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 Est-ce que la fin se justifie à elle-même ?

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Vasec
   
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Vasec  /  Clochard céleste


Bonjour,

Le titre ne veut pas dire grand chose mais j'ai un problème. Ce que j'écris actuellement, bien que semblant structuré et suivant un schéma narratif normal fait de personnages, descriptions, intrigues et évènements, n'est pourtant qu'une suite d'idées me venant les unes après les autres (plus ou moins, relativisons).

Je n'ai pas encore défini la fin de mon roman. Je ne sais pas s'il doit finir, ni comment. Lorsque nous cherchons à ressentir des choses par un livre il y a l'attachement aux personnages, la douleur de leurs disparitions, les situations qu'ils vivent, les frissons du combat, la trame principale et ses mystères..
Je me souviens d'un livre dont la fin inattendue m'avait semblé bâclé et énervante. Une trilogie si exceptionnelle et longue se terminant mollement. Pourtant ce sont des sensations, négatives certes, mais des sensations quand même.

Faut-il déjà prévoir la fin de son roman en l'écrivant ou peut-être se laisser guider chapitre après chapitre ? Dois-je tuer mon héroïne ou lui apprendre les secrets de l'univers ? Faut-il qu'elle accède à la conscience absolue ? Se réveiller d'un long cauchemar ?

Comment vos écrits fonctionnent-ils ? Avez-vous prévu votre fin ou l'écrivez-vous en cours de route comme moi ?
 
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Invité  /  Invité


Pour ma part, pour les projets sérieux, je sais comment ça va finir dès le début, plus ou moins, j'ai une image, une scène, une "morale"... pour les projets pas sérieux que j'écris pour me détendre, comme l'intrigue me vient un peu au fil, la fin aussi.

En fait, c'est drôle que tu poses ta question maintenant parce que sur Twitter une autrice a posé la même il n'y a pas longtemps : pour une romance fantastique, préférez-vous une fin heureuse, mitigée, ou malheureuse ? Je vais te répondre la même chose que je lui ai répondu : une fin logique, cohérente.
Je reprends mon exemple fétiche : Ayesha d'Anne et Gérard Guéro. Trilogie géniale, que j'ai dévorée en trois jours, et dont la fin bien que dramatique et frustrante (molle, d'un certain point de vue) m'a laissée avec ce sentiment que, vu tout ce qui s'était passé, tous les détails, tout ce qui avait été dit, etc., ça ne pouvait quasiment qu'être la seule possible. Une fin tragique, mais cohérente. Plus que cohérente, j'ai presque envie de dire inextricable !

En fait, plus que le contenu de la fin en lui-même, je pense que tu dois te demander ce que tu veux raconter. Par exemple, la fin du roman dont j'ai fini le premier jet ce mois-ci est assez molle, c'est vrai. C'est que j'ai voulu poser la question du "destin" ou plutôt de la fatalité, et du coup ça se termine sur un épilogue en forme de dialogue où certaines choses sont dites et d'autres laissées en suspens. Ce que je veux dire c'est que... sur quoi porte ton roman ? Je ne te parle pas de l'histoire, de l'intrigue, des guerres, de l'amour, des jeux de pouvoirs, des personnages qui meurent, etc. mais bel et bien du fond, de l'idée profonde qui sous-tend ton roman. Est-ce que tu as voulu parler du destin ? du deuil ? de l'amitié envers et contre tout ? de l'immortalité ? de l'apprentissage de la vie, de la maturité ?

Sur quoi porte ton roman, que veux-tu dire profondément ? Quel est son message ?
Je pense que si tu peux répondre à ces questions, tu peux trouver la fin.
 
Artar
   
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Artar  /  Clochard céleste


La question est vraiment intéressante.

Honnêtement je déteste connaître ma fin à l'avance, tout comme j'adore être surpris des fins lorsque je regarde un film ou que je lis un livre. Il peut être exceptionnel d'une autre façon, mais les scénarios me marquant le plus sont ceux dont la fin sort de nulle part...
Mais est logique et cohérente, comme l'a bien dit Enirtourenef. C'est vraiment ce qui fait toute la satisfaction. Un exemple archi-connu qui illustrerait un moyen de faire ça, c'est Shutter Island.

Je ne pourrais pas écrire en connaissant la fin à l'avance, parce que j'ai aussi envie de m'amuser quand j'écris le roman, du coup ça donne quelque chose comme : j'ouvre des portes, je les garde en tête, puis je trouve un moyen de toutes les fermes en gardant une logique qui peut être propre à un univers imaginé, mais une logique quand même. Cela engendre des moments où tu te dis "ah ouais, si je fais comme ça je coche cette case, cette case, et je peux ensuite faire ça pour faire un lien avec cette porte ouverte et ce passage", etc... Et franchement c'est vraiment un plaisir incroyable à écrire. Il faut juste bien avoir en tête les points à relier, et éventuellement rajouter des pseudos fusils de tchekov en cours de route. C'est aussi une méthode qui nécessite de laisser reposer assez souvent l'écrit, pour avoir le temps de trouver les idées.

Après, je sais que la plupart aiment tout avoir en tête. C'est sûrement plus sérieux, plus "dans les règles de l'art" mais, bien que j'écrive aussi dans l'optique d'être publié, c'est une approche qui ne me convient pas. Je te conseille d'essayer les deux sur des idées courtes pour te faire ton avis. C'est un choix extrêmement subjectif, quoique j'imagine que c'est préférable d'avoir bonne idée de sa fin même si je n'opère pas ainsi Smile
 
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Invité  /  Invité


Je faisais ça avant, je trouvais un moyen de raccrocher les wagons. Mais j'étais moins productive et surtout j'écris beaucoup mieux maintenant dans le sens où je détaille aussi plus les enjeux parce que je les connais à l'avance et ne réfléchit pas pendant que j'écris. Mais pour tromper mon cerveau je ne dis pas que je fais un plan, je dis que je fais une frise chronologique Rolling Eyes

En fait, je ne pense pas que savoir à l'avance soit une histoire de règles, c'est plus une question de méthode. Je me rends bien compte, dans mes projets pas sérieux dont je n'ai pas vraiment une idée de la fin (et seulement une grosse ficelle pour l'intrigue, qui est d'ailleurs plus un pitch qu'une intrigue) de la différence. Dans les projets sérieux, comme je le disais, avoir jalonné mon travail me permet de ne jamais perdre le fil et de maîtriser la conduite de ce que je fais. Les portes, je les ouvre en connaissance de cause et je sais que je place tel détail ici parce que j'ai envie que ça me serve à faire tel truc plus tard. Alors que pour mes projets pas sérieux, je brode beaucoup, je peux écrire des pages entières sans que l'on avance vraiment, je lance ma ligne et je pars à la pèche. Ce sont deux états d'esprit différents qui entraînent deux types de résultats différents et deux manières de réfléchir différentes.
 
absolute
   
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absolute  /  Pour qui sonne Lestat


Si un roman consiste à aller d’un point A à un point B, je pense que l’importance du point B dépend énormément du style littéraire du roman. Dans un polar, elle sera capitale. En revanche, dans un roman qui traite de la nature humaine, elle sera tout à fait secondaire. Par exemple, tout le monde connaît plus ou moins la fin d’Anna Karénine ; pour autant, la lecture de ses quelque 900 pages ne manque jamais d’intérêt : C’est le cheminement du point A au point B qui fait toute la saveur du roman.

Quant à définir ce qu’est une « bonne » fin, c’est délicat. On peut décider de refermer toutes les portes, d’en laisser certaines entre-ouvertes, de s’en remettre à la dérision, à la fatalité, à l’humour ou à la tristesse. C’est à l’auteur et à lui seul de décider, car contenter tout le monde est impossible. Mais je rejoins les autres avis sur la logique et la cohérence, évidemment.

Personnellement, je viens de terminer le premier jet de mon premier roman et c’est l’écriture de mon histoire qui m’a permis, de façon tout à fait naturelle, d’en trouver le dénouement.
https://www.flickr.com/photos/jonathan_martz/
 
Vasec
   
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Vasec  /  Clochard céleste


Citation :
Quant à définir ce qu’est une « bonne » fin, c’est délicat. On peut décider de refermer toutes les portes, d’en laisser certaines entre-ouvertes, de s’en remettre à la dérision, à la fatalité, à l’humour ou à la tristesse. C’est à l’auteur et à lui seul de décider, car contenter tout le monde est impossible. Mais je rejoins les autres avis sur la logique et la cohérence, évidemment.

Personnellement, je viens de terminer le premier jet de mon premier roman et c’est l’écriture de mon histoire qui m’a permis, de façon tout à fait naturelle, d’en trouver le dénouement.

Je suis exactement dans le même cas et je me questionne sur ces portes ouvertes. D'un point de vue lecteur je trouve très intéressant d'être ans la stimulation, que l'on me laisse réfléchir et imaginer des choses. Les pistes sont claires et précises mais le bout du tunnel est un peu ce que j'en décide. C'est extrêmement plaisant.
D'un point de vue auteur par contre j'ai envie de refermer la porte parce que l'avoir ouverte et décrit ce qu'il y avait derrière a été intéressant, captivant même. Toutefois cela rentre immédiatement en conflit avec le jeu du mystère et le fait de laisser les réponses en suspens. A manier à juste dose je présume, une ou deux énigmes majeures dans l'histoire qui restent sans réponses ça peut passer, nous suivons les aventures d'un héro qui n'est pas omniscient.

J'ai hâte de découvrir ma fin.. Je lis mon propre roman en l'écrivant..
 
Andrea_Maitre
   
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Je trouve la question hyper intéressante pour ma part, je connais toujours la fin de mes histoires, mais le cœur de l'histoire, je me laisse porté et parfois au moment de la dite fin, je la modifie, mais le mot qui revient dans les commentaires, c'est la cohérence et je pense aussi que ta fin doit être cohérente. Par exemple si tout du long de ton roman, tu prévois le mariage forcé, mais que ton personnage à la fin refuse cette fatalité, c'est une bonne fin tout comme si elle accepte le mariage.

Ce qui définis pour moi "une bonne fin ", c'est ce que tu mets entre le début et la fin et l'évolution des personnages.
https://www.wattpad.com/user/andrea-neko07
 
Tengaar
   
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Tengaar  /  (de Dunkerque)


Enirtourenef a écrit:
En fait, c'est drôle que tu poses ta question maintenant parce que sur Twitter une autrice a posé la même il n'y a pas longtemps : pour une romance fantastique, préférez-vous une fin heureuse, mitigée, ou malheureuse ?
Mauvais exemple. Par définition, une romance a forcément une fin heureuse. Sinon, tu écris un drame romantique.

La fin doit aussi coller au genre de ton roman : si tu écris un roman de fantasy avec une relecture de mythes chinois et de la magie et que dans le dernier chapitre, des aliens débarquent de nulle part, le lecteur va être passablement agacé (L'investiture des dieux pas la peine de te cacher, on t'a vu). Pareil, si tu écris un polar et qu'à la fin l'énigme n'est pas résolue (ou du moins que le livre n'a pas donné suffisamment de pistes au lecteur, une fin où on hésite entre deux assassins pourquoi pas, une fin où aucune hypothèse n'est émise, non).
On donne souvent des conseils sur la longueur de la fin mais ma fin préférée est celle du Manuscrit trouvé à Saragosse, un bon pavé de 600-800 pages qui arrive à boucler toutes les intrigues du roman en ...
Spoiler:
avec une logique parfaite.

Concernant mon projet actuel, le point de départ c'est l'héroine qui veut se venger et donc la fin, c'est l'héroine qui se retrouve face à face avec l'homme en question. Simple :mrgreen:
 
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Tengaar a écrit:
Mauvais exemple. Par définition, une romance a forcément une fin heureuse. Sinon, tu écris un drame romantique.
Je recite juste la question telle qu'elle a été posée sur Twitter, visiblement l'internaute ne savait pas encore si elle allait écrire une romance ou un drame romantique !

Du coup ce que tu dis rejoint la cohérence, même si c'est une cohérence différente de celle dont on a déjà parlé Smile
 
   
    
                         
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