Bonjour,

Je voulais savoir si quelqu'un avait déjà écrit un roman avec une autre personne. Comment les personnes s'organisent dans le travail ? Chacun un chapitre ? Ecrivent quand ils ont une idée ? Vous avez écrit à deux en connaissant la personne ? Un(e) inconnu(e) ? Vous étiez d'accord ou conflit ? Est-ce une bonne expérience ? ...

J'aimerais beaucoup, hélas, sur Tinder, je ne croise que des jeunes filles sans ambition que la perspective d'écrire un éternel monument de la littérature fait frémir :'(

J'aimerai aussi le faire. C'est pourquoi je me renseigne avant ^^. Si l'expérience n'en vaut pas la peine je laisse tomber.

Valery K. a publié un livre à 4 mains. Elle en parle dans son parcours éditorial de Mariée oui mais avec qui ?
A priori, chacune s'est occupée d'une partie de l'histoire.

Sinon, tu peux déjà tenter le concours de duo.

Je pense qu'il faut bien connaître la personne pour se lancer dans un projet d'envergure. Ou du moins être un minimum sur la même longueur d'ondes.

J'ai déjà tenté d'écrire un(e) roman/nouvelle à deux reprises, avec deux personnes différentes, un an ou deux auparavant.

Pour l'une, nous avions commencé à rédiger un chapitre ensemble, j'avais poursuivi l'écriture, mais pas cette personne, qui ne m'a plus donné de nouvelles depuis.

Pour l'autre, elle m'avait annoncé dès le départ qu'elle visait l'édition d'un best-seller, j'ai tout de suite renoncé en m'exprimant clairement : nous n'avions pas la même conception de l'écriture.

J'ai donc un souvenir amer de l'écriture à deux, je préfère en faire un plaisir personnel. Après, le binôme peut bien fonctionner, mais il faut savoir trouver le bon ou la bonne partenaire de travail.

Fumiko, à mon avis "tout est dans le contrat", si je peux dire. Bien sûr une affinité semble utile, mais je dirais surtout une affinité pour le même type de texte et genre de propos, avant tout. Car oui, à la limite, ton partenaire peut te sortir par les trous du nez, que ça n'y change rien à la production finale, l'essentiel étant d'avoir un partenaire cohérent avec ta démarche. D'où, la nécessité d'un "contrat" et, donc, pour être claire : "d'un contrat de fonctionnement".

En somme, il s'agit de régler au préalable votre méthode à deux, plutôt que de vous retrouver comme des merlans frits devant une page blanche, côte à côte, main dans la main, avec cette énorme frustration de ne pas être le même esprit, la même mentalité, encore que vous ayez des affinités quant à la production finale - sinon c'est perdu d'avance - comme déjà dit.

Du coup, étant donné qu'écrire et construire des phrases est éminemment individuel (les formules appèrent intimement dans le for de chacun) les questions sont :
- Qui fait la première proposition ? De quoi : de phrase ? de paragraphe ? de chapitre ? etc.
- Accepte-t-on des remaniements complets de la part de l'autre ? L'autre doit-il s'en tenir à des ajustements ? Ou bien faut-il qu'il demande l'autorisation du premier (ce dernier cas, en réalité, place le second en simple correcteur/réviseur ... ) ?
- Change-t-on les rôles parfois ? Tous les "combien" ?
- Etc.

Et évidemment toutes ces questions initiales quant à la forme du texte :
- Quel genre littéraire ?
- Chapitres longs/moyens/courts ? Pour de la poésie : vers réguliers/libres ? Si réguliers, quel nombre de syllabe ? Si libre, plutôt brefs ou tirant sur le verset ?
- Quel canevas pour l'intrigue ?
- Etc.

Autant d'éléments à paramétrer initialement ensemble, et surtout auxquels devoir se tenir rigoureusement ensuite, au risque de faire grincer des dents pour irrespect de la dynamique "contractuelle" instaurée et mise en place pour le déroulement harmonieux d'une péripétie d'écriture formidable.

Pour ma part, je n'ai en fait qu'une expérience d'écriture à deux, mais mes conseils sont de bon sens à mon avis. C'était avec Shako, pour le concours de duos actuel, à noter d'ailleurs. Seulement, je suis une fille franche, et Shako est venu d'emblée avec un "contrat" en me disant d'un coup : "t'as qu'à faire une proposition et je m'adapterai". Ça aussi c'est possible, pourvu que tu ais le m'en-foutisme (détachement, désinvolture) suffisant, devant les textes ! ... Moi j'ai répondu : "OK, je t'envoie ça et tu en fais ce que tu veux, quitte à l'envoyer aussitôt à l'organisateur du concours", pour te dire comme notre "contrat" était simple, le tout étant de ne pas se crisper sur les mots qu'on pond.

Ceux qui sont précieux comme Gollum avec leurs écrits, n'ont pas intérêt de s'y mettre à deux à mon avis, question de bon sens encore ...

Bises

Mauvaise idée

Don Rumata a écrit:

Mauvaise idée

Tu peux developper?

La saga The Expense est écrite à quatre mains (mais publié sous un seul pseudo qu'ils partagent), et ça m'a l'air de plutôt bien se passer pour eux. Je suis sûr que sur leur blog, s'ils en ont un — ce qui est probable —, ils racontent comment ça se passe entre eux.

J'ai déjà écrit une nouvelle à quatre mains. C'était un peu nul : chacun un quart de l'histoire, on se concertait pas, c'était plutôt pour s'adapter et pousser l'autre dans un style ou un scénario dont il n'avait pas l'habitude.

Il faut admettre que ça nous échappe, avec le léger côté cadavre exquis de l'affaire ... selon dynamique duale. Mais je me demande si de manière général, une fois lu par autrui, le texte ne nous échappe pas de toutes façons, quoique ce soit notre sélection de mots. Et puis, dans le cas d'un binôme, il faut aussi reconnaître que nous avons validé la sélection de mots, au final. C'est vraiment un exercice de tolérance, je crois.

Entièrement d'accord avec ce dernier point, surtout avec le fait que le texte, une fois lu par d'autres, "nous échappe".
Par contre je suis, personnellement, bien incapable de faire preuve d'un tel lâcher-prise durant la phase d'écriture (et j'écris pourtant des poèmes, qui sont, à priori, plus faciles à "scinder" qu'un roman à mon sens)...

J'aime bien cette expression de lâcher-prise, oui. Au final, on dira que c'est un exercice de médiation zen ! Hahahaha !

J'aimerai bien écrire un texte à 4 mains.

J'ai l'idée d'un texte, genre serial killer.

Je suis totalement incapable de décrire un meurtre, du sang, des armes. Moi, je fais des textes propres, sans fluides corporelles ocre, ni cervelle répandue sur le trottoir.

J'imaginais faire un chapitre vue de la population, un chapitre vue du psychopathe pendant qu'il fait son sale job, etc. Donc j'écrirai un chapitre sur 2.

Je pense organiser le travail sur un plan, en s'accordant sur les éléments qui doivent apparaître dans chaque chapitre pour faire avancer l'histoire. Plan que je suis en train de rédiger, mais que je devrais modifier quand j'aurais trouver mon partenaire gore

Don Rumata faudrait que tu développes ton opinion. Pourquoi es-tu contre ?

Déjà le mieux, c'est que je prenne une personne qui écrit le ou les même(s) genre(s) que moi.

Fumiko quand tu dis même genre, tu penses par exemple SF, réaliste, etc ?
Ou les mêmes histoires, le même style ?
Je trouve que c'est la différence qui est enrichissante.