Vous avez déjà fait quelque chose pour le printemps des poètes ? En tant que lecteur/auteur ou même spectateur ?

Est-ce que vous aussi cette célébration vous semble très loin de vous, bien que la poésie soit d'une certaine manière au centre de votre vie ?

Enfin voilà, je m'interroge sur la rupture habituelle entre le monde culturel dominant, les institutions, et ses pratiquants, et pourquoi l'évocation de cet évènement m'irisse les poils chaque année, comme si j'assistais à une vulgaire farce.

Je déplace ton topic ici parce que sa place n'était pas vraiment dans le bac à sable !

Honnêtement je connais trop mal le printemps des poètes pour avoir une avis sur la question. Il me semble avoir lu d'un éditeur de poésie agacé (ou un auteur ? je ne sais plus) que la médiatisation de cet événement se faisait autour d'un imaginaire de la poésie ultra stéréotypé (déjà le choix de la saison : la poésie printanière, fleurs et métaphore de la renaissance, nature) qui ne correspond pas vraiment aux pratiques contemporaines, et qu'on y médiatise soit des poètes scolaires (je me souviens d'affiches dans le métro avec le visage de Rimbaud de toutes les couleurs), soit quelques rares poéètesses contemporain·es mais uniquement des néo-lyriques. Mais c'est peut-être pour toucher un public plus large... au fond c'est il me semble un événement qui mise à fond sur la vulgarisation, et qui doit donc toucher les représentations qu'ont les gens de la poésie lorsqu'iels ne s'y intéressent pas vraiment. C'est un choix : on pourrait faire le choix inverse, celui de déranger ces représentations.

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J'ai participé à une édition y'a quelques années, pour voir et pour y mettre un pied. On m'a prévenu que le poème envoyé ferait partie d'un recueil mais sans biscuits de la victoire je crois que ça n'avait de sens que pour les organisateurs ? J'ai vite oublié cette participation, le recueil était poétiquement mauvais, incohérent et peu pertinent pour la poésie du moment...

Je rejoins Pasiphaé sur le stéréotype véhiculé, rabâché, suranné...Mais ça soulage les egos et il demeure l'espoir de trouver des perles, je suppose. Je ne les blâme pas de l'effort, plutôt de leur manque d'analyse. Les joies de la vulgarisation à outrance, sans doute.

La poésie est ailleurs.