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| | [Scriptober] Scriptober 2020 | |
| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Ven 2 Oct 2020 - 2:28 | |
| Le Scriptober, c'est quoi ? Eh bien c'est la version écrite de l'Inktober. Et l'Inktober, c'est quoi ? Eh bien c'est faire un dessin par jour en octobre, basé sur la liste suivante : C'est la liste officielle, mais il en existe d'autres. Red-Scarf a ouvert dans la partie Arts le sujet officiel pour les dessinateurs, que vous pouvez trouver ici. En plus, c'est beaucoup plus détaillé  Bon courage et bonne motivation pour ce mois 
Dernière édition par Volte le Ven 2 Oct 2020 - 2:31, édité 1 fois
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| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Ven 2 Oct 2020 - 2:29 | |
| J'inaugure avec mon texte d'hier. - Fish - Poisson:
L’attaque était venue d’en haut. Ils n’avaient eu que le temps de distinguer les ombres, puis les bombes étaient tombées de toutes parts. La panique avait commencé. Se disperser pour s’éloigner ? Rester ensemble pour se protéger ? Ils n’avaient aucun moyen de défense, aucun abri où se cacher. Tous fuyaient dans le désordre, un groupe par ici, un autre là, se croisant. Ne pas se heurter tenait du miracle. Toute cohésion était perdue, et la fuite vaine de toutes manières. Les corps se dispersèrent. Certains disparurent.
Autour, au milieu, les impacts étaient assourdissants, les ondes de choc les repoussaient de part et d’autre, les ballotaient d’avant en arrière et de droite à gauche. Les éclats volaient en tous sens, la surface trouée et éparpillée dans les airs avant de retomber. De plane, elle devint mouvante, se plissant et s’étirant. Il n’y avait plus ni dessus ni dessous.
Zigzaguer, changer de trajectoire au dernier instant, plonger à droite, se jeter à gauche, par choix ou par contrainte. Ils ne visaient pas un individu en particulier, il fallait juste espérer passer entre les gouttes, par chance, par réflexe. Pas le temps de regarder en l’air, il y avait déjà trop à éviter en bas. Ne pas regarder non plus ceux emportés brutalement.
Cela dura à peine quelques minutes, puis le calme revint. Peu à peu, les bombardements ralentirent, puis cessèrent. Les ombres restèrent à tourner, tout près, puis disparurent. On ne compta pas les morts, les disparus. La peur évaporée, l’esprit de groupe et la fabuleuse coordination reprirent le dessus, naturellement. Et le banc avança, oubliant déjà l’attaque et ignorant d’où viendrait la prochaine.
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| | Nombre de messages : 2625 Âge : 123 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Ven 2 Oct 2020 - 3:14 | |
| Je participe mais avec une liste différente ! La voici : Je l’aime beaucoup pour les recherches qu’elle a pu me demander concernant certains mots qui m’étaient inconnus. Et comme j’ai envie de voir si je peux amener ma plume vers quelque chose de plus glauque ou ésotérique, ça me paraissait assez adapté ! Je m’impose une limite de 1000 mots maximum par jour, car je veux juste me remettre dans le bain (et ne pas me griller les neurones avant le NaNo). C’est pour moi vraiment un exercice, pour le coup. En revanche, je ne me sens pas de partager ce que je fais pour l’instant.  EDIT : J’ai lu ta nouvelle et ta plume est si efficace ! J’ai beaucoup aimé cette sensation de panique, et le retour au calme à la fin, comme si de rien n’était.
- Noxer a écrit:
- Gare au modéraptor.
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| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Ven 2 Oct 2020 - 3:37 | |
| Ce sont de jolis mots, mais ça rajoute une difficulté, bon courage ! Et je serais curieuse de lire, ça doit être poétique, alors j'espère que tu prendras confiance ! Merci pour ton commentaire  Ça faisait longtemps que j'avais pas écrit un truc qui me plaise autant. Y a des défauts, mais je suis contente.
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| | Nombre de messages : 2555 Âge : 74 Localisation : Paris Pensée du jour : "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle) Date d'inscription : 27/01/2020 | Profsamedi / Le bruit et la pudeur Ven 2 Oct 2020 - 6:38 | |
| Bonjour. Voilà encore un truc hyper sympa sur JE. Mais il faut toujours un p'tit vieux bas de plafond pour enfoncer des portes ouvertes. Je tiens le rôle. ![[Scriptober] Scriptober 2020 Screen13](https://i.servimg.com/u/f49/20/16/07/64/screen13.jpg) Et si c'était pas abuser de votre amabilité légendaire : - On peut choisir n'importe quelle liste ? - Y a-t-il des contraintes autre que le quotidien ? Maintenant , si c'est trop c.. comme questions ou si ça vous saoule, laissez tomber hein ? Me vexerai pas ! En toute amitié, Philippe. |
| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Ven 2 Oct 2020 - 7:10 | |
| Haha ProfSamedi, tu as eu raison de traduire, mais pour mon 2 j'ai pas choisi la même traduction  Je vais rester sur l'anglaise, qui apporte un peu plus de flexibilité du coup. Il n'y a pas d'autre contrainte que la liste (celle que tu veux, mais t'y tenir) et l'écriture quotidienne. Si tu en choisis une autre, poste-la comme référence ! Voici donc mon jour 2. J'ai choisi comme traduction de wisp "volutes, fumerolles", et visiblement la liste de Leasaurus m'a influencée cette fois  - Wisp - Volutes:
Non, décidément, elle n’aimait pas ça.
« Allez, fais pas ton bébé, tous les ados cool vont dans les cimetières ! »
Cool, ouais, comme refroidis. Froids. Morts. Clem frissonna.
« Je suis cool, là, du coup ? Je me les gèle. »
Caro ricana, lui balançant le faisceau de son flash en plein visage.
« Avance, sinon tu vas te retrouver toute seule. »
Elle fut bien obligée d’obtempérer. Les garçons s’étaient déjà éloignés entre les tombes.
« On fait quoi en fait ? On se promène ? - Non, on a pris à boire ! - Laisse-moi deviner, y a pas de thermos ? - Non. »
Clem se renfrogna encore plus, partagée entre l’envie d’enfoncer ses mains glacées dans ses poches pour les réchauffer un peu et la peur de ne plus s’éclairer. Elle trainait un peu en arrière. Les autres parlaient trop fort, elle les entendait à plusieurs mètres. Au moins, les voisins n’allaient pas gueuler ici.
Etait-ce du brouillard qui s’échappait en volutes de ces tombes ? Etait-ce son souffle qui passait devant ses yeux ? Elle retient sa respiration. Non, ce n’était pas ça. C’était le brouillard. Il ne venait que du côté des tombes parce que… ça s’accrochait là, c’est tout.
Etait-ce le lampadaire lointain qui leur donnait cet aspect mauve ? Oui, la diffraction de la lumière vaguement orange, ça doit faire vaguement bleu, non ?
Clem rejoignit Caro, Mike et Jules.
« Il y a du brouillard, on va attraper la mort. »
Ils rirent. Son choix de mots les fit penser à une blague.
« Sauf si c’est la mort qui nous attrape, plaisanta Jules, mettant sa lampe sous son menton. »
Elle soupira et observa les alentours. Rien ne semblait sortir de ces tombes-ci. Elles semblaient plus récentes. Clem ne savait pas si c’était bon signe. Ni même un signe tout court. Il n’y avait aucun bruit à part eux.
Une bouteille commença à circuler.
« Allez, détends-toi, lui lança Mike en passant la bouteille. - Je vois vraiment pas l’intérêt de boire ici plutôt qu’au chaud. »
Elle avala quand même une gorgée, un temps soulagée par la sensation de brûlure dans sa gorge.
« T’es vraiment rabat-joie, râla Caro. »
Clem haussa les épaules.
« Et puis c’est plus sympa de boire avec eux, fit Mike en écartant les bras. »
Il récupéra la bouteille et versa de l’alcool sur des tombes.
« Allez, à votre santé les morts ! »
Ils riaient. Un peu plus loin, les fumerolles sortaient toujours.
« Merci. »
Ils ne riaient plus du tout.
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| | Nombre de messages : 2555 Âge : 74 Localisation : Paris Pensée du jour : "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle) Date d'inscription : 27/01/2020 | Profsamedi / Le bruit et la pudeur Ven 2 Oct 2020 - 8:57 | |
| Merci Volte pour tes précisions. Bon sang ! qu’est-ce que j’aime ton style. Tu n’as pas, posté de nouvelles depuis longtemps, mais ton style est toujours aussi agréable. Bien trouvé et bravo pour tes deux premiers jours. J’adore. Comme j’arrive en retard (deux jours), que j’ai encore une BL en cours, que je voudrais poursuivre l’écriture de mon propre roman, que je fais les 10 mots, le concours 67 et les extraits 91 plus l’histoire se cache derrière, que je commente un ou deux romans sur JE en plus, je ne peux promettre de participer activement à ce sympathique défi. Si je trouve le temps, j’essayerai. Promis. J’ai toujours eu les yeux plus gros que le ventre. En toute amitié, Philippe. |
| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Ven 2 Oct 2020 - 9:01 | |
| Merci pour tes compliments, ça me fait plaisir  - Profsamedi a écrit:
Comme j’arrive en retard (deux jours), que j’ai encore une BL en cours, que je voudrais poursuivre l’écriture de mon propre roman, que je fais les 10 mots, le concours 67 et les extraits 91 plus l’histoire se cache derrière, que je commente un ou deux romans sur JE en plus, je ne peux promettre de participer activement à ce sympathique défi.  voilà qui remplit bien le temps libre, en effet. Techniquement, tu n'as qu'un jour de retard sur le Scriptober 
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| | | Invité / Invité Ven 2 Oct 2020 - 9:48 | |
| Salut Volte, chouette idée, et chouette travail, je n'ai lu que Fish, chouette récit, mais on pêche à la dynamite par chez toi  ? Petite participation de ma part, je me permets une transgression, une fois fini mon texte jour 1, j'ai compris que nous étions déjà jour 2, alors dsl, mais je vais faire comme ci c'était hier  . Bonne lecture, a demain - Poisson:
Réveillé tôt en plein rêve par son père, le garçon s'habille rapidement et le rejoint dans la cuisine. Beaucoup d'excitation agite ce petit qui est enfin assez grand pour partir pêcher. Depuis des années il attend ça, il en rêve, il se prépare pour le jour où on lui dira : " demain, tu viens en mer avec moi ". Demain, c'est aujourd’hui. Petit déjeuner englouti, affaire prête, matériel embarqué dans la voiture, en route vers le port ; on décharge le coffre, on charge la dépendance, on se rapproche du bateau, il fait à peine jour, le garçon est à bord, avec son gilet et une canne pour enfant. Il est content. Il se voit déjà rapportant fièrement une dorade ou un bar à sa mère pour le repas du midi. La côte s'éloigne et le jour se lève.
Le père arrête le moteur, éteint sa cigarette et commence un petit laïus sur la sécurité à bord, les interdits et toutes les règles. Il lui montre l'équipement, comment s'en servir ; malgré son excitation, le petit se contient, écoute bien, il ne veut pas décevoir, il veut faire le grand. Plus tard, il se voit pêcheur, avec son propre chalut, à affronter la haute mer, être la terreur des poissons avec son fidèle équipage.
Le père ouvre la boîte d'appât, en accroche un à l'hameçon du petit, l'entoure de ses bras pour le guider dans son geste du premier lancé, le couvre de conseil de sa voix grave et d'une forte odeur de tabac. Le fil s'envole sous le bruit du moulinet, l'hameçon fend la mer et s'enfonce lentement. Le père fait pareil de son côté, dos à dos, les deux pêcheurs attende que ça morde, c'est tout.
Ça s'agite au bout du fil, la canne du petit tremble, se courbe et lui saute de joie, " ça mord, ça mord " , le père se retourne et aide le petit à remonter sa prise qui finit remuant au fond du bateau.
Le père voit bien que la joie de son petit à disparu devant le poisson se débattant hors de l'eau : " qu'est-ce qui y'a ? "
Le petit demande pourquoi le poisson remue comme ça, il a l'air de souffrir beaucoup, ce serait parcequ'il n'arrive plus à respirer, c'est normal et il n'a pas l'habitude de naviguer lui répond son père, mais le petit dit qu'il doit avoir mal à cause de l'hameçon, il lui fait remarquer que le crochet dépasse de sa gueule, que ça doit piquer horriblement, le père lui répond que non, que les poissons ne sentent rien, " tu peux pas savoir " lui crie le petit " t'es pas dans sa tête " . Le petit est triste, il a perdu son excitation et se sent coupable de faire du mal, son père cherche à le calmer, lui explique que c'est la vie, que quand on achète du poisson au marché quelqu'un l'a bien pêché juste avant, " mais c'est pas pareil, c'est pas moi qui lui fait mal ".
Alors le père n'insiste pas, il prend son dégorgeoir et relâche le poisson, son fils se calme, et pour ne pas finir la matinée sur un mauvais moment, le père décide de promener le bateau un peu sur le long de la côte pour profiter du paysage.
Cigarette roulée, retour à quai, matériel rangé, l'insouciance de l'enfant revient, le couple d'apprentis non-pêcheurs passe prendre du pain frais avant de rentrer à la maison, la chaleur de la boutique et l'odeur qui imprègne les lieux ravivent les corps, réchauffent les cœurs, et le fils contemple, impressionné, le boulanger qui travaille la matière avec des bras musclés recouvert de farine, des gestes sûr, confiant dans ce qu'il fait.
Un pain au chocolat, un sourire de vendeuse, un " bon dimanche madame " , qui sait de quoi demain sera fait.
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| | Nombre de messages : 2555 Âge : 74 Localisation : Paris Pensée du jour : "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle) Date d'inscription : 27/01/2020 | Profsamedi / Le bruit et la pudeur Ven 2 Oct 2020 - 10:12 | |
| Ah Mariolo ! Barvo ! C'est beau en plus d'être super bien écrit. Merci pour ce moment de plaisir et de bonheur pur ! Encore du Grand Mariolo, du Mariolo comme j'aime ! Encore bravo ! En toute amicale estime, Philippe. |
| | | Invité / Invité Ven 2 Oct 2020 - 13:38 | |
| Merci pour ton enthousiasme Philou ! |
| | Nombre de messages : 3693 Âge : 26 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Guacamole de radis rouges Ven 2 Oct 2020 - 19:40 | |
| Je participe avec cette liste : ![[Scriptober] Scriptober 2020 Unknown](https://cdn.discordapp.com/attachments/754700475680686080/761516434861326336/unknown.png) (C'est tout chaud y'a des fautes) - 1 - Sac à dos:
C’est un joli sac, très vieux et très neuf à la fois – qu’on a sorti d’un carton, dont le cuir brille encore, dont les lanières bouclées tintent vivement, et à l’intérieur rempli de vieilles miettes. Il sent l’humidité et l’antimite. Il est gros mais petit, et plein de poches qui ne se ferment où s’ouvrent plus. Par chance, il y a des trous dans la doublure de soie et je peux extirper : une boite d’allumettes pleine, un ticket de cinéma pour Terminator 1, et une liste de numéros pliées en quatre. Ça ne m’apprend rien, ma mère était une ado dans les années 80. Je renverse le sac à dos et 40 ans de poussière tombent doucement sur mon carrelage. Je n’attends pas, j’enfourne en boule une semaine d’affaires. Le cuir est dodu ; je ferme à peine mon baluchon avec le lacet. Le reste, mon portable, un couteau, et des chewing-gums, remplissent drôlement chacune des poches de mon jean, que je tâte une dernière fois en me levant. Je regarde son appartement. Ma mère s’était longtemps contentée d’un studio, une pièce, perdue au fond d’un couloir, comme un placard, qui ironiquement, se trouve dans une immense tour, qui laissait miroiter des appartements luxueux. D’elle, il ne reste plus qu’un carton, plus ou moins arracher des mains du concierge. Et ce sac à dos. Je sors, je ferme la porte et je laisse la clé dans la serrure.
- 2 - Gardienne:
J’ai perdu la moitié de mes affaires à ma dernière virée au lavomatique. Les fils de mon chargeur sortent de leur gaine par petites touffes et je collectionne les billets de bus longue distance. Mes économies, c’est-à-dire un vieux Compte Jeune où attendait 120 € depuis un certain noël avec Grand-Mamie, avait fondu. Il ne me reste que quelques pièces ; des pièces jaunes, en plus de ça, qui me narguent par leur inutilité. Je suis presque à destination. Sous mes pieds, il y a une grande route de terre. J’ai quitté le bitume et les panneaux depuis quelques kilomètres déjà. Mais je sais où je vais, je crois. Je le sens. Droit devant, pour le moment. Il fait presque nuit ; il fait bon, enfin. Ma propre sueur me rafraîchit. Je laisse mes jambes me guider. Il faut que je laisse les choses se faire. Je ne suis qu’ampoules, mais à ce stade là je ne ressens plus rien. Je me concentre sur le mouvement. Avancer. Je fixe l’horizon. Je ne suis pas sûre de voir quoique ce soit, ou d’être supposée voir quoi que ce soit. Il y a des cailloux, surtout : des petits, des gros. Des canyons, et des falaises. D’hautes et impressionnantes formations de roche qui bientôt, me couvre la vue. A gauche, à droit, comme des murs, des œillères, puis plus de ciel non plus. Enfin si, un bout de ciel, alors que je m’arrête sous le toit de pierre du Temple. J’entre dans une large et haute grotte. Les grillons chantent et l’antre amplifie leurs notes d’une manière surnaturelle. La lumière de la lune dessine à peine les contours de la silhouette gigantesque taillée dans la pierre brute. Une femme, énorme. On dirait qu’elle s’extirpe, qu’elle tente de sortir de sa prison. Ses jambes, coincées dans un élan désespéré, créent une voûte au-dessus de ma tête. Son bras dépasse à l’extérieur, tendu et avide. C’en était moins une. Je la regarde et je ne perçois pas son visage, trop haut. Je ne sais pas si je dois lui parler. Si je dois, ou si je peux. Je ne pense pas qu’elle ait envie de m’écouter non plus, de toute manière. Je pose mon sac là. J’habite là, maintenant. C’est moi, la Gardienne.
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| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Sam 3 Oct 2020 - 11:59 | |
| - Mariolo a écrit:
- Salut Volte, chouette idée, et chouette travail, je n'ai lu que Fish, chouette récit, mais on pêche à la dynamite par chez toi
? Non haha, j'ai transformé les mouettes en bombardiers  Il est mignon ton petit pécheur  Red : elle vient d'où ta liste ? Elle bosse pas les dimanches ! Je galère un peu avec mon Bulky...
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| | Nombre de messages : 3693 Âge : 26 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Guacamole de radis rouges Sam 3 Oct 2020 - 12:36 | |
| Bulky ça m'évoque soit quelqu'un de très caustaud de type guerrier ou grand gaillard, quelqu'un qui a du mal à passer dans les portes. Ou pour un objet, un meuble, un canapé qu'on arrive pas à faire passer pendant un déménagement. Eh oui ma liste bosse pas le week end  Je pourrais écrire sur le repos, n'empêche. |
| | Nombre de messages : 4360 Âge : 32 Pensée du jour : A la recherche du temps à perdre Date d'inscription : 24/04/2008 | Volte / JE's Official GO Sam 3 Oct 2020 - 12:44 | |
| Je suis pas satisfaite mais... Voilà. - Bulky - Volumineux ::
La malle avait toujours trainé au milieu du grenier. Au milieu. On en faisait religieusement le tour, alors que les autres meubles et sacs étaient régulièrement déplacés, ouverts, jetés. Même le tapis en dessous avait rendu l’âme sur les bords, ne laissant jamais que des morceaux parfois complètement détachés de la trame. Mais pour sûr, il était neuf en-dessous.
Trop lourde ? Elle n’était même pas ouverte pour être vidée, et pourtant elle n’était pas fermée. Elle trônait là, simplement. Personne ne savait qui l’avait mise là, mais c’était la malle du vieux. Sauf que des vieux, il y en avait eu un paquet.
Elle était imposante, on aurait pu y cacher une jeune fille ou un enfant. En bois, recouverte de toile de jute ou de chanvre, avec de gros rivets rouillés, le couvercle était bombé. Il manquait deux coins de métal noir, et si vous n’y preniez pas garde une charnière vous accrochait les vêtements.
Mais maintenant, il fallait vraiment vider le grenier. La vieille maison allait être vendue. Alors que les visiteurs avaient fait le tour de la malle aussi religieusement que les habitants passés là, elle devait bien finir par faire place nette. Et c’était Margot qui s’en occupait, puisqu’elle voulait la récupérer.
Elle l’ouvrit, avec quand même un peu d’appréhension, mais n’y trouva finalement que des bibelots. Un vieux bougeoir visiblement en argent échappa au sac poubelle. Rien ne justifiait son poids.
Alors elle la tira, tirant le tapis en dessous à la suite, et découvrit le secret qu’elle cachait, en découvrant le regard étonné de son frère occupé à trier des affaires dans la chambre en-dessous.
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| | | | | | [Scriptober] Scriptober 2020 | |
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