rolling Eyes

Je te souhaite bon courage pour la suite, et je suis d'accord que ce n'est vraiment pas marrant, ce qui t'est arrivé ! (mais j'ai peur que ce genre d'expérience soit en réalité plus fréquent qu'on en le penserait).

Bonne soirée à toi !
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Emsi
   
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Je te dirai, oui, et merci pour ta participation. Pour  diffuseur distributeur, honte sur moi, je n'ai pas mélangé, j'ai tout simplement fait une faute d'inattention. Car ayant été libraire pendant une dizaine d'années, je connais tout de même le circuit du livre.

Pour la presse et mes contacts, en fait dans mon message je répondais simplement à la  remarque où on me disait que ce n'est pas évident pour un éditeur de trouver les contacts, puis de les solliciter, etc, que ça prend du temps, etc. Donc je répondais uniquement sur ce point, et je disais que ce travail n'était pas à faire, puisque j'avais les contacts, et qu'ils étaient preneurs du bouquin (sauf à partir du moment où il a bien fallu leur parler des fautes, et donc à ce moment pour eux ce n'était plus jouable, car ils présentent des textes qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais qui n'ont pas ce genre de problème. Du coup il en va de leur crédibilité en tant que rubrique, donc je comprends).

Je n'ai pas parlé avec le représentant mais avec des libraires, dont celui de la commune où se passe mon histoire. En fait j'ai très bien compris que le commercial n'avait pas lu mon bouquin, ni même été briefé dessus, sinon il en aurait au moins conseillé 1 exemplaire. Du coup comme  il me restait 5 services de presse, je les ai laissés à ce libraire, avec une petite affiche (bien quali, pas une feuille A4 mal ficelée) et il les as vendus dans la semaine.
Je comprends très bien qu'un autre titre de l'éditeur ait pu être jugé prioritaire à placer, mais ça n'empêche pas de laisser une place à un autre titre, surtout quand le contrat précise que l'éditeur assure les ventes...

Voili voiloù.

Mais on est en train de sortir du sujet pilon.
Quoique non, finalement, puisque s'il y a pilon, c'est qu'il n'y a pas eu ventes, et s'il n'y a pas eu ventes, c'est bien pour telle et telle raison.
Je sais que tu ne cherches pas à  défendre "à tout prix" mon éditeur,, mais je dirais que le "à tout prix" est de trop dans cette phrase.  Si tu considères le nombre de défaillances auxquelles mon texte a été soumis (au fait, non il n'y a pas eu de BAT officiel, avec ce nom), à tel point que le syndicat me conseillait une action en justice (ce que j e n'ai pas voulu car cette histoire m'avait  vidée moralement), on est ici, pour moi,  face à un éditeur qui déshonore la profession.


Et le lendemain...
Je reviens éditer mon message car je viens d'apprendre que ma cause a été plaidée (semble-t-il de l'intérieur de la maison, soit auteur vedette à qui j'avais parlé, soit autre personne sensible au surréalisme de l'affaire) et que... je récupèrerais mes droits. (conditionnel pour le moment !).
Réponse fin août, je n'ose y croire.
Du coup, j'ouvrirai un autre fil "que faire après une récupération des droits" mais je ne veux pas aborder ce sujet tant que je n'ai pas récupéré, justement, mes droits. Donc merci de ne pas répondre sur ce point, qui serait de toute façon hors sujet. Rendez-vous fin août ! Smile
En attendant...
... SUSPENSE...
affraid affraid affraid
 
Bactérie
   
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Bactérie  /  Gloire de son pair


Coucou EMSI alors pour tes droits, j'espère que le conditionnel va se transformer en futur puis en présent ! Et si c'est bien le cas, j'en serai ravie pour toi.

Pour le libraire dont tu parles c'est clair qu'il y avait du potentiel pour vendre ton livre, évidemment ! et bravo d'avoir fait le boulot du représentant ! Je pense d'ailleurs que tu as dû le faire bien mieux que ne l'aurait fait le représentant. Je suis admirative, perso je suis quasi incapable de parler de mes livres à un libraire (oui, je sais, c'est bête !)

Pour le reste, en effet, ce que tu racontes (pas de BAT, erreur de titre, coquilles etc.) ce n'est pas digne d'un éditeur. Malheureusement, n'importe qui peut décider qu'il est éditeur... et faire n'importe quoi. La profession n'est pas du tout réglementée. C'est dingue, on est d'accord, mais c'est la vérité.

Bon courage en tout cas, j'espère que tout va se passer au mieux ! Fin août, on y est presque !

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