Oui, et j'ai un second roman sur le feu. Un JE attend la suite (il se reconnaîtra ) et deux bêta-lectrices aussi, dont une qui me l'écrit sur FB, dans des groupes ou par mp (plusieurs messages depuis hier) donc ce que j'ai écrit doit vraiment être bon. Mais je n'arrive plus à m'y mettre depuis quelques jours.
Globalement, mon état est moins préoccupant qu'en juillet-août.

Spoiler:

PS : Je rajoute pour ne pas multiposter, mais Chicago Requiem est une... anti-romance.

Est-il écrit dans ton contrat qu'en cas de cessation, tu ne peux plus vendre les exemplaires en ta possession ?
Peut-être cela ne concerne-t-il que le fait de les placer en librairie et/ou dédicacer publiquement ?

Ne te force pas à écrire si tu n'y as pas coeur. Tu as le droit de prendre un peu de recul par rapport à l'écriture, et te distraire l'esprit à autre chose. Quand tu auras moins mal à ton Requiem, ça ira sûrement mieux

J'ai toujours mal à mon Requiem, et puis je me pose des questions : William va me revenir. Peut-être est-ce le signe qu'il ne veut pas me quitter mais prolonger notre romance en me laissant publier nos bans en auto-édition. Donc aurai-je le courage de céder ses droits à un autre éditeur ?
Je ne sais pas.
C'est sensible, ces petites bêtes-là, et je ne voudrais pas qu'il se sente captif.
("Destinés, nous étions mutuellement destinés...")

Il faudra que je relise une nouvelle fois mon contrat. En tout cas, c'est bien précisé dans la dernière lettre que j'ai reçue.

Il a besoin de vacances
S'éloigner d'un personnage (ou de plusieurs) ne veut pas dire qu'on en divorce.

Spoiler:

Dans une semaine ou deux, ça ira mieux.

L'écriture, ça va, ça vient... On arrête un moment, puis l'envie monte en nous, sans dire un mot, sans que cela se sente toujours, et puis un jour, les mots débordent, et il leur faut l'exutoire de la page. Peut être même que des périodes d'arrêt sont nécessaires au lent et mystérieux processus de maturation interne qui finit inexorablement par nous poussez, vues humaines entraînées par a marre de notre devenir, vers la grève où s'échoueront nos phrases...

J'ai moi aussi du abandonner quelques mois un roman en cours, le temps d'écrire une série de nouvelles. Je m'y suis remis, aidé par une JE (qui se reconnaitra aussi ) qui m'a permis de remettre en route la machine !

Je crois savoir que tu gouttes quelque peu les poèmes, alors en voici un, qui, je l'espère, te plaira. Je le pense valable pour nous tous. Je l'ai écrit il y a plus de trente ans, à une époque où, pour moi, rien n'était simple. Je l'avais intitulé "Les empires de papier".

Une blancheur complice s’étend sous le regard,
Muette attente de création,
Territoire vierge où la pensée laisse sa marque.
Ici licence est donnée au voyage intérieur,
ici court la plume ou frappe le stylet,
disposant doucement tout un peuple de lettres
arrangées avec art, comme marques furtives,
paroles muettes pour l’hommage de l’oeil.
Là sera la glace, et disposons le feu.
Ici, l’auteur arrêtera la course de ses doigts.
Sourires.
Et le lecteur, en lui-même, ému.
Ainsi passent des vies pour le parfum d’une encre,
Fugitive tendresse qui caresse la page,
Agitation indécise à l’orée de la phrase,
Mouvance furtive de la musique des mots
Qui filtrent lentement des arcanes d’un crâne
Pour flotter, nonchalants, de sublimes instants
pour voler à nos vies de précieuses secondes
avant de s’écouler, ivres de signifiance
dans l’ornière de la page, jusqu’au prochain départ
pour un nouvel envol dans vos lectures complices.

Je sais que tu es aussi très attachée à tes personnages, Séléné avec beaucoup plus de talent pour les dessiner que moi. Malgré toute cette aventure, je suis toujours attachée à William et aux autres, et du coup, je réfléchis à l'auto-édition... parce que j'ai l'impression que ça me laisserait toute latitude pour déployer mes univers, à mon rythme. Je regarde les différentes plateformes. Je vais essayer de me décider avant le 31 décembre. Comme je suis fonctionnaire, je ne peux pas être auto-entrepreneur, mais on peut apparemment s'auto-éditer sans être auto-entrepreneur. Sinon, je peux aussi opter pour une seconde édition en ME, mais je suis refroidie, soit parce que ma ME a raison, je ne suis pas douée pour le travail d'équipe, trop impulsive et je suis une mauvaise personne, grossière, bien qu'un auteur génial (à peu près ce qui ressort de ces dernières semaines), soit parce que j'ai besoin de liberté, ce qui revient sans doute au même.
En tout cas, je reviens parfois à Chicago Requiem, dans ma bibliothèque, car tout ça n'a pas suffi à me dégoûter de mon roman et de ses personnages. Je pense que ton attachement à Howahkan ou à Martin est tout à fait comparable, et que tu peux me comprendre à ce niveau. Effectivement, des "copains qu'on retrouve une ou deux fois par mois et avec qui on s'amuse bien", mais maintenant que William et cie sont sous contrat, je sens mes copains un peu séparés de moi avec l'envie de les retrouver le 31 décembre (le côté positif de tout ça).

Je t'envoie un mail dès que possible, Dr Raynal, sans doute cette après-midi. Merci pour le poème. J'ai arrêté la course de mes doigts... mais ça me reprendra.

Autoentreprise : je crois que pour une petite quantité de vente, on peut passer ça en "revenus divers"... mais en effet, c'est une situation complexe, et qui ne permet pas un gros tirage. Comme Mikaroman est infirmier dans un hôpital, il a peut-être lui aussi un statut fonctionnaire. Demande-lui comment il gère son autoédition.


Je n'ai pas encore eu à affronter le moment où on lâche le roman et ses personnages dans la nature.. mais je me doute bien que ce n'est pas facile.
J'essaye de m'y préparer... mais sans aucune certitude sur la façon dont j'y arriverai.
Entre ce stress post-réponse (peur de la sortie posée sur joie d'avoir trouvé), celui d'attendre le contrat et celui que j'avais IRL, ça s'est un peu accumulé, au printemps. D'où sans doute que j'aie respiré mieux quand c'est tombé à l'eau. Même en se préparant, on reste forcément attaché. Créer un univers et ses personnages, ce n'st pas comme poser des bouts de papier sur une table.
Les activités d'amélioration, sur le forum (commentaires, ateliers, béta...) sont déjà une façon de se détacher un peu pour laisser le texte prendre un peu d'indépendance, mais c'est comme avoir son enfant à l'école ou au lycée : il reste proche. Même si elles sont parfois un peu Carabosse, ce public-là est seulement les fées au-dessus du berceau. Le jeu du cross-over est déjà un renoncement plus brutal, mais c'est très différent. Il ne s'agit pas d'attendre la réaction du public à un texte, mais seulement de couper le cordon ombilical avec un personnage, et éventuellement, en faire évoluer un que quelqu'un d'autre a mis au monde. En plus, le cercle est très resserré, ce qui rend la chose très conviviale. J'avoue pourtant être tentée de proposer sur mon blog des jeux d'écriture reprenant mes personnages, quand DiscoBall sortira (prévu autoédition) >>> #narcissique ou/et #suicidaire
Le roman, avec son récit, ses personnages, son cadre, c'est une part de nous petite mais prélevée au plus intime. On y tient, et c'est normal. Mais il faut quand même "couper le cordon", pour que bébé construise sa vie à lui.

Léo & C° sont des "copains qu'on retrouve"... mais Yaak'Os, Larry ou Martin ont été des colocataires très présents, voire envahissants, mais qui m'ont beaucoup manqué une fois posé le point final. Le dessin est une assez bonne façon de les conserver un peu avec moi sans continuer à écrire à leur sujet.
Malgré tout, je sais que le moment d'affronter les lecteurs sera aussi difficile que l'attente des éditeurs (et sans possibilité de mettre la question de côté jusqu'au courrier suivant)
L'idée de revenir en texte aux mêmes univers est là aussi. Sur les Errances, j'ai plein d'idées pour une suite, et les engrange dans un coin de tête "au cas où". Sur Howahkan, une suite est hors de question mais plusieurs personnages secondaires ne demandent qu'à passer en tête d'affiche, et sur Martin aussi. Quant à Tutore, c'est bien simple : il est conçu pour qu'il soit toujours possible de "faire la suite", et c'est même le plus grand intérêt des personnages surnaturels : je n'ai pas à m'inquiéter de leur âge !

À mon avis, l'interdiction de vente concerne les activités de vente publique, genre dédicace et autre. Mais refiler un exemplaire à un membre des JE, comme si tu vendais un livre usagé... je ne vois pas ce que Dreamcatcher pourrait faire ou dire contre.
Sinon, tu pourrais "vendre" tous tes exemplaires à ton mari / copain - et les faire "revendre" officiellement par lui.

On me l'avait conseillé, mais je le sens un tantinet saoulé par tout ça en ce moment.
Ceci étant, lui penche pour que je m'auto-édite.

D'autre part, la vente le saoule et entre jeter ou revendre, il préférera toujours jeter. Il n'aime ni perdre son temps ni les relations sociales.

Bref. Plutôt mes parents que mon conjoint pour vendre (quoi que ce soit, d'ailleurs).

Bon, alors papa et maman feraient parfaitement l'affaire.

Autre question: y aurait-il des obstacles particuliers à ce qu'un autre éditeur publie Chicago Requiem après le 31 décembre? Sinon, préférerais-tu vraiment passer à l'auto-édition plutôt que de travailler avec une autre ME?

Avant le 31 décembre, il est toujours sous contrat. Il a été rompu dès le 12 juillet, mais il ne peut pas être rompu dans les 6 mois. Donc je ne peux signer nulle part ailleurs avant le 1er janvier.
La question de signer ailleurs ou de m'auto-éditer se pose.
Si c'était un one-shot, comme on dit, ça pourrait être l'édition
Si c'était une romance et que j'en étais fière, aussi.
Si c'était un thriller et que j'en étais fière, itou.
Mais vu que c'est la première pièce d'une construction sur le long terme, sans objectif commercial hormis celui de ne pas me ruiner, je présume que seule l'auto-edition convient véritablement à ce sujet. Bon, après, être mon propre boss... :/ me laisse dubitative. Mais après tout. Si j'ai eu l'agrégation, c'est que je ne suis pas si con.

Oh si, depuis juillet, j'en ai reçu, des trucs. Même des recommandés. Tu peux cesser à les recherches, Séléné
Que je ne doive pas les revendre après le 31 décembre, ça m'a été précisé. Que je doive me l'a fermer et obéir, sinon c'est de la diffamation, chouette ! Youpi !
Mais mon conjoint n'est pas saoulé parce que je suis sur les nerfs depuis le temps... Il me connaît.
C'est tout ce bin's qui le saoule.
Sincèrement, c'est autant de pression que dans le monde du travail sans que ça soit un travail. Le harcèlement psychologique sans le salaire de l'employé.
Or on a les filles, un travail, une vie. Il m'encourage à écrire mais il ne veut pas que l'aspect editorial-promotionnel prenne le pas sur l'essentiel. Donc l'auto-edition, pour que chaque œuvre que j'écris soit publiée, qu'on n'en parle plus et que je passe à la suivante, lui semble la bonne solution.

Je n'ai pas dit qu'il était saoulé par le fait que tu es sûr les nerfs
mais que tu es sûr les nerfs et lui aussi >>>> l'ambiance pèse sur tout le monde
et que rien que pour ça, il faut un temps de relâche

Ah ben... J'ai corrigé dans l'intervalle. Notre fille cadette à une maladie orpheline. Donc l'écriture est mon échappatoire. Or actuellement... Actuellement, c'est n'importe quoi.
Mais je n'ai pas envie d'un temps de relâche par rapport à l'écriture. Vivement le 31 décembre, en fait.