Chez moi, on serait plutôt sur une ligne comme énoncée par Murakami (que je n'ai encore jamais lu): avec une idée claire des personnages et de la situation initiale, laisser les événements se dérouler et les découvrir au fur et à mesure de leur "matérialisation" par écrit.

Bohr a écrit:

Chez moi, on serait plutôt sur une ligne comme énoncée par Murakami (que je n'ai encore jamais lu): avec une idée claire des personnages et de la situation initiale, laisser les événements se dérouler et les découvrir au fur et à mesure de leur "matérialisation" par écrit.

Je fonctionne de façon totalement inverse. Dans mon histoire actuelle, j'ai déjà l'impression de naviguer à vue alors que j'ai écris 5000 mots de plan ; sans plan, je n'arriverais à rien. Et encore là, ça va.
Mon prochain projet, c'est des multiples voyages dans le temps. Je ne me vois pas poser le moindre mot sans avoir une trame aux petits oignons.

Je le fais aussi, ça dépend principalement de l'importance à la fin, et si je veux que ce soit une fin particulière.

Mais je conçois aussi la position de Lilia, dont l'intention est de coucher par écrit quelque chose dont la trame est particulière, avec des connexions denses et multiples (voyages dans le temps). Je me vois mal faire la même chose sans plan. Idem sur du polar ou de l'espionnage.

Encore une fois, c'est une question de genre, et d'élément central: intrigue? Persos? Ambiance? Univers?
De ces choix découlent les réponses.

Merci à vous tous pour vos réponses, conseils et contributions!

Hey !

De mon point de vue, une bonne phrase d'accroche peut fonctionner ("Aujourd'hui, maman est mort." Camus) mais l'idéal serait d'essayer de donner le ton et les quelques points clés de ton histoire. Comme ça, le lecteur sait tout de suite à quoi il a affaire et est intrigué.

C'pour ça que j'ai commencé mon roman par une description de meurtre. Bon, je ne sais pas si ça marche, mais ça me plait. Je plussoie aussi Melgane. Comment TOI tu te retrouves harponné par le début d'un bouquin ?

Au plaisir.

Perso, j'adore les intros in media res, donc j'en fait aisément : ça a le mérite de faire entrer le lecteur directement dans l'histoire et c'est intrigant.
Après, il ne faut pas en abuser. Parfois, une petite phrase introductive qui pose la situation et des questions avec, comme dans l'exemple d'HP Lovecraft, est sympa aussi.

Cliché:

Bohr a écrit:

Cliché:

Un roman qui commence comme ça, j'achète ! (et j'attends qu'il me fasse sourire jusqu'au bout ^^).

Chiche.

Je suis assez partisan du in medias res.

C'est tentant de commencer par des expositions minutieuses pour imprégner le lecteur de ton univers, mais avant ça encore faut-il qui en ait l'envie. Le plonger directement au cœur de l'action, puis seulement ensuite se poser pour développer un peu plus l'univers, c'est ce qui me semble souvent le plus efficace — bien que ce ne soit évidemment pas une recette miracle.

Ni universelle.
Si on imagine une histoire dans un univers un peu onirique, où un événement banal doit laisser un sentiment d'étrangeté, ne pas laisser s'installer l'ambiance par un exposé de l'univers en question me paraît contre-productif. Le lecteur aura peut-être même l'impression de se faire embobiner.

Tout relève bien entendu du cas par cas. Mais si on pense pragmatiquement à ce qui retient un lecteur au début d'un livre, on peut dire que l'action est un facteur récurent.

On peut à l'attrait pour une certaine patte d'écriture, mais cela devient encore plus incertain.

D'autant que l'on eut se demander si on apprécie la patte lisible au début, ou bien si on apprécie ce que promet l'immixtion de cette patte dans notre champ visuel! Voir mon post parodique plus haut.
Cela dit certaines pattes sont gages d'une certaine qualité, mais j'ai le sentiment que c'est surtout vrai dans le registre de l'humour.