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 Projet biographique : comment mener des entretiens ?

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Baniolanna
   
    Féminin
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Baniolanna  /  Petit chose


Bonjour à tou.te.s,

Le projet d'écriture dans lequel je me lance depuis peu mais qui me taraude déjà depuis quelques mois (voire qui me hante depuis toujours) tourne autour de la vie de ma grand-mère maternelle, dont je suis très proche et avec qui j'ai eu une relation tumultueuse.

C'est elle, il y  a quelques mois qui s'est mise à me parler de pans de sa vie. Quand je lui ai dit que ce témoignage était précieux, elle m'a confié qu'elle aimerait que j'écrive son histoire. Elle voudrait que je procède en l'enregistrant et en lui posant des questions. J'ai longtemps réfléchi à cette possibilité : nos rapports sont au beau fixe en ce moment mais je pourrai pas écrire son histoire sans parler de notre histoire et revenir sur des points très durs. (Je vivais chez elle quand ma mère, sa fille, est morte et pour faire simple son deuil a été, pour moi, plus dur que le mien).

J'ai décidé de lui soumettre un premier texte avant de me lancer dans le projet. (C'est un peu long, vous pouvez vous dispenser de lire, quoique je veuille bien vos avis. C'est juste pour que le contexte soit plus clair).

Citation :
Saint-Denis-du-Sig, Algérie 1946

Rose, Ma-Rose, toute petite et toute menue, Rose, Ma-Rose. Elle est fragile, friable presque, le vent pourrait la balayer, l’envoler, Rose, Ma-Rose, l’effeuiller. Elle se tient, du haut de ses quatre ans, au milieu du chaos : le premier drame de sa vie se joue devant ses yeux d’enfant qui n’ont encore jamais rien vu. La lourde porte de chêne est béante, des hommes affairés et indifférents envahissent la maison, se répandent dans les pièces et les vident de leurs meubles. Le heurtoir de bronze en forme de main reste inerte, inutile, impuissant et l’agitation, aux oreilles de Rose abasourdie, est assourdie.

Rose, Ma-Rose, immobile et éperdue, Rose, Ma-Rose, elle se tient grave et digne, Rose, Ma-Rose, elle tient bon – rocher assailli par les flots incessants. Les hommes ne la voient pas, cette enfant maladive invisible, ils ne savent pas qu’ils bousculent une âme encore vierge, qu’ils y apposent une éternelle marque.

Et Rose, Ma-Rose, de demander :

—  Et alors, comment on va faire, Maman, si on nous prend tout ?

Le père de Rose, ma grand-mère maternelle, est criblé de dettes. Il fuit vers le Maroc, abandonnant sa femme, ses trois fils et sa toute petite Rose, Ma-Rose, aux mains des huissiers et de ses créanciers. La famille sera déclarée indigente.

Indigents. Ils sont indigents. Ma grand-mère, qui ne se fait plus appeler Rose depuis plus de cinquante ans, situe dans ce déclassement constitutif les racines de sa dépression. Indigent. J’ai entendu ce mot si tôt dans ma vie que je ne suis pas sûre de son sens. Pour ma grand-mère, semble-t-il, il ne signifie pas exactement la même chose que pour le reste du monde. Il raconte à lui tout seul, tout un passé, toute une enfance, tout ce qui a eu un goût amer au lieu d’un goût sucré. Indigent, pour ma grand-mère, ça sonne comme indigne, comme insulte, comme faute originelle, comme arrêter l’école à treize ans.

***
Paris, 2019

Nanou —  c’est comme ça que je l’appelle moi —  Nanou hante mes écrits depuis des années déjà. Dans tous mes textes presque se trouve des morceaux d’elle, des fragments de nous. Enfant, je voulais déjà percer les secrets de cette femme. J’ai fouillé sa chambre, une fois, peut-être plusieurs, explorant son intimité, en quête de lettres, d’un journal ou d’autres vestiges. C’est que je cherchais confusément d’où provenaient les cicatrices de son coeur. Ce besoin de la comprendre a grandi avec moi.

C’est elle qui m’a demandé, il y a six ou sept mois, d’écrire son histoire, quelques semaines après la mort de mon grand-père, alors qu’elle prenait l’habitude de me parler d’elle à bâton rompu à chacune de mes visites.

—  Tu sais, Nanou, ça me touche que tu me parles de tout ça. C’est précieux pour moi.

Pourquoi ? Son passé est le mien et je sais qu’on hérite des silences comme d’autant de blessures.

—  A toi, je peux parler. Qu’est-ce que tu veux, c’est resté comme ça, tu étais la première, c’était la folie, c’était…

J’étais très jeune quand ma grand-mère m’a confié pour la première fois cette inavouable vérité : moi, sa petite-fille aînée, j’étais sa petite-fille préférée. Elle cédait, je crois, à la force de ce sentiment impérieux, irrépressible qui aurait dû rester secret. Elle espérait probablement sceller entre nous une complicité unique. Si mon coeur d’enfant s’enorgueillit quelque peu de cette distinction, il en fut troublé surtout : les adultes ne devaient pas avoir de préférence et ma grand-mère était par là injuste envers mes frère et soeurs. Admettre un tel penchant me sembla, à cette époque, une preuve de faiblesse. Ce que ni elle, ni moi, ne percevions, c’était la lourde responsabilité qu’elle m’assignait. Peut-être suis-je enfin en âge de l’accepter.

Depuis ce jour d’hiver où ma grand-mère a exprimé le désir de me confier son récit, elle est tombée dans les escaliers, s’est brisé les deux poignets, a été hospitalisée trois mois dans un centre de rééducation et a tenté de se suicider cinq jours après être rentrée chez elle. Elle s’est jetée sous un métro le matin de la fête des mères.

Ma grand-mère souffre de dépression chronique depuis une vingtaine d’années. Et ce livre qu’elle veut que j’écrive me semble un projet aussi bien inévitable, indispensable qu’impossible. J’ai vécu chez mes grand-parents, dans leur appartement parisien proche de mes lieux d’étude, entre mes 15 et mes 20 ans. Ma mère, leur fille, est morte quand j’en avais 17. Écrire ce livre, c’est dire au monde, c’est dire à ma Nanou, que le plus dur pour moi, ça n’a pas été mon deuil mais le sien. C’est revenir sur ces années, sur ces blessures à peine refermées, sur ces moments où j’étais sur le point de la détester à jamais. Aujourd’hui, je suis plus proche d’elle que de mon propre père. Aujourd’hui ne subsiste plus aucune trace de rancoeur, mais ça m’a un jour paru inimaginable.

Après quatre mois d’hospitalisation supplémentaires, elle a réintégré son appartement où elle apprend à vivre seule. Elle va mieux. Elle me parle à nouveau et je l’enregistre, sans le lui dire, mais je crois qu’elle le sait. Par où démêler l’écheveau de son histoire ? Je vois trois femmes en elle : Rose, ou Marose, l’enfant qu’elle était à Saint-Denis-du-Sig en Algérie. Puis Nita, le prénom qu’elle a adopté, le prénom de l’épouse et de la mère qu’elle a été. Enfin, Nanou, ma grand-mère. Il m’importe également de retranscrire sa langue. Il ne restera rien de sa riche gestuelle ou de la chaleur de sa voix, mais je veux préserver son vocabulaire farfelu, ses syntaxes créatives, ses expressions uniques en leur genre. Et puis, il y a moi, ma voix, ma quête. Moi qui commence à écrire alors même que mon dernier projet n’est pas encore achevé, alors même que je voulais m’exercer à introduire de l’humour et de la légèreté dans mes productions, alors même que ma meilleure amie sombre dans une dépression.

Si, suite à sa lecture, elle accepte de poursuivre ce projet, il faudra passer aux entretiens. Jusqu'à présent, elle parlait spontanément. Je me demandais si parmi vous certain.e.s avaient de l'expérience dans la matière : quelles questions posées pour avoir de la matière toute en laissant le répondant libre de s'exprimer ?

Elle m'a dit être prête à me parler de tout mais comment revenir sur des sujets plus délicats comme sexualité, sa relation avec mon grand-père ?

J'hésite entre lui donner des thématiques très vagues (ex. ta vie de femme mariée, être mère) ou des questions plus orientées et guidées (comment as tu rencontré mon grand-père, comment ça s'est passé ? ...)

Je veux bien vos avis et recommandations ou vos retours d'expérience si vous avez été dans des situations similaires Smile

Merci d'avance (et désolée pour la longueur du post) !
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Je n'ai pas de conseil précis à te donner, mais je passais te dire que je trouve ce projet formidable.

Juste une piste : tu n'es pas sociologue, ici, mais écrivaine. Et en littérature, nous ne traitons pas le document de la même manière que si nous adoptions une démarche scientifique ; écrire dans les blancs, dans les silences, dans la maladresse (même la sienne propre), c'est souvent ce qui donne les projets les plus intéressants.

Si tu réussis à obtenir une parole spontanée de ta grand-mère, même non linéaire, même lacunaire (les lacunes peuvent venir aussi bien de ses silences que des tiens, que de ce que tu oublies de demander ou n'oses pas demander), il me semble qu'elle sera une matière "littéraire" plus riche que si tu obtenais un récit plus conforme aux attentes des sociologues / anthropologues. Tu pourrais AUSSI écrire sur ce que tu n'as pas obtenu, et ça c'est très chouette. Je pense à Ernaux, dans Mémoire de fille, qui pour écrire l'été de sa première relation sexuelle, commence par longuement interroger le fait qu'elle écrive ce livre si tard ; je pense à Svetlana Alexievitch qui, dans La Guerre n'a pas un visage de femme, a parcouru les pays de l'ex-URSS pour recueillir des témoignages de femmes combattantes, et qui commente les pleurs et les silences de ses interrogées, ce qui n'est pas dit, ou ce qui n'est dit qu'après certaines inflexions de conversation. Je pense à Sebald qui commente de vieilles photos et écrit à partir de ce dont il se souvient mal ou n'a jamais su.

Bref, je crois que je n'ai aucun conseil précis à te donner sur la manière dont mener tes entretiens, mais plutôt sur la manière d'intégrer leurs imperfections et leurs lacunes comme des qualités de ton projet !
 
Baniolanna
   
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Baniolanna  /  Petit chose


Merci beaucoup pour ton retour !

Ce que tu me dis est très intéressant et rassurant aussi. Tu as bien raison, je n'ai pas besoin d'être exhaustive. Je crois que je me mets beaucoup la pression...

Et merci pour les recommandations littéraires aussi. J'ai lu il y a peu Mémoire de fille, je me pencherai sur les autres !
 
Leasaurus Rex
   
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Leasaurus Rex  /  Terrible terreur


Je rajoute La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon, car elle aussi a interrogé une femme qui a choisi de taire des pans de son passé, ou de les raconter autrement que la perception que le monde en a eu à l'époque des faits.

C'est intéressant de voir ce combat de Lola Lafon qui se voit "obligée" d'extrapoler ou de prendre le taureau par les cornes quand les silences de son interrogée sont trop lourds.


Selon ce que ta grand-mère veut bien partager, tu peux peut-être aussi aviser en fonction de vos échanges. Il y a des jours où elle sera peut-être plus taciturne, où elle ne voudra pas aller "trop loin", et d'autres à l'inverse où elle te donnera des milliers de clés pour des milliers de portes.
A toi de tâtonner, peut-être d'abord en partant sur des questions larges qui, selon ses réponses, amèneront à des questions plus précises, ou pas. En tout cas, il faut entendre la volonté de ne pas dire. Si elle est en plus destinatrice du produit fini, il faudra voir comment vous voulez organiser la chose. Veut-elle une biographie pure et simple ? Ou te donner des armes pour que tu puisses faire un récit de sa vie ?
 
Baniolanna
   
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Baniolanna  /  Petit chose


Merci Leasaururex pour ta recommandation !

Oui, j'imagine que j'adapterai mon approche en fonction des résultats et de mon ressenti. L'idée c'est quand même de créer un moment de partage et pas un interrogatoire.

Leasaururex a écrit:
Veut-elle une biographie pure et simple ? Ou te donner des armes pour que tu puisses faire un récit de sa vie ?

Je crois qu'elle est animée par la volonté de laisser une trace de sa vie, de ses souffrances. Je crois qu'elle se sent très incomprise. Je sais pas si elle se rend compte de l'impact que ça peut avoir pour moi... C'est pour ça que je souhaite lui soumettre ce premier texte : pour qu'elle se rende compte de ce que je vais faire avec la matière qu'elle me donnera et de ce que ça représente pour moi.
 
LuigiR
   
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LuigiR  /  Bile au trésor


Bonjour,

C'est un beau projet, je t'encourage à le poursuivre.
et il y a quelque chose qui m'interpelle : ma mère et ma grand-mère sont nées, elles aussi, à St-Denis du Sig.
Ma grand-mère aussi employait des expressions cocasses genre "le chiffon du par-terre" pour dire la serpillière !
Mais il faut éviter aussi de tomber dans l'humour pied-noir !
 
Bergam
   
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Bergam  /  Tapage au bout de la nuit


Beau projet ! Moi aussi je t'encourage à le poursuivre !
 
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favdb  /  Barge de Radetzky


Bonsoir,

Ton projet me touche beaucoup. Moi aussi j’ai vécu un peu une histoire semblable et je voulais, non je veux toujours, raconter la vie de ma grand-mère. Je n’ai pas eu la possibilité de l’interroger vraiment mais un ami proche, comédien et qui travaillait à la radio l’avait interviewé. Je n’ai que le souvenir que de ce qu’elle avait dit à l’époque, conjugué aux autres souvenirs que j'ai d’elle.

Bref, sans remettre en cause ce qui a déjà été dit je pense que tu auras besoin d'un fil conducteur. Alors voici ce que je te suggère, commence par coucher sur le papier tes propres souvenirs de ce qu'elle t'a déjà raconté. Ce sont certainement des anecdotes dont tu essayeras de construire la chronologie. En partant de ce matériau tu pourras peut-être l'amener à te confier plus, beaucoup plus.

Ensuite viendra le temps de l’écriture. De mon point de vue tu auras trois possibilités :
- raconter l’histoire de sa vie d’un point de vue extérieur,
- raconter la même histoire de ton propre point de vue, comme tu l’as fait dans cette introduction,
- raconter l’histoire à la première personne.

Bien entendu tu pourras faire un mélange de ces trois options. Pour ce qui me concerne j’ai choisi la troisième possibilité, mais faute de ses témoignages je ne peux que romancer la chose et combler les trous du mieux possible.

En tout cas les remarques précédentes sont excellentes, et j’espère que tu pourras mener ce projet jusqu’à son terme.
http://ostorybook.eu
 
s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


J'ai l'impression que tout a été dit, mais c'est un super projet.

Pour la façon de mener l'entretien, prépare une liste de thèmes larges (des événements importants qui ont marqué la famille (par exemple un mariage) ou plus généraux (élections, guerre, etc.), des lieux (une ville, une maison, etc.), en bref des choses qui ouvrent la discussion.
En parallèle il faut que tu aies des questions sur des anecdotes bien plus précises, qui resserrent la discussion sur un point en particulier (le jour où ton cerf-volant s'est coincé dans l'arbre).
Ensuite tu pourras jongler entre thèmes généraux et anecdotes précises au fil de tes entretiens. Les thèmes globaux devraient normalement t'offrir des pistes d'anecdotes, que tu pourras ensuite réutiliser pour des questions ultérieures. Et le jour où tu n'auras plus de questions sur des anecdotes précises, c'est que tu auras fait le tour et que tu sauras tout de la vie de ta grand-mère.
Prépare aussi les questions taboues, et tu verras au fil des entretiens si tu peux les poser ou si c'est trop sensible.
https://edewilmer.wordpress.com/
 
Baniolanna
   
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Baniolanna  /  Petit chose


Merci à tous pour vos encouragements : c'est extrêmement motivant de constater qu'en étant simplement à l'état de projet, ça rencontre autant d'enthousiasme !

@Luigir : Drôle de coïncidence ! Le chiffon du par-terre, je la connais pas mais j'aimerais beaucoup réussir à restituer sa langue, ses expressions, ma grand-mère joue énormément de ça, d'ailleurs j'ai du mal à distinguer ce qui relève de ses origines pied-noir ou de sa propre invention. C'est pas évident parce que c'est la rencontre de deux styles de langue qui vont se mélanger et j'ai pas non plus envie de mettre des guillemets toutes les deux phrases. Donc gros enjeux là aussi.

@Favdb et @S.tupido : vos bons conseils se recoupent un peu. J'ai déjà commencé un panorama de ce que je savais d'elle et des zones d'ombre qu'il restait à explorer pour pouvoir orienter la discussion. Bonne idée de prendre des lieux pour thématiques !

Je vois ma grand-mère la semaine prochaine et je lui soumettrai ce premier texte en guise de crash texte. Je viendrai vous raconter comment les choses ce sont passées !
 
zoulouve
   
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zoulouve  /  Clochard céleste


Le projet... beaucoup d'encouragements déjà.
Moi je voudrais surtout dire que tu écris bien et juste. J'aime.
En ligne
 
Baniolanna
   
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Baniolanna  /  Petit chose


Ow Zoulouve, merci Very Happy
 
Baniolanna
   
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Baniolanna  /  Petit chose


Hello à tou.te.s,

Pour celleux qui sont intéressé.e.s par les updates : j'ai vu ma grand-mère hier soir et je lui ai soumis ce premier texte. Je lui ai parlé de mes inquiétudes et elle a semblé être ok sur la proposition artistique si je puis dire.

Pour ce qui est des questions intimes, je n'ai même pas eu besoin de les poser. A la suite de sa lecture, elle m'a parlé spontanément de sa nuit de noce puis de sa vie sexuelle. Finalement, elle parle à la manière d'un fleuve, j'ai à peine le temps de glisser une demande de précision ou d'orienter la discussion. On verra comment ça progresse. En tout cas, elle est extrêmement enthousiaste, j'ai beaucoup de chance.

J'imagine que je lui préparerai quelques questions plus précises par mail de type précisions sur la chronologie etc...

La difficulté va être d'aborder ces éléments très intimes, sur mon grand-père notamment. De plus, je sais d'expérience que ma grand-mère romance, voire déforme beaucoup les choses. Se pose la question de la limite entre fidélité et prise de distance... Je verrai comment intégrer ça.
 
Shinigami
   
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   Pensée du jour  :  There is no planet B
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Shinigami  /  Autostoppeur galactique


Beau projet, c'est super qu'elle soit partante et très enthousiaste! Very Happy
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Bravo ! quelle belle nouvelle.

C'est super que ta grand-mère romance. As-tu accès à d'autres sources pour, même ponctuellement, mesurer l'écart et peut-être essayer de comprendre à quoi il tient ? enfin c'est peut-être un peu intrusif vis-à-vis de ta grand-mère Laughing
 
   
    
                         
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