@Jean Luc Werpin

Grand merci à toi pour cet éclaircissement.
Je laisse la parole aux amateurs et spécialistes, car là… j’atteins les limites de mon incompétence.
Chapeau bas cher Ami.
Je suis admiratif.

Je rebondis sur un truc : le fait d'avoir son nom sur un livre.
Pour beaucoup, apparemment, c'est un rêve. Je pensais que c'était le cas de mon côté mais à la publication de quelques unes de mes nouvelles, j'ai découvert que voir mon nom sur un bouquin me rendait bizarrement mal à l'aise. Type syndrome de l'imposteur. Ca m'a fait pas mal réfléchir et comprendre que non, je n'ai pas envie de publier des écrits pour ça, en fait. Loin de là.
Pourquoi alors ?
Ben, pour le partage ! J'ai adoré rencontrer des lecteurs et échanger avec eux, découvrir leurs avis, leurs imaginations, etc. Et j'adore le travail éditorial autour d'un texte qui, mine de rien, se livre à des interprétations déjà super intéressantes.
Pourquoi pas l'auto-édition ? Parce que je sais que : de 1) pas le temps (comme d'autres, je cumule des jobs en écrivant) et de 2) tout simplement pas le talent ! J'ai vu à quel point l'AE exigeait de travail, de minutie, et de polymorphisme administratif. Donc, non, ce n'est pas pour moi

Jedewyn a écrit:

à la publication de quelques unes de mes nouvelles, j'ai découvert que voir mon nom sur un bouquin me rendait bizarrement mal à l'aise.

Oui, ça dissuade beaucoup ça... En fait quand on ne s'est jamais retrouvé dans un journal ou placardé sur des affiches on ne s'en rend pas forcément compte mais en réalité être très visible peut être vite extrêmement malaisant. J'ai eu l'insouciance un jour de participer à une campagne de communication de la Mairie de Lille : ma gueule s'est retrouvée partout sur les panneaux publicitaires des boulevards, à la sortie des universités, des lieux culturels les plus fréquentés de la ville, franchement, j'aurais presque mis le voile à ce moment Pourtant, cette campagne d'affichage m'a été très bénéfique, plein de gens m'ont vu et ça m'a aidé sur plein de petits trucs - j'avais presque l'impression d'avoir une aura grâce à ce truc. Mais c'est très pesant je trouve.

Jedewyn a écrit:

.../... j'ai découvert que voir mon nom sur un bouquin me rendait bizarrement mal à l'aise...

Oui, c’est un sentiment étrange que j’ai aussi ressenti comme quand j’ai découvert la notice de mes Menues Monnaies à la BNF.

Profsamedi a écrit:

@Jean Luc Werpin

Grand merci à toi pour cet éclaircissement.
Je laisse la parole aux amateurs et spécialistes, car là… j’atteins les limites de mon incompétence.
Chapeau bas cher Ami.
Je suis admiratif.

Parfois la chance sourit à l’auteur, parfois pas. Je suis reconnaissant au hasard de m’avoir pris sous son aile. Après mon projet en cours de finalisation, je vais me lancer, à la suite de Georges Perec, dans une « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien » en 100 tristiques.
Comme lui, je m’intéresse à la Place Saint-Sulpice.

PS: vous pouvez me suivre sur FaceBook, je suis présent sur mon propre nom. Je suis présent sur blogspot sous le nom de tristyks .

PIE RAT a écrit:

être très visible peut être vite extrêmement malaisant.

Oui, je le pense aussi...

En tous cas, en ce qui me concerne, je trouve ça problématique de devoir de plus en plus montrer "sa tête à côté de son livre".
J'ai vraiment essayé d'adhérer à l'idée, j'ai même écrit un article là-dessus, mais finalement, je n'adhère pas.

En plus, si c'est pour se retrouver comme ces auteurs qui ne font que parler en boucle de leurs livres, leurs livres, leurs livres... non, merci     !!!

DONC : c'est vraiment le texte pour le texte, pour ce qu'il véhicule d'idées et de beauté, ou alors de rêves, d'humour, etc... (et je peux défendre avec la même force un texte qui n'est pas le mien, auquel je crois, que je veux porter... car à mon sens, l'auteur passe (toujours) au second plan   )

Spoiler:

Donc bref : mon nom sur un de mes livres, je m'en passe...

Par contre, si on a trop de pseudos, on finit par embrouiller nos lecteurs...  

24/03/2151
Un petit garçon farfouille dans la bibliothèque poussiéreuse de ses grands-parents.
Tout à coup un ouvrage l'intrigue.
- Mamie, pourquoi il y a notre nom sur ce vieux livre ?
- Lequel mon coeur ?
- C'est marqué "Laëia" dessus.
- Oh ça. Eh bien figure toi que ma grand-mère me l'a laissé. C'est son grand-père à elle qui l'avait écrit.
- Cool ! Je peux le lire ?

jihel a écrit:

24/03/2151
Un petit garçon farfouille dans la bibliothèque poussiéreuse de ses grands-parents.
Tout à coup un ouvrage l'intrigue.
- Mamie, pourquoi il y a notre nom sur ce vieux livre ?
- Lequel mon coeur ?
- C'est marqué "Laëia" dessus.
- Oh ça. Eh bien figure toi que ma grand-mère me l'a laissé. C'est son grand-père à elle qui l'avait écrit.
- Cool ! Je peux le lire ?

C’est bien ça ... imaginer la découverte de son livre par un lointain descendant...

Coucou tout le monde J'aime beaucoup vos différentes raisons, elles se valent toutes, honnêtement. Ça me fait réfléchir parce que je ne sais pas vraiment pourquoi j'aimerais être éditée, du coup. Il y a peut-être un peu de tout. Je me retrouve dans l'idée de vouloir me "sentir plus légitime" par quelqu'un de compétent dans le métier, pour reprendre les termes d'Hodobema.

J'écris depuis toute petite mais bizarrement, ce n'est pas avant que mon mari me demande pourquoi je n'ai toujours pas tenté d'écrire un bouquin pour l'édition que j'ai considéré cette possibilité avec sérieux... Comme si ce n'était jamais à ma portée, que jamais je n'aurais le niveau pour. Syndrome de l'imposteur aussi, maybe?

Au final, je dirais peut-être que la plus grande raison, c'est que j'aimerais que mes personnages soient vivants dans l'esprit d'autres personnes. Il n'y a rien de plus grisant que d'entendre un lecteur (de mon entourage haha, pas (encore) éditée) me parler d'un de mes persos comme si c'était son pote et me parler de son caractère, remettre en questions ses décisions, ses actions, comme s'il était vivant ! J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois. ^^'

Luxya a écrit:

Au final, je dirais peut-être que la plus grande raison, c'est que j'aimerais que mes personnages soient vivants dans l'esprit d'autres personnes. Il n'y a rien de plus grisant que d'entendre un lecteur (de mon entourage haha, pas (encore) éditée) me parler d'un de mes persos comme si c'était son pote et me parler de son caractère, remettre en questions ses décisions, ses actions, comme s'il était vivant ! J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois. ^^'

Là-dessus, je te rejoins à 100% ! C'est tellement intense de découvrir ses personnages par les mots et les pensées de quelqu'un d'autre et de découvrir qu'au fond, on a réussi notre pari. Rendre l'histoire vivante. Je trouve ça très beau.

Bonsoir !
- Qu'attendez-vous du fait d'être édité ?
Je voudrais surtout que mes romans soient lu, qu'ils apportent quelque chose dans la vie des lecteurs. Même si c'est minime, ce n'est pas grave.
- Pourquoi est-ce important d'être édité ?  
J'aimerais beaucoup être édité parce que c'est mon rêve. Je pense que j'aurais écris même si c'était impossible d'être édité, mais ... Je sais pas. J'ai envie que des gens lisent mes histoires, et j'ai envie de tenter d'envoyer mes romans à des maisons d'éditions parce que, du coup, mes romans auraient plus de chance d'être lu (étant donné que personne ne me connaît haha). J'écris pour faire passer des messages, mais pas que. J'écris surtout pour permettre aux gens de "s'évader", de pouvoir rêver un peu. Lire (en plus d'écrire) me permet d'être heureuse, et je suis plus que reconnaissante pour tous les écrivains qui écrivent des romans, qui permettent au monde entier de rêver. Donc voilà. Ce texte est un peu grandiloquent haha, désolée. Mais c'est mon ressenti. C'est pour ça que j'aimerais être édité, pour "mettre ma pierre à l'édifice", pour donner ma contribution au monde de la littérature (:

Être édité, haha, ce serait la cerise sur le gâteau. 

Il est, à mon sens, impossible de n'écrire pour personne. D'autre que soi j'entends. Déjà être satisfait de son travail serait une bonne chose. Cela voudrait dire boucler le projet, le fignoler. Après ça je me dis que si c'est assez intéressant les choses devraient se faire d'elles-mêmes. Naïf ? Oui, il y a bien quelques exemples de livres reconnus dont les auteurs auront bataillés pour se voir édités. Il y a la loi du marché qui fait que si tu n'es pas dans l'air du temps tu n'auras pas le droit à ta place sur les étagères de la fnac.
Personnellement je n'écris pas pour être éditer. Je ne me bat pour rien. Je préfère lancer des bouteilles à la mer, si possible de bonnes bouteilles.
Et puis franchement il y a assez de merdes sur le marché pour que ce ne soit pas une gloire d'être édité. oups
Il y a aussi assez de chef-d'œuvre pour que ne se soit pas une honte de ne pas l'être.

être éditée parce que c'est la finalité ... bon ok il s'agit d'une raison simpliste.
En fait ce que je veux dire c'est que tant que le texte est dans mon esprit, en gestation, sur mon fichier word, en conception , il m'appartient c'est ma chose, je le modèle, je le construit, je le crée.
Aussi j'y mets du mien, de moi. Il m'appartient totalement. Puis je le confie à des proches et à des moins proches et le cercle s'élargit jusqu'à la publication ... Là c'est l'étape où ta "chose" part vivre sa vie de livre. Un bout de toi qui va rencontrer pleins (le plus possible ^^ ) d'inconnus.
Bref je dirais qu'être édité cela mets un point final à l'étape de création.

Diane SLG a écrit:

Spoiler:

   

Merci ! Belle raison bien évoquée.

Et également un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui me font le plaisir de participer à ce Topic.
C’est vraiment très riche.
Je ne me doutais pas qu’il pouvait y avoir autant de raisons valables de vouloir être édité.
Ça prouve encore une fois la richesse du monde littéraire.
Comme celle de ce forum.

Pour ma part : j'adore raconter des histoires. Et, bon, s'il n'y a personne pour les entendre, ou ici pour les lire, ces histoires, elles n'existent pas vraiment. Et il faut bien être publié pour avoir un lectorat.

J'ai choisi l'autoédition, d'une part parce que j'aime être seul maître à bord, et d'autre part parce que l'inertie de l'édition traditionnelle m'effraie (quand je vois qu'il faut parfois plus d'un an entre le moment où un manuscrit est terminé et le moment où il est disponible à la vente...)