Après maintes discutions sur le sujet «quel genre littéraire détestez vous?» il m'est apparu clair que quand je n'aime pas un genre littéraire, je n'aime pas sa structure.

Donc j'avais donné un exemple sur l'urban fantasy, comme quoi qu'on a toujours affaire à une société secrète de démons et de sorciers qui évoluent dans un monde moderne totalement ignorant de leur présence. j'avais posé comme idée le fait que cette société pourrait être vue au grand jour et même que la magie pourrait faire partie intégrante de la société. Ceci étant dit je me demande si cette idée tiendrait toujours dans le registre urban fantasy ou elle serait son genre à part.

Donc je me tourne vers vous gents du forum, et vous avez vous déjà pensé à réinventer un cliché d'un genre littéraire en particulier? ici je ne parle pas de réinventer un genre au complet, ça serait trop complexe, ici je parle de sortir de quelques codes ou bien encore chevaucher avec d'autre genres pour créer quelque chose de différant

J'avoue que je trouve ça assez audacieux de se dire qu'on va réinventer un genre

Pour moi, tout a déjà été écrit et on a déjà adapté tous les genres à toutes les sauces. Genre là, tu dis que l'urban fantasy, c'est toujours une société secrète de démons et de sorciers qui évoluent à visage couvert... Comme pour moi, l'urban fantasy, c'est "juste" inviter des créatures fantastiques et le merveilleux dans notre monde, dans un milieu urbain, des contre-exemples, j'en connais quelques uns

Sans aller jusqu'à réinventer un genre (car pour moi, ce n'est pas possible), je ne me sens jamais limitée par ce genre de case. J'écris ce que j'ai envie d'écrire, on verra le genre après... et tant pis si ça sort un peu des codes.

C'est en quelque sorte ce qui m'a guidée dans l'idée de départ de Howahkan.
Je ne sais pas si c'est vraiment de la réinvention, mais j'ai pris des archétypes de personnages en les remodelant.... et fatalement, les personnages modifiés, même placés dans une situation similaire, ne se conduiront peut-être pas de la même manière que leurs modèles, ni ne rencontreront les mêmes réactions et les mêmes obstacles.
Ceci étant... ça n'a de réinvention que des petits bouts

Flora a écrit:

Sans aller jusqu'à réinventer un genre (car pour moi, ce n'est pas possible), je ne me sens jamais limitée par ce genre de case. J'écris ce que j'ai envie d'écrire, on verra le genre après... et tant pis si ça sort un peu des codes.

totalement d'accord avec toi. C'est vrai que c'est assez fatiguant de tout vouloir mettre dans une boîte avec ces codes et tout. Selon moi l'art ne doit pas être trop défini et doit rentrer dans un genre beaucoup plus large, quitte à en chevaucher d'autre.

Je posais la question un pour savoir si ces mélange hétéroclite ne pourraient pas être en eux même de nouveaux genres littéraires

On peut toujours inventer de nouveaux noms et de nouvelles étiquettes... et puis, tout le monde n'a pas la même définition pour lesdites étiquettes Genre Harry Potter, je l'ai déjà vu classé en fantastique, en urban fantasy et en low fantasy.

Aussi les codes des dites étiquettes sont aussi imposées par les ME.

Des ME ne voudront publier un certain livre que si et seulement si il rentre dans leur code déjà établi parce qu'ils savent qu'ils ont vendus beaucoup de livre et que ces derniers avaient tous ces codes en commun

Tout comme Flora, je dirais que je n'ai pas la prétention de pouvoir ou de vouloir réinventer un genre x)

Puis bon, en réalité, parfois, trop d'originalité tue l'originalité...

Robax-Man a écrit:

j'avais posé comme idée le fait que cette société pourrait être vue au grand jour et même que la magie pourrait faire partie intégrante de la société. Ceci étant dit je me demande si cette idée tiendrait toujours dans le registre urban fantasy ou elle serait son genre à part.

Je veux pas casser ton groove mais c'est en fait assez courant dans l'urban fantasy...

Par ailleurs, comme dit Boisée, je me méfie un peu de trop d'originalité qui tue l'originalité. Mieux vaut des bases solides : des personnages bien travaillés et une histoire cohérente qui te botte. Le reste est une question d'étiquettes plus ou moins subjectives, plus ou moins précises.

Réinventer, je ne sais pas. Il faut surtout voir ce qu'on aime et ce qu'on aime pas comme dit plus haut.

Disons que plus que le genre, il m'apparait important que l'histoire ne ressemble pas à une liste de course. Truc fait ça, il est grand et beau, et puis il va là, il rencontre machine et les pinguins traverse le vortex. Le vortex est vert et c'est ceci et cela et puis il faut le refermer avant 22H00 sinon le froid va transformer le monde entier en glacier. Même si c'est beau les glacier c'est chiant pour y vivre etc.

Je réagis sur le premier message :

Boulet et la magie dans la réalité : https://bouletcorp.com/2015/04/10/et-si-cetait-vrai/
Il en avait fait un autre où la technologie n'existait pas, uniquement la magie. (les ascenseurs étaient magiques et pas mécaniques/électriques, par exemple). Mais je ne retrouve pas le lien.

Robax-Man a écrit:

Aussi les codes des dites étiquettes sont aussi imposées par les ME.

Des ME ne voudront publier un certain livre que si et seulement si il rentre dans leur code déjà établi parce qu'ils savent qu'ils ont vendus beaucoup de livre et que ces derniers avaient tous ces codes en commun

Bonjour à tous, justement j’en suis arrivé à ces conclusions, j’ai écris un roman noir, ethnique, fantastique, de voyage, et du coup je peine à trouver un éditeur.
Je me disais que je voulais faire quelque chose d’original, de vraiment différent, inspiré de faits réels mais avec une cosmogonie différente, je pensais que ça m’aiderait à sortir du lot pour un éditeur et bien en fait « je sors » tout court
Je pense que peut être c’est plus facile d’être publié quand on reste dans des cases simples pour les éditeurs…
Donc attention à ne pas trop réinventer peut être…

Epineuse a écrit:

Je veux pas casser ton groove mais c'est en fait assez courant dans l'urban fantasy...

Par ailleurs, comme dit Boisée, je me méfie un peu de trop d'originalité qui tue l'originalité. Mieux vaut des bases solides : des personnages bien travaillés et une histoire cohérente qui te botte. Le reste est une question d'étiquettes plus ou moins subjectives, plus ou moins précises.

Ah oui pour de vrai ça existe?

Pourrais tu me donner des titre, j'adorerais les lire

La Communauté du sud, de Charlaine Harris par exemple, dont est tirée la série True Blood : c'est un univers où les vampires ont récemment fait leur "coming out" en mode "on existe, mais on boit des poches de sang, promis, on assassine pas les humains".

En fait, ce n'est pas tant de réinventer le genre qui compte, mais plutôt de l'adapter avec une bonne sauce.

Tout le monde aime les pâtes, tout le monde connaît, il n'y a plus de surprise. Mais il suffit de les assaisonner différemment ou de rajouter un ingrédient un minimum surprenant pour transfigurer un bête plat qui n'étonne plus personne depuis belle lurette, et c'est là que réside la force du créateur, que cette personne fasse de la cuisine ou de la littérature.

Ce qui me chagrine, ce sont les personnages clichés, les auteur.e.s qui restent bien au chaud dans des petites cases avec des personnages aussi profonds que des flaques d'eau. C'est ça, le drame. Que le type d'univers ait déjà été poncé, ce n'est pas très important au fond ; ce qui compte, c'est comment l'auteur.e va le retravailler.

Il existe pléthore de trucs avec des elfes, des nains, des orcs depuis Tolkien ; certain.e.s se contentent de le plagier plus ou moins éhontément, d'autres ont réussi à créer quelque chose en se servant des codes pré-établis pour guider leur propre barque.
Les vampires (c'est même de la maltraitance, à ce niveau), pareil.
Les ados magiques dans des écoles secrètes, pareil (au passage, par rapport à ce qui a été dit plus haut, j'ai déjà vu Harry Potter classé dans "Fantasy", et ça mérite une volée de bois vert).

Ce que je trouve sidérant, c'est le nombre d'auteur.e.s qui s'enferment dans des archétypes de persos déjà vus et revus, sans même avoir conscience d'être dans le cliché. Je ne compte plus les héros/héroïnes copiés/collés, parfois il m'arrive de feuilleter plusieurs nouveautés sur une gondole, et de me demander si ce n'est pas la même chose issue de la même personne (alors que non, hélas).

Être original pour être original, ça ne mène pas à grand-chose non plus. Je suis persuadée (ouais, ça se voit) que c'est le petit élément inédit, le grain de sable inattendu qui compte, qu'il se manifeste sous la forme de personnages différents ou de concepts légèrement retravaillés. Pas besoin d'être pionnier pour être différent, de toute manière très, très peu de créateur.ices en seraient capables.

Et si certaine.s pouvaient arrêter de sortir des ersatz "d'un truc qui marche" sans même chercher à diverger un peu pendant les 5 années suivant leur sortie, ce serait encore plus beau :')

Citation :

Harry Potter classé dans "Fantasy" et ça mérite une volée de bois vert

C'est pas la Fantasy, Harry Potter ?