Le Podcast est effectivement disponible. Mais ils disent pas vraiment que les éditions sont en péril.
Pour résumer ce que j’en ai retenu, la concentration de l’édition s’accentue, mais le marché voit l’émergence de petits éditeurs. Ces petits peuvent certes être indépendants ou s’adosser à des gros éditeurs pour faire un travail que les gros ne peuvent pas se permettre ; du cousu main, de l’audacieux.
Ce phénomène de concentration n’est pas vraiment nouveau, mais s’est accentué et tourné vers le divertissement. C’est ce qui expliquerait que le marché soit stabilisé avec les petits éditeurs comme dénicheurs de talents. Ainsi les auteurs ou autrices (ou romancières pour reprendre les termes de l’interviewée) pourraient faire leurs classes chez un premier éditeur et ensuite se faire remarquer par un gros éditeur. Les exemples donnés sont ceux de Houellebecq et d’autres.
Concrètement, je ne connais personnellement rien au monde de l’édition. Je me garderais bien de commenter la vision des intervenants sur ce sujet. Mais je ne suis pas étonné de ce fonctionnement.
C’est en effet ce qu’on voit aussi majoritairement dans d’autres marchés, notamment ceux hypercapitalisés comme la tech (plus précisément le software) ou la pharmacie. L’objectif ici est de trouver un produit et le développer et le rachat est inévitable. L’essentiel de l’innovation est porté par des petites structures et la croissance est externe.
Ici on parle juste d’œuvres.
Je ne connais pas du tout le fonctionnement d’autres médias comme les films ou court-métrages mais je ne serais pas surpris que ça fonctionne de la même manière.
Le seul commentaire que je me permettrais, et c’est seulement du ressenti, c’est que j’ai peur que même avec de petits éditeurs, il reste une ségrégation qui ne semble pas remise en question : celle de la classe sociale. La romancière interviewée ne semble d’ailleurs pas s’apercevoir des difficultés qui peuvent être soulevées par le parcours d’édition classique ou même dans le processus de création, elle semblait avoir le temps et les connexions. À sa décharge, je ne connais absolument pas cette femme et me base uniquement sur mes préjugés liés à sa manière de s’exprimer, ce point peut être totalement faux.
Ouvrir l’édition à la nouveauté dans son contenu est une bonne chose, permettre à de nouveaux courants d’émerger est une bonne chose, mais pour toute création, je pense que l’ouvrir à de nouvelles approches, de nouveaux types de populations ou de nouvelles manières de faire peut être tout aussi bénéfiques.
Youtube a révolutionné la vidéo et notre consommation de vidéos. Mais sans accès direct, le métier d’éditeur semble vraiment nécessaire. Est-ce que les auteurs et autrices, écrivains et écrivaines correspondant moins au calibre sont et resteront forcés de passer par l’auto-édition et d’assumer seuls tout leur projet ?