Je suis complètement d'accord avec toi sur l'inconscient !

@Comtesse des sources: totalement d'accord avec toi quant au fait qu'on a déjà l'histoire complète à l'intérieur et que le jeu de l'écriture soit finalement de la (re?)découvrir petit à petit.

Pour ma part, je pars toujours d'une ambiance, d'une scène ou d'un personnage : j'écris un extrait, puis je repose et je me laisse éveiller à l'histoire au fur et à mesure. Ensuite, je fais vaguement un plan : des chapitres ou des arcs avec les éléments majeurs. Dans un premier jet, je laisse toujours court à mon imagination, et je laisse mes personnages me guider, donc il se peut que je ne suis pas à la lettre le plan et que je le modifie en court de route, mais il me sert de guide.

J'ajoute mon grain de sel à mon tour :

- pour débuter un roman, je pars souvent d'une situation : un individu fait ou subit quelque chose d'inattendu. Si je trouve l'idée marrante, je creuse un peu et j'imagine une fin potentielle (susceptible de changer)
- à partir de cette idée j'écris le début sans plan, tout en réfléchissant à la suite
- arrivé à un certain point (mettons vers 10 000 mots, ça dépend un peu du texte), j'arrête d'écrire et je me concentre sur les grandes lignes du récit. Ca me donne un plan qui n'est pas figé, mais qui me donne des lignes directrices pour arriver à la fin que j'ai choisie (et qui, à partir de ce moment, ne changera plus d'un iota)
- ensuite j'alterne rédaction pure et réflexions sur la suite pour affiner peu à peu le plan tout en écrivant

Pour schématiser je dirais que c'est comme construire un pont au fur et à mesure. Au début je sais juste de quel endroit je part sur la rive gauche, et à peu près où je veux arriver sur la rive droite. Après avoir construit les premières fondations j'imagine à peu près où seront les piliers du pont, qui seront susceptibles de se déplacer selon la densité du récit. Et je construis le tablier du pont au fur et à mesure, en décalant les piliers selon mes besoins.