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 Le syndrome de l'imposteur - votre vécu

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Érème
   
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Érème  /  /quit


Bonjour à tous,

Je fais ce topic sous l'impulsion d'une amie (qui n'est pas sur le forum) qui éprouve très fort le syndrome de l'imposteur (alors même que ce qu'elle fait est objectivement très chouette).

J'ai parfois traversé des périodes où j'ai été touché par des sentiments ressemblants à ce "syndrome de l'imposteur", mais cela ne m'a jamais bloqué totalement (au point, par exemple, de louper des occasions et des opportunités offertes parce que je ne me serais pas considéré "digne").

Je voudrais avoir vos impressions, votre vécu autour de cette question et, si vous en avez, vos solutions pour en sortir (par exemple, si vous avez été là-dedans pendant longtemps et que vous n'y êtes plus, comment l'expliquez-vous ? comment avez-vous fait pour sortir de cette manière de se sentir et de juger son travail, son existence, etc.).

Voilà, je serais très heureux d'avoir des témoignages ici parce que mon amie ne va pas très bien notamment en raison de ce truc-là et elle est à la recherche de paroles qui pourraient l'éclairer ou l'aider.

Merci les ami.es !
https://aomphalos.wordpress.com/
 
Pattrice
   
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Pattrice  /  Effleure du mal


Bonjour Phiphi,

Tout d'abord, je suis désolée pour ton amie. Désolée qu'elle se sente mal, et qu'elle ne parvienne pas à se débarrasser de ce sentiment qui peut être un frein dans toutes sortes de domaines.

Je dirais pour ma part que c'est d'abord un sentiment très pernicieux dans la mesure où la personne qui se sent en-dessous de tout ne remarquera même pas que c'est une tournure d'esprit qui lui fait envisager les choses ainsi. Elle va se croire tout à fait lucide. Les gens qui reconnaissent qu'ils souffrent d'un syndrome de l'imposteur ont déjà fait un très grand pas à mon avis.

Personnellement, je pense que le sentiment de ne jamais être à la hauteur de ce qu'on attend de moi tient à plusieurs facteurs :
_ Un parcours scolaire en dents de scie, avec des très hauts et des très bas, principalement du fait d'un mauvais état de santé ;
_ La fréquentation d'un milieu très élitiste auquel j'ai mis du temps à "m'habituer" (et encore, je ne suis pas sûre de m'y être jamais habituée en réalité), malgré mes origines bourgeoises et mon capital culturel ;
_ Mon sexe : dans mon milieu, une femme ne prend pas d'initiatives et ne se fait pas remarquer. C'est son époux qui est destiné à réussir professionnellement, socialement, etc. Cela peut sembler caricatural, mais je peux vous assurer que c'est encore le cas dans certains milieux bourgeois provinciaux, et de façon très nette ;
_ Un sentiment d'abandon et de déchéance à l'adolescence qui est resté extrêmement tenace au-delà de cette période ;
_ Le fait d'avoir fréquemment été l'objet de moqueries à l'école et dans les études (de 11 à 21 ans à peu près) ;
_ Une exigence personnelle très élevée : je perçois facilement la médiocrité de mon travail, et j'en souffre ;
_ La dépression, facteur aggravant dans mon cas.

Je ne dirais pas que ces facteurs ont produit un "syndrome" aux ressorts facilement identifiables, et transposables à tous. Je pense que c'est un entrelacs d'émotions négatives qui déforment la vision que l'on a de soi. Ce n'est pas non plus un état constant : ça se manifeste souvent par crises durant lesquelles le sentiment de nullité devient tellement fort que je ne peux plus juger ma vie autrement qu'à cette aune. La plupart du temps, je suis insatisfaite, mais je n'ai pas l'impression d'être un "déchet", enfin pas dans tous les domaines lol.

Comment ai-je assimilé tout cela à ce fameux "syndrome de l'imposteur" dont ami.e.s et médecins me parlaient ? Déjà, grâce à une thérapie. Mon psychiatre a martelé à chaque séance que ce que je lui disais de ma nullité semblait exagéré. Pour lui, j'étais trop sévère avec moi-même. J'ai mis du temps à admettre qu'il n'avait peut-être pas tort sur certains points.
Autre élément qui m'est d'une grande aide : mon antidépresseur. Sans faire l'apologie de ces médicaments, dont il faut se passer tant qu'on en a la possibilité, en prendre m'a libérée d'un grand poids. A partir de ce moment, j'ai osé faire des choses qui me terrifiaient. J'ai recommencé à créer en redoutant moins le regard des autres. J'ai beaucoup mieux assumé mes faiblesses, et perçu un soupçon de qualité dans ce que je pouvais produire. Pour moi, c'était un tournant.
Enfin, le féminisme m'a aidée. Voir beaucoup d'autres femmes douter pour des raisons parfois similaires aux miennes m'a profondément interrogée, et j'ai pensé qu'il était injuste qu'on soit les victimes de prédilection de ce type de syndrome. J'ai essayé de ne plus "subir" ce sentiment d'illégitimité qui est très commun quand on s'attaque à des domaines où les hommes continuent à être sur-représentés par rapport aux femmes, et où ils courent moins de risques d'être dévalorisés pour tout autre chose que leurs compétences (le physique, la façon de s'habiller, les choix de vie, etc.).

Voilà, j'espère que ce message donnera quelques pistes. Je ne suis pas sûre de proposer des solutions. Tout ne peut être que très particulier, et donc pas totalement pertinent pour les autres ... Voire totalement inadéquat.

Bon courage à elle en tous cas !
 
Pattrice
   
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Pattrice  /  Effleure du mal


J'ajoute aussi qu'à l'extrême inverse, ne pas douter de soi, ni percevoir la profonde mascarade que représentent les hommages et les titres, peut être le signe d'une certaine bêtise. Je ne suis pas sûre que l'objectif des gens qui souffrent de ne pas être à la hauteur soit de se transformer en arrogants qui foncent tête baissée sans aucune remise en question. Simplement, je crois que se rendre compte qu'on ne peut pas être parfait, et que l'aura dont on entoure certains titres est si absurde qu'on ne pourra jamais totalement l'assumer, ne doit pas nous empêcher de prendre des initiatives, de créer, de s'épanouir.

L'objectif n'est pas de devenir un ou une imbécile, mais de mieux respirer.
 
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Invité  /  Invité


Je n'ai jamais publié quoi que ce soit de publiquement avant cette année. On m'a conseillé de mettre ici quelques-un de mes projets, je ne l'aurai pas fais de moi-même. De façon générale, je n'ai jamais fais lire ce que je fais lire, à part des "collaborateurs" et des copines curieuses.
Je dessine, et pareil, je ne me serai pas vu faire quoi que ce soit pour diffuser mes créations, parce que je n'ai pas énormément de niveau. Je n'aime pas appeler ça syndrome de l'imposteur parce que ça donne un genre de cachet au vide abyssal de confiance que j'ai pu avoir en moi, qui est devenu de la pudeur, mais ça doit se ranger dans quelque chose de ce genre.

Ca allait plus loin que la création. Si on tombait amoureux de moi, sincèrement amoureux de moi, avec bienveillance, je m'arrangeais pour tout foutre en l'air. J'ai mis du temps à avouer que ces sentiments puissent exister pour moi. Je me gavais de séduction et de meufs à problème parce que je devais être, comme beaucoup d'hommes, un sauveur. Pas parce que je voulais quelles soient redevables, mais parce que c'était impensable pour moi d'être désirable par moi-même, mes forces, mes faiblesses, mon futur et mon passé, mais bien parce que j'avais donné quelque chose à l'autre. La chevalerie dans tout ce qu'elle a de plus ancrée et idiote. Drapée d'un tissu de manipulation, de secrets, ou de démonstration excessive. Si ça se passait bien, je terminais forcément par partir, être déçu, ou juste commencer à devenir irrationnel.
J'ai cultivé une nature repoussante. Mon écriture était, et est encore trop souvent malgré moi, une noyade, parce que je ne voulais pas tant raconter quelque chose que d'en prouver une.

Bref, j'ai mis du temps à me sentir légitime d'amour. Je n'acceptais pas le moindre compliment sur ce que j'ai pu faire. Quand je partageais, je demandais systématiquement ce qui n'allait pas. Ce n'est pas forcément un mal : Je pense que personne ici n'en n'est à un stade de certitude absolue sur ce qu'il fait, en terme de qualité. Mais je n'arrivais pas à accepter l'affection ou l'intérêt pour ce que je faisais. Sois la personne était trop inculte ou candide en face de moi pour que ça m'importe, sois trop attachée à moi pour que ça soit sincère. Toutes les excuses du monde.

La vérité, c'est que je cherchais quelque chose qui n'arriverait pas : Une connexion profonde, limite totale, avec quelqu'un. Sentimentale et créatrice. Capable de combler la propre estime que je dois avoir de moi-même.
J'avais besoin d'un écho de moi, une confirmation de moi, la certitude que ce que j'écrivais n'était pas vain, enfermé, illégitime, tout en ayant besoin que cette confirmation vienne de quelqu'un que je mets à égal ou au dessus de moi.

C'est un gouffre. C'était comme me défendre à la barre pour exister. Je me sentais illégitime d'être là, en vie, et j'aurai aimé qu'on me déclare non-coupable. Mais ce jugement est personnel, et personne ne peut remplir cette solitude.

La question de la légitimité d'un succès est au final absurde : Les gens élisent simplement, par l'époque, par leurs appétits, par le propre écho que suscite notre art en eux, la qualité d'une oeuvre. Plus elle est populaire, plus on peut raisonnablement admettre, que cette oeuvre raisonne en beaucoup de monde. Ca ne veut pas dire le plus justement. Ca ne veut pas dire le plus puissamment. Ca veut dire que le sentiment suscité par cette création est plus universel, facile, plus accessible qu'un autre.

Il n'y a pas de morale. De droit divin. Si ce que l'on fait ne "marche pas", en excluant les facteurs de réseau, c'est probablement que notre oeuvre est trop hermétique. Hermétique par sa gaucherie, hermétique par sa naïveté, hermétique par sa complexité, hermétique par sa morale, etc, etc...

J'ai trouvé personnellement l'équilibre en me servant de ce filtre, et en commençant à écrire par plaisir, par volonté, par pour m'alléguer un droit à vivre. Pas à la recherche d'affect. Pas dans les préoccupations morales et du jugement. Toutes ces questions sont secondaires. On devrait se préoccuper de si ce qu'on a écrit est exactement ce qu'on a voulu dire. Et si en ayant exactement voulu dire ce qu'on a dit, on a dit quelque chose de censé. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, tant pis.
 
bijou
   
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bijou  /  Tapage au bout de la nuit


Rien à voir avec la discussion en cours mais j'ai tiqué en lisant "meufs à problèmes" Garog.

Loin de moi l'envie de créer la polémique et je viens vers toi sans agressivité, je me permets de relever parce qu'on est à un endroit où l'on fait attention aux mots : pour moi ce terme sonne comme une insulte. J'espère que tu me comprends.
 
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Spoiler:

Ces derniers temps, j’ai pu remarquer à quel point les gens se jugent facilement entre eux. En même temps, c’est la seule chose à quoi on peut s’attendre dans un système aussi compétitif que le nôtre, où, pour des raisons de rentabilité, de productivité, le moindre défaut est rédhibitoire. Juger les autres c’est aussi une manière de se prouver qu’on vaut quelque chose. Et pourtant, si on laissait plus de place à la compréhension, à la tendresse.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Peut-être que je suis en pleine crise de ce syndrome....


S'il peut attaquer par périodes, alors il est bien possible que je le croise de temps à autre, car il m'arrive d'avoir des phases de profond néant, totale absence de confiance en moi.
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Madame Eléphant
   
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Bonjour tout le monde.

Je ne suis pas venue depuis longtemps, oh, bien longtemps.
Je reviens donc en répondant à cette question.
Ma confiance en moi est généralement très faible, surtout d'un point de vue professionnel. Je me considère souvent comme incapable, totalement incapable. Par exemple, en sortant de mon dernier entretien d'embauche, je me suis dit "c'est complètement foutu, c'est sûr". Et en fait... on m'a prise, et en plus, ça se passe bien (enfin, se passait, avant le confinement, maintenant, difficile à dire).

Cela vient en grande partie de mon parcours scolaire, mais aussi, il faut le dire, de ma famille et de mon handicap (je suis neurodivergente).
Durant mon parcours scolaire, j'ai été très bonne élève jusqu'en 6e, à l'exception des cours d'EPS en primaire, qui étaient un cauchemar... et j'avais une enseignante pour qui c'était très important.
J'ai vécu dix ans de harcèlement scolaire, ça fait facilement intégrer l'idée d'être une moins que rien, de ne pas mériter l'amitié.
Mais aussi, avoir de mauvaises notes, que ce soit par incapacité ou parce que le prof veut "faire peur" (réussi, bravo chers professeurs), ça donne vraiment l'impression qu'on est nulle. Trois ans d'affilé, j'étais terrorisée parce que je pensais que j'allais redoubler, en 4e, en 3e et en 2nd.
Bizarrement, ce qui m'a redonné confiance en moi, c'est la prépa... puis arrivée à,la fac, je l'ai perdue.
Là, ça revient doucement, grâce à mon nouveau travail, grâce à mon traitement médical, grâce au militantisme aussi, à mes amis.
 
Jdoo
   
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Jdoo  /  Maîtrise en tropes


Moi au niveau compétence, j'ai toujours plus ou moins vécu dans l'imposture. Et ça ne m'a jamais posé de problème. Mon souci a toujours été d'établir les meilleurs ruses pour me faire passer pour ce que je ne suis pas. Je parle essentiellement au niveau professionnel. Je suis un tricheur en quelque sorte. Et je ne suis pas le seul.

Je pense que ce qui me poussait (moins maintenant que je suis au bout du circuit), c'était liés à un cocktail de bêtises, de culots et d'inconscience. Ce que je veux dire, c'est quand on vous a confié un job, ou si tu te donnes à un job à effectuer, et bien il faut éviter de penser trop au futur ou aux conséquences. Se dire "si je fais ça, alors il va se passer ça" ou "Mon Dieu, s'il se rende compte que je sais pas faire les règles de 3, je vais me faire ridiculiser" Non, ça c'est du poison pour l’esprit. quand on fait un truc, et bien faut taper dans la bute, quand on rencontre des difficultés (et apparemment c'est pas forcement le cas de ta pote) et bien on mettra l'énergie pour le résoudre et advienne que pourra comme dirait ton pote Kant.

Qu'elle se dise bien, que le monde est remplie de gens comme moi, d'imposteur, qui ne valent pas forcement plus qu'elle, mais qu'ils arrivent tout de même à effectuer des trucs, (même médiocres, pour ce que j'en sais, ça reste toujours du jugement de valeur). Ce qu'elle fait , si elle ne le fait pas, qui le fera ? et est ce que ça sera mieux fait pour autant ? Franchement dans 1% des cas, peut être, mais dans 99% je suis bien tranquille que non. Et ce 1%, ne peut pas être partout. En ce sens tout le monde est utile.

Je te parle pas non plus des conneries que l'on peut faire dans la vie, qui n'en fait pas ? C'est pas un soucis d'en faire, ce qui est bien c'est que la connerie est faite et qu'à priori on ne vas pas la refaire (enfin, une fois ou deux encore, mais y'a un moment ça finit par entrer dans la tête). Mais ça c'est un peu con à dire, donc je n'insiste pas.

Après, je ne sais pas si c'est dans un contexte pro ou pas. Ce qui peut effectivement changer la perspective. Et je ne sais pas si elle fait un vrai métier ou pas (moi je ne fais pas un vrai métier, en ce sens où j'aide une boite à construire des avions de combat ou des avions pour les riches). Et bien qu'elle se dise, que tout ça n'est pas important, ce n'est finalement que du boulot. (C'est sûr que si elle est médecin ou infirmière, elle ne pourra pas se dire ce genre de chose)...

Voilà il se peut que je sois hors sujet, ne sachant pas exactement dans quel contexte sont ses préoccupations.

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fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


"Cependant, la notion de maladie fait débat, et les chercheuses Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, à l'origine de ce concept, regretteraient d'avoir utilisé le terme de « syndrome ». Elles préfèrent parler d'une « expérience » que 70 % de la population aurait déjà vécue"

A priori, rien de plus normal que de traverser occasionnellement de telles phases.  Smile J'imagine qu'appliquée aux auteurs, la proportion doit monter largement plus haut.

Dans la discussion ci-dessus, je remarque deux types de réactions:
* manquer de confiance en ses capacités et son travail
* nier la légitimité des accomplissements positifs

De ce que je connais du syndrome, il ne concerne que le deuxième cas, c'est-à-dire le fait d'attribuer à des causes externes les succès que l'on a la chance de vivre. Cela ne nie pas la qualité de l’œuvre ou du succès, mais cherche des raisons externes (notamment l'explication par le travail ou la chance). Les deux débats sont évidemment intéressant et il y a un manque de confiance en soi dans le fait de refuser la propriété d'un accomplissement objectivable, mais le manque de confiance son travail n'est pas un syndrome de l'imposteur pour autant. C'est bien cela?

Perso, ce que je vis est encore différent. Je ne me minimise pas ma responsabilité dans mes succès, je minimise mes succès eux-mêmes. Je reconnais que mes dessins sont très réussis ou que j'ai toujours accompli mes études brillamment, mais j'ai l'impression que ce sont des choses totalement banales. Je pense que comme le dit Moïra, toutes ces difficultés à se réjouir de manière authentique de nos accomplissements est accentué par notre système de compétitivité (de ce que j'ai vu, moins marqué en Belgique qu'en France, mais tout de même, la productivité d'un capitalisme mondial n'épargne pas grand-monde).


Dernière édition par fleur-de-lyss le Mer 8 Avr 2020 - 13:25, édité 1 fois
 
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Quand j'aurai obtenu de la reconnaissance, on verra si je peux apporter mon contribution à ce sujet :mrgreen:

Plus sérieusement, à moins d'avoir volé le concept de quelqu'un ou plagié une oeuvre de manière consciente, je pense qu'il n'y a pas lieu de ressentir le syndrome de l'imposteur. J'enfonce une porte ouverte, non ?

Enfin au cas où, si ça peut aider.
 
Jdoo
   
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oui parce que le "syndrome de l'imposteur" est (serait) une vraie maladie, ce qui ne correspond pas à un manque de confiance en soit que l'on peut tous avoir un jour au l'autre (sauf pour les vrais cons qui sont les seuls bien heureux de ce monde) . C'est sûr que si elle à un vrai "syndrome de l'imposteur" alors c'est une maladie... et donc par définition ça se soigne... (si j'ai tout compris)
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Citation :
les chercheuses Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, à l'origine de ce concept, regretteraient d'avoir utilisé le terme de « syndrome ».

il me semble même qu'elles n'ont jamais utilisé ce mot, mais plutôt le mot 'phénomène' (ou un autre).
Source, le podcast "Emotions" qui consacre une émission à ce sujet.
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Est-ce qu'un syndrome ce n'est pas un ensemble de symptômes et non une maladie ?
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fleur-de-lyss
   
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Séléné.C a écrit:
Est-ce qu'un syndrome ce n'est pas un ensemble de symptômes et non une maladie ?

En tout cas, les spécialistes qui en ont parlé contestent elles-mêmes l'appellation de syndrome! Peut-être est-ce une expérience anodine et constructive, mais qui risque de devenir une maladie si elle devient trop récurrentes et envahissante? :mrgreen: :mrgreen:

 
   
    
                         
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