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| | | Nombre de messages : 115 Âge : 27 Date d'inscription : 09/01/2019 | jojo777 / Barge de Radetzky Dim 3 Fév 2019 - 13:08 | |
| Hello, sil vous plait, il y a un petite truc qui me chiffonne à propos du terme réaliste. Par ce qu'en publiant un oeuvre qu'on caractérise de "réaliste", cela veut dire que l'oeuvre doit être beaucoup proche de la réalité, pas de pouvoirs, pas de dragons et tout... (A moins que je ne m'abuse.) Mais la réalité se distingue de par les personnes. Je veux dire, tout le monde n'a pas la même manière de percevoir la réalité. Alors, comment comprendre ce terme ? |
| | Nombre de messages : 5291 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Dim 3 Fév 2019 - 13:40 | |
| hello je pense qu'il y a pas vraiment lieu à trop se creuser la tête. C'est un histoire, une fiction qui est plausible dans la vraie vie. Autant que faire ce peut. Donc au moins pas de Dragon ni de magie et éventuellement pas de chevalier en basket non plus si tu fais une histoire à caractère historique. |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 27 Date d'inscription : 09/01/2019 | jojo777 / Barge de Radetzky Dim 3 Fév 2019 - 13:44 | |
| Parfait, merci.. Jdoo. |
| | Nombre de messages : 3872 Âge : 119 Pensée du jour : ;gloireàmay; Date d'inscription : 24/01/2009 | Le Condor des Andes / Rapace du monde Dim 3 Fév 2019 - 16:51 | |
| "Réaliste" c'est aussi une étiquette pour se distinguer de "l'imaginaire" qui serait moins mature, moins intelligent, moins intemporel (!) parce que moins fondé sur des vraies choses. C'est complètement con si tu veux mon avis. Ce qui est dit, ce qui est développé dans la littérature "de l'imaginaire", en terme de réflexion sur l'humanité, la personne, les émotions, le hasard / destin, la société etc. a autant de force et de pertinence que ce qui peut être développé dans les littérature dites réalistes. Parce que dès lors qu'on parle de fiction (et même dans les biographies, même - et surtout - dans les autobiographies) il s'agit toujours d'imaginer une histoire. Les éléments matériels qui composent cette histoire - voyage en bateau, en dragon ou en soucoupe volante - ne changent pas grand chose au fond, à la porté du récit, à l'intention que peut y mettre son auteur. - Citation :
- Mais la réalité se distingue de par les personnes. Je veux dire, tout le monde n'a pas la même manière de percevoir la réalité.
Difficile de rebondir là-dessus sans partir sur une réflexion philo sur le réel, la réalité, la caverne de Platon, les représentations, l'arbre qui tombe dans la forêt, etc. Donc je ne le ferai pas. - Citation :
- C'est un histoire, une fiction qui est plausible dans la vraie vie.
Selon ce critère, les Batman de Nolan pourraient être qualifiés de réalistes, alors que tous les James Bond pourraient être qualifiés de pur fantasme. |
| | Nombre de messages : 10114 Âge : 31 Localisation : Paris Pensée du jour : nique la miette Date d'inscription : 22/06/2010 | Pasiphae / Truquage geniphasien Dim 3 Fév 2019 - 17:15 | |
| Je ne suis pas certaine, Condor, que la distinction soit à ce point morale. La littérature réaliste s'appuie sur les fondements de notre réalité, la littérature de l'imaginaire les retravaille. Qu'il existe ensuite des hiérarchies de valeur dans le canon littéraire, et ce malgré l'introduction d'œuvres de l'imaginaire à l'université, ça c'est indéniable, mais n'est-ce pas un autre problème ? |
| | Nombre de messages : 14417 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Dim 3 Fév 2019 - 17:59 | |
| Le point de vue des personnages est une chose. Celui que l'auteur insuffle au lecteur en est un autre. De façon générale, dans un roman (ou une nouvelle) "réaliste", le surnaturel est absent, ou clairement incrédule. On tend aussi à employer le terme "réaliste" pour des textes où le réalisme est non seulement factuel mais émotionnel (et bien mis en évidence) Dès lors qu'il y a un peu de surnaturel dans l'air, on entre dans des genres "intermédiaires" Etrange Absurde Fantastique Ensuite, quand le point de vue imposé au lecteur par l'auteur accepte le surnaturel comme réel, on passe dans l'Urban Fantasy (et sous-genre apparentés) Et quand on quitte carrément le domaine du réel, on atteint la (vaste) catégorie des "Fantasy" - jdoo a écrit:
- hello
je pense qu'il y a pas vraiment lieu à trop se creuser la tête. C'est un histoire, une fiction qui est plausible dans la vraie vie. Autant que faire ce peut. Donc au moins pas de Dragon ni de magie et éventuellement pas de chevalier en basket non plus si tu fais une histoire à caractère historique. Grosso-modo |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 27 Date d'inscription : 09/01/2019 | jojo777 / Barge de Radetzky Dim 3 Fév 2019 - 18:34 | |
| Merci Séléné, c'est très clair !! |
| | Nombre de messages : 115 Âge : 27 Date d'inscription : 09/01/2019 | jojo777 / Barge de Radetzky Dim 3 Fév 2019 - 18:41 | |
| Merci à tous pour vos commentaires, parce que je compte publier mon livre demain sur le forum, mais avec ce qu'il y a dedans, je me demandais un peu dans quelle case j'allais le metttre.. |
| | Nombre de messages : 74 Âge : 36 Localisation : Rennes Date d'inscription : 01/09/2012 | Scolopendre / Clochard céleste Sam 2 Mar 2019 - 23:15 | |
| - Séléné.C a écrit:
- Ensuite, quand le point de vue imposé au lecteur par l'auteur accepte le surnaturel comme réel, on passe dans l'Urban Fantasy (et sous-genre apparentés)
Et quand on quitte carrément le domaine du réel, on atteint la (vaste) catégorie des "Fantasy" La fantasy selon moi est quand même fortement liée à un imaginaire mythique et médiéval – dragons, elfes et toute la clique – construit principalement au départ autour d'une certaine littérature anglo-saxonne du XXè (ne citons pas Tolkien mais l'idée est là). C'est assez spécifique, en un sens. Je pense pour ma part qu'on n'utilise pas assez le terme « merveilleux » qui pourtant trouverait peut-être plus sa place dans ton post. |
| | Nombre de messages : 14417 Âge : 49 Localisation : Côte d'Or & d'Opale Pensée du jour : Confiance et longueur de Temps... Date d'inscription : 11/01/2013 | Séléné.C / La femme qui tomba amoureuse de la lune Dim 3 Mar 2019 - 9:05 | |
| - Scolopendre a écrit:
- Séléné.C a écrit:
- Ensuite, quand le point de vue imposé au lecteur par l'auteur accepte le surnaturel comme réel, on passe dans l'Urban Fantasy (et sous-genre apparentés)
Et quand on quitte carrément le domaine du réel, on atteint la (vaste) catégorie des "Fantasy" La fantasy selon moi est quand même fortement liée à un imaginaire mythique et médiéval – dragons, elfes et toute la clique – construit principalement au départ autour d'une certaine littérature anglo-saxonne du XXè (ne citons pas Tolkien mais l'idée est là). C'est assez spécifique, en un sens. Je pense pour ma part qu'on n'utilise pas assez le terme « merveilleux » qui pourtant trouverait peut-être plus sa place dans ton post. C'est en effet la première idée qu'évoque la Fantasy, mais - l'Urban Fantasty se situe souvent à notre époque - il existe des Fantasy en contexte calqué sur un univers de type antique - et même un sous-genre du Space Opera nomme "Space Fantasy" De la Space Fantasy, on peut même dire à peu près la même chose que de la High Fantasy médiéval (type Tolkien) : quand on parle de Space Opera, je pense que la première idée qui vient est de type Star Wars (qui en fait partie). C'est un glissement du même ordre que celui opéré par Dracula sur l'idée qu'on a du Fantastique. Comparativement au nombre de personnes qui connaissent Dracula, peu de gens ont lu celui de Bram Stoker et peuvent faire la comparaison avec d'autres oeuvres à base de vampires. - Spoiler:
A titre personnel, je pense que si on classe ce Dracula en Fantastique, c'est parce que la notion d'Urban Fantasy n'existait pas au XIX°, car l'acceptation du surnaturel, même s'il est hostile, est très rapide et bien ancrée. De nos jours, on se poserait probablement la question (mais ça ne ferait pas beaucoup de bruit, parce que les éditeurs étiquettent souvent l'Urban Fantasy "Fantastique" et que le public ne s'intéresse aux caractéristiques des genres que s'il en est fan). On le mettrait peut-être quand même en Fantastique parce que le surnaturel est plus présent par les impressions qu'il fait ressentir aux autres personnages que par ses faits eux-mêmes.
Van Helsing m'y semble beaucoup plus flippant que Dracula, parce que ses compagnons avalent tout ce qu'il leur raconte sans demander la moindre preuve. Si je trouvais ce genre de personnage dans un roman posté sur le forum, je signalerais à l'auteur que les interlocuteurs semble très portés à croire au surnaturel et qu'un esprit rationnel tels qu'ils semblent avoir tous, devrait se poser plus de questions. Et ce qui rend Van Helsing encore plus inquiétant, c'est que sa description physique correspond à une typologie diabolique ! Partant de quoi son charisme pourrait aisément se développer en tonalité inquiétante lui aussi, mais ça ne se produit pas. Je me demande si ce n'est pas parce qu'on était au XIX° qu'il est aussi clairement "du côté des gentils" et s'il n'y a pas eu auto-censure de l'auteur sur un personnage qui pourrait bien avoir flâné dans des contrées encore plus sombres que la Transylvanie... Après tout, à la fin, Dracula est considéré comme la première victime par ordre chronologique, et non comme uniquement un bourreau ! Stevenson a bien refait intégralement sa copie de "Dr Jeckyll et Mr Hyde" parce qu'un personnage se cachant derrière une transformation pour commettre des atrocités semblait immoral à sa femme (grande dame qui a soufflé à son mari une idée de génie). Pourquoi Stoker n'aurait-il pas reculé devant un groupe de jeunes gens pétris de grandeur d'âme qui fait confiance au Diable pour combattre un monstre ?
Pour ce qui est du genre : c'est très dur à dire parce qu'il s'agit d'une oeuvre ancienne que nous devons évaluer avec des critères qui ne sont pas ceux de l'époque. Croire un minimum au surnaturel était normal au XIX°, où il était choquant de ne croire ni en Dieu ni au Diable ! Alors que de nos jours, l'esprit 100% rationnel est athée.
Effectivement, le Merveilleux aussi trouverait place dans mon post Selon la définition que j'en ai eu par mon prof de littérature au lycée (les domaines de l'imaginaire le passionnaient presque autant que le surréalisme), il y a acceptation du Surnaturel par le lecteur, avec sensation de découverte et/ou étonnement. Dans la lignée du sens qu'avait le mot "émerveiller" au Moyen-Age, qui était bien plus fort que celui que nous lui donnons (dans une traduction de texte médiéval, il faudrait plutôt employer "stupéfait" pour conserver le sens du mot) Or, cet élément n'est pas si puissant que ça, dans les textes actuel. Sauf en Portal Fantasy, on a affaire à des univers bien définis dès le départ où l'auteur ne mise pas sur le mystère pour faire ressentir le surnaturel au lecteur mais le plonge carrément dedans Il n'y a pas toujours de surnaturel évident dans le Merveilleux (exemple : Barbe-Bleue), et à ce titre, il fait partie des catégories intermédiaires. J'ai envie de le qualifier de "frère gentil du Fantastique inquiétant"... sauf qu'en fait, même si l'ambiance est moins flippante, il s'y passe des trucs vraiment pas rassurants. Le lecteur (et le personnage) y sont donc posés en situation de naïveté qui s'aventure dans un univers et en découvre les charmes et les dangers cachés derrière J'ai relu la Belle et la Bête, l'an dernier, en ses deux versions. Ce qui y est le plus stupéfiant, une fois qu'on a fini, c'est que le personnage "découvreur" est de nature magique et aurait donc pu être déjà au courant ! Belle étant, dans la première version ce que le folklore appelle une changeline, c'est à dire un enfant de fée confié à des humains (mais j'ai conservé de cette version une impression générale exécrable, genre série TV à laquelle on rallonge des épisodes parce que le public réclame mais alors que le réalisateur n'a plus rien à raconter) |
| | Nombre de messages : 36 Âge : 35 Localisation : France Date d'inscription : 04/07/2019 | Lenox47 / Petit chose Mar 30 Juil 2019 - 15:31 | |
| Alors je ne sais pas si mon livre entrera dans cette case au final, mais je l'ai classé pour l'instant dans la catégorie : science-fiction semi-réaliste.
Je part du principe que réalisme veut dire avant tout : Pouvant s'inscrire dans le réel si l'objet respecte les règles de notre univers.
Par exemple, si je place un dragon dans mon roman, il doit avoir des proportions cohérentes et un poids en accord avec ses proportions, le tout en accord avec les lois de la gravité. Et bien entendu, son existence doit trouver une explication simple et logique.
Mais c'est un travail à réaliser en amont du bouquin. Dans ce cas précis, il faut consulter des anthropologues ou des personnes ayant des connaissances approfondies sur le sujet. |
| | Nombre de messages : 5291 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Mar 30 Juil 2019 - 15:44 | |
| j'ai du mal à comprendre cette rage du classement et de la catégorisation. ça me dépasse un peu je dois dire. j |
| | Nombre de messages : 36 Âge : 35 Localisation : France Date d'inscription : 04/07/2019 | Lenox47 / Petit chose Mar 30 Juil 2019 - 16:01 | |
| - jdoo a écrit:
- j'ai du mal à comprendre cette rage du classement et de la catégorisation.
ça me dépasse un peu je dois dire. j Je pense que c'est important quand même de classer les œuvres, ne serait-ce que pour trouver plus facilement un livre, ou plutôt un genre que l'on affectionne. Après c'est vrai que SF suffirait largement, le fait d'ajouter réaliste ou semi-réaliste dénote plus de l'intention de l'auteur que de la nature véritable de l’œuvre. |
| | Nombre de messages : 5291 Âge : 57 Localisation : Paris Pensée du jour : Three blinds rabbits. Date d'inscription : 05/11/2017 | Jdoo / Maîtrise en tropes Mar 30 Juil 2019 - 16:13 | |
| justement pour moi, il ne faut pas avoir de genre que l'on affectionne, il faut lire de tout, comme un cuisto devrait manger de tout. bon voilà quoi... |
| | Nombre de messages : 36 Âge : 35 Localisation : France Date d'inscription : 04/07/2019 | Lenox47 / Petit chose Mar 30 Juil 2019 - 16:57 | |
| Oui mais les livres, ce n'est pas pareil, il est rare de tout aimer en littérature. D'ailleurs même en cuisine, il y a toujours un plat ou deux qu'on aime pas.
Enfin bon, pour ma part je lis très peu de romans, donc je ne peux pas trop avoir d'avis sur le sujet. Je préfères lire des revues scientifiques. |
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