Hé oui, je suis de retour, après plusieurs mois sans avoir mis mes pattes virtuelles sur ce forum (comme d'habitude en somme).

Voilà, je reviens vers vous avec une question qui me traverse l'esprit, qui a peut-être été abordée déjà, mais que je n'ai pas croisée. Alors du coup, je vous la pose.
Quel est votre plus grand blocage pour écrire ?

Personnellement, j'anticipe trop. Je ne sais pas sur quoi, je ne sais pas pourquoi, mais le simple fait d'anticiper, combiné à mon esprit parfois aussi gai qu'un cimetière abandonné, une nuit de nouvelle lune et dans le brouillard, font que je reste bloquée... alors que j'ai les idées ! Mais l'appréhension née de cette anticipation inutile... un superbe autosabotage, dans les règles de l'art

Et vous, de quoi en retourne-t-il ?

La sobriété

Marrant j'aurais dit le sol.

Un trop plein de réalité.

Concilier les déboires du quotidien avec l'envie d'écrire, ça n'est pas aisé chaque jour.

Je suis restée bloquée une dizaine d'années comme ça avant de retrouver un bienheureux équilibre.

Problème avec le choix. Choisir c'est détruire définitivement des univers possible.

L'extrême exigence que j'ai trop souvent avec moi-même.
Et la multitude d'idées et de versions possibles qui fourmillent dans ma tête.

Mokkimy a écrit:

Un trop plein de réalité.

Concilier les déboires du quotidien avec l'envie d'écrire, ça n'est pas aisé chaque jour.

Je suis restée bloquée une dizaine d'années comme ça avant de retrouver un bienheureux équilibre.

Pareil. La vraie vie est un tue-l'imagination. Moi j'ai pas encore retrouvé l'équilibre, mais je cherche.

Mes troubles de la concentration.

On va dire que ça n'aide pas à se poser plusieurs heures pour écrire. Il m'arrive de passer huit heures d'affilée sur un chapitre et de n'écrire qu'une centaine de mots parce que je suis déconcentré par la moindre mouche qui vole et le moindre événement qui va me déconcentrer va durer des plombes.

Ma paresse.

Pareil qu'Encrelune. Je suis très exigeant envers moi-même et j'ai du mal à choisir. Ca me ralentit.

@ Volte, Mokkimy : moi c'est l'inverse. L'essentiel de mon imagination me vient du quotidien. J'associe deux idées, je me demande "et si...?", et la suite c'est comme quand on tire sur un fil qui dépasse. La qualité n'est pas toujours au rendez-vous mais c'est un bon exercice pour garder l'esprit ouvert et trouver plus facilement l'inspiration.

Il y a deux jours j'ai regardé la Lune depuis chez moi et je regrettais la pollution lumineuse qui m'empêchait de bien voir les étoiles. Je me suis dit qu'il serait super de pouvoir éteindre la ville pour une soirée pour pouvoir observer les étoiles. Et hop, ça m'a fait le pitch d'une nouvelle.

Pour revenir aux blocages, c'est le manque de temps et l'éparpillement dans de multiples projets qui m'empêche d'avancer aussi efficacement que je le souhaiterais.

Les villes grossissent et les étoiles disparaissent

Je veux faire quelque chose que je juge vraiment satisfaisant et de qualité.

Et je reviens peu sur mes textes et sans faire de modifications majeures. Du coup je m'autorise peu les erreurs.

Ca fait que l'écriture pourquoi ressemble plus à un casse tête qui demande une concentration et un effort cérébrale maximal qu'à une activité de détente.

De plus, j'ai tendance à m'imprégner émotionnellement des scènes que j'écris. Ça m'aide à être juste et pertinent. Donc pour des scènes fortes en émotion, ça peut être un peu éprouvant.

Autant dire qu'il y a assez rapidement une forme de fatigue morale et mentale qui peut s'installer.

Du coup j'ai tendance à anticiper cet effort et à procrastiner.

Je n'arrive pas à écrire pour me dégourdir la plume. Comme ça. Plutôt, depuis la fin de mon premier roman, je n'y arrive plus.

Pour un cours ou un atelier passe encore, mais sinon, quechti.

Du coup les périodes de recherche sont insupportables, je déteste me trouver sans projet ou en attente qu'une idée démarre.

Je suis vraisemblablement incapable d'écrire pendant les belles saisons