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| | VOS PLUS BELLES CRITIQUES et vos plus beaux retours sur vos textes... | |
| | Nombre de messages : 1920 Âge : 28 Localisation : Entre le Rohan et Malaz Date d'inscription : 15/12/2016 | Jedewyn / Journal du posteur Dim 14 Mar 2021 - 16:48 | |
| Tu es même loin d'être la seule !  D'un côté, douter toujours de son travail nous permet de nous réinventer et de ne jamais nous reposer sur des acquis. On peut évoluer toute sa vie comme ça ! Le truc, c'est de ne jamais tomber dans des excès. Trop de dénigrement peut mener à un manque de confiance étouffant et trop d'assurance à de l'aveuglement narcissique. A nous de jouer les équilibristes ! (Ca veut quand même dire qu'il ne faut pas avoir honte d'être fier de temps à autre  ) |
| | Nombre de messages : 1663 Âge : 103 Localisation : Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... ) Pensée du jour : Bof, bof... Date d'inscription : 29/11/2017 | Plumerose / Tentatrice Alopécique Dim 14 Mar 2021 - 17:02 | |
| - Jedewyn a écrit:
- Tu es même loin d'être la seule !
D'un côté, douter toujours de son travail nous permet de nous réinventer et de ne jamais nous reposer sur des acquis. On peut évoluer toute sa vie comme ça ! Le truc, c'est de ne jamais tomber dans des excès. Trop de dénigrement peut mener à un manque de confiance étouffant et trop d'assurance à de l'aveuglement narcissique. A nous de jouer les équilibristes ! (Ca veut quand même dire qu'il ne faut pas avoir honte d'être fier de temps à autre ) Oui. Ce qui est important est de ne pas rester "paralysé" par les doutes... C'est ce que je fais quand je me mets à écrire, de suite, il faut que je pense : "bon, si c'est mauvais, pas grave, je ne le garderai pas". |
| | | Invité / Invité Dim 14 Mar 2021 - 19:01 | |
| Et spécialement pour PLUMEROSE, une toute dernière critique, celle du Le blog des Lettres belges francophones "Le Carnet et les Instants"
Herbier de l’instant Jean Luc WERPIN, Menues monnaies, Jacques Flament, 2020
Jean Luc Werpin verse dans le haïku comme un enfant plonge dans une meule de foin. Il s’y enfonce à se perdre et l’air hirsute, il en ressort plein d’épis et de fétus accrochés aux vêtements, de poussières et de pollens sur le visage comme autant d’étoiles dans les yeux. Une à une, il extrait ses ardentes et hasardeuses prises des mailles de ses habits pour les rassembler aujourd’hui, tel un herbier disparate, dans un recueil nommé Menues monnaies.
mot à mot je découpe le silence ~ écoute
Sa mitraille est le revenu de campagnes de chasse aux impressions nouvelles, arrachées sur le terrain du réel. Il y cherche la bonne formule, la bonne idée, la bonne image, le bon mot, susceptibles de modeler ses expériences poétiques en trois vers très courts et qu’il espère intenses. Telle est la démarche de l’auteur, dont c’est la première publication, après de nombreuses participations et collaborations, essentiellement en ligne.
mots vagabonds ~ vos itinéraires clandestins me comblent
On le sait, le haïku a un succès phénoménal sur les réseaux sociaux car sa forme très brève s’y prête parfaitement et offre, s’il est réussi, un accès immédiat à un contenu immanent. Le Japon est sa terre natale et, là-bas, c’est par millions qu’ils sont produits et publiés, voire exposés sur écrans géants, par simple envoi d’un texto. Bien sûr, la quantité reste l’ennemie de la qualité, mais rien n’y fait, le résultat est tellement satisfaisant en regard de l’effort fourni, qu’il est difficile de résister à partager sans compter.
le temps ~ toujours en liberté cet assassin
À tel point que les règles pluriséculaires à respecter par les auteurs, ne le sont plus sinon cette extrême brièveté. Au placard le nombre des pieds par vers (5-7-5), la structure narrative ternaire, la présence d’un mot saisonnier, l’absence d’ego et j’en passe. Le net fourmille de listes de points auxquels le haïjin doit se soumettre pour mériter ce titre et tutoyer les grands auteurs, révérés par l’immense communauté des pratiquants.
yeux clos noyé dans l’infime cet infini
Dans le cas de Menues monnaies, la prise de liberté quant aux lois du haïku est assumée et justifiée dès la quatrième de couverture : Les textes ici se situent au confluent de diverses inspirations aussi éloignées les unes des autres que la tradition littéraire japonaise selon Bashô et l’environnement culturel de l’auteur.
de bric et de broc mes mots me racontent ~ un peu beaucoup
C’est donc dans cet esprit que Jean Luc Werpin a bataillé pour être publié. On peut le comprendre : dans le torrent continu des haïkus, le livre permet de fixer ce qui a la valeur d’un battement d’aile de papillon. Lui seul peut pérenniser la fugacité qui fonde le tercet nippon : une sensation furtive, inattendue, innocente, paisible, sincère, révélatrice, pratiquement mort-née, ô combien volatile, éphémère ; et gratuite.
haïku écrit ~ j’offre du temps à l’instant
Menues monnaies est ainsi la tentation et la tentative de compter, d’exister, voire de briller dans un multivers d’étincelles échappées de comètes se consumant aux confins de cieux intérieurs ; cosmos enclos des haïjins. Pour preuve, cet appel récent de Jean Luc Werpin, entre autres publications en ligne : « … les Japonais qui pratiquent cette langue apprécient mes haïkus, mais les grands maîtres francophones m’ignorent… »
Ceci impose de sortir du degré zéro de l’écriture selon Barthes. Au point que la fameuse question quant à séparer ou non l’auteur de son œuvre peut ici être reformulée : est-il au service de son œuvre ou bien est-ce l’inverse ?
tue l’indifférence tue en silence
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| | Nombre de messages : 1663 Âge : 103 Localisation : Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... ) Pensée du jour : Bof, bof... Date d'inscription : 29/11/2017 | Plumerose / Tentatrice Alopécique Dim 14 Mar 2021 - 19:44 | |
| JEAN LUC WERPIN [/b]: il y a là toute une analyse, mais je trouve que ceci "claque" déjà très bien  et je cite, donc : [b]"Jean Luc Werpin verse dans le haïku comme un enfant plonge dans une meule de foin. Il s’y enfonce à se perdre et l’air hirsute, il en ressort plein d’épis et de fétus accrochés aux vêtements, de poussières et de pollens sur le visage comme autant d’étoiles dans les yeux. Une à une, il extrait ses ardentes et hasardeuses prises des mailles de ses habits pour les rassembler aujourd’hui, tel un herbier disparate, dans un recueil nommé Menues monnaies." - Spoiler:
Et sinon, à part ça : vous avez aussi le droit de dire que l'un ou l'autre joli commentaire au sujet de l'un ou l'autre de mes textes, par exemple, le dernier cité : c'est chouette ! Ou "élogieux", ou ce que vous voulez.... Ce qui fait qu'on se dira : "tiens, ce monsieur s'intéresse AUSSI à ce que font les autres !"
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| | | Invité / Invité Dim 14 Mar 2021 - 20:27 | |
| - Plumerose a écrit:
- JEAN LUC WERPIN [/b]: il y a là toute une analyse, mais je trouve que ceci "claque" déjà très bien
et je cite, donc :
"Jean Luc Werpin verse dans le haïku comme un enfant plonge dans une meule de foin. Il s’y enfonce à se perdre et l’air hirsute, il en ressort plein d’épis et de fétus accrochés aux vêtements, de poussières et de pollens sur le visage comme autant d’étoiles dans les yeux. Une à une, il extrait ses ardentes et hasardeuses prises des mailles de ses habits pour les rassembler aujourd’hui, tel un herbier disparate, dans un recueil nommé Menues monnaies."
- Spoiler:
Et sinon, à part ça : vous avez aussi le droit de dire que l'un ou l'autre joli commentaire au sujet de l'un ou l'autre de mes textes, par exemple, le dernier cité : c'est chouette ! Ou "élogieux", ou ce que vous voulez.... Ce qui fait qu'on se dira : "tiens, ce monsieur s'intéresse AUSSI à ce que font les autres !"
Et ta remarque est amplement justifiée. Je vais donc bouger mon popotin, m'enquérir du sujet et activer mes petites cellules grises. Cordialement et bien à toi. Jean Luc |
| | Nombre de messages : 1663 Âge : 103 Localisation : Dans chacune des histoires que j'écris (je déménage beaucoup, donc... ) Pensée du jour : Bof, bof... Date d'inscription : 29/11/2017 | Plumerose / Tentatrice Alopécique Dim 14 Mar 2021 - 21:44 | |
| - Jean Luc Werpin a écrit:
- Plumerose a écrit:
- JEAN LUC WERPIN [/b]: il y a là toute une analyse, mais je trouve que ceci "claque" déjà très bien
et je cite, donc :
"Jean Luc Werpin verse dans le haïku comme un enfant plonge dans une meule de foin. Il s’y enfonce à se perdre et l’air hirsute, il en ressort plein d’épis et de fétus accrochés aux vêtements, de poussières et de pollens sur le visage comme autant d’étoiles dans les yeux. Une à une, il extrait ses ardentes et hasardeuses prises des mailles de ses habits pour les rassembler aujourd’hui, tel un herbier disparate, dans un recueil nommé Menues monnaies."
- Spoiler:
Et sinon, à part ça : vous avez aussi le droit de dire que l'un ou l'autre joli commentaire au sujet de l'un ou l'autre de mes textes, par exemple, le dernier cité : c'est chouette ! Ou "élogieux", ou ce que vous voulez.... Ce qui fait qu'on se dira : "tiens, ce monsieur s'intéresse AUSSI à ce que font les autres !"
Et ta remarque est amplement justifiée. Je vais donc bouger mon popotin, m'enquérir du sujet et activer mes petites cellules grises. Cordialement et bien à toi. Jean Luc Avec plaisir, Jean-Luc ! (après, je sais bien qu'une journée n'a que 24 heures...  ) En tous cas, à bientôt !  |
| | Nombre de messages : 1312 Âge : 34 Localisation : Paris / Chartres Date d'inscription : 29/03/2014 | Alphonsine / Tentatrice chauve Lun 15 Mar 2021 - 12:02 | |
| Je suis comme elopez7228 de la page précédente : j'ai eu un refus qui m'a fait paradoxalement beaucoup de bien. (D'ailleurs je trouve ça fort d'avoir accroché leur intérêt alors même que ce n'était pas leur ligne éditoriale !) Mon retour fait preuve, je trouve, d'une réelle attention du texte, d'un respect pour mon travail, et j'ai eu l'impression d'être prise au sérieux. C'est d'autant plus amusant que j'ai été vraiment surprise par la réception de ce texte de la part de la ME, je ne pensais pas du tout qu'ils en percevraient ça (pour moi, j'avais écrit un ado normal, et ça fait toujours vibrer la corde sensible en moi de la normalité/anormalité). Malgré tout, j'ai trouvé ça encourageant, et ça m'a d'autant plus donné envie de continuer. Amusant, non ? - Citation :
- Nous avons trouvé intéressante la personnalité de votre narrateur, différent des ados habituellement mis en scène, qui s’exprime comme un Extra-Terrestre ayant étudié le français avec une méthode Assimil des années 40 ; le contraste avec ses contemporains et compagnons d’infortune (au lycée, puis à la fac) est bien vu.
Le parcours de votre narrateur est également bien construit, et propose un regard senti sur bien des aspects de cet âge initiatique – cette vie de jeune adulte – en proposant, qui plus est, un regard senti sur le charme sournois de la campagne, ou les diktats des rituels initiatiques. Au travers le phénomène d’emprise liée au groupe, et son dénouement tragique, le trajet de Max invite le lecteur à une vraie plongée dans les abysses de l’âme humaine ; à cet effet, le mélange métal / nihilisme est d’ailleurs convaincant.
Cependant, à notre sentiment, votre texte souffre des bavardages de son narrateur, qui décortique et décrit tout ce qu’il vit, et se révèle plus démonstratif s’agissant du parcours (type, lui) proposé à Max, qu’à proprement parler narratif et romanesque. Votre trame et ses enjeux ne sont ainsi pas suffisamment resserrés, recentrés sur l’essentiel : nous devrions arriver bien plus vite au cœur des relations entre Max et les membres du groupe, les voir évoluer, interagir, et voir l’emprise du groupe (et de son leader, pas si évidemment charismatique que ça) prendre forme. L’anecdotique et l’analytique font dès-lors écran à ce qui aurait dû être le cœur nu du roman : le suicide d’un membre de la tribu, meilleur ami de Max.
Pour ces raisons, nous regrettons donc de devoir vous adresser une réponse négative concernant la publication de votre manuscrit.
En vous remerciant de la confiance que vous accordez aux Éditions ***, nous vous souhaitons le meilleur dans votre quête d’un éditeur pour accompagner votre texte. Nous espérons également avoir le plaisir de lire vos prochains projets, et vous prions de croire, Madame, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs. |
| | Nombre de messages : 1920 Âge : 28 Localisation : Entre le Rohan et Malaz Date d'inscription : 15/12/2016 | Jedewyn / Journal du posteur Lun 15 Mar 2021 - 12:08 | |
| Ah oui, @Alphonsine, ça c'est du retour ! Une critique pareille te fait évoluer en tant qu'auteur et te donne la mesure de la qualité de ton texte. Vraiment, bravo quoi ! |
| | Nombre de messages : 1737 Âge : 41 Date d'inscription : 11/01/2019 | elopez7228 / Fiancée roide Lun 15 Mar 2021 - 12:12 | |
| Il est très chouette, ce retour ! J'ai quelques réponses négatives vraiment sympa, un peu dans cette veine, dans ma besace. :-) |
| | Nombre de messages : 1929 Âge : 24 Date d'inscription : 27/03/2019 | Scezelivo / Journal du posteur Lun 15 Mar 2021 - 13:24 | |
| - Citation :
- vous êtes très bête et très présomptueux, mais je serais bien con de ne pas en profiter.
juste le bourdonnement dans mes oreilles.  |
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