(comment tu soutiens ça devant un commerçant... drôle d'idée ! Il vaut mieux se faire discret !)

J'ai passé un an au chomage, ça m'a pas aidé à écrire plus.

ça a plus favorisé la dépression, le fait d'avoir une vision super négative de moi... c'est que ça plombe et ça pèse le chomage... surtout quand on a rien à te proposer derrière... heureusement que j'ai réussi un concours...

je sais pas si c'est le cas là, mais la posture "je vais me mettre au chomage et vivre de ma plume car je suis trop intelligent pour etre salarié..." pour moi c'est non

Je ne suis pas au chômage mais je suis fonctionnaire

Sujet intéressant et .... éminemment polémique!

Il est difficile de donner un avis tranché sur la question. D'un coté, qu'on le veuille ou non, le principe du "chômeur volontaire" à du mal à passer auprès de nombreuses personnes et c'est compréhensible.

Après avoir dit ça, il y a tellement de cas différents selon les aspirations de tout un chacun; oui il est très compliqué de vivre de sa plume mais ne pas tenter c'est assurément échouer...

Ce qui est certain, pour moi, c'est que partir dans l'idée de se mettre au chômage pour écrire et vouloir en vivre exclusivement, c'est l'échec assuré. c'est une activité artistique qui nécessite d'être le plus épanoui possible pour en sortir quelque chose, enfin c'est comme ça que je vois les choses. Le chômage n'est pas gratifiant, non seulement au regard des autres mais surtout pour soi-même, ça n'est pas un pré requis souhaitable pour une écriture de qualité.

Il existe sans doute des exceptions, mais parier dessus en pensant en être une me paraît osé.

Pour moi, le mieux est de faire ses preuves, écrire tout en continuant à avoir un job alimentaire à défaut de mieux. Publier petit à petit et voir ce que ça donne. Accepter l'échec, le surmonter, persévérer et espérer que ça finisse par payer.

Alterran a écrit:

Le chômage n'est pas gratifiant, non seulement  au regard des autres mais surtout pour soi-même

N'est-ce pas justement à cause de ce genre de commentaires, même bienveillants ?

Je ne pense pas, auquel cas il va falloir trouver des gens pour qui c'est une fierté... C'est un état transitoire le plus souvent subit donc je vois pas comment le percevoir autrement que non gratifiant

Je trouve ça gratifiant de passer plus de temps à écrire qu'à travailler, sinon, je ne le ferai pas.

Liam Daläa a écrit:

Je trouve ça gratifiant de passer plus de temps à écrire qu'à travailler, sinon, je ne le ferai pas.

C'est ce que je fais ( et je bosse : fonctionnaire )

Merci de ne pas généraliser sur les fonctionnaires^^

Oui, c'est vrai, hélàs, tous les fonctionnaires n'ont pas cette possibilité, alors j'espère que tu continueras à en profiter pour nous écrire plein de choses, Smicky ! <3

Liam Daläa a écrit:

Oui, c'est vrai, hélàs, tous les fonctionnaires n'ont pas cette possibilité, alors j'espère que tu continueras à en profiter pour nous écrire plein de choses, Smicky !  <3

Je suis un cas à part: j'ai eu d'ailleurs un bore out suite à cela.
Ils m'ont placardisée: dans un bureau à part, avec des machines qui n'ont jamais fonctionné (scanners de plans). Je venais mais personne ne se souciait que j'étais présente ou pas.
Mon PC est quasi tout le temps en panne
Je suis d'ailleurs sans PC depuis 15 jours (obligée de venir avec mon PC potable perso pour ne pas être obligée de regarder le plafond pendant 8 heures)
La dernière fois, ils ont mis 2 ans avant de se rendre compte qu'il était irréparable et le pc de remplacement était aussi une vraie m...
Oui, tous les fonctionnaires n'ont pas eu cette chance d'avoir vécu un bore out pendant près d'un an et ça, je ne le souhaite à personne.

Bon, je ne vais pas m'avancer trop, car, évidement, je n'ai pas vécu ce que tu as vécu.
Et j'imagine que ce ne doit pas être super cool d'être, au boulot, entouré de personnes qui semblent vouloir te voir démissionner ou dépressif.ve.s.

Mais, j'ai tendance à penser que ce qui fait vivre mal cette situation à la personne qui en est victime, c'est surtout cette idée, que je désapprouve, qui prétends que si tu écris ton roman, depuis ton bureau, tu vaux moins que quelqu'un qui range des chiffres dans des cases pour d'autres personnes.

J'ai envie de te dire, même si ça risque de leur faire plaisir : démissionne, ou alors, mieux, trouve un moyen de t'épanouir dans cette situation, par exemple, en la mettant au service de ta créativité artistique.
Ce à quoi tu peux me répondre par : c'est ce que je fais, visite mon blog littéraire et le prologue de mon roman.

Bref, tu as tout mon soutiens.
Et je refuse d'admettre le travail comme une juste valeur d'estime de soi et des autres.

Liam Daläa a écrit:

J'ai envie de te dire, même si ça risque de leur faire plaisir : démissionne, ou alors, mieux, trouve un moyen de t'épanouir dans cette situation, par exemple, en la mettant au service de ta créativité artistique.
Ce à quoi tu peux me répondre par : c'est ce que je fais, visite mon blog littéraire et le prologue de mon roman.

Bref, tu as tout mon soutiens.
Et je refuse d'admettre le travail comme une juste valeur d'estime de soi et des autres.

Merci mais je suis fonctionnaire nommée depuis 1990 (si tu comptes bien: depuis  27 ans)
Nommée, ça veut dire qu'on ne peut pas me mettre dehors comme ça et que je peux aller jusqu'à ma pension les doigts dans le nez, sans avoir  la peur du chômage derrière.
A ton avis, mes sonnets, mon roman, le second qui est commencé (confer le PS): j'ai écrit tout ça où?
Tous mes envois aux ME, je les ai envoyés d'où?
J'ai eu ma période bore out - à noter, c'est la meilleure pour écrire des poèmes noirs, lugubres, morbides à souhait mais j'ai eu d'autres moments où je me suis éclatée soit sur mon clavier, soit avec mon stylo et du papier et les feuilles A4  vierges, ça ne manque pas dans une administration.
Bonne soirée
Ps. Je vais aller taper quelques lignes ce soir - peut-être plus si Clémence revient ce soir (cherche pas à comprendre, je me crée l'ambiance toute seule et j'attends ma "fantômette" )

Clémence est un très beau prénom.

SMICKY a écrit:

Ils m'ont placardisée: dans un bureau à part, avec des machines qui n'ont jamais fonctionné (scanners de plans). Je venais mais personne ne se souciait que j'étais présente ou pas.

L'horreur...
J'ai l'impression de ne voir que ça en entreprise. D'un côté les jeunes 20-30 ans qu'on presse comme des citrons parce qu'après tout "t'es jeune t'as de l'énergie ! Hey bonhomme viens donc bosser et faire des heures sup' ! Pis te plains pas, 1/4 de tes congénères n'ont pas ta chance !" et de l'autre les 40+ qu'on a mis au placard, ou bien lassés de faire toujours la même chose et qui se demandent ce qu'ils foutent encore là.
De temps à autre un ou une passionné(e) qui a réussi à faire son trou me redonne un peu d'espoir. En règle général ce sont plutôt ceux qui se sont lancés à leur compte qui me semblent être les plus épanouis. Mais globalement, j'ai le sentiment qu'une entreprise n'a pas de mémoire. Tu peux t'être donné corps et âme pour elle pendant 20 ans, une restructuration et c'est terminé.

Je me relis et je me trouve bien pessimiste, diable !

Quoiqu'il en soit félicitations pour avoir réussi à tirer ton épingle du jeu Smicky, en transformant cette situation en espace pour ta créativité