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 [Poésie] Fiche introductive

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Voili voilou, à la demande générale ( Rolling Eyes ) une petite fiche sur la poésie. J'espère que j'aurais le temps d'en faire d'autres, et surtout qu'elle vous plaira et vous sera utile !!


Partie I - Vers.


Le vers est la brique sur laquelle repose la poésie (du moins la poésie versifiée ; pour la prose poétique ... une autre fois ^^ ). Elle est délimitée avant tout typographiquement: un vers correspond à une ligne, elle se finit donc par un blanc. Un passage à la ligne équivaut ainsi à un passage au vers suivant.

Dans la poésie classique, celle codifiée par La Pléiade et ses descendants au cours du XVIe siècle essentiellement, le vers débute par une majuscule, et la plupart du temps par un signe de ponctuation. Mais attention : le vers correspond rarement exactement à une phrase.

Exemple :
" Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur des gouffres amers. "

(Baudelaire, L'Albatros)
Dans cet extrait, il y a quatre vers, et une seule phrase grammaticale;


Maintenant, voyons plus en détails les types les plus courants de vers.

L'alexandrin, bien sûr, est le plus connu et le plus usité. Son nom vient d'une épopée du Moyen-Age Le Roman d'Alexandre (1170). Il est composé de 12 syllabes, ce qui en fait un vers très rythmé, et aux possibilités variés de découpe: 3-3-3-3, 6-6, 6-3-3, etc... La césure se situe au milieu de l'alexandrin.

L'octosyllabe fut lui aussi très utilisé par les classiques. Plus court, il ne compte que 8 syllabes. Il en résulte un rythme plus rapide, plus vif.

Enfin, les autres genres de vers sont apparus plus tard, vers la fin du XIXe siècle, surtout sur l'impulsion de Appollinaire, qui introduisit le décasyllabe (10 syllabes) et l'heptasyllabe (7), vers impair qui permet de s'approcher pour Apolliaire d'une plus grande musicalité.

Pourtant, il ne faut pas oublier que la versification est avant tout une affaire de goût, de styles personnel, et que nul n'est tenu d'utiliser absolument ces différents vers codifiés. Le vers libre vit ainsi le jour au début du XXe siècle, chez les Parnassiens, et plus tard chez les Surréalistes.



Partie II - Strophe et rimes, musique et métrique.

Si le vers est la brique poétique traditionnelle, la strophe en est véritablement la fondation. Par analogie, la strophe se rapproche du paragraphe ; elle regroupe plusieurs vers, et est elle aussi délimitée, cette fois par un espace.
Les strophes les plus classqiues sont le quatrain, le tercet et distique, qui ont respectivement 4, 3, 2 vers.

Cet assemblage permet d'apporter ce qui définit la poésie: le rythme. En effet, la strophe engendre une série d'instruments qui, en se complétant, crée une véritable musique. Ainsi, qui dit strophe dit rime: c'est la répétition d'un ou plusieurs même(s) son(s) à la fin des vers.
Les rimes les plus classiques, dans un quatrain, sont:
-> rimes embrassées abba ;
-> rimes plates aabb ;
-> rimes croisées abab ;
Il y a beaucoup d'autres rimes, et il faut le dire, beaucoup à dire sur la rime, véritable moteur du poème ! Je m'y pencherais plus avant dans une autre fiche...

Dans la strophe, et le vers solitaire aussi, d'autres outils permettent de rythmer le poème. Par exemple les allitérations et assonances ( rythmique phonique ), les parallélismes de constructions et syntaxe, et les champs lexicaux ( mots d'une même origine, qui se ressemblent donc fortement ).
La aussi, les outils rythmiques sont nombreux, et méritent d'y passer plus de temps et d'attention. ( autre fiche ?? ).


Pour conclure cette première fiche, j'aimerais rappeler que, comme vous le savez, je suis très loin d'être infaillible, et il doit y avoir des erreurs ou des approximations un peu houleuses, et j'espère que vous m'en ferez aprt.
Aussi, je n'ai pour l'instant fait que dresser quelques bases en poésie, pour ceux qui débutent, et j'ai donc mis l'accent sur la poésie classique, très codifiée et donc très bon entraînement !!
Sur ce, bonne lecture !
 
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Je rajouterai que le rythme en poésie française est nettement plus difficile à manier par manque d'outil, contrairement aux vers anglais, le francais n'étant pas une langue accentuée, contrairement à l'anglais. Si j'ai le temps je vous ferais un cours de poésie anglo-saxonne où le rythme est plus important que les rimes ^^.

Sinon c'est très joli tout ça ^^.
 
Corwyn
   
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Corwyn  /  Fontaine Publique Désaffectée


Oui, bonne initiative Le Gritche, c'est un bon résumé et ça ne fait pas de mal d'en avoir un Very Happy

Maerlyn von Junzt a écrit:
Je rajouterai que le rythme en poésie française est nettement plus difficile à manier par manque d'outil, contrairement aux vers anglais, le francais n'étant pas une langue accentuée, contrairement à l'anglais. Si j'ai le temps je vous ferais un cours de poésie anglo-saxonne où le rythme est plus important que les rimes ^^.

Je prends, je prends Wink .
 
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Merci pour ces indications, je n'avais jamais écrit de poésie auparavant.
Mais je ne vais pas tarder à m'y mettre.
 
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Merci pour vos merci !

Maerlyn, si la langue française ne dispose pas d'accents toniques pour chaque mot (à l'inverse de l'anglais, et de finalement beaucoup d'autres langues), c'est au niveau des groupes de mots voire des phrases qu'apparaît l'accentuation. C'est ce qu'on appelle l'accent de groupe.
En effet, en français, il existe des syllabes accentuées, et des syllabes atones ; ainsi, c'est la dernière syllabe du groupe sémantique et syntaxique qui est accentuée, ou l'avant-dernière si la dernière est un e muet.
C'est d'aileurs ce rythme linguistique qui permet des figures comme l'enjambement, le rejet, l'utilité de la césure, et finalement, suivant l'accentuation des vers, le sens peut différer ( ce qui permet une très grande polysémie ).
Voili voilou !! Pour en savoir plus, je te conseille ( et aux autres d'ailleurs ^^) ce livre: "La stylistique", de Joëlle GARDES-TAMINE, excellent.
 
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Perso, je pensais que le mot "alexendrin" pour parler du vers de 12 syllabe venait d'Alexandre le Grand, en tant que symbole de perfection, de grandeur et d'équilibre.
Toutes les grandes tragédies du 17ième devaient être écrites en alexandrins pour être considérées comme parfaites.
 
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Et non !!! Moi aussi, au début, je pensais que c'était lié à Alexandre le Grand, même si je ne comprenais pas pourquoi. Et c'est en lisant un livre sur la poésie du XIXe et XXe siècles que j'ai su. Et d'ailleurs, l'alexandrin est un vers utilisé depuis le début du XIIe siècle.
 
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Invité  /  Invité


Et bah je m'endormirai moins bête ce soir !
Ca sert aussi à ça le forum !
Mon credo : essaie de rendre chaque journée utile en y apprenant au moins 1 chose nouvelle !

En tout cas, merci pour cette mini encyclopédie !
 
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:cheers:Merci pour ce post ! cheers

Moi perso j'apprécie le système Allemand (qui me parait assez proche du Latin) qui est assez différent du français mais très interressant !! => http://www.zum.de/Faecher/D/BW/gym/interpretation/index_6.htm
Si vous ne comprenez rien à l'Allemand, ou simplement pour plus d'infos, MPez-moi Very Happy ou traduisez tout simplement la page grâce à un moteur de traduction ...
Et comme supplement un petit poème Allemand assez connu :
Spoiler:

Et la traduction française ...
Spoiler:
Bon, j'arrête la torture et j'espère que vous savez l'auteur de ce poème ... et peut-être le titre ?
Pour voir la réponse cliquer sur spoiler :
Spoiler:
 
Onicosmo
   
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Onicosmo  /  Roland curieux


Je précise que rythme en décasyllabe, heptéasyllabe et énnéasyllabe sont antérieurs à Appolinaire.

Ils étaient déjà le fer de Lance de Paul Verlaine, pour qui le rythme impair était à préférer en raison de sa musicalité.

C'est sans importance, mais bon, ^^.

Pour les Alexandrins, le nom français "alexandrin" provient bien du roman évoqué par le Gritche, mais il est directement inspiré par la poésie alexandrine de la grèce antique (et donc en rapport indirect avec Alexandre le Grand) qui présentait la poésie comme un forme pure, à la stylistique parfaite et épurée, concise, brilliante.

Ainsi, si le rythme et le nom propre à l'alexandrin proviennent bel et bien du Moyen-âge, son esprit se situe en Grèce Antique.

Bonne initiative sinon Smile
http://onicosmo.canalblog.com
 
   
    
                         
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