Nous allons donc suivre Balsamine, 16 ans en 1976, depuis son entrée à l'internat jusqu'à ce qu'elle ait une quarantaine d'années.
J'ai été conquise par ce roman, alors qu'à la base ce n'est pas vraiment ce que je lis habituellement. Alors pourquoi me direz-vous ? D'abord parce que l'époque me parle (j'avais 13 ans en 1976), parce que j'aime bien sortir de ma zone de confort de temps en temps, et puis parce que le titre m'a intriguée.
Je me suis attachée très vite à l'héroïne. Une jeune fille timide, qui cache des blessures, au sens propre comme au sens figuré. Elle est réservée et débarque dans un monde qui n'est pas vraiment le sien. Je ne parle pas de l'internat en lui-même mais des élèves qui le fréquentent. Ils sont d'un niveau social assez élevé, contrairement à Balsamine qui va leur cacher que sa grand-mère travaille à la cantine de l'établissement. de plus elle arrive avec un mois de retard, ayant passé l'été à l'hôpital, là encore elle va en cacher les raisons.
Les professeurs encouragent Ernest de Landois, élève brillant mais chahuteur, à aider Balsamine à rattraper son retard. Une amitié va naitre. Tout comme avec les jumelles Keiko et Midori Préjean. Il y aura aussi des inimitiés, comme avec cette peste de Chantal.
Deux années lycée qui auront une grande importance pour la vie future de Balsamine. Malgré son passé, des années « d'insouciance », rythmées par les soucis des ados, les films et les musiques de l'époque…
Puis Balsamine devient adulte, les choses changent. Son parcours ne sera peut-être pas tout à fait celui dont elle avait rêvé, mais il est fort possible qu'il lui apporte le bonheur malgré tout.
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J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteure et je me suis immergée tout de suite dans l'ambiance du livre. le rendu est très fidèle. Flirts, amitié, rigolade, bêtises, pleurs aussi. J'ai retrouvé les tubes de l'époque et le matériel qu'on utilisait.
Puis c'est le passage d'une vie d'ado à une vie d'adulte. Encore un rendu extrêmement réaliste, des rêves qui n'aboutissent pas, des amitiés qui perdurent, ou pas, le boulot et les contraintes, bref la vie avec ses joies et ses peines.
J'ai pris beaucoup plus de plaisir à lire cette histoire que ce que je pensais en ouvrant le livre. Les personnages sont attachants(ou détestables !) Une tranche de vie soigneusement étudiée avec des mots et des situations qui sonnent juste. Un style agréable à lire, sans fioritures ni descriptions inutiles. Marianne met en scène des situations, sentiments que l'on a tous connus un jour ou l'autre.
Vous l'avez compris, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance mais l'auteure a su me convaincre. 485 pages, ça passe vite finalement ! Merci Marianne !

Des commentaires audio (je pense au commentaire de cmllrz sur "Comment s'effondrer ?" ou à celui d'Aomphalos sur "Nourrir les oiseaux"), qui me touchent toujours énormément parce qu'entendre son texte lu + entendre une voix qui pense, hésite, se rétracte, repart, brode autour d'un de nos textes, c'est un cadeau magnifique.

Une fois, Moïra a dit, quand je partageais des poèmes de Spicer, qu'elle comprenait pourquoi ils me plaisaient parce qu'ils lui faisaient penser à mon écriture, et ça ! ça n'était pas rien.

Quand j'étais plus jeune, un jour, Auf der Suche a laissé ce commentaire sur mon poème "Maman" :

Spoiler:

J'étais soufflée, parce que j'adorais cette personne et son écriture.

Les commentaires numériques de Doliprane sont toujours super intéressants, et à chaque fois je suis épatée par ses idées / le temps qu'il passe là-dessus.

J'ai aussi reçu des commentaires très denses, et très beaux, de Noxer, Aomph, Keanu, art.hrite, chien-dent, cmllrz, Urkeuse, Pangolin (qui les a tous effacés à mon grand regret)... notamment un d'Urkeuse sur mon Journal sentimental qui m'avait énormément émue parce qu'il était entré en communion avec le texte. Lorsque cmllrz était arrivée sur le forum, elle venait commenter uns par uns les poètes et poétesses, en prenant les topics depuis le début : cette lecture d'un bloc et sur le long cours, qui isolait des périodes, m'avait aussi bouleversée.

Un jour Brutu a dit qu'il allait arrêter d'écrire après avoir lu mes derniers poèmes, parce qu'il avait compris que c'étaient les filles les plus fortes en poésie, je me sentais    (heureusement il a continué d'écrire hein !)

Un jour, Renate m'a dit qu'elle avait appris par cœur un de mes poèmes, j'avais été très émue aussi !

Quand j'écrivais mon roman jeunesse, j'attendais les commentaires de leasaurusrex comme ceux du messie.

Un jour, dans Clément, c'est-à-dire le plus beau roman du siècle, j'ai trouvé mon poème Les Vagues mis en musique et chanté par Juliette. Ça aussi, ça a été quelque chose de magnifique.

Mais surtout, c'est difficile, je trouve, d'isoler certains commentaires, parce qu'en réalité, ce que m'a apporté ce forum, c'est un lectorat fidèle, tatillon, précis et sensible sur le long cours, et c'est ça le "plus beau", finalement, c'est cette fidélité, et cette connaissance longue qu'ont des gens de mon écriture, et les couches de commentaires ajoutées patiemment les unes sur les autres. Les commentaires de Pattrice, rodé, Orties, LeBossu, Noise, une ligne, Scezelivo, mirasoleou, Jasmin, Aquae, Jezebeth, alicedarty, Moïra, Silence, L'Idiot, Paradoxe, Lo.mel, Holopherne, houle, pobil... m'accompagnent depuis longtemps (et j'en oublie sûrement plein, sans compter les lecteurs, lectrices, de passage)

Quand plouf laisse un commentaire positif je suis super contente, parce qu'il est difficile, aussi (ça joue du coup : plus une personne est difficile, plus l'on se réjouit d'un commentaire positif laissé par elle).

Hors JE, il y a une femme, sur twitter, pour laquelle j'ai une immense estime, Nefelibata ; elle m'a laissé quelques commentaires sur mon blog, et à chaque fois j'étais x 1000

Allez, je m'en vais en placer une aussi, j'en ai pas mal, en fait, mais je les ai oubliées...
C'est peut-être justement une bonne chose d'en ressortir une de temps en temps !

et je ne suis pas la seule, à mon avis...    : les gens qui écrivent sont quand même souvent un peu tourmentés, hein...      

et qu'en plus, ils ont dû lire trop vite car l'une des nouvelles n'a pas été comprise, ils l'ont survolée, c'est sûr...