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 Le bonheur. Debat entre deux imbéciles

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Invité  /  Invité


Je ne puis vous fournir le lien, car je suis encore trop nouvelle sur JE. Mais vous pourriez enrichir votre conversation en allant écouter, sur le site de France Culture, l'émission "La grande table" (2ème partie) du 30 juin 2018 (oui, aujourd'hui !) intitulée Heureux qui comme "Moi, Je" introduite comme suit : "Idéal aristotélicien ou instrument du pouvoir, le bonheur s'érige aujourd'hui comme une véritable obsession. Pour en parler, Olivia Gesbert reçoit la sociologue Eva Illouz, co-auteur de "Happycratie : Comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies" (Premier Parallèle, 2018)."
 
Thierry
   
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Thierry  /  Journal du posteur


"Lors d’un séminaire consacré aux couples à l’Université de Fresno (Californie), un des conférenciers a demandé à une femme dans l’assistance : « Votre mari vous rend-il heureuse? Vous rend-il vraiment heureuse? »

À ce moment, le mari a relevé la tête, totalement sûr de lui. Il savait que son épouse répondrait par l’affirmative car elle ne s’était jamais plainte pendant leur mariage. Cependant, sa femme a répondu par un “non” tonitruant, un “non” bien catégorique ! « Non, mon mari ne me rend pas heureuse! » Son mari était complètement déconcerté, mais elle a continué :

« Mon mari ne m’a jamais rendue heureuse et il ne me rend pas heureuse ! Je suis heureuse.

Le fait d’être heureuse ou pas ne dépend pas de lui, mais de moi. Mon bonheur ne dépend que d’une seule personne : moi. C’est moi qui décide que je serai heureuse dans chaque situation et à chaque moment de ma vie, car si mon bonheur dépendait de quelqu’un, de quelque chose ou d’une circonstance sur la face de la terre, j’aurais de graves problèmes.

Tout ce qui existe dans cette vie change en permanence : l’être humain, la richesse, mon corps, le climat, ma volonté, les plaisirs, les amis, ma santé physique et mentale. En fait, la liste est interminable. Je dois décider d’être heureuse indépendamment de tout le reste. Que ma maison soit vide ou pleine : je suis heureuse ! Que je sorte accompagnée ou seule : je suis heureuse ! Que je gagne un bon salaire ou non : je suis heureuse !

Je suis aujourd’hui mariée mais j’étais déjà heureuse célibataire. Je suis heureuse par moi-même. J’appelle des “expériences” les autres choses, personnes, moments, situations. Elles peuvent ou non m’apporter des moments de joie ou de tristesse. Quand une personne que j’aime meurt, je suis une personne heureuse qui vit un moment inévitable de tristesse.

J’apprends grâce aux expériences passagères et je vis celles qui sont éternelles comme aimer, pardonner, aider, comprendre, accepter, consoler.

Certaines personnes affirment : aujourd’hui je ne peux pas être heureuse parce que je suis malade, parce que je n’ai pas d’argent, parce qu’il fait très chaud, parce qu’il fait très froid, parce que quelqu’un m’a insulté, parce qu’une personne ne m’aime plus, parce que je n’ai pas su me mettre en valeur, parce que mon mari n’est pas tel que je l’espérais, parce que mes enfants ne me rendent pas heureuse, parce que mes amis ne me rendent pas heureuse, parce que mon travail est inintéressant, et ainsi de suite.

J’aime la vie que je mène mais pas parce que ma vie est plus facile que celle des autres. C’est parce que j’ai décidé d’être heureuse et je suis responsable de mon bonheur. Quand j’enlève cette obligation à mon mari et à toute autre personne, je les libère du poids de me porter sur leurs épaules. Leur vie est beaucoup plus légère. Et c’est ainsi que j’ai réussi à avoir un mariage heureux tout au long de ces années. »



Je n'ai pas trouvé le nom de l'auteur de ce texte...

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DC
   
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Personnellement, je ne me vois pas dégagée du désir ou des désirs, Encrelune...
 
Aventador
   
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@encrelune : Même quand on a atteint une certaine forme de bonheur, on se dit qu'il pourrait y avoir toujours mieux, que pour que ce bonheur soit total, l'aboutissement d'un rêve le parachèverait.
Je vais dire n'importe quoi mais si l'un de mes bouquins se retrouvait publié par une grande ME et qu'il finissait par échouer en tête de gondole, voire (soyons fou) adapté au cinéma ou à la télé, ouais ce serait cool, genre cerise sur le gâteau.

Mais inversement, si cette cerise arrive toute seule et que le gâteau se casse la gueule (genre ma fille qui fait une dépression par exemple), ça remet en cause mon idéal de bonheur, donc c'est juste un petit coin de ciel bleu dans un univers sombre.


Dernière édition par Aventador le Ven 31 Aoû 2018 - 13:27, édité 1 fois
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Don Rumata
   
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La quête du bonheur est quelque chose de très contemporain et nos sociétés capitalistes en ont fait une figure de proue pour vendre des clubs de vacances, des SPA, des voyages bref plein d'autre chose. Comme beaucoup de choses à notre époque le bonheur n'existe pas.

De toute façon le bonheur sous forme de nirvana ou quoi est inatteignable puisqu'il y aura toujours quelque chose pour tacher un heureux évènement (la fille d'Avent fait une dépression pendant qu'il adapte ses bouquins en film)

Moi quand on me dit, comment ça se fait que vous êtes heureux bah je dis je suis content, et on me répète comment ça se fait qud vous êtes content je dis que ça prouve qu'un imbécile peut-être heureux. Il vaut mieux compiler du contentement selon les shots de dopamine que de vivre à crédit du bonheur
 
Encrelune
   
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@ DC : Je me suis peut-être mal exprimée, je parlais de l'absence de désir pas dans la vie ou la journée en général, mais dans ces instants très précis où tu savoures le bruit de la pluie etc. c'est-à-dire pour moi dans ces moments où tu es vraiment immergée dans l'instant présent.
Je vais donner un exemple pour tenter de préciser mon idée : il y a quelque chose que j'adore en hiver, c'est regarder la neige tomber par la fenêtre, une bonne tasse de thé ou de tisane à la main. Dans cet instant-là, je me sens bien, je n'ai besoin de rien. Mon attention est entièrement tournée vers la chute des flocons, la goût de ma tisane, la chaleur de la tasse dans ma main... Mais si à un moment donné, je me dis "Tiens, un p'tit carreau de chocolat, ça irait pas mal avec !", alors je ne suis plus dans la chute des flocons, le goût de ma tisane etc. Je suis dans le fait que je veux un chocolat, et je me vois déjà dans la même position à faire la même chose MAIS avec ce chocolat que je n'ai pas encore. Désir, anticipation du plaisir, mais en même temps, frustration, car mon envie de chocolat me fait me focaliser sur un état futur que je n'éprouve pas encore. Conclusion : je suis sortie de mon état de bien-être initial. Ça ne veut pas dire qu'une fois avec mon carreau, je n'y retournerai pas, mais que là, dans cet entre-deux, je ne suis plus aussi heureuse parce que j'ai le désir de manger du chocolat.
Est-ce que je suis plus claire comme ça sur cette histoire de désir et d'instant présent ?

@ Aventador : Merci de ta réponse Smile Je comprends ton image, simplement j'ai dû mal à la concevoir. Comme je disais précédemment, pour moi le bonheur est le bonheur et ne peut pas être amélioré. Qu'il puisse être agrémenté de moments de joie, comment un gâteau couronné de cerises, d'accord (car la joie et le bonheur sont pour moi deux choses différentiables), mais que le bonheur puisse être agrémenté d'autres moments de bonheur... scratch M'enfin, si tout le monde avait la même vision du bonheur, ce débat n'existerait pas ^^
 
DC
   
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Un article qui reprend ce que je disais sur le développement personnel

http://www.slate.fr/story/166196/societe-happycratie-bonheur-developpement-personnel-pensee-positive

Citation :
La thèse d’Happycratie est que les marchandises émotionnelles sont effectivement celles dont la philosophie sous-jacente possède le plus d’affinités avec les nouvelles exigences de flexibilité qui caractérisent le monde du travail et la vie en société.

Dans la période post-crise 2008, durant laquelle les inégalités se creusent, les chances de mobilité sociale s’aménuisent, le fonctionnement du marché du travail se durcit, l’appel à faire preuve d’enthousiasme, de positivité et d’autonomie contribue à faire porter sur les individus la responsabilité de tout ce qui dysfonctionne.

Des phénomènes structurels lourds comme les variations du taux de chômage ou la dette des États peuvent passer au second plan ou même être occultés au profit de l’encouragement à devenir l’entrepreneur de soi-même, à rebondir et à faire de ses échecs des opportunités –autant de maximes qui forment un néo-bouddhisme absurde, une «pornographie émotionnelle» que les adeptes des fils d’actualité du réseau Linkedin ne connaissent malheureusement que trop bien.

Citation :
Les exemples avancés dans cet essai concernent plutôt le monde anglo-saxon, sa révolution néolibérale avancée et sa culture du selfie en toute circonstance. Dans la société française, encore timidement acculturée à la positive attitude, cette idéologie fait néanmoins son chemin dans les esprits et dans les institutions.

En témoigne la très forte adhésion des jeunes générations au vocabulaire, aux méthodes et aux principes pragmatiques du «self-help» et la ringardisation concomitante des paradigmes des sciences sociales critiques défendues par Eva Illouz et Edgar Cabanas.

Happycratie est une émanation de cette confrontation entre deux courants intellectuels que tout oppose politiquement. «Dans la mesure où les individus se convainquent que leur destin est simple affaire d’effort personnel et de résilience, c’est la possibilité d’imaginer un changement sociopolitique qui se trouve hypothéquée, ou du moins sérieusement limitée», dénoncent les sociologues, qui veulent croire qu’un monde dans lequel Freud, Marx ou Bourdieu feraient jeu égal avec Eckhart Tolle, les YouTubeurs bien-être et les recettes en sept points des startupers est encore possible.

«Le plaisir et la poursuite du bonheur ne peuvent l’emporter sur la réalité et la recherche du savoir –sur la pensée critique, la réflexion menée sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure».

J'ai pour ma part l'impression que nous assistons au contraire à la victoire totale et définitive de la vision «positive». Car à la question de savoir si nous préférerons avoir raison avec les sciences qui dévoilent des mécanismes d’inégalités et d’injustices, ou si nous nous laisserons illusionner par les marchands de bonheur qui nous convainquent que notre épanouissement ne dépend que de nous, la réponse est connue d'avance. Le match entre les deux visions du monde s’annonce d’emblée très déséquilibré, puisqu'un peu de bonheur, même précaire et obtenu de manière discutable, apparaîtra préférable à pas de bonheur du tout.
 
littlebigcountry
   
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littlebigcountry  /  Petit chose


Salut Sky-modjo !

J'adore ta question, qui me fait penser au sens de la vie.
Je me demande immédiatement pour qui donner un sens à ce qu'on fait. Pourquoi ?

Le sens devrait être pour soi-même, et pas pour les autres qui te jugent pour un oui ou pour un non.
En fait, la vie n'a pas de sens, à part être "heureux". Ce mot n'a pas de sens non plus, car le bonheur est-il seulement un état sans malheurs ?

A mon (humble) avis, le but d'une vie, s'il y en a un, c'est d'être heureux en accumulant les joies et en les provoquant (se faire plaisir, écouter les autres et voir ceux qui comptent vraiment, faire des choses qui nous plaisent). Car, après tout, nous ne sommes rien dans ce grand monde, à l'échelle de notre planète.

Et, pour arriver à un état de bonheur (qui n'est jamais constant bien sûr sinon on ne le ressentirait pas), on peut se réaliser soi-même, devenir ce que l'on est au plus profond de soi. En se surpassant. Sans se préoccuper de l'opinion des autres. Seul ce que l'on est compte, et non ce que l'on fait. Dans un monde où la réussite est chiffrée et où seul un standard de réussite s'impose, cela nous demande de la force d'avoir confiance en soi.

Récemment, un écrivain m'a dit que le bonheur c'est d'être dans l'instant. C'est pour cela qu'on offre des fleurs, parce que c'est éphémère. Et on en profite sans penser au passé ni à l'avenir. Car le temps est une invention humaine, qui est source d'angoisses pour la plupart. Alors qu'on n'est rien dans l'univers, autant se dire que le bonheur, c'est juste passer une bonne journée !

Voilà. J'espère que ça peut t'aider !
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