2047. Université de..., quelque part en France.

- Monsieur X, il apparaît que vous avez postulé pour un poste de maître de conférence au sein de notre faculté pour enseigner l'orthographe aux étudiants de troisième année...
- C'est exact.
- Mais, après quelques recherches sur Internet, nous avons découvert que vous aviez écrit "Tablette de chocolat", une hard romance qui va vous faire fondre...
- En fait, c'est un ouvrage sur une honorable famille de chocolatiers. C'est le père sur la couverture, Monsieur Van Chocolaten.
- Je vois, je vois...
- En fait, c'est Marcel, de la comptabilité. Comme il est musclé, et photogénique, il prend la pose sur les couvertures.
- ...
- En fait, je voyais plus comme un pothrillar parce que la cousine de Monsieur Van Chocolaten, Berthe, tombe au fond de la bassine suite à un horrible guet-apens, mais ensuite, elle tourne lentement pendant une centaine de pages... Alors la bêta-lectrice a trouvé que c'était trop lent pour un pothrillar.
- Je n'en doute pas, mais vous comprendrez... le coupa l'universitaire chargé des recrutements.
- D'ailleurs, reprit Monsieur X, intarissable, j'étais plus pour une classification en Young Dur-Mou, selon que le cacao, on l'aime plutôt froid ou légèrement fondu.
- Nous ne pouvons que vous refuser le poste. C'est dommage. Vous avez obtenu une mention très bien à votre thèse de doctorat sur la Morphologie stendhalienne à la lueur de l'ergativité tibétaine.
- Il y un passage sur le chocolat à l'intérieur, précisa-t-il, se sentant confus et voulant se dédouaner alors que son vis-à-vis lui indiquait la porte.

(To be continued... ou pas.)


Je ne connaissais pas Sei Shonagon.
Je retourne me coucher, ayant eu un éclair d'inspiration au milieu de la nuit.

Ce qui ne va pas ?
- Je suis de retour dans la chambre d'hôpital de ma fille.
Date de sortie inconnue.
- J'ai eu l'agrégation en avril 2015, enceinte de 7 mois.
- Chicago Requiem a été écrit et édité dans l'intervalle.
- Mon contrat est rompu non à cause de mon roman, mais à cause de moi, de ce que je suis, de ce que je représente. Un dénigrement complet de ma personne dont vous avez eu un aperçu en juillet sur ce forum. C'est très violent. En gros, j'écris très bien, mon roman est génial, mais je suis grossière, infréquentable.
- Si je cesse d'écrire, je serais toujours une maman dévouée et une enseignante appréciée de ses élèves. Je ne vois pas en quoi, sans l'écriture, je serais une merde.

Et j'ai besoin de retrouver confiance en moi avant toute chose. Et dans des circonstances pas évidentes qui expliquent l'aspect décousu de mes propos. Je déconnecte pour l'après-midi. De toute façon, mon téléphone portable n'a presque plus de batterie et je n'ai que lui, et mon ennui, et mon inquiétude, à l'hôpital.
L'ennui fait que je me suis reconnectée, mais dans mon état, dormant peu au milieu des appareils, ça n'est pas bon. Bises et à bientôt, quand j'irai mieux.

Non mais là, à mon avis…souffle un grand coup. La postérité, les manuels scolaires, on n'y est pas encore.

On n'y sera jamais. Puisque j'arrête.
Logiquement.
En janvier 2013, quand j'ai envoyé un poème à un concours, c'était mon but. Envoyer des poèmes à des concours chaque année, voir lesquels étaient primés, les mettre de côté, et à 70 ans, j'en aurai fait un beau recueil.

Comment, maintenant, en suis-je arrivée là ? Je n'en sais rien. J'ai publié des albums jeunesse, rencontré des illustrateurs, des éditeurs, eu l'agrégation, eu une seconde fille, découvert les courants littéraires actuels, ce qu'on publié aujourd'hui, les noms des maisons d'édition adultes et jeunesse, les salons du livre... Tout ça en 4 ans.
Et maintenant, je ressens une énorme envie de pleurer, de tout laisser tomber à peu près constante.

J'ai écrit des poèmes, gagné des concours dès 2013, la flamme d'or de la prose poétique notamment. J'ai même eu un recueil publié chez Hugues Facorat. Des poèmes dans des revues. Puis je les ai mis sur Facebook, ou ici, ou peu importe, vu que tout le monde s'en fout, de la poésie.
Soit.
J'ai écrit des albums jeunesse. Cinq publiés en moins de deux ans plus une histoire dans un recueil, une autre dans Tralalire. Sur ces cinq albums, il en reste un. Un petit tour de piste dans les librairies puis plus rien.
J'ai écrit des nouvelles. Et au niveau des ventes ? Échec critique. Quatre nouvelles publiées, mais...
Et il y a eu mon premier roman. Lol ! Circulez, il n'y a plus rien à voir.

Donc soit je suis maso et je continue, soit j'arrête là les dégâts.

Je viens encore d'effacer sur Facebook les propos d'un contact. Rien à voir avec Dreamcatcher. Une personne qui déboule sous une vidéo de Marguerite Yourcenar et écrit que Marguerite Yourcenar est dépassée, que ses propos sont d'une autre époque j'ai l'impression de lire un de mes élèves. C'est vieux, donc c'est pourri.
Sauf que j'ai la plus grande admiration pour Marguerite Yourcenar.
Du coup, de fil en aiguille, j'ai ressenti de l'agacement. Depuis quand peut-on écrire d'un auteur qu'il est chiant parce qu'il est d'une autre époque ?
Et là, coup de grâce : elle a considéré que je la prenais de haut.
On en revient toujours au même problème, somme toute. J'ai tout effacé. Ras le bol.
Mais c'est toujours le même problème : ce qu'on ne me pardonne pas, c'est de ressentir une certaine indifférence envers ce qui se publie actuellement, alors que je pourrais parler pendant des heures de Marguerite Yourcenar, de Montaigne ou de Zola. Ma plus belle découverte cette année ? Sur les rives de l'Hudson et les dieux arrivent d'Edith Wharton. Je rêve d'écrire un truc, un jour, qui atteigne le niveau des écrivains que j'admire. Mais... Je parais prendre les gens de haut, les dénigrer. Il faudrait m'appeler Sheldon Cooper.


Enfin, la looseuse patentée, c'est moi.
Je me demandais parfois pourquoi si peu de professeurs de lettres, de maîtres de conférences étaient écrivains, préférant publier des thèses, des articles de colloques que des romans. J'ai de plus en plus la réponse. J'en connais certains qui sont entrés dans la carrière une fois retraités, assez souvent à compte d'auteur, publiant que les sujets qu'ils aiment sans se soucier du goût du jour.
C'est quasiment impossible de jouer sur les deux tableaux.

En vrai, il suffirait que tu prennes du recul, que tu cesses de t'énerver contre des gens qui disent que Marguerite Yourcenar est obsolète par exemple. Des gens qui dénigrent les anciens écrivains, il y en a des milliers, il y en a toujours eu, il y en aura toujours. (Et qui les écoute, vraiment ?) Si tu dois t'énerver contre chacun d'eux, ça va te prendre une bonne partie de ton temps et de ton énergie.

Je crois qu'il y a des choses plus importantes, non ?

C'est un peu comme quand Marty Mac Fly se fait traiter de mauviette. Il met un certain temps à corriger ce défaut.
À l'âge de dix ans, je pestais déjà contre des ado interviewés à la télévision sur la série les rois maudits qu'ils trouvaient dépassée, "ça n'intéresse plus les jeunes". Comme j'étais en train de lire toute la série, j'ai piqué une colère homerique.
C'est trop ancré en moi pour disparaître du jour au lendemain.

edit : j'aurais dû le préciser : la vidéo en question était sur mon mur. Sinon je n'aurais sans doute pas réagi.

S'il faut t'appeler Sheldon Cooper, alors va pour Sheldon Cooper ! (Ce n'est pas un sarcasme )

Tu peux parfaitement publier ce qui t'intéresse, sans te soucier du gout du jour (et heureusement, sinon, nous serions condamnés aux histoires de vampires vaguement libidineux circonvenant de fausses ingénues et alignant les scènes chaudes...).

De la loose ? Je vois des poèmes primés, des albums jeunesse édités, un roman édité, lu, vendu et apprécié... Je vois des heures de bonheur pour est lectrices et tes lecteurs, je vois des enfants qui ont écouté tes histoires, des parents qui les ont lu, des adultes qui ont vibré aux aventures de est personnages...

Là ou tu vois de la loose, je vois un talent immense qui demande à naître. Et ce n'est pas facile, c'est certain, dans un milieu qui préfère les pisse-copies malléables et souples, qui s'inclinent bien bas devant "no't bon mait' le grand Editeur"... C'est loin d'être facile, d'avoir des choses à écrire dans un milieu où l'on en est à ré-écrire les aventures du "club des cinq" parce que les élèves "modernes" ne seraient plus capable de les lire aujourd'hui. Une naissance, c'est toujours douloureux. Mais peut-on refuser de naître ? ( Beau thème, tiens, je avis le donner à mon "café littéraire", ce jeudi ;-))

Comme dit le proverbe "seuls les poissons morts suivent le courant".
Alors laisse passer le temps. Arrête un moment, si tu le veux.

Nous, tes lecteurs, tes amis en écriture, les damnés, les proscrits, tes "frères de la côte" * : nous t'attendrons.
On est là.

* J'en arriverait presque à citer Steve Jobs :
“Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents,
Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles.
Vous pouvez les admirer ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer.
Mais vous ne pouvez pas les ignorer, car ils changent les choses.
Ils inventent, ils imaginent, ils explorent.
Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l’humanité.
Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie.
Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent.”

Je pense que je vais en revenir à ma première idée : me tenir loin d'Internet pendant une semaine, si j'y arrive, sans supprimer mon compte nulle part, mais pour faire une pause.
Mais comme ma fille est hospitalisée depuis hier matin et que je suis seule avec elle, c'est mal tombé.
Bonne soirée cet bonne nuit !
J'ai mal à la tête et je suis sûre que je n'écris que des idioties.

Tu n'écris JAMAIS des idioties ! Reposes toi bien, ou du mieux possible.
A plus tard.

À mon très humble avis , ce n'est pas le moment, maintenant, de prendre une décision concernant l'écriture, parce que

1) ta fille malade a besoin de sa maman - tu conviendras avec moi que c'est la priorité numéro un en ce moment (en passant, je lui souhaite un prompt rétablissement - je penserai à elle dans mes prières ).

2) le drame avec Dreamcatcher n'est pas terminé, et ne se terminera pas avant la cessation du contrat, ce qui t'occasionnera des montagnes russes au point de vue émotionnel jusqu'en janvier, et probablement quelque temps au-delà.

On parle quand même d'une décision assez importante pour qu'elle soit prise à tête reposée, avec un certain recul. Prends congé de l'Internet ou de l'écriture pour quelque temps, si tu veux, pour te concentrer sur les trucs plus immédiats (ta fille, ta famille, tes cours à donner). Ensuite, donne-toi la chance de souffler un peu. Quand tu auras récupéré, tu verras alors plus clairement si écrire est un besoin, et, le cas échéant, tu pourras réfléchir à une façon de gérer ton passe-temps en gardant le stress à un niveau vivable.

Voilà, didyme le grand sage a parlé.

1) Oui. Mais j'ai écrit une partie de Chicago Requiem durant sa plus longue hospitalisation. C'est compliqué à exprimer, mais elle a une maladie orpheline, donc je m'en occupe énormément depuis sa naissance (5 à 6 rdv médicaux par semaine, etc.) Il faut faire avec. Parfois, c'est plus difficile. C'est en tout cas la raison qui fait que je dois limiter les salons où les dédicaces et qu'à certains moments, mon moi écrivain me fait ch... Mais paradoxalement, je tiens grâce à l'écriture. Un transfert, selon les psychologues de l'hôpital. Mon roman n'avait rien d'autobiographique, mais s'il était sombre (ou dark), c'est que mes émotions y étaient, de même que j'écrivais des poèmes lors de ma rupture avec Dreamcatcher.
Il est 1 h du matin. Elle ne dort pas. Mes filles sont ma priorité numéro 1. Mais j'ai besoin d'un sas de décompression. Le souci est à quel point je suis à fleur de peau pour toute critique touchant ce sas de décompression là où je suis forte comme maman. Mais j'ai placé toutes mes angoisses dans la partie écriture.
2) Mon second roman était bien parti et je pensais le terminer avant le 31 décembre. Sauf que l'annonce officielle sur FB, la lettre recommandée qui a suivi, m'ont cassée dans mon élan. Globalement, mieux vaudrait que ce soit ce second roman, inédit, que j'auto-edite en 2018. Pour Chicago Requiem, il a besoin d'une réécriture et surtout, c'est une partie d'un ensemble plus vaste. Je ne pense pas qu'il faille me précipiter, mais le mettre de côté. Décision douloureuse, vu mon attachement pour lui, mais une parution dès maintenant serait une mauvaise chose.

L'écriture ne m'a jamais empêchée de me consacrer à ma famille, et je n'ai jamais été si heureuse en tant qu'enseignante que depuis que j'écris (parce que moins impliquée, à fleur de peau dans mon métier), mais niveau fatigue, stress, prise de poids, c'est plus compliqué. Je m'en demande trop, et c'est sûr que quand je vois le résultat final... Mais comme me l'a dit mon conjoint, ce n'est pas l'écriture qui me déprime, c'est le processus éditorial à la fin. Lui penche pour l'auto-edition. Pas l'écriture pour l'écriture (il ne comprend pas à quoi ça sert) mais simplement écrire, publier ce que j'écris. Enlever la source de stress. Mais il va falloir voir ce que ça donne par la suite.

"Edites toi toi même, et tu connaitras l'univers et les dieux"
Tout mon soutien pour ta petite, et pour toi, qui en a bien besoin.

Ce que tu écris là me semble frappé au coin de la sagesse.
Les éditeurs ne veulent pas comprendre, alors tant pis pour eux ! Tu verras, c'est plus facile que tu ne le crois.
Laisse le temps faire son oeuvre ! La tienne n'en sera que plus mémorable.

Même si ce n'est pas grand chose, sache que je pense à toi et à ta petite.
A bientôt.

Confiance !

Ahava-brumes a écrit:

Tu as confiance en tes textes, c'est déjà ça. Et tu as raison, j'ai commencé Chicago Requiem et je n'ai rien trouvé de désuet dans le style. J'ai tout de suite était happée. Je sais que la façon dont ton livre a été marketé, t'a profondément déstabilisée.  

J'y ai repensé : c'est nouveau, ça. J'ai enfin confiance en mes textes.
Pour Chicago Requiem, les chapitres qui suivent "le mariage de Meredith" me semblent, avec le recul, les moins bons. Tu me diras ce que tu en penses, mais trop de romance cliché-guimauve. Après, ça repart.
C'est un premier roman. Merci pour tes posts, Dr Ray ! C'est perfectible, et pour ça aussi... à chaque fois j'en reviens à l'auto-edition.

Sinon, ma puce a la forme donc je vais mieux.

Courage!

Merci Ybatchea !

Aujourd'hui, c'était un grand jour. La première fois que ma puce mangeait un vrai repas : un yaourt, une compote, de la purée... À deux ans 1/2. Jusqu'alors, elle était sous régime cetogene (aucun féculent, aucun produit sucré, uniquement des lipides, de la graisse...).
Jusqu'à l'âge de 18 mois environ, elle n'a manifesté aucune émotion. En décembre 2016, la psychomotricienne notait que ma fille ne s'interessait pas aux humains qui l'entouraient, y compris ses parents, les considérant comme des objets.
Je me souviens de la façon dont j'ai couru dans l'hôpital, folle de joie, la première fois qu'elle s'est mise assise, en juillet 2016. Toute seule en se tenant aux barreaux du lit. Elle avait un an. C'était la première fois qu'elle n'était pas allongée. Lors de sa première année, même tenir sa tête lui était impossible. On se demandait si elle allait rester un légume. Quand elle est sortie de l'hôpital, j'ai cherché un kiné, un orthophoniste (un an d'attente), été au camps pour la psychomotricité. Cinq à six rendez-vous par semaine. Mais ça en valait la peine. Elle sait marcher maintenant. Depuis peu. Elle a su marcher à deux ans, toute seule, mais elle sait marcher. Elle babille, dit peu de mots et très rarement. "Maman" une fois, hier.
Elle nous sourit, nous voit. Elle progresse. À son rythme, et je suis pour une entrée à l'école à 4 ans, pas à 3, parce qu'il reste plusieurs défis : la propreté, manger toute seule (ce point avance), parler.
C'est la première fois que j'en parle si longuement sur le net. Sur Facebook, impossible. Je ne peux pas, pour l'instant, écrire sur elle, sur ma vie, sur sa maladie. Peut-être un jour. Mais j'ai du mal à aborder le sujet. Une maman l'a fait : la tête à Toto, livre qui parle de son enfant qui a le syndrome de West. Je comprends sa démarche, mais j'ai eu besoin d'ecrire sur d'autres sujets. Pourtant, mon premier roman a des aspects personnels : l'importance des enfants (William en a deux, et je sais que j'ai projeté quelque chose de mes propres sentiments pour mes filles dans les personnages de ses fils), l'hôpital. Peu de choses en substance. C'est complètement transposé. Mais j'ai été choquée de voir ce roman où j'ai tellement mis de moi-même au milieu de chroniques de romances. Difficile à exprimer.
J'avais tenu à ce qu'un euro sur chaque vente soit versé non à moi, mais à la recherche contre l'épilepsie. Je remercie les éditions Dreamcatcher de l'avoir permis, sur la durée de mon contrat.
Pour en avoir discuté avec mes proches, l'abandon de l'écriture, qui m'aide, est une très mauvaise idée. J'en ai besoin. Mais démarcher les éditeurs, avec le stress que ça engendre, et surtout répondre à leurs besoins comme une employée par rapport à ses patrons, m'est et me sera impossible (hormis pour mes albums jeunesse), étant donné ce que je vis.
Du coup, il va me falloir du courage jusqu'au 31 décembre et après. Mais on peut venir à bout de tout, avec du courage.
Ma puce m'en offre la plus belle preuve. Je lui ai dédicacé le petit bonhomme Flocon. Forcément. Et je pense que je pourrai dédicacer à son sourire chacune de mes œuvres à venir.

Désolée s'il y a des fautes. J'écris sur mon téléphone portable.