On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
− Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
− On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Et l’on se dit : « C’était donc ça, les amours? »
− L’amour!… Tu te demandes ce que c’est?
C’est comme un soleil qui se couche, un reflet de félicité
− L’amour!… Je vais t’expliquer en deux mots ce qu’on appelle l’Amour.
On ne s’ennuie jamais quand on est amoureux.
Quand on est amoureux, on ne pense qu’à une chose,
Pour être heureux toute sa vie, il suffit d’aimer une femme.
− Voilà qui est beau, mais il y a toujours un petit reste qui traîne:
Les filles n’aiment pas beaucoup les garçons que l’on aime.
− Les filles n’aiment pas les garçons que l’on aime,
C’est toujours le même refrain à la guinguette, quand on n’y est pas de bonne humeur.
− Les filles n’aiment pas les garçons que l’on aime.
C’est toujours le même refrain à la guinguette,
Quand on n’y est pas de bonne humeur.
− Le soir, au coin du feu, il fait froid.
Un peu de musique et, là, tout à coup,
Dans un moment d’hilarité,
Les hommes qui dansent et les jeunes filles qui rient.
− Dans un moment d’hilarité,
Les hommes qui dansent et les jeunes filles qui rient.
− Un soir d’automne, quand le vent souffle et que l’on voit tomber la pluie,
Un soir d’automne, quand le vent souffle et que l’on voit tomber la pluie,
Ça me rappelle des souvenirs de chambres et de lits superposés.
Il faudra qu’on se marie;
Et puis, tant que je ne serai pas amoureux,
Je ne ferai jamais un tour de valse.
− Il faudra qu’on se marie et puis, tant que je ne serai pas am

Un mot se cogne
Puis un autre
Contre le barreau des lèvres
Et c'est l'effroi
Le pauvre est mort
Dans son lit de fer
La peur aux abois
Il n'y a plus que la terreur
Entre mes doigts

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Je navigue sur un ventre de larmes
un grand silence autour du cou
je m’accroche à votre épaule
pour vous tenir un peu
des bras pour vous enlacer
des pieds pour vous serrer
un cœur qui bat contre votre poitrine
pour vous faire taire
des jambes pour vous étirer
un corps pour vous caresser
un souffle pour vous effleurer
un battement

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Je navigue sur un ventre de larmes
un grand silence autour du cou
une barque sombre, dérivant à l’envers
et cette lumière qui tombe des nuages
s’enroule autour du bord
comme une cicatrice au cœur
quelques mouettes volent à reculons
je pense à la bouche blanche du poète
et les larmes roulent, sans bruit

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Pour la première fois
je foule la côte
où blanchit la terre
où la mer
est toujours vivante
et où la vie
est bien plus belle
que partout ailleurs
Je voulais
partager
tous ces instants
de mes
enfances

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Le son d'une cloche
se déverse
le chèvrefeuille frémit
sur une tombe
où le vent porte sa prière

Son regard se dérobe
vacille
flotte dans sa buée
se raccroche comme la clématite
à la solidité des arbres

Il sait que ce jour
n'est qu'un passage
de sa marge de vie
qui n'a pas de fin
et dont il peut rêver
toute la nuit
la nuit
toute l'histoire
tous les souvenirs
la nuit tout entière
tout le reste
et qui n'en finira pas