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 Scriptober 2021

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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Merci pour tes lectures et tes remarques, Léa.

Plus spécifiquement, s'agissant du "lièvre", c'est un terme d'athlétisme, en fait. Je me rappelle avoir été un peu gêné, au moment de l'écrire. Car on dit toujours lièvre. Mais j'avais souhaité le mettre au féminin.

Lièvre:
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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Liréo a écrit:
Lea, "lièvre " est un terme spécifique en athlétisme et désigne le coureur de tête qui va donner le rythme durant la 1ère partie de la course. Il n'existe pas de féminin spécifique à ce terme, je crois.

Ma réponse s'est croisée à la tienne ! Merci Liréo!
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Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Ah oui, je vois ! Comme le lièvre pour les courses de chiens, ou se trouver un lièvre en voiture (suivre une personne qui va au-delà des limitations de vitesse pour la laisser prendre les radars et réagir à temps pour soi haha). Dans ce cas je comprends mieux, ça peut faire tiquer, mais ça se justifie complètement, même s'il s'agit d'un terme un peu particulier de l'athlétisme (qu'il faut connaître). Tu peux ne pas prendre en compte ma remarque. Smile


Dernière édition par leasaurusrex le Mer 20 Oct 2021 - 18:35, édité 2 fois
 
Liréo
   
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Liréo  /  Journal du posteur


D'ailleurs, à ce propos, il me semble avoir déjà vu une femme lièvre rousse lors d'une course il y a quelques années lorsque je regardais encore les championnats du monde à la télé. Le Rosier, tu m'as fait fait replonger dans de chouettes souvenirs, j'ai trouvé le descriptif de la course très réaliste.
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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Merci Liréo. Je m'étais beaucoup inspiré du temps aussi où je regardais les championnats du monde d'athlétisme.  Ce passage est extrait de Habélard et Lola,  je l'ai un peu modifié pour l'occasion ici, en retirant les références au jeune poulain. Ce qui explique aussi les petites incohérences remontées par Léa.  Dans l'histoire complète, Lola imagine le jeune cheval courir sur la piste devant elle.

Aujourd'hui, rien à voir. Confidences, écrites il y a quelques jours.

21 octobre : Sortilège

EDIT: Retirée le temps de l'AT Sorcellerie végétale de l’Imagin’arium


Dernière édition par Le rosier le Mar 14 Déc 2021 - 14:38, édité 1 fois
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Leasaurus Rex
   
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Texte empreint de poésie et de douceur, Le Rosier, c'est vraiment un de mes préférés.
 
Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


leasaurusrex a écrit:
Texte empreint de poésie et de douceur, Le Rosier, c'est vraiment un de mes préférés.

Je l'aime beaucoup aussi. C'est drôle car je l'ai écrit très vite. Sans trop me poser de question. Je ne l'ai retouché que deux ou trois fois. La magie s'est faite d'un coup.
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Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue


22 octobre : Forêt

Citation :
Maman est partie. Le bref message de mon frère suffisait à ma peine. Le lendemain, j’appelais mon père.

— C’est bien triste, me dit-il. Tu veux la voir ?
— Oui, je viendrai demain.

C. m’accompagna. Nous prîmes le train jusqu’à Saint-Lo, puis une voiture de location. Mon père avait préparé du jambon cru et du melon. Mon frère et ma soeur étaient venus, aussi. On avait posé maman au salon, sur un lit médicalisé.

— Après la cérémonie, je te montrerai le jardin. Tu vas le trouver changé.

Trente ans ! Trente ans que je n’étais pas venu dans la maison de la mer.
Maman aussi avait changé. Je me souvenais de la dernière fois où je l’avais vu vivante, sept ans plus tôt. Les cheveux courts, très noirs, comme toujours. Et là, sur ce lit, ses cheveux étaient longs et gris. Elle n’aimait pas celà, comme elle n'aimait pas non plus cette maison de la mer. Elle avait toujours préféré Paris, sa ville. Mon père s’était installé là, dans son monde imaginaire. Quand maman était tombée malade, elle a quitté Paris à son tour. Je ne crois pas qu’elle en fut heureuse. Je ne sais pas si elle s’en est jamais aperçue, qu’elle n’était pas heureuse. Ha ça, elle m’en voulait, bien sûr, de ne pas la voir ! Mais je n’y arrivais pas. Mon père et ma sœur m’ont écrit des lettres.

— Viens, un peu, la voir. C’est difficile.

Elle ne marchait plus. Elle ne mangeait plus guère. Sept ans ! Trente ans ! Pourtant, on était au mois de juin, et j’avais froid, jusqu’à l’intérieur de mes os. C. était là, elle me réchauffait d’un sourire.

Des gens sont venus, pour emmener maman. L’église était pleine d’inconnus. Ils connaissaient tous ma soeur, et mon père, et un peu mon frère. C. et moi, nous étions les étrangers.

De retour à la maison de la mer, mon père me dit :

— Viens, je vais te montrer le jardin.

C. et moi, nous le suivîmes. Je me souvenais d’un grand pré, parfois de jeunes génisses venaient y paître une herbe grasse. J’y courais des matinées entières, et armé d’un bâton de sureau, je décapitais les chardons. Ce jardin était mon terrain de jeu ! combien d’histoires de princes médiévaux y ai-je vécu !

— Regarde !

Le jardin était devenu forêt ! Une forêt dense dans laquelle se mêlait de multiples essences. Des ifs, des eucalyptus, des ginkos, des tulipiers, des marronniers, des frênes, et tant d’autres encore.

— Je les ai tous plantés, un à un, année après année. A force de patience.



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Très beau texte que celui-ci aussi, Le Rosier, avec beaucoup de douceur et de pudeur concernant les drames familiaux, la nostalgie et le deuil.
Je suis un peu moins emballée par la fin, il y en a soit trop, soit pas assez. Smile
 
Le rosier
   
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Merci beaucoup Lea. J'ai mis plusieurs jours à l'écrire. La fiction est finalement plus aisée.

Lea a écrit:
Je suis un peu moins emballée par la fin, il y en a soit trop, soit pas assez. Smile

Haha. J'ai completement raté la fin, en effet. Tu as le don de détecter ce qui cloche.
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Désolée Laughing
Je sais que c'est un de mes défauts, ça peut être agaçant, et vu la constance que demande le Scriptober, tu n'as peut-être pas besoin de ça. Embarassed
 
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Ha non, ne sois pas du tout désolée, au contraire.
Constance, oui, mais en même temps, c'est toujours bien d'avoir des retours aussi. Et en général, je suis tout à fait d'accord avec tes retours (en dehors de la hase haha).
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Haha, mea culpa pour la hase ! Laughing

Je vais continuer alors. Twisted Evil

Merci à toi de faire vivre le topic. scriptober - Scriptober 2021 - Page 6 4179165162
 
Le rosier
   
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Le rosier  /  Double assassiné dans la rue Morgue



23 octobre : Gardien


Citation :

Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel,
et non plus s'il existe une différence entre rêver et vivre.
Jorge Luis Borges


En ce deuxième jour de confinement, j’avais décidé de m’extraire de mon vieux canapé. Je recopiais avec soin l’attestation de déplacement dérogatoire, avec une certaine malice, comme je le faisais enfant, quand je rédigeais moi-même mes mots d’excuse pour me donner quelques heures d’école buissonnière, en tirant la langue, au moment d’imiter la signature du père.

Je scotchais la feuille de papier sur ma poitrine, afin de la rendre visible des autorités. Je faisais quelques pas vers la rivière, derrière mon jardin.

Un gros cygne se dandinait sur l’herbe. À ma vue, il se rapprocha de moi, l’air revêche, et c’est avec une certaine surprise que je m’aperçus qu’il portait un képi. Arrivé à ma hauteur, avant même de me dévisager, il posa son regard sur mon attestation, puis il claqua du bec.

— Cela ne me paraît pas très conforme, ni dans les règles. C’est quoi, ce déplacement pour motif impérieux de rêverie?
— J’ai besoin de promener mes rêves, vous savez, comme d’autres ont besoin de promener un animal de compagnie. Je n’y peux rien, c’est comme cela.

Le cygne haussa les ailes, puis me laissa tranquille, en grognant dans son bec.

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24 octobre : Piège

Citation :
J’ai vu le Président, tout à l’heure. Un peu plus tôt que prévu, peut-être. Il m’a appelé dans son bureau. L’acajou des meubles s’évaporait dans la pièce claire. Un mélange d’encaustique et de saveur profonde, presque forestière, comme si le bois venait d’être fraîchement coupé. Une certaine ivresse, qui montait à la tête. Sur la grande table ovale trônait un bouquet d’orchidées roses, aux tiges épaisses, aux fleurs lourdes et aguicheuses. J’imaginais presque des groupes d’abeilles virevoltant autour des corolles ouvertes. Seule, une petite mouche de printemps, aux ailes fluettes, montait et descendait sur le vase, inlassablement, dans un mouvement presque hypnotique.
Le Président se tenait tout au bout de la table, droit, comme à son habitude, dans un fauteuil de cuir noir. Il me fit signe de m’asseoir à ses côtés. Je prenais place sur l’autre siège. Mes paumes ressentaient toutes les aspérités de la peau souple. Mes doigts parcouraient certaines rugosités, là où, sans doute, un muscle de la bête saillait. En m’asseyant, le fauteuil rendit un souffle étrange, comme un râle, presque inaudible.
Le visage d’aigle du Président se découpait sur les baies remplies d’azur. Le noir de ses yeux semblait percer ma carapace, vaincre ma coquille, et distiller son encre indélébile dans le réseau de mes veines.
— Pascal, disait-il. Je suis content de vous. J’ai toujours été content de vous.
Ses mots tombaient comme des pierres jetées d’une forteresse. Des pierres dures, aux arêtes aiguisées, fendant d’un coup les têtes des assaillants.
Comme vous le savez, Pascal, je cherche ce bras droit, ce directeur général, qui doit m’accompagner dans la conduite de cette entreprise.
Il chevauchait un destrier invincible, l’épée au vent, foulant les restes d’une armée vaincue, altier dans les dernières fumées de la bataille.
— J’ai pensé à vous, Pascal...
Le silence résonnait dans la pièce. Même la mouche avait stoppé sa course sur le vase. Les orchidées rangeaient leurs bouches provocantes. Les trompettes, muettes, attendaient le signal des hérauts d’armes. Les étendards s’étaient figés dans l’air du soir.
— Mais...
Des corbeaux, arrivés par centaines, fouillaient le sol meuble de leur bec acharné. Il était parti. Je restais seul sur le champ de la bataille, au milieu des morts et des cris des blessés. Dans cette errance, aveugle, je me cognais aux troncs des arbres abattus, je traversais des chemins de cendres, je tombais dans des flaques de boue.
— Pascal, pouvez-vous retirer vos chaussures ? me dit-il soudain.
Je tressaillis. Alors, lentement, je me baissais pour délier mes lacets. Je tirais un peu fort sur le double nœud pour libérer la fine lanière. Mais les boucles restaient rebelles. Je n’osai pas lever les yeux, de crainte de devoir défier son regard. Ma nuque me tirait. Des sueurs criaient sur ma peau.
Debout, en chaussettes sur la moquette du bureau, j’écartais les bras, sans comprendre. Je faisais quelques pas. J’allais jusqu’aux fenêtres. Il restait muré dans son silence.
— Pascal, pouvez-vous retirer vos chaussettes ?
Je m’exécutai. Que pouvais-je faire ?
— C’est bien ce que je pensais ! J’avais pensé à vous Pascal, mais vous avez six orteils à chaque pied !
Malgré les restes de soleil qui planaient sur le ciel, je ne voyais qu’une nuit épaisse, qui m’entourait sans fin. Je quittais le bureau, mes chaussures à la main, pieds nus, Je ne reviendrai plus.
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