Grisebouille a écrit:

C'est aussi les traitements à prendre tout le temps, l'éventuelle mise à l'écart, l'angoisse de faire une crise...C'est quelques chose qui finit par te définir autant qu'une orientation sexuelle, un sexe ou une couleur de peau.

Pendant longtemps, j'ai pensé que c'était juste "un truc" collé sur moi, un détail ajouté à ce que je suis et qui n'avait en fait pas beaucoup d'importance.
A présent, je crois que c'est la première chose qui m'a formée.

L'épilepsie, ce n'est pas que des crises bien nettes. C'est aussi des sensations auxquelles on peut appliquer l'adjectif "onirique". Dans mon enfance et ma petite enfance, on a considéré ces choses comme des cauchemars d'enfant. De même qu'on a pas fait le lien avec mes gestes maladroits, mes pertes d'équilibre dans l'escalier, mes besoins de m'écarter de façon "contemplative", etc.
Je n'ai compris que très très tard l'importance de plein de petites choses.
Même les fourmillements et engourdissements dans le bras, je les trouvais normaux, alors que je savait très bien qu'il y avait un lien et que quand ils se renforçaient c'était le début de la crise. D'ailleurs : la toubib de la MDPH, il y a trois ans, m'a soutenu que tout le monde a des fourmillements et engourdissements, signe que trouver ça normal est un point de vue normal.
En fait, ces petites choses m'ont façonnée depuis le berceau.
Et même s'il faut m'en tenir aux crises nettes, claires et indéniables : d'abord par l'angoisse qui m'a poussée à les cacher puis par l'importance que les adultes leur ont donné (encore plus angoissante), ça a été une composante énorme.

J'ai dû aller le chercher...

dimitri.on.et a écrit:

Je trouve c'est assez auto-pathétique, éxalté avec la pose d'un chanteur du rap qui vante ses passions sans trop de finesse. Cela pourrait passer vu l'âge de 19 ans et pourrait être pas malin si cela ne s'attaquerait pas sur la poésie des "cellules voisines" (sans avoir de source d'inspiration en lui-même) ...

heureusement sur la même page j'ai reçu le meilleur commentaire :

ALICE a écrit:

Noxer,

Pour mon darkcom tu pourras te reporter à tous les coms que j'ai fait précédemment dans prison break.

Ou du sport-élec via le rire, à toi de choisir.

lol

HS : Par contre ce n'est pas vraiment top de laisser le compte Instagram et l'adresse mail de cette personne à la vue de toustes, sans son accord.

Le compte instagram, exposé par son commentaire, est publique. L'adresse email l'est aussi via sont wattpad. Ce sont donc deux données publiques. Je ne me serais pas permis de le faire sinon !

Super idée ce sujet Quentin

Au fond je n’ai jamais eu de commentaire tombé de nulle part comme celui qui t’a donné envie de créer ce topic.

En général je suis mon premier et plus acerbe critique.

Ce que j’ai eu le plus de mal à entendre pendant plusieurs années c’est "on comprend rien." Avec le recul, je ne faisais pas lire aux bonnes personnes. C’est dommage car ça m’a éloigné de mes travaux les plus expérimentaux, qui était bien plus ambitieux et intéressants que ce que je fais aujourd’hui.

D’un autre côté ça m’a obligé à m’intéresser à la perception "grand public" de la poésie.
Et ça c'est une démarche bien plus sage. ^^

Je suis vraiment touché par ce topic et le commentaire de la personne qui t a écrit ca Quentin.
J'ai 13 ans et j'ai du mal avec l'orthographe... bon je me relie mais je ne sais pas parfois comment améliorer mes textes. D ou l'utilité de poster sur le forum.

Ce topic me touche parce que c'est la raison pour laquelle je n'ai pas encore posté. J ai trop peur des mauvais commentaire comme ceux-la qui me détruirait et que je ne supporterait pas.

Du coup, super idée de topic !

Bonjour

@séléné : oui, le handicap et son message porteur de souffrance... tout un poème. C'est c0n ce que je vais dire, mais quand je pense à l'art de personnes handicapées, mon esprit se tourne vers ces cartes de vœux jadis vendues par l'UNISSEF, si je ne me trompe pas d'organisme. Elles représentaient des fleurs et autres jolies choses à l'aquarelle. Au dos de la carte, il était précisé "peint avec la bouche". Oui parce que ces personnes n'ont pas de bras (pas de bras, pas de...) pardon je m'éloigne.
Bref, la souffrance, je pense qu'il s'agit d'une idée reçue et que la personne qui t'a dit ça ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez.


Bon je ne sais pas ce que vous en pensez tous, mais vous trouvez pas que ça pue ces gens qui ont un avis sur tout et adorent démolir el moral de ceux créent.
Pour cela je propose de méditer là dessus :
L'anneau d'Or
Un écolier vint trouver son professeur pour lui parler d'un problème.
- Je viens vous voir, car je n'ai pas la force d'affronter mon problème. Ils disent que je ne sers à rien, que je ne fais rien de bien, que je suis bête et idiot. Comment puis-je devenir meilleur ? Que puis-je faire pour qu'on m'apprécie?
Le professeur, sans lui jeter un regard, lui dit :
- Je suis vraiment désolé mon garçon. Pour l'instant, je dois résoudre mon propre problème. Ensuite, peut-être...
Faisant une pause, il dit :
- Si tu m'aides à résoudre mon problème rapidement, je pourrai peut-être ensuite t'aider à résoudre le tien.
- Bien sûr, professeur, dit le garçon.
Mais il se sentit aussitôt dévalorisé. Le professeur ôta un anneau de son petit doigt et lui dit :
- Prends ton cheval et va sur le marché. Tu devras vendre cet anneau pour moi car je dois rembourser une dette. Evidemment, tu devras en obtenir le maximum, mais ne le vends surtout pas en dessous d'une pièce d'or.
Va et reviens avec l'argent le plus rapidement possible.
Le garçon prit l'anneau et s'en alla. Quand il arriva sur le marché, il commença à le proposer aux marchands.
Ils paraissaient très intéressés et attendaient de savoir combien le jeune garçon en demandait. Dès qu'il parlait de la pièce d'or, certains éclataient de rire, d'autres partaient sans même le regarder. Seul un vieillard fut assez aimable pour lui expliquer qu'une pièce d'or avait beaucoup trop de valeur pour acheter une bague. Voulant aider le jeune garçon, on lui proposa une pièce de bronze, puis une pièce d'argent. Mais le garçon suivait les instructions de son professeur de ne rien accepter en dessous d'une pièce d'or et déclina toutes les offres. Après avoir proposé le bijou à tous les passants du marché, et abattu par son échec cuisant, il remonta sur son cheval et rentra.
Le jeune garçon aurait voulu avoir une pièce d'or pour acheter lui-même cet anneau, libérant ainsi son professeur afin qu'il puisse ainsi lui venir en aide à son tour avec ses conseils. Il arriva vers le professeur et lui dit :
- Professeur, je suis désolé, mais je n'ai pas réussi à obtenir ce que vous m'aviez demandé. J'aurais pu récupérer 2 ou 3 pièces d'argent, mais je crois que l'on ne peut pas tromper quelqu'un sur la valeur de cette bague.
- C'est très important ce que tu me dis, mon garçon, rétorqua le professeur en souriant. Tout d'abord, nous devons connaître la vraie valeur de cet anneau. Remonte à cheval et va chez le joailler. Qui mieux que lui connaitra sa vraie valeur ? Mais peu importe ce qu'il t'en offrira, ne le vends pas. Reviens ici avec mon anneau.
Le garçon alla trouver le joailler et lui tendit l'anneau pour qu'il l'examine. Le joailler le scruta à la loupe, le pesa et lui dit :
- Dis à ton professeur, que s'il veut le vendre, aujourd'hui, je ne peux lui donner que 58 pièces d'or.
- 58 pièces d'or ! S'exclama le jeune garçon.
- Oui, répondit le joailler, et je crois que dans quelque temps, je pourrai lui en offrir 70. Mais si la vente est urgente...
Le garçon courut tout excité chez le professeur pour lui raconter ce qui s'était passé.
- Assieds toi, dis le professeur, et après avoir écouté l'enfant, il lui dit : Tu es comme cet anneau d'or, un joyau de grande valeur et unique. Seulement, sa valeur ne peut être reconnue que par un spécialiste. Tu pensais que n'importe qui pouvait découvrir sa vraie valeur?
Tout en parlant, il remit son anneau à son doigt.
- Nous sommes tous comme ce bijou. D'une très grande valeur et unique et nous allons sur tous les marchés de la vie en espérant que des personnes inexpérimentées reconnaissent notre valeur


Bonne journée.

nuit2chine a écrit:

Elles représentaient des fleurs et autres jolies choses à l'aquarelle. Au dos de la carte, il était précisé "peint avec la bouche". Oui parce que ces personnes n'ont pas de bras (pas de bras, pas de...) pardon je m'éloigne.

Ma grand-mère nous offrait tous les ans un calendrier de cet organisme, à mon frère et à moi...
J'aimais beaucoup les regarder... et je n'y ai pas souvent perçu de la souffrance !
En tous cas, pas plus que la moyenne qu'on en trouve dans l'art en général, voire moins (moyenne difficile à évaluer, je l'admets).
Ces peintres sans mains devaient avoir une grande force d'âme.

nuit2chine a écrit:

Pour cela je propose de méditer là dessus :
L'anneau d'Or

Très belle histoire merci de nous l'avoir partagée !

Oh Enaïla super touchante !

C'est vrai qu'un mauvais commentaire ça peut faire vraiment mal.
L'orthographe pour moi aussi ça a longtemps été la catastrophe, malgré un master de lettres et de nombreux cours de remise à niveau. Je sais toujours pas ce qu'est un complément du nom, je rajoute toujours des "t" partout à la fin des verbes en "-ir" et je suis toujours incapable d'accorder un participe passé quand il y a le verbe avoir, ça créer juste une grosse insécurité en moi genre "ATTENTION !!!" mais je suis paumé.
Quand j’étais petit, à l’école on nous faisais faire des dictées avec des points en négatif, et le professeur nous rendait les copies de la meilleure à la plus mauvaise note. À la fin il n’y avait qu’une longue liste de zéro, mais le prof annonçait toujours le nombre de points négatifs. Pour une raison qui m’échappe, ça ne m’a pas aidé à aimer tous ces mots barbares comme "article défini" "épithète" ou "attribut" qui sont encore comme autant de mots de langue étrangère pour moi.

(C'est un secret mais c'est pour ça que j'ai choisi la poésie : y'a moins de mots et aussi, ça m’a permis de me créer ma langue dans la langue, de devenir allophone à ma propre langue.)

L'orthographe, c'est important, sur un "produit fini" comme un livre, mais on voit un peu trop de gens, sur internet, qui ont l'air de considérer que quand on ne la maitrise pas, le contenu du texte n'a aucune valeur.
Or, si elle est importante, c'est parce qu'elle aide le texte à être bien compris, et donc à en mettre le contenu en valeur... mais ce contenu peut exister aussi sans elle !
Et même s'il arrive que l'orthographe défaillante rende un post ou texte incompréhensible, le plus souvent, c'est juste un peu de complication désagréable mais pas infranchissable. Évidemment, se battre avec une forêt de fautes, ça ne donne pas envie d'analyser pour comprendre le contenu, mais ce n'est pas en soi une preuve qu'il n'y a rien à l'intérieur.
Et sur un texte inachevé (comme un roman en cours d'écriture), il vaut mieux qu'on ne trouve pas trop de fautes, afin que les bétalecteurs puissent se concentrer sur le fond, mais "descendre" l'auteur à ce stade ne sert pas à grand-chose.
Sur un livre fini : là, par contre, on pourra descendre... l'éditeur, pour avoir négligé la correction.

Séléné.C a écrit:

nuit2chine a écrit:

Pour cela je propose de méditer là dessus :
L'anneau d'Or

Très belle histoire merci de nous l'avoir partagée !

Oui, je suis d'accord ! Très belle histoire !

Seb a écrit:

Oh Enaïla super touchante !  

C'est vrai qu'un mauvais commentaire ça peut faire vraiment mal.
L'orthographe pour moi aussi ça a longtemps été la catastrophe, malgré un master de lettres et de nombreux cours de remise à niveau. Je sais toujours pas ce qu'est un complément du nom, je rajoute toujours des "t" partout à la fin des verbes en "-ir" et je suis toujours incapable d'accorder un participe passé quand il y a le verbe avoir, ça créer juste une grosse insécurité en moi genre "ATTENTION !!!" mais je suis paumé.
Quand j’étais petit, à l’école on nous faisais faire des dictées avec des points en négatif, et le professeur nous rendait les copies de la meilleure à la plus mauvaise note. À la fin il n’y avait qu’une longue liste de zéro, mais le prof annonçait toujours le nombre de points négatifs. Pour une raison qui m’échappe, ça ne m’a pas aidé à aimer tous ces mots barbares comme "article défini" "épithète" ou "attribut" qui sont encore comme autant de mots de langue étrangère pour moi.

(C'est un secret mais c'est pour ça que j'ai choisi la poésie : y'a moins de mots et aussi, ça m’a permis de me créer ma langue dans la langue, de devenir allophone à ma propre langue.)

Merci, notre langue est trop dure, vraiment  !!

Hi, hi, ça m'est arrivé dans mon histoire de changer un gros truc pour un " mot " alors si la poésie permet de t'exprimer d'une façon que tu préfères, fais de la poésie ! ( truc que tu fais déjà donc je vais remplacer par continue de faire de la poésie ! )

Après de longues années à écrire et à publier sur JE, j'ai eu quelques commentaires pimentés, mais j'avoue qu'aucun exemple me vient à l'esprit comme "pire" ou "choquants", c'était juste des avis un peu tranchés, au mieux.

Sinon, pour le message initial de Quentin, il me semble, mais je peux me tromper, qu'il s'agisse d'une arnaque connue sur les réseaux : aller critiquer un.e auteur.e, lui dire que c'est de la merde, allant jusqu'à demander un exemplaire gratos ou qu'on le laisse lire à l'oeil, parce que c'est "trop nul" pour mériter qu'on paye pour.

Enaila > Demande dans ce cas à ce qu'on ne soit pas trop tranchant Tout dépend de l'état d'esprit dans lequel tu te trouves et si tu te sens fragile dans ta motivation, peut-être que les commentaires "durs" ne sont pas les meilleurs. Perso, les premiers commentaires que j'ai reçus, même s'ils étaient fait dans un esprit bienveillant, c'était "ton personnage est creux" et "ton récit m'est tombé des mains parce que pas logique/pas crédible". Quand t'as jamais montré tes textes à personne et que t'essaie de croire à ta vocation littéraire parce que sinon t'as plus rien, ça fait très mal. Mais bon, je me suis dit que c'est le jeu et depuis j'ai reçu d'autres commentaires donc well...Ca contrebalance quoi !

Grisebouille a écrit:

Enaila > Demande dans ce cas à ce qu'on ne soit pas trop tranchant Tout dépend de l'état d'esprit dans lequel tu te trouves et si tu te sens fragile dans ta motivation, peut-être que les commentaires "durs" ne sont pas les meilleurs.

Oui, c'est ce que je pensais faire. Interdire les critiques dures. Ce sera à eux de trouver les bons mots pour me dire des choses négatives !!
Après je suis motivés mais ça pourrait quand même être dure à recevoir ( les " mauvaises "critiques ).