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 [Hexagone 11]

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Radischat
   
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Radischat  /  Guacamole de radis rouges


Je scrute mes pans de livres. C'est étrange, c'est nouveau mais familier : la même structure que tous les autres hexagones que j'ai pu visité, et pourtant, je la redécouvre, et j'en pleure presque. Ça sent le neuf, le cuir et le papier. Les dorures brillent, m'appellent. Je suis à la maison. L'hexagone me dit son nom. Il est apposé en griffures dans le bois d'une des bibliothèques. Hexagone 11.
Parler à l'éclaireuse de l'Hexagone 11.
 
Radischat
   
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Il faut dormir, mais tout en moi veut rester éveillée. Rien ne dit que la section de la Bibliothèque ne se refermera pas aussi vite qu'elle nous ait apparu, alors le temps compte. Je l'entends qui défile (ou est-ce peut-être juste mon cœur) ; l'anxiété de mon existence, ici et maintenant, me mord et me prend un moment, mais je me ressaisis : si un sablier coule quelque part, il faut lire. Tout de suite.
Je ne crois pas qu'il y ait de nuit à Babel, ou alors l'ai-je oublié. Il y a les puits de lumière, la Lumière, et quelques ombres. C'est étrange, pourtant, je n'oublie pas, en général, mais là tout de suite, loin de mes murs, de mes couloirs connus, je suis perdue. J'ai longtemps eu du mal à comprendre le terme d'oubli parce que moi, je garde tout. J'ai « une bonne mémoire » pour certains — ceux qui ont peur de voir dans mon esprit, autre chose, de plus mystique, magique et dangereux. J'ai toujours pensé que c'était la Bibliothèque qui, en nous berçant, en nous hébergeant, nous donnait des choses, nous transformait. Nous n'étions pas des livres mais elle ajoutait sûrement à nos histoires, nos corps, comme on écrivait sur des pages.

Je m'avance : les livres sont raides, presque collés entre eux, par manque de manipulation. Je vais les réchauffer. J'en sors un, plus violemment que je ne l'aurais voulu. Il sent bon. Il est dodu, comme du bon pain. Il s'ouvre aussi comme du bon pain, avec une mie de papier crème. Mes yeux tombent sur des pavés de mots, des paragraphes ; je ne les lis pas immédiatement mais déjà, j'attrape des mots et je les comprends. C'est une première.

J'avais entendu parler d'un mot, d'une phrase, d'un vers ou deux qui faisaient sens, de légendaires paragraphes , mais ce que je tiens entre mes mains, ce qui touchent mes rétines, c'est du sens, une pensée aboutie, volontaire, qu'on m'offre. J'en ai l'eau à la bouche. Je feuillette. Toutes les pages sont noircies. Je n'arrive même pas à les intégrer tellement l'excitation m'aveugle. Qu'ai-je fais pour mériter ça ? Ai-je même le droit d'être ici ? Je touche le tome, l'encre me gratte la pulpe des doigts. Si je ne peux pas lire pour le moment, je vois encore, et je vois une couleur. Une touche, une tache, rouge, dans le coin gauche de chaque page.

Je pleure de joie.
 
Radischat
   
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Rouge, je vois rouge.

Les jours défilent je crois, et ils sont tous les mêmes : j’ouvre un livre, je ne le lis pas, je regarde la tâche, les traits rouges qui défilent aux coins des pages quand je le feuillette d’un pouce. Cette tâche, je la vois partout maintenant : d’abord, dans mes rêves, puis, au coin de ma vision, le jour. Un rond qui pulse, ou quelque chose de plus défini. J’essaye de le marquer, pour le comprendre. Il n’est jamais le même.

J’en ai tapi le sol, et le peu de murs découverts. L’Hexagone est joli. J’espère ne pas faire peur à mes voisins, je pense que la maison est plus chaleureuse, comme ça.

Ce sont des symboles, ça, j’en suis certaine, maintenant. C’est une langue que je comprends, que mon âme parle et lit sans heurts. Et sur chaque page, une lettre ? Un mot ? Une phrase, un concept ? Je ne sais pas encore.

Ils ouvrent quelque chose en moi, sont la clé d’une porte dont j’ignorais l’existence. Je me rappelle de fragments, des moments de vie que je n’ai pas vécu, et pourtant si. C’est tout comme. Des vies entières, par bouts, découpées. Des vies hors de la Bibliothèque. J’ai vu la plage et l’océan dont j’ai tant lu parler. J’ai vu l’horizon, j’ai vu le ciel et la Terre sauvage. J’ai senti l’air, le vent, chaotique, comme une bête en liberté.
Je crois que ces souvenirs sont les miens. Ils ne me sont pas étrangers, ils m’emplissent, et me complètent.

Le texte des livres, de lignes et d’encre, m’est encore inaccessible. Pourtant, je le vois, je le touche, et mes yeux captent les mots sur lesquels ils tombent, mais seulement temporairement. A côté des tâches, de ce rouge, ils deviennent impénétrables, et en même temps sans intérêt. Je crois qu’ils bougent quand je cligne des yeux.

J’espère un jour en attraper quelques phrases.
 
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J'ai une pile de livres dans un coin, au sol. Elle me regarde, ils me regardent. C'est tous les livres que j'ai ouvert pour le moment. Il y en a...cinq. Je jurerais en avoir vu le double, mais qu'importe. Cinq. Ils sont épais, couverts d'un cuir noir, mais qui ne brille pas. Des rectangles d'abysse.

Sur la tranche, des gravures dorées, vieilles, poncées, à peine visibles. Des symboles, les mêmes qu'à l'intérieur, la même langue que je connais sans connaitre, que je lis, et qui a l'air de me lire en même temps.

Je crois avoir compris. Chaque tome m'envoie quelque part. C'est un fil de moments différents mais qui, je le sens, sont tous sur la même ligne. Ils n'ont pas d'ordre – ou plutôt, il n’y a pas de continuité, de chronologie – mais des répétitions, des ressacs d'images qui en viennent troubler d'autres plus nouvelles, qui hantent et s'imposent. Il y a aussi des omissions, des sauts, des flous, des accélérés, des focus : des visages, des noms, des voix.

L'un s'appelle Hadrien. Je le caresse, car je crois qu'il est content, que je me souvienne de lui.
L'autre est gros comme un dictionnaire, mais ne me donne que peu de choses. Un bouhaha incessant dans le gris foncé de paupières clauses. Il me donne froid, chaud, me colle et me gratte ; je sens les couettes, les draps, la chaleur humaine, si particulière. Celui-ci s'appelle Nuit.

Je note dans mon carnet, comme j'ai noté tout le reste depuis le premier jour. Je me demande s'il n'y a pas un carnet identique dans la Bibliothèque, et d'autres encore, qui ont de l'avance sur moi, qui pourraient me dire mon avenir. Peut-être que quelqu'un le lit, et sait.

J'ai mes théories sur mes livres, mais j'ai encore peur de l'admettre.
Les trois autres livres, plus chétifs, mais aussi plus hargneux, vont attendre ; je suis déjà fatiguée.
 
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Mes livres me font peur.
Je rêve de souvenirs qui ne m'appartiennent pas.
J'ai envie d'une cigarette, et d'un café (que pourtant je n'aime pas)
J'ai pleuré pour quelqu'un que je connais pas.
J'ai vu des gens. Eux aussi vivent des choses étranges, eux aussi ont peur. Au moins, je ne suis pas seule.
J'ai regardé les livres, ils me regardent, m'appellent, me demandent, en rang sur leurs étagères ; ils attendent leur tour. A côté de moi, Paris, Jaune et Chance, dorment avec moi, empilés. Je me suis installée par terre. Je ne sais pas comment j'ai fait pour dormir debout toutes ces longues année, d'ailleurs, je peine à me rappeler de l'avoir fait. Je ne ferme plus les yeux qu'une fois horizontale, et j'ai toujours la nuit, le poids d'une grosse couette sur mes épaules.
Ce matin j'ai lu un autre livre. Celui-ci m'électrise de...peur, je crois. D'anxiété, de chagrin et de toute une boite de Pandore qui m'a paralysée, gluée au sol et aux pages. Je ressens mais je ne vois rien ; alors je cherche.
Une image, une explication à cette torpeur, pour la comprendre.
La tâche rouge luit presque, brillante. J'humecte mon index. Une, puis deux fois , et quand mon doigt revient à mes lèvres : le goût du sang. C'est léger, mais ça me prend toute la bouche.
J'ai d'abord pensé m'être coupée (ces pages de pléiade peuvent être acérées dans des mains fébriles) mais je comprends vite que ce n'est pas moi. C'est le rouge. Le symbole, l'encre. Du sang dans ma bouche, léger et vieux.
J'ai lâché le volume. Il est tombé comme une pierre.
Je crois que je le savais déjà. Que je l'ai toujours su, sans vouloir me l'admettre.
Des marques de sang, sur toutes les pages, de tous les livres. Pourquoi ? Je n'ai pas envie de le savoir, je n'ai plus envie. Je regarde mes livres comme d'autant de fantômes maintenant. J'ai laissé beaucoup de choses passer, je crois. Beaucoup d'indices, de traces ; j'ai omis, ignoré, beaucoup d'avertissements au nom de la Découverte. J'arrête, pour le moment.
Je me prends, moi et mon long manteau et mon carnet.
Il y a d'autres gens, d'autres Hexagones et d'autres livres qui eux, ne sont pas hantés.
J'arrive.
 
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Je laisse l'intérieur de mon hexagone, en évidence, une note :

Attention
Je reviendrai.

— Nimué
 
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J'ai dit que je partais, et pourtant, je reviens vite.
J'ai surtout arpenté les couloirs, sans trop fraterniser, au final. Jusqu'à ce qu'un jour, en repassant par l'Hexagora, j'apprends qu'on part en exploration ; qu'on explore l'inconnu. Moi et quelques autres sommes partis Nord, à la frontière Nord de la section lisible, là où des huttes de Bibliothécaires sont encore vides. Ou du moins, je le pensais.
J'ai vu la frontière. Je  l'ai touché, je lui ai parlé, je l'ai vécu. C'est comme si là-bas, la réalité n'était pas encore vraiment finie, qu'il manquait quelques...paramètres : en construction. J'ai cru mourir là-bas. Je crois que j'aurais pu, et que je le suis là-bas, que la Bibliothèque a pris son du (comme s'il y avait un prix, à passer) Il y a des choses aussi, une chose, que j'appelle l'Ombre. Je ne sais pas si ça vit, mais ça existe, en tout cas. J'ai goûté l'inconnu, et je n'aime pas : je préfère savoir, anticiper, extrapoler de bases solides, je préfère mon Hexagone, finalement, et mes voisins.
Je rentre et mes livres m'accueillent, de nouveau neufs à mes yeux. Je m'excuse de les avoir laisser là, de les avoir abandonner. Je les sens sauvage et en colère, alors je leur caresse la tranche et ils ronronnent.
Au milieu de la pièce : mon mot, que je crois, personne n'a touché. Je le prends, je le mets en boule, et je le mange. J'ai très faim, en ce moment. De mots, de pages, d'encre.
 
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Je suis contente de retrouver mon chez moi, et sa musique, presque cyclique : des vrombissements de livres qu'on ouvre et qu'on parcourt avidement, ceux qu'on jettent contre les murs, de colère ou de peur, et qui sonnent comme des percussions. Les rires, les pleurs, les discussions, les murmures, quelques cris, comme des chœurs, des chants divins. C'est tout un orchestre autour de moi que j'admire, yeux et oreilles grands ouverts, en tailleur devant l'ouverture de mon hexagone. Les autres : une pièce de théâtre.
Je mange. Mes feuilles, savoureuses,  mon encre, comme de l'eau.
Ce qui me fascine et m'inquiète le plus en ce moment, c'est mon voisin direct, le 12, avec lequel je partage un mur. Il lit à voix haute parfois ce qui, la plupart du temps est une bénédiction : c'est lui qui m'endort avec ses histoires, souvent, sans le savoir (ou peut-être que si).
Récemment, sa lecture est violente, fiévreuse, délirante : il ricane, s'esclaffe, parle de feu, de flammes, de brûler, de brûler tout.
Je devrais toquer à sa porte. Oui, je crois, c'est important.
 
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De retour à la maison.
Tout le monde va bien, je crois. Ou plutôt : personne ne va pas plus mal qu'un autre, tout le monde décline en chœur et c'est beau à voir. Il se passe des choses et il va s'en passer d'autre ; j'entends la tempête arrivée et je crois même la voir mais elle se camoufle comme un mirage d'oasis qui cache la mort brûlante imminente.
Je me suis trouver des choses à faire, pour ne pas être ici, pour ne pas penser, pour ne pas être, autrement que la personne que je suis pour les gens. Et pourtant, chaque soir, chaque fausse nuit, je me retrouve ici. A l'onze. A l'ombre des étagères, fraiches et calmes.
C'est difficile, avec tous ces livres, mais je commence à contrôler mes envies de papier et d'encre. Mes feuilles volantes, je les ai dispersé un peu partout, utilisées chez les voisins pour ne plus être tentées. De l'encre j'en ai encore, mais je ne la mange plus, je ne peux plus : je crois que mon corps lui même est saturé, que mon sang, s'il coulait, serait bleu, violet, ou noir. Je crois que je n'ai plus besoin d'encre car je suis encre. Devenue encre. Une étape sur mon chemin livresque. J'ai encore quelques carnets vierges ou presque vierges, que je trouve encore appétissant mais ça, je pense, ça a toujours été le cas : il y a des choses, belles, qu'on veut manger même si l'on devrait pas. Et puis, j'ai déjà tenté de manger mes propres écrits, mes propres pages. La satisfaction est moindre, triste. Ce n'est pas ce que je veux ; je veux manger les livres de la Bibliothèque.
Je crois que ça me ferait quelque chose. Je crois que c'est important. Tout ce savoir me fait saliver, et il serait à moi, si je le mangeais. Ouvert, je vois leur chair ; comme du cabre ou de la mangue, qui ne demande qu'à être mangé avec les doigts jusqu'à se les lécher. Mais je me retiens, je sais que ce n'est pas ce que je suis sensée faire, du moins pas tout de suite ; avant de pouvoir manger mon dessert, je dois le comprendre, et ce n'est pas encore le cas.
 
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Hadrien
Nuit
Paris
Jaune
Chance
Parapluie
89
Moi
Lui
Nous

Je dois tous les nommer. Nommer les pièces du puzzle pour qu'elles le révèlent le tout.
J'ai compris l'ordre des livres : il n'y en a pas. Les livres attendent d'être lus et trépignent, où ils veulent. Ils me disent l'ordre, ils m'ordonnent moi. Et je cours après eux, et je les laisse me sonder, me vider, me remplacer.
La Nuit va être longue, mais la Nuit n'existe plus. Je ne dors plus. C'est autre chose qui me garde éveiller : je l'entends, l'Ombre du 33. La Chose qui grince. Je pensais m'être enfuie loin, mais elle est à côté, à quelques murs, à quelques hexagones d'ici. Comme un loup qui hurle à la lune.
Sur une autre colonne, je donne d'autres noms :
Fers
Sel
Langues
Acouphènes
Chat
Orange
Terre
Courir
Fin
Non.

Je pleure et laisse sur les pages de grosses traces qui pourtant ne touchent pas l'encre.
Je pleure, je suis un puits, un gouffre, trou noir il me manque quelque chose, on me l'a arraché.
Je ris sans rire, du simple fait d'exister, d'être consciente dans l'univers ; je suis si grande et si petite et c'est parfait.
Et en même temps, entre tout ça, il y a... tout le reste. Les petites choses, les vides pleins, les automatismes. Le temps, qui coulent et qui m'emporte, qui me promène, qui me tient la main.
Je m'écroule. J'ai vécu. Tant et si peu.
J'ai mon livre dans mes mains moites et je le serre. Je le caresse d'un pouce.
Sous mon pouce...quelque chose, une date : 1973
 
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Nous sommes allés à l'Ouest.
J'ai bronzé.
Du front, des mains, du nez, de tout ce qui dépassait.
J'égraine encore du sable, une semaine plus tard.
Je revois ma collection de souvenirs de ce moment, de ce jour entier qui mis bout à bout ne représentent que quelques minutes sans doute. C'est un livre d'images : d'abord, un paysage de dunes et de ciel. Je crois que mes yeux n'avaient jamais touché cette couleur, cette luminosité. Maintenant tout est un peu plus gris comme si j'en avais perdue la vue.
Je me souviens d'autres ciels, d'autres bleus, d'autres sables que j'ai vécu, peut-être.
Il y a aussi ce lac, ce Lac-Livre, une baleine échouée dans un verre, une grosse éponge de mer...un animal ? Qu'on a gardé, qu'on a laissé et cousu sur place pour le contenir.
J'ai toujours l'encre sur le bout des doigts, toujours une morsure invisible qui court le long de mon bras.
Je regarde mes livres et pour la première fois : ils ne sont pas contents de me revoir. Ils ont peur, ils tremblent sur leurs étagères.
J'en prends un. Il est chaud, fiévreux, ou...maudit, sous ma paume ? Hadrien tombe de mes mains. Je m'excuse. Mes mains brûlent ; je crois que je suis...sale, pleine de choses qui ne m'appartiennent pas. Sur mes doigts, une encre étrangère et effrayante.
Je goute mon pouce.
C'est... t̴͏̝̹͔̱̜̠̣̀r̗͚͈̘ò̼̙̮͈̭̣ṕ̖̫͟ͅ ̻̬͞ṭ̻͎̜͈̲́á̸̹͔̰̫̘̲r̜̻̹̞̹̲͜d̴̢̻̘̭.̴̨̟̱̫̥̞ ̴̟̣̝̟̩͖̬̕͜
 
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Q̸̡͕͔̤͎̜̘͙͚ư̝̮͍̳̪͔̯'͈̪̟̗͕ȩ̴̵̬̥̦̖͓s̜̮͉t͇̞̞̦̲͡-̶̤͎̥̲͉͜c͚͖̼͍̹͕͍̮̩e̵͖̺̘̘͘͝ͅͅ ̴̸̗͢q̜̙̙ų͎͙̮͖̬̦͉͡e̤̫̠̯̖ ̨̩̬̩̤͚̱̹̤͢c̴̣̗̭̖̞͢͞'̧̛̣͈͉̻̰̞̠̺͝e̵̪͍͖̠̮͡s̝̮̻̘̭̻͈̤͘t̡̝̠̭͇͘̕ ̛̱̫̥q̴̴̦̙́u͓̙̳̙͔̼͍̖͘ͅe͏̛͈̰͕͉̯̫͔̥̺ ̯̹̻̰͔̫̗̦͎t̟͖̫̣̬͠ͅò͍͎̱̹̼͖͇̣͎͞u͏̨͉͖̜̟̹͕͟t̡͙͙̥̙̣̩̠͠ ̬͕͚͈̘̩̣̘͠ç̬̺̪͍̠̮͉̜͈̀a̶͖̳̰̜̘͉͟͝ ̠̤͔̝͢?̡̪ ̪̙͈̖͙͖̯
̶̖͎̕C̞͉̺̦̫͢͜'̸̱̭̼̪͞ͅę̫̺̣̮͝s͙̹̻̀t̴̼͙̭̝̼͇ ̴̯̣̫̪͔̼͠j̛͚͕͔ͅo̜̠l̰̮͈͎̮̩͜i҉̶̦̺.̧̖̱͚̼̩ ̷̢̮̪̭̟͙̲͔͢C̵̝͕̩͢'̺͉̮̳̥͘é̤͓s͚̪̖͝t̡̜͇̙̱̥̀ ͙̰͍͓͚̲ͅŕ̖̙͚̣͢a͏̶͎͚̕n͔̜̻͈̦͘͞g̸̘͚̫͓̝̰̞̫é̥̖̯̹͖̖͍̩.̺͇͙͍̙̼̲̻̻ ̶͍͕͎͟
̭͈̜͓̲̕M̹̯̪͕͓͝ͅḁ̳͚͈̮͞i͔͈̯̻͈̘̮̱̤s̵̜̗̲̻͍͎̲͓ ͏͏̢͔͎̫͍̗̟̣͚p̛͔̞͘o̢̡̻͓͔͔͈̲ư̧̝͕̺̘̞̫͚̠r̶̴͓̙̤̘q̵̤̯͇̖̭̗͖̗u̳͙̬͎͖̞̩̟͜͝o͏̷͉̥͉̼̣̕i̛̼̬͝ ̴̰̤̤͕̲t͏̪̘̬̘̞͟͡ǫ̵͖͕̩̯͘u͏̳͇t̵͖̻̩̜͢ͅ ̶̖͍̣̳͞c̢͇̺̣̱̝e̛̼̻͚̟͙͟s̢̳͚̦̘̣͘̕ ̯͚͓͎̞͠͡s̗̤̕̕ḁ̯̲̜̗̺̕v͏̵͉͉̠̺̻o̡͎̺͡i̩̣̞̤͍ŗ̮̣̝̬̞̘̕͞ͅs̵̢̼̳͈̥͔̕ ҉̸̹̤̰͕̦̺͠s̥͕ǫ̠̣n̶̮͇̗̗̺̙͢t̷̥̱͔̩̻͚̼ ̭̠̙̳̗̤̮́͝d͙͖̗̖̩á̹̺͡ͅṋ̨̛̠̬̰̞̬̣̮̀ś̶̼̺̩ ̯̫̫̹̯̹̟d̞̞͇̻̥e҉̼̠̭͓͠s̢͔͇̗͈̥̲͎͖̣͝ ̸̨̠̞̳̰̩̀b̛̬̙͉͜o̻̹̯͚̟̬͇i͉̯͎̣͓͍͓͘ͅţ̫̙͈̞e̸̤̻̜s̠̹̜͎͚ ̸̵̘̥̩̘̲ę̪́n̳ ̹́̕p̷͈̻̥͡a̶̭̬͕̩̦͔͚͇̗͟p̡͓̩͖̹̳̪̮̮̕i̷͏͈̝̖̜̝̟ȩ͢͏̹͍͙̘͓̘r͏̠͔͡ͅ ̟̥̝̱͝?̶͕͚͜ ̧̳͉̫͖̖̰̪̦͈͝
 
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̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠


Que faites-vous, rangés en ligne comme ça ? Vous êtes en guerre ? Ce n'est pas un peu trop étroit pour vous tous ? Vous ne vous ennuyez pas sur vos pages ? Pourquoi vous garde-on couchés comme ça ? Vous êtes malades, prisonniers ?
Allons, parlez-moi.


« Hadrien était beau. Hadrien était, plus il n’était plus. Ce fut rapide.
Ils ont des corps, des chairs qu’ils électrisent, puis ils partent.
Pourtant, à un ou deux atomes près, ils sont les mêmes. »
 
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̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠


Et vous restez-là, sans bouger ?
« Nous sommes. Eau sans cruche. Nous nous versons. »
Et moi je vous bois.
 
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̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠ ̯̬̕͞ ̼̝͘͜ ̢҉͔̩͔͘ ̻͉̬̖̻̕ͅ ͖̜͡ ͎̮̼̟̞̺͡ ̫̰̰̤͜ ͎̬͇̭ ̭͕͇̜͚̺̣͉ ̷̷̤̺̥͟ ̛͏̴̬̰̱ ̜̫̟̳̜̝͈̯͈̀͜͞ ̝̙͔̬̕͞ ͏̴̨̥̭̱̯͈͉ ̡̯̤͚̞̩̤̗́ͅ ̷̪̪͖͈ ̩͕̣̞͙̠ ͏̴̛͇̝̦̺̠ ̬̥͙ͅ ̼͉̤̫̹̠ ̸͏͚̣̻̱ ͍̲̤̹̙͇̱͕͟ ̴͔͍̝ ̤̮̲̖͇͈̼̱͍͝ ̧̨͉̖̦ ̸̵̬͓̼ ͙̣̭͕̼̮͈͇͟ ̖̯͉͘ ̩͔̜̬̯͖ ̶͔̟̭̹ ̸̮̜͘ ̢̘̜ ̧̹͔̳͍̳̘̭͠ͅ ͈͈̱̥̝̦͡ ̸̜͓̜̞̖̙̻̕͢ͅ ͏̥̫ ͏̖͍̪̣͓ ̵̷̯̮͖̞̮̳̲ ̢̠̫̖̬͉̰͢ ̙͎͝ ̻̖̜̮͉͟ ̢̟̗͙͇̺͎̜́ ͜҉̣̗̹̖ ͏̗̗ ͖̠͓̫͕͚̥͟ ̴̢̝͕̫̺̗͜ ̱̼̤́́ ҉̟̠̱̯͉ ̪̘͙͟͠


J'ai soif.
J'ai tout pris sauf...cette tâche. Rouge.
Qu'es-tu toi ? Tu n'es pas une lettre, tu n'es pas un mot ? A peine une forme, que fais-tu là, tache ?
Tu fais sale sur ce beau livre blanc maintenant.
Je me demande si c'est confortable. Bernard l'hermite. Coquille. Je me verse. Je tombe des mains.
Ah.
 
   
    
                         
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