Pour des analyses de représentations je vous conseille le site le cinéma est politique, c'est sur des films mais ça reste pertinent pour la littérature (il y a même des Disney analysés ).

Je pense que la représentation a sa place dans très peu d'ouvrages - puisqu'ils faut que ceux-ci tournent autour de ces sujets en particulier pour que cela donne un sens à l'utilisation de tels personnages. Après, il ne s'agit que de mon avis, mais créer un personnage noir juste pour dire qu'il est noir, ça sert à rien. De même pour le personnage avec un handicap, et je parle d'expérience.

Mon personnage principal est atteinte d'un trouble de la personnalité, mais pas parce que ça me fait plaisir de lui en attribuer un pour "représenter" une minorité - parce que soyons honnêtes, les lecteurs s'en carrent de ça. C'est parce que ça sert à expliquer plusieurs dizaines d'éléments de l'intrigue, partant de ses réactions décalées jusqu'à la raison pour laquelle elle a été choisie pour tenir ce rôle en premier lieu !

C'est une bonne idée d'ajouter des personnages représentants d'une classe minoritaire, même si ça se fait beaucoup et ça a de moins en moins d'impact si je puis dire - ce ne sera plus un facteur à surprise / adoration / etc - mais il faut que ça ait un intérêt. Si ça n'en a pas, alors c'est une perte de temps.

À chacun de voir quel rôle ils donnent à ces personnages. Je pense que ce n'est pas nécessaire de représenter les classes diverses pour raconter une bonne histoire, mais ce n'est que mon opinion hein ^^ Il faut faire très très attention avec ça, parce qu'autant que ça peut être super bien vu si c'est bien fait, ça peut vite faire tourner les lecteurs vinaigres.

Je ne crois pas qu'il y ait besoin de justification pour qu'une personne soit racisée, queer ect, dans la réalité tu es à même de rencontrer ces personnes, pourquoi vouloir les invisibiliser dans les romans ? D'ailleurs ce n'est pas parce qu'un personnage appartient à une minorité qu'il faut nécessairement traiter l’oppression associée.

Même en tant qu'auteur, je trouve que c'est dommage de se priver de la diversité humaine pour créer nos histoires. Quand je crée mes personnages, je leur insuffle un caractère, des particularités qui vont influer sur leur réactions, décisions dans l'histoire et c'est justement leurs individualités qui vont "colorer" l'histoire. Je pense qu'à part quelques exceptions, un personnage appartenant à une minorité, peut fonctionner dans n'importe quelle histoire.

Après je suis d'accord qu'il ne faut pas vouloir à tout prix caser toutes les minorités possibles, mais on peut toujours traiter divers personnages d'un roman à l'autre.

Quand je sors dans la rue, je ne vois pas que des personnes blanches, minces, jeunes, valides, si cela fait bizarre de voir des minorités dans un livre c'est précisément parce qu'elle n'y sont pas assez représentées.

Il y a autant de femmes en Iran que dans le reste du monde, c'est juste qu'elles se cachent

Don Rumata a écrit:

Il y a autant de femmes en Iran que dans le reste du monde, c'est juste qu'elles se cachent

Je sais bien. Ce que je voulais dire, c'est que la représentation féminine dans un récit réaliste dans ce contexte dépendra du point de vue du narrateur. Si ton narrateur est un homme, point de vue interne, tu auras moins l'occasion de lui faire côtoyer des personnages féminins que si ton narrateur est une femme, qui elle sera moins amenée à côtoyer des hommes.

(Bon, c'est sûr que ça dépend aussi de l'intrigue. Si tu t'appelles Carrie Mathison, tu peux tout te permettre, peu importe le pays. )

Allez c'est parti !

Pour mon premier post de participation au forum il fallait que je commence par celui-là, c'était obligé !

La représentation est pour moi essentielle !
La raison est toute simple, nous sommes tous différents. Dans le monde nous n'avons pas tous la même couleur de peau, le même genre, la même orientation sexuelle, les mêmes physiques, la même religion, la même disposition physique etc.

Quand je lis un roman et qu'il y a deux ou trois personnages, s'ils sont tous blancs ça ne me choque pas, par contre, dès que le casting commence à s'agrandir et que je vois qu'ils sont tous blancs et hétéros par exemple ça me fait sursauter ! Surtout quand ça se passe dans le monde réel, que ce soit le présent ou le passé, ou le futur.
Quand on dit qu'un roman manque de diversité à beaucoup d'auteurs qui basent leur monde sur l'époque victorienne, les vikings, les romains, les grecs ou que sais-je, ils ont tendance à utiliser comme argument qu'il s'agit d'un ancrage dans la réalité. A ceux-là je les renvoie à une écrivain et vloggeuse américaine que j'adore particulièrement  Jenna Moreci qui dit (je ne me souviens plus exactement de ses mots) "C'est vrai que les noirs n'existaient pas avant les années 80, ils ont été inventés à ce moment-là, de même que les homosexuels."
Généralement, ces gens-là n'ont pas assez ouvert de livres d'histoire.

La diversité est NÉCESSAIRE dans un roman pour créer... de la diversité ! Sérieusement, il n'y a rien de plus ennuyeux que de lire un bon roman et de se rendre compte que les 150 personnages sont tous blancs et hétérosexuels et qu'il y a 134 hommes pour 16 femmes. Sachant qu'elles forment plus de 50% de la population, ça me semble un peu contradictoire.

Par contre, je rejoins les commentaires précédents sur un point :
Créer un personnage noir dont la seule et unique caractéristique est qu'il soit noir, cela n'a aucun intérêt.
Les minorités sont comme la majorité :  écrivez un personnage super intéressant avec ses qualités, ses défauts, ses envies, ses objectifs et après demandez-vous : est-ce nécessaire que ce personnage soit blanc et hétérosexuel ? Si vous répondez non, ça veut dire que sa couleur de peau et son orientation ne sont pas des points essentiels et vous pouvez donc vous amuser à diversifier complètement votre casting.  Après, si le mec est un Black Panther, y'a de grandes chances qu'il soit noir et physiquement valide pour aller botter des petits culs de blancs, de même si le mec est héritier d'une grande fortune américaine, il y a de GRANDES chances qu'il soit blanc.

N'oubliez pas que dans vos lecteurs, il y a aussi un casting complètement diversifié. Donnez-leur la chance de s'identifier à un de vos personnages.

Et par pitié !

S'il n'y a qu'un seul arabe, qu'un seul moche, qu'un seul bisexuel,  qu'un seul handicapé, n'en faites pas l'antagoniste, car vous associerez alors ce trait spécifique à un côté négatif et ce ne serait vraiment pas joli de votre part (salut James Bond). Il FAUT des représentations dans les deux camps.

Et n'oubliez pas : les minorités ont tendance à se regrouper avec d'autres membres de cette minorité. C'est comme ça, c'est normal, c'est la vie.

Je vais parler du point de vue personnel mais... 

Je ne crois pas que l'on doive forcement associer un statu avec une représentation. Mais plutôt l'importance du personnage et surtout ce qu'il apporte au texte. Je vais prendre quelque exemple. 

Imaginons un personnage figurant (sans texte donc) qui apparait une seul fois dans l'histoire. Mais que son apparition a totalement changé le fil de l'histoire. Ne compte-il pas dans la représentation ? 
A l'image d'une idole, d'une figure à atteindre ou autre ? La représentation d'un but ou d'un voie à suivre. 

Contexte : un homme dans une foule à un concert. 

Spoiler:

Ou un personnage Silouhette (quelque lignes) qui pareil apparait une fois, disons au début de l'histoire, dit une phrase qui pousse le MC dans une direction précise. Typiquement le sage. 

Extrait tiré de "Invincible", chapitre 9. Ren Wokuang n'apparait jamais par la suite. Il est au plus mentionné quelques très très rare fois. Pourtant sans lui et son héritage, il n'y aurait pas d'histoire. >> personnage donc peu important mais donc l'apport est extrêmement important. 

Spoiler:

traduction personnel: