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 [Comment oser se remettre à écrire ?]

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Yaëlle M.
   
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Yaëlle M.  /  Bile au trésor


Hello à tous,

J'espère que mon topic ne fait pas doublon et qu'il est au bon endroit (sinon, désolée les modos :/)

Toute ma question tient dans le sujet, mais je vais rajouter un peu de contexte.

Depuis trois ans, j'ai toujours eu un projet sur le feu. Pendant que l'un s'écrivait, l'autre se brainstormait et prenait la relève ensuite, le tout alternant avec les phases de corrections.

Et puis forcément, il y a eu un grain de sable dans ma routine si bien huilée Razz : un roman qui ne passait pas (pour ceux qui sont curieux, j'ai ouvert un grand débat à ce sujet ici, ça parle de la romantisation des bad boys). J'ai décidé de ne pas signer le contrat proposé pour ce texte, de le laisser reposer quelques mois avant de le corriger et quand le temps est venu, j'ai découvert qu'il ne faudrait pas juste une correction mais une réécriture après table rase.

Comme je ne savais pas comment faire, je me suis laissée quelques semaines pour mettre à plat les idées. Ce qui m'a donné d'autres idées pour un autre roman, puis un quatrième, alors j'ai fait d'autres recherches, corrigé RomanSousContrat pour la ME, puis décidé de faire des formations d'écriture... bref : le temps a passé. Des mois, même.

Bien sûr, il en fallait pour laisser décanter. Mais maintenant que j'ai réussi à mettre à peu près mes idées en ordre, que j'ai terminé 3 longues masterclass et que je suis à peu près au point sur mon univers, mes persos et mes objectifs... je me rends compte que je ne me remets pas à écrire pour autant.

J'ai toujours une bonne raison : creuser un peu plus l'univers, détailler un peu plus mon plan, hésiter sur la focalisation, faire une autre masterclass... Et je crois que je commence à comprendre que j'ai juste méga peur de me planter encore une fois, et de "perdre" encore un an. L'idée de ne jamais rien faire de ce roman me pousse à le laisser tout simplement tomber.

Je me dis que je devrais peut-être revenir à mon genre de prédilection, au lieu de me forcer à sortir de ma zone de confort.

Et je n'écris pas.

Je me demandais donc, cher.e.s JE, si ça vous était déjà arrivé et comment vous aviez résolu le problème ?

Merci d'avance Smile
 
Mokkimy
   
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Mokkimy  /  Maîtrise en tropes


Je pense que tu as le même problème que beaucoup de monde. Tu procrastines parce que tu as peur de l'échec.

Si vraiment ce roman te botte, oblige-toi à l'écrire. Écris, même si ce n'est pas parfait. Fixe-toi un planning d'écriture. Fais un gros gros gros brouillon (genre de 120 000 mots.)
De toute façon, ce roman, tu le retravailleras après le premier jet alors ne te gêne pas pour faire des essais, quitte à revenir en arrière, changer la narration, creuser encore l'univers... =) Tout n'est pas nécessairement à roder avant d'entamer l'écriture, les idées naissent aussi en écrivant.

Par contre, si tu estimes que ce roman ne vaut pas le coup d'y investir un an (ou plus), alors dans ce cas, rien ne t'empêche de trouver une autre idée qui t'inspirera plus. Ce n'est pas parce que tu y as déjà consacré du temps que tu dois te sentir obligée de finir le travail, si tu n'en as pas envie.

(Oh, c'était quoi ces masterclass ? C'était bien ? *__* Si tu as envie de faire un topic à ce sujet, n'hésite pas ! )
https://lamonstrotheque.home.blog/
 
Yaëlle M.
   
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Yaëlle M.  /  Bile au trésor


Hello et merci pour ta réponse !

En fait, si c'est un an pour aboutir à un truc bien ça vaut le coup haha. Sinon, mmhhhh. Je vais peut être essayer de me motiver pour le Molière si on en propose une édition pour février ?

Je peux ouvrir un topic avec plaisir ! Smile C'était les masterclass de l'école d'écriture 2.0. j'ai vraiment adhéré et c'est des masterclass très concrètes ce qui eprler d'avancer son roman en même temps !
 
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Invité  /  Invité


Se "forcer", pour moi, n'amène jamais rien de bon si on n'y prend pas plaisir. Sortir de sa zone de confort, c'et dur, et il faut "le sentir". Il y a peu j'ai eu une idée de roman qui tape un peu à côté de mes trucs habituels et même beaucoup : des personnages volontairement archétypaux, un peu à la manière des contes, un univers assez onirique, une ambiance un peu contes, une histoire courte (entre 60 000 et 80 000 mots d'objectif contre mes 160 000 habituels) et en plus quand j'ai commencé à écrire mes phrases me sont venues au présent... alors que je lis jamais au présent, je déteste ça ! xP Et j'ai passé 5min à tourner autour de mon bureau à me demander, souriante et anxieuse, si j'allais vraiment "faire ça" et me lancer dans le présent ; puis finalement je me suis assise à mon bureau en mode "perdu pour perdu !..." et je me suis lancée.
Parce que je l'ai senti.
Si tu le sens, que tu as envie, besoin, whatever, d'écrire cette histoire, fais-le. Si tu te "forces" comme on tire un enfant par le bras pour l'amener chez le dentiste alors qu'il hurle, gémit, secoue et pleure toutes les larmes de son corps, mets ton projet de côté et donne-toi plus de temps.

J'ai une très mauvaise opinion des masterclass (je dis pas ça pour te dire que t'as fait le mauvais choix, mais juste pour être transparente avec le reste de ce que je vais dire), et il y a quelque chose qu'aucune masterclass ne t'apprendra jamais : t'écouter, et suivre ton instinct. Prendre du plaisir, aussi. Ce sont pour moi les choses les plus importantes. Ça ne s'apprend pas dans les livres, ça ne s'apprend pas avec des coach de développement personnel : c'est une habitude à prendre, une voix à chercher en soi. Écouter son instinct. Il a à peu près toujours raison.

Mokkimy a écrit:
Tout n'est pas nécessairement à roder avant d'entamer l'écriture, les idées naissent aussi en écrivant.
+1
Mon premier roman, j'étais loin d'avoir tout l'univers, j'ai inventé des trucs au fur et à mesure. Au final, ça doit pas tenir trop mal la route : j'ai une ME intéressée ; comme quoi, le world building c'est très bien mais à moins de vouloir faire une immense fresque comme le Cycle des Anciens de Robin Hobb t'as pas besoin de tout savoir (d'ailleurs si ça se trouve elle non plus elle savait pas tout quand elle a écrit la première ligne du premier roman).

Mokkimy a écrit:
Ce n'est pas parce que tu y as déjà consacré du temps que tu dois te sentir obligée de finir le travail, si tu n'en as pas envie.
+1 again
J'ai des brouillons, des projets commencés, des incipit que j'ai gratté en sachant que j'avais la matière pour un vrai beau roman et que j'ai laissé de côté le temps que ça macère avec d'autres trucs (y a deux ans j'ai fait un rêve qui m'a donné le point de départ de Roman 3, et j'ai raccroché les trucs à un vieux concept qui datait de plusieurs années avant et qui traînait là dans mon PC, auquel je pensais régulièrement mais que j'avais jamais réussi à caser nulle part).

L'instinct. Le plaisir.
C'est tout.

Après, au-delà de la peur de l'échec, je me demande s'il y a pas aussi une espèce de mécanisme dans le cerveau. Parce que, quand j'ai eu fini Roman 1, je sortais du coup d'une grosse période de corrections, et j'avais peur de ne pas réussir à écrire, comme si je ne savais plus comment faire. Là, je commence à recevoir les retours de bêta-lecture de Roman 2, j'ai encore de la correction jusqu'à cet été, je pense, j'ai Roman 3 qui pousse derrière, et j'ai peur de pas savoir écrire… alors que je sais que je vais sans doute y arriver, puisque ça m'a fait pareil avec celui d'avant. Et en même temps je saurais pas comment m'y prendre.

Bref : arrête de gamberger et lance-toi (ou ne te lance pas, le principal étant d'être bien dans tes baskeets !).

Si tu te lances, tu peux y aller doucement. Avec le "défi sablier" par exemple, tu commences 5 min, puis 10 puis 15, etc. Ou avec l'écriture automatique. Ou bien tu prends une image et tu la décris… des exercices du genre on peut en imaginer plein pour te mettre le pied à l'étrier. Déconnecter le cerveau ça peut marcher aussi (musique, ASMR, aller écrire dans la nature, etc.). Mais lâche-prise (je sais, facile à dire).

Si c'est la peur de l'échec, voilà mes trucs : l'échec est une chimère : on apprend. Chaque projet, chaque roman, chaque bout de texte nous sert à apprendre. L'échec est une chimère : si tu écris comme moi par besoin, alors peu importe à quoi ressemble le résultat final : de toute façon tu ne pourrais pas t'arrêter d'écrire. Puis, l'échec, ça suppose une image de la réussite, en face. Or, c'est quoi réussir un roman ? Plaire à des éditeurs ? J'ai rencontré un auteur de chez Évasion qui construit des phrases qui n'ont pas de sens. Mnémos a publié des livres qui ne m'ont pas plu. Plaire à des éditeurs, ça ne veut rien dire. Plaire aux lecteurs ? On est plus de 7Mds sur cette fichue planète : si la réussite c'est de plaire aux lecteurs alors statistiquement tu as 100% de chance de réussite : on est assez nombreux pour que ton travail plaise à quelqu'un. Te plaire à toi ? Ben dans ce cas, pour réussir, il suffit de se faire plaisir !
 
Jimilie Croquette
   
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Jimilie Croquette  /  De l'Importance d'être Constamment Là


Je suis en phase de sortie d'un trou d'écriture de six mois.
Je devais terminer ma saga de romance, puis je devais terminer ma saga historique, puis "j'ai le droit de prendre une pause"... avant de me lancer dans un gros projet SFF sur lequel, j'en étais convaincue, mon mari et ma commu m'attendaient au tournant.
Parce que mon mari m'a aidée à brainstormer ce projet (alors que mes romances ne l'intéressent pas) ; parce que ma commu connait bien le cadre (c'est un JDR qui a été beaucoup joué dans un cercle d'une grosse centaine de personnes)... je suis bloquée. J'ai peur de ne pas correspondre à mes promesses et leurs attentes. Et depuis six mois, je n'écris rien.
Et le rien entraîne le rien, c'est le principe de n'inertie : plus la machine ralentit, plus l'énergie nécessaire à la relancer est importante.

Mes astuces pour m'y remettre : écrire des mini textes/des nouvelles. Ça dérouille, ça prend trois pages, ça échauffe, et en plus quand j'ai en 10 je sors un recueil. (les miennes sont p0rn mais écrivez ce que vous voulez !)
Autre astuce : larguer le projet qui bloque. S'il bloque, c'est que le timing, l'alignement des planètes, l'âge du capitaine, ne sont pas bons. Il débloquera le moment venu. Trouve un autre projet non-bloquant. Le mien, c'est un pitch de romance lancé par une mutu sur twitter ; je l'ai saisi au vol, j'ai immédiatement senti le potentiel, j'ai pris des notes et je me suis tout de suite mise à l'écrire. Tant pis pour mon mari et pour ma commu. J'écris de nouveau ! Et grâce à l'inertie : "plus ça bouge, plus ça avance", j'ai bon espoir de rester sur cette dynamique une fois ce manuscrit achevé. (et peut-être alors, d'affronter à nouveau le roman qui bloque).

Bon courage
https://linktr.ee/emilie_goudin.lopez
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Le piège dans lequel tu es tombée, c'est que désormais tu écris pour les autres, pas pour toi. Donc c'est dangereux ("mais qu'est-ce que les autres vont en penser ? Comment vont-ils me juger ?"), donc tu évites (réflexe de survie normal face à une activité dangereuse), donc tu compenses en faisant autre chose (des masterclasses, des "réécritures", des refontes du plan, etc.)

Tant que le jugement d'autrui sera ton principal moteur, je pense que tu auras malheureusement du mal à avancer. Et je sais, c'est plus facile à dire qu'à corriger.
https://fabiendelorme.fr
 
Yaëlle M.
   
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Yaëlle M.  /  Bile au trésor


Merci beaucoup pour vos conseils et avis ! Vous avez tous un peu raison, et je pense qu'il faut en effet que je me recentre sur le plaisir d'écrire et que je me vide la tête du reste !
Mais, en effet, ce n'est pas si évident ! En tous cas merci, ça m'a fait du bien de lire vos conseils Smile
 
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À ton service ! :mrgreen:
 
HilnaMacPhom
   
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HilnaMacPhom  /  Gloire de son pair


Salut
L'an dernier, quand j'ai décidé de me lancer dans le concours Gallimard Jeunesse, je me suis dit qu'avec seulement 3 mois devant mois, il fallait que je recycle un vieux projet en le corrigeant bien. C'est un texte que j'ai écrit il y a 10 ans, j'ai même signé un pseudo contrat à l'époque (ça n'a pas abouti), il y avait vraiment du potentiel, mais c'était très mal écrit.
J'ai fait une relecture approfondie pour voir tout ce que je voulais changer, j'ai fait mon plan pour tout reboutiquer, ça avait de la gueule...
Et quand j'ai essayé de m'y mettre, impossible.
Ce n'était, tout simplement, pas l'histoire que j'avais de raconter à ce moment là.

Les romans qu'on écrit sont un peu comme des ami.e.s (ou des amant.e.s). On les aime fort, on passe énormément de temps en leur compagnie. Certain.e.s resteront pour la vie, et pour d'autres, avec le temps, on évolue, et on n'est tout simplement plus en phase. Alors on s'éloigne. Des fois des années plus tard on se retrouve. Des fois non !
Mais il faut aussi suivre son coeur, et même si tu y as passé un an, si tu n'as plus envie... et ben t'as plus envie. Accepter de laisser ce projet de côté "pour de bon" me semble mieux que de faire semblant et de s'acharner. La vie est pleine de surprise et peut-être que dans quelques temps tu sauras exactement comment le reprendre.

Quant à se remettre à écrire, vu ton parcours, il est normal que ta relation à l'écriture ait évolué. Donc ta motivation, tes craintes, tes envies aussi.
Je suis assez d'accord avec ce qu'ont dit Enirtourenef et Elopez7228 : se demander ce que les autres vont en penser, c'est un excellent frein... Mais c'est plus facile de dire "lâche prise" que de le faire ;-)
Peut-être plusieurs pistes : te lancer dans 2 projets à la fois : peut-être arriveras-tu à te libérer un peu plus pour l'un que pour l'autre ? Te programmer des sessions d'écriture totale type word war où tu dois écrire sans te poser de questions ?
Ou, tout simplement, écrire... mais pas un roman, ce que tu vis toi. ça n'a l'air de rien, mais si tu t'accordes le droit d'écrire tout ce qui te passe par la tête dans ta vie à toi, sans chercher à en faire un roman, ça peut débloquer deux trois trucs. C'est cathartique !

En tous les cas, ne te mets pas trop la pression non plus. Tu n'es pas une machine et même si tu as une commande, tu restes un être humain, avec un petit coeur, des hauts et des bas. Tu as le droit de ne pas être motivée ou de ne pas avancer. Crois en toi, ça reviendra le jour il y aura une histoire que tu auras vraiment envie de raconter !

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