L'homme à la conquête de l'espace - Votre opinion.
Pour ou contre la conquête spatiale ?
Pour
60%
[ 12 ]
Contre
20%
[ 4 ]
Je n'ai pas d'avis
5%
[ 1 ]
Pour et Contre
15%
[ 3 ]
Total des votes : 20
Nombre de messages : 117 Âge : 34 Date d'inscription : 23/12/2018
'IT/ Barge de Radetzky Ven 5 Juil 2019 - 15:40
Salutations SaturnV,
Tu évoques les problèmes d'éthique que pourrait susciter la conquête spatiale. C'est très intéressant comme sujet. A un niveau personnel, je ne peux m'empêcher de rêver, imaginer une toile tissée de couloirs spatiaux, de trous de ver... des aires d'autoroute intergalactiques, des planètes-villes, des comètes équipées de fast-food, etc. Rêver que l'humanité ait franchi le pas de la conquête spatiale, et que l'emballement technologique se soit transformé en miracle pour l'espèce.
Et pourtant, si l'on regarde aujourd'hui les paramètres du bazar, les choses ne sont pas si simples.
- Déjà, on entend souvent évoquée l'idée de trouver d'autres planètes pour survivre, pour échapper à l'"écueil" du réchauffement global, de la surpopulation, de l'épuisement des ressources et de la biodiversité (de la sixième extinction en somme). En disant cela, on est forcé de reconnaître que l'humanité agit à la manière d'un parasite: elle détruit, ravage, se gave du suc de son hôte jusqu'à la mort totale, puis elle part coloniser un autre corps, et ainsi de suite. Cela pose un grave problème: a-t-on vraiment envie d'être CETTE espèce-là ? A-t-on vraiment envie de laisser d'Homo Sapiens ce souvenir-ci ? Bon sang on cherche une planète habitable, mais on en a déjà une ! En définitive, l'idée-même de conquête spatiale poussée à son paroxysme ressemble plus aujourd'hui à la même logique ultralibérale qui anime l'Occident depuis une poignée de siècles : générer du profit est plus gratifiant (dans l'immédiat) que de se remettre en question.
- Ceci étant dit, force est de constater qu'hormis de récents montrages de biscotos côté NASA - faisant suite à l'accession à la lune par les chinois fin 2018 - le budget globalement alloué aux différents organismes aérospatiaux est tout simplement dérisoire. On en est au point où des sociétés privées comme SpaceX prennent le relai sur des opérations "ordinaires" et nourrissent même des ambitions excentriques, voire potentiellement extraordinaires (genre aller sur Mars). Et pendant ce temps, à la NASA, à l'ESA, partout, on fait de la pub, on anime les réseaux sociaux, on boucle les vieux projets, on en construits d'autres, à petit pas, bien loin de l'époque dorée où l'astronome de base avait rubis sur ongle et où l'ingénieur satellite pétait plus haut que son cul. En définitive, aucun pays, pas même les USA, ne semble aujourd'hui montrer d'intérêt particulier pour la conquête spatiale. Niveau perspectives, on est au point mort.
Bref, tout ça pour dire : je ne suis pas certain d'être pour ou contre, et je ne suis pas même certain que d'être pour ou contre soit l'important. A mon avis, le plus important est déjà de comprendre que la conquête spatiale n'est pas une priorité étatique, d'une part. Et d'autre part, il faut vraiment se demander s'il est souhaitable que des entreprises privées envoient gicler Sapiens à l'autre bout du système solaire, au simple prétexte que la terre, c'est plus ce que c'était.
A mon avis, un peu d'humilité ne ferait pas de mal. Nous ne sommes rien, ou presque rien. Notre intelligence, notre propension à l'empathie, notre capacité à sublimer d'une si belle manière tout ce que nous ressentons, voilà ce qui devrait nous servir d'armes.
je ne dis pas qu'aucune conquête spatiale n'est souhaitable. Je pense simplement qu'avant de chercher à décrocher la lune, il faudrait commencer par apprendre à aimer notre planète.
Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019
Leasaurus Rex/ Terrible terreur Ven 5 Juil 2019 - 20:07
Je n'aurais pas mieux dit que 'IT.
Je suis friande d'histoires de SF, j'adore ça. J'aime les actualités de la NASA, même si je ne les suis pas assidûment (quand j'avais Instagram je suivais leur compte, mais je vais rarement chercher l'info de moi-même) et ça fait des années que mes fonds d'écran sont des photos d'étoiles, de planètes, de nébuleuses...
Pour autant, j'ai aujourd'hui quelques problèmes avec le terme "conquête". A cause de l'Histoire, à cause de la privatisation et du profit financier que certaines entreprises privées vont générer, à cause de cette idée de "planète B"...
Bref, ma curiosité me fait dire "pour", mon côté réfractaire a plutôt tendance à pencher vers le "contre". Alors au final, comme dans bien des débats, je me retrouve du côté de ceux qui ne prennent pas parti.
Cela dit, je suis toujours ravie de lire des livres ou de voir des films traitant le sujet.
Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016
Don Rumata/ Fiancée roide Ven 5 Juil 2019 - 22:04
Si planète B il y a elle est sûrement trop loin pour que l'on puisse l'atteindre à moyen terme et il n'y en a sûrement pas en réalité qui soit l'exacte réplique de la Terre
Du reste pourquoi penser que la colonisation spatial est invariable à l'idée que l'on peut "sauver" la Terre ? On peut faire les deux et il est déjà trop tard pour """sauver"""" la Terre du réchauffement. Le Système solaire regorge de ressources minières ça sera mieux que d'exploiter notre bonne vieille planète.
Ensuite ce n'est pas parce qu'on contre l'idée d'une colonisation spatiale que l'on va sauver la Terre. À défaut de sauver la Terre (qui n'est qu'un caillou et non un être vivant) pourquoi ne pas sauver la vie terrestre en l'emmenant justement dans l'espace ? Sur Titan, Europe, Encelade, dans des astéroïdes pleins d'eau, etc rien que dans le voisinage on a plein d'option.
La colonisation de l'espace ce n'est pas chercher une planète B en y envoyyant une arche bondée de gens endormis lol même si le concept est beau
Et puis, si l'espèce s'éteint sur Terre ce ne serait pas beau d'avoir quelques lauice sur Mars dans des bunkers ou des villes dans des tore qui tournent autour du soleil ?
C'est une idée noble mais on en est e core très loin alors tâchons déjà de mourir en assurant un avenir pas trop ardent pour les enfants qui viendront. Le réchauffement climatique est un peu le " le grand filtre" qui nous empêchera ou non de devenir une espèce multi-planétaire. Je pense qu'au XXIe siècle on atteint une époque formidable et impossible à prédire vraiment
Ou alors on meurt tous de stérilité/pollution/guerres/épidémies/insolations/etc
Jamais il n'y aura d'aire d'autoroute intergalactique ou de fast food sur des comets parce que le libéralisme ne survivra (peut-être pas à la Terre)
Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019
Leasaurus Rex/ Terrible terreur Ven 5 Juil 2019 - 22:40
Bien souvent, le problème quand on a un plan B, c'est que du coup on s'investit moins pour sauver le plan A. Inconsciemment, on sait qu'on a une porte de sortie donc on a tendance à se dire "bof, au pire c'est pas grave". C'est en ça que je critique le concept de planète B, que ce soit une "Terre-bis" à l'autre bout de la galaxie ou une base satellitaire ou une colonie "terraformée" sur une planète voisine. Toutes ces hypothèses me gênent à leur manière quand elles sortent du cadre fictif, car elles impliquent qu'il y ait la possibilité de seconde chance... Et ça m'agace beaucoup qu'on soit prêt à jeter la Terre à la poubelle de cette manière.
De plus, j'ai aussi beaucoup de mal avec les aspects que tu évoques : - on sait déjà qu'on surexploite notre planète, on tire trop sur ses richesses, on bousille les équilibres, on dévaste des régions voire des pays entiers. Donc le raisonnement "on n'a pas assez sur la Terre, allons chercher ailleurs" me paraît dangereux. Car ça m'étonnerait qu'on se dise "hé les gars, maintenant qu'on peut sortir du machinillium de Mars ou de Pluton, faut plus toucher au lithium de la Terre". Non, les gars vont continuer à extraire le lithium au-delà des capacités de notre planète ET sucer tout ce qu'ils pourront de l'autre planète. Donc là, on s'amène au génial niveau de la surexploitation de non pas un système mais de deux (ou trois ou trouze) systèmes, perturbant par là même non pas un seul écosystème global mais plusieurs. L'équilibre ce n'est vraiment pas un concept inventé par l'homme des cavernes, ça s'observe dans toutes les choses de la vie telle que nous la connaissons actuellement, et je pense vraiment que c'est un aspect fondamental pour continuer à pérenniser un système viable.
- j'ai peut-être un côté trop ourse des cavernes qui refuse le changement mais pour moi le raisonnement "déplaçons tout le système terrestre ailleurs puisque notre planète est un simple caillou" est complètement aberrant. Si la vie s'est développée sur la Terre c'est grâce à sa position privilégiée de caillou et à beaucoup de phénomènes physiques et chimiques qui ont opéré durant des millions d'années pour aboutir à un résultat "parfait", propice à la vie telle que nous la connaissons. Partant de là, c'est selon moi encore une fois un raisonnement irresponsable que de se dire "maintenant qu'on a bien bousillé notre caillou, allons faire joujou ailleurs". On reste dans l'ère de l'ultra-jetable et de l'ultra-consommable, mais cette fois à une échelle dépassant toute mesure.
- Moi ça ne me fait pas rêver de savoir qu'on sème nos ordures partout, non seulement sur et dans notre sol, notre air, nos mers, notre stratosphère et en plus sur d'autres planètes. Enfin, on ne fait pas assez de dégâts comme ça ? Rien que pour la gloire (de qui, de quoi), déposer des cochoncetés sur d'autres planètes ça me blase. Encore plus si nous ne sommes plus là pour le voir, car ça ne servira à personne, ça encombrera juste encore d'autres espaces naturels en polluant bien comme il faut.
Je te rejoins sur ta conclusion cela dit : il est temps d'ouvrir les yeux et d'essayer de freiner (à défaut d'inverser) une tendance déjà bien trop dramatique. Nous perdons le caillou sur lequel nous vivons un peu plus chaque jour, nous détruisons des écosystèmes, un environnement, et des vies de manière exponentielle.
On peut me dire que certaines évolutions et extinctions font partie du processus de vie d'une planète, et je suis d'accord. C'est la raison pour laquelle les continents ont dérivé, les dinosaures ont disparu, les mammifères ont vu le jour. Mais à chaque fois ce n'était pas induit de manière artificielle et accélérée, c'était dans l'ordre naturel des choses, ou c'était induit par des phénomènes extérieurs complètement indépendants d'une quelconque volonté (et je préfère ne pas rentrer dans le débat religieux sur ce point de vue).
Je trouve ça honnêtement très sain d'être curieux et de chercher à comprendre et à appréhender notre monde, notre système solaire, notre galaxie et le reste. J'adore connaître les progrès de la recherche spatiale, j'adore apprendre des choses sur des mondes inconnus que nous serons des milliards à ne jamais voir. J'aime rêver alors j'imagine que j'aurai toujours cette petite part de moi prête à s'émerveiller des progrès de la science, dans tout domaine qu'il soit. Mais je n'arrive pas à continuer de rêver quand je lis que de toute manière la conquête spatiale est une nécessite puisqu'on a bousillé notre Terre. Je préfèrerais voir des millions d'êtres humains s'insurger contre l'état de fait dans lequel on baigne plutôt que de se dire "un jour, il faudra partir". Pour moi dans ce cas-là, c'est que l'extinction de la race humaine sera peut-être arrivée. Parce que sans arriver à trouver d'équilibre sur une planète habitable, on n'en trouvera pas plus ailleurs et on bousillera tout.
Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016
Je caricature beaucoup mais la soif de curiosité de l'homme et tout simplement son instinct le plus profond, celui de partir vivre ailleurs (ce que nous faisons depuis des millénaires et encore aujourd'hui) le poussera dans la direction de l'espace s'il en a la possibilité. C'est ce qui l'emportera sur une idée d'un équilibre naturel à préserver auquel nous sommes de toute façon sourds on le voit aujourd'hui. Le seul équilibre que l'homme ne préservera jamais c'est celui des pouvoirs
Nombre de messages : 16 Âge : 30 Date d'inscription : 16/05/2019
SaturnV/ Homme invisible Sam 6 Juil 2019 - 2:39
Edit : Oh putain, le pavé. Et les fautes. Désolée. (J'ai ajouté un encart spoiler, parce que je partais un peu loin.)
Don rumata : A chaque fois que je revois Wanderers, j'ai des étoiles plein les yeux. Ce court métrage est vraiment magnifique.
Quand je parlais de conquête de l'espace, je ne parlais pas uniquement de partir s'installer sur d'autre planète - et encore moins d'abandonner la notre derrière nous. Comme je l'ai dis dans une de mes réponses, il faut savoir que tout ce qui est conçu pour l'exploration spatiale permets d'améliorer notre quotidien. Pas seulement pour avoir des ordinateurs ultra puissant dans la poche arrière de notre jean et pouvoir jouer à Angry Bird dans le métro pour combler l'ennui, mais elle améliore aussi notre médecine (et augmente notre espérance de vie), et permets aussi d'aider la planète. (Dont le réchauffement climatique.) Je vois ça comme ça. Exploration spatiale > Boom dans notre évolution technologique > Augmentation de notre chance de survie et de sauver la planète.
Concernant la "conquête" spatiale, c'est à dire l'installation permanente de l'homme sur d'autre planètes. Il y a effectivement un gros problème éthique et d'ailleurs, il existe des lois à ce sujet qui devront être réécrites. (Rien que le principe de non appropriation de l'espace et de ses corps célestes.) Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas dans un film/livre de SF : Bien qu'à l'heure actuelle le futur de l'exploration spatiale se trouve plutôt entre les mains d'entreprises privées (SpaceX, Blue Origin, etc), les questions d'ordre éthiques en cas de colonisation seront bien entendue étudiées sous un maximum d'angle. Je pense que pour "sauver" notre belle bleue, l'un des moyen les plus probable est d'étudier d'autre planète et d'être forcé de se retrouver quelque part où nous n'avons aucune (ou presque) ressources naturelles. Cette problématique (et surtout ses solutions) permettront d'améliorer nos chances de survie (Car, concernant le réchauffement climatique, il est impossible de faire machine arrière. On en est à un stade où tout ce qu'on peut tenter de faire, c'est réparer et évoluer.)
De plus, il existe un truc sympathique qui s'appelle l'instinct de survie et que toutes les espèces ont. L'un des multiples facteurs de survie d'une espèce réside en sa capacité à étendre son territoire. On remarque que plus une espèce est répandue, plus elle a de chance de survivre. L'homme n'est pas exempt de cet instinct et bien qu'il soit probablement la seule espèce à prendre du plaisir dans les guerres territoriales, il n'empêche qu'on en serait pas là s'il n'y avait pas eu de colonisations. Donc explorer et vouloir "conquérir l'espace" ne me semble pas "contre-nature". (Pour le meilleur, pour le pire, la question n'est pas là et évitons d'atteindre le point Godwin.)
Je divague sur un autre sujet : :
D'ailleurs, tout ça mène vers un autre point qui me passionne : Même si nous le voulions, serions nous réellement capable de coloniser d'autre planètes ?
Selon l'équation de Drake, devant l'infinité de l'univers, être la seule planète possédant une forme de vie intelligente est impossible.
Donc imaginons qu'il existe bien une forme de vie intelligente ailleurs qui est née, à l'échelle de l'univers, deux minutes avant la nôtre. (Ca fait un paquet de millions d'années.). Elle devrait avoir eu le temps de se répandre dans la galaxie. Sauf que... Ils sont où, les bonshommes verts ? (Encore un coup des illuminatis ça.) Ca s'appelle le Paradoxe de Fermi. (C'est plus complexe que ça mais je vulgarise tellement là que même R2D2 est scandalisé.)
Pour répondre au Paradoxe de Fermi, une hypothèse a été avancée : "Le Grand Filtre" (Et je ne parle pas de Thanos, brr brr!) (C'est un américain qui a trouvé le nom, c'est pour ça que c'est aussi dramatique.) et se résume par : Si à l'heure actuelle il n'y a pas de colonisation de l'espace par une forme de vie intelligente, c'est peut-être qu'il existe un obstacle insurmontable qui empêche toute civilisation de s'étendre au delà de son étoile principale : Le Grand Filtre.
Mais alors il y a deux questions fondamentales : Quelle est la nature de ce "Grand Filtre" (Pandémies, catastrophes naturelles, etc) et surtout : Est-il dans notre passé, ou *roulement de tambours et regard dramatique* dans notre futur ?
Déjà, on peut dire que la Terre a... "Le cul bordé de nouilles". Les conditions pour que la vie se forme et surtout subsiste sont hyper complexes. (On a une place plutôt tranquille dans le voisinage spatiale.) En plus de tout ça, on a déjà survécu à pas mal de trucs (catastrophes naturelles, pandémies, etc). Si ce "Filtre" était dans notre passé, il fait donc partie d'une de ces choses là et peut-être que nous sommes les seuls qui y aient survécu.
Mais... Que se passe-t-il si "ce grand filtre" (à chaque fois que je l'écris j'ai vraiment une voix ultra dramatique dans ma tête) est dans notre futur ? On pourrait supposer que d'autres formes de vie aient atteint notre niveau d'avancée technologique puis bim, grand filtre et paf, silence radio. Peut être, par exemple, qu'il s'agit d'une technologie tellement évidente que tout le monde fini par la trouver et qui, inéluctablement, fini par détruire ses créateurs. (On peut mettre de côté l'IA, ça reste une forme de vie après tout, ou même le nucléaire.) Pour les raisons que j'ai démontré en haut, je pense que le réchauffement climatique et l'épuisement de nos ressources n'est probablement pas la cause de l'extinction de notre planète. (En plus ça reste quelque chose qu'on POURRAIT éviter, donc que d'autre espèces auraient pu éviter elles-aussi et ce ne serait, par définition, pas le grand filtre. )
Donc, si on trouve des formes de vie ailleurs c'est qu'elles ont franchi toutes les étapes que nous avons franchi et donc que ce "Grand Filtre" serait dans notre futur, pas notre passé, et... A partir de ce moment là, la colonisation est de toute façon impossible et on va tous mûûûûriiiiir. (Ou alors, le grand filtre existe pas et c'est juste les principes de la physique qui nous empêchent de coloniser quoi que ce soit mise à part notre propre étoile, mais c'est vachement moins vendeur comme scénario.)
Pour en revenir au sujet : Je pense qu'évoquer l'économie, le réchauffement climatique ou l'état actuel de notre planète sont de faux-arguments. Le coût dédié à la recherche et l'exploration spatiale n'est pas si élevé à l'échelle de la planète et les technologies qui en découlent sauvent des vies et continueront de le faire.
Exploiter d'autre planètes pour leur ressources : C'est à vrai dire un point que je soulève dans mon propre livre. Les héros vont se rendre compte qu'aller sur Mars, ça a un coût et que juste pour "La survie de l'espèce", même si c'est noble, bah ça rapporte pas d'argent. C'est là où j'espère que l'humanité saura établir des règles très précises à ce sujet-là. Et surtout : Existe-il vraiment des ressources à miner sur d'autre planètes et sont-elles si incroyables qu'elles valent le coût de leur exploitation ? De ce que la science actuelle sait, non. Et les colons de futur planète ont tout intérêt à pas mettre un grand bazar s'ils veulent survivre.
Concernant la pollution de l'espace et d'autre planètes : Ca change. Déjà l'évolution des technologies permettra à long terme que tous les nouveaux objets qui sont envoyés dans l'espace puissent revenir sur terre et être réutilisé. (Space X a fait pas mal de bruit à ce sujet pour ses boosters réutilisables, mais beaucoup planchent aussi sur des robots qui pourraient repousser les débris dans l'atmosphère pour les désintégrer ou simplement agir comme "une dépanneuse à satellite"). Ce qui limitera non seulement les coûts de production mais aussi la pollution. A terme, l'espace devrait être nettoyé. Et pour ce qui est de la pollution future des planètes, j'imagine qu'ils auront tout à gagner à faire comme sur l'ISS. Le café d'aujourd'hui est le café de demain. Alors pourquoi gaspiller des ressources ? Et polluer c'est gaspiller.
Les questions que je me pose sont plutôt d'ordre humaines. Imaginons que tout va bien, les problèmes d'autre écologiques sur Terre sont réglés en partie, et on colonise Mars, Europa, ou Venus (ou les trois), dans le respect de ces planètes. Au niveau même de la société, comment on s'arrangerait ?
Parce que bon ; terraformer une planète pour qu'elle soit "comme la Terre" est hautement improbable. Au mieux, à l'échelle d'un ou plusieurs "dômes" ou alors sur une exoplanète très similaire à la Terre mais qui serait tellement loin que bon... Faudrait 10 générations pour y arriver. Donc si pas de terraformation = Ressources toujours ultra limitées. Les ruées vers l'eau, l'air et la nourriture seront la nouvelle ruée vers l'or. Dans ce genre de société, il se passe quoi quand on vieillit, se blesse, s'handicape et devient inutile à la production ? Ou si on brise les lois, est-ce qu'on se retrouve en prison, nourri, logé, blanchi pendant X années ? Dans un camp de travail ? Que se passera-t-il quand on consommera donc plus qu'on apporte ?
Et fondamentalement, comme je le disais plus haut quand on parlait d'exploiter les ressources d'une planète : Comment justifier les coûts ? Parce que "Pour la science, la liberté et l'humanité" n'a jamais suffit aux investisseurs. Donc, comment se rembourser ? Le tourisme spatiale ? L'utilisation de base planétaire pour miner des astéroïdes ? La création d'une route galactique et d'un système de péages ?
Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019
Leasaurus Rex/ Terrible terreur Sam 6 Juil 2019 - 15:41
Don Rumata : J'avoue ne pas avoir compris grand chose à l'article (pauvre petite chose idiote que je suis), mais j'entends tout à fait ce que tu développes ensuite. Merci pour la vidéo, je me la garde sous le coude pour quand j'aurai un moment.
SaturnV : Je partage ton point de vue jusqu'à ton spoiler. (raison pour laquelle je ne développe pas plus) Spoiler que je trouve en lui-même très intéressant, merci pour le partage de ces théories, même vulgarisées grossièrement comme tu sembles le dire.
Citation :
Pour en revenir au sujet : Je pense qu'évoquer l'économie, le réchauffement climatique ou l'état actuel de notre planète sont de faux-arguments. Le coût dédié à la recherche et l'exploration spatiale n'est pas si élevé à l'échelle de la planète et les technologies qui en découlent sauvent des vies et continueront de le faire.
Je ne pense pas que ce soient de faux-arguments, plutôt des arguments qui ont un sens sous un certain spectre. J'ai bien compris que le budget spatial n'est pas si énorme que ça et que de toute manière, même si on l'allouait à autre chose ça ne changerait rien (il y a bien quelques privilégiés qui vivent actuellement avec des milliards sans en avoir besoin, quand d'autres qui ne peuvent même pas manger...). Cela dit, je continue à penser que si on met toutes nos ressources dans le but de quitter notre planète (ce qui n'est pas le cas, MAIS qui pourrait l'être), alors oui, la conquête dans le simple esprit de surconsommation et d'épuisement irraisonné des ressources me semble problématique.
Citation :
Existe-il vraiment des ressources à miner sur d'autre planètes et sont-elles si incroyables qu'elles valent le coût de leur exploitation ? De ce que la science actuelle sait, non.
Je trouve ce point de vue extrêmement intéressant à développer, qui plus est dans un roman de hard SF.
Citation :
Et les colons de futur planète ont tout intérêt à pas mettre un grand bazar s'ils veulent survivre.
Pas d'intérêt, effectivement, mais de là à dire qu'ils ne le feront pas... Je pense que ça dépend encore une fois de la colonie, des colonisateurs, de leurs missions, de leur but, de leurs infrastructures. On peut penser qu'un petit groupe de personnes sensibilisées et respectueuses pourrait effectivement conserver un semblant d'équilibre sur une nouvelle planète, mais à partir de quel moment le groupe devient-il trop grand pour garder ces idées maîtresses à l'esprit ?
Citation :
Concernant la pollution de l'espace et d'autre planètes : Ca change.
Tant mieux ! Je réagissais juste au propos de Don Rumata concernant la gloire de laisser des trucs à nous sur d'autres planètes.
Citation :
Les questions que je me pose sont plutôt d'ordre humaines.
Pour moi, les questions que tu te poses dans ce cadre pourraient s'appliquer à toute nouvelle colonisation ou découverte. On pourrait la transposer aux autres continents (ah, on me dit que c'est déjà fait, option exterminations de masse en prime) pas uniquement à la conquête spatiale. Et du coup on développe un point de vue plus sociologique à ce niveau-là. Je trouve ça néanmoins très intéressant et adapté à l'histoire que tu souhaites raconter (et réfléchir).
Merci de ton intervention et de ton développement en tout cas, j'y découvre et apprends de nombreuses choses, tout en continuant à faire tourner ma cervelle sur le sujet.
Nombre de messages : 16 Âge : 30 Date d'inscription : 16/05/2019
SaturnV/ Homme invisible Sam 6 Juil 2019 - 23:01
leasaurusrex a écrit:
Et du coup on développe un point de vue plus sociologique à ce niveau-là. Je trouve ça néanmoins très intéressant et adapté à l'histoire que tu souhaites raconter (et réfléchir). .
Oui, totalement et c'est là où j'ai vraiment peur de me louper. J'aimerai réussir à être subtile dans mes propos en écrivant. C'est pour ça que j'essayais d'ouvrir un peu ce sujet, pour échanger sur des idées de ce genre.
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