@Shinigami : merci !

Pasiphae a écrit:

C'est super que ta grand-mère romance. As-tu accès à d'autres sources pour, même ponctuellement, mesurer l'écart et peut-être essayer de comprendre à quoi il tient ? enfin c'est peut-être un peu intrusif vis-à-vis de ta grand-mère Laughing

Malheureusement peu de sources annexes. Mon grand-père est décédé l'an dernier. Elle n'a plus qu'un frère en vie et il est très malade alors ça ne paraît pas envisageable, d'autant que je le connais peu. Quant à mon oncle, son fils, ma grand-mère m'a déjà dit qu'elle ne voulait pas lui parler de tout ça donc ce n'est pas non plus une possibilité. Peut-être existe-t-il des lettres ou des journaux qui me permettraient d'avoir sa vision de l'époque mais encore faudrait-il qu'elle me les remette. C'est délicat.

Je vais avancer pas à pas, j'ai déjà en quelques heures de conversation, beaucoup de matière.

Dans ce que ta grand-mère te dit ou te dira, il y aura des choses vraies, d'autres un peu moins, romancées.
Est-ce important de faire le tri ?

Je te conseille cet entretien, Dominique Viart y parle d'Annie Ernaux mais notamment, au bout d'une quarantaine de minutes, de la question des "récits de filiation" qui me semblent correspondre à ton projet !

LuigiR a écrit:

Dans ce que ta grand-mère te dit ou te dira, il y aura des choses vraies, d'autres un peu moins, romancées.
Est-ce important de faire le tri ?

Ca dépend le parti pris qu'on veut prendre j'imagine. Y a deux objectifs principaux ici : raconter l'histoire qu'elle veut me raconter, auquel cas la réalité importe peu et comprendre la personne qu'elle est et a été, là, l'aller-retour entre subjectif et objectif (ou entre deux subjectivités) a aussi son intérêt.

Merci Pasiphae, je vais regarder ça !

Ne change rien à ce qui est romancé. N'oublies pas que c'est son point de vue qu'elle exprime, même s'il s'agit de fait qu'on peut corroborer par ailleurs.