A.J.B : Chacun ses goûts. Question sonorité, je déteste adverbes ET participes présents. Mais je ne suis pas poète, et les goûts ne se discutent pas.
- Matrix a écrit:
- Lilia a écrit:
- De toute façon, j'ai lu quelque part qu'il était mieux de limiter les verbes de perception.
Tu peux développer / sourcer stp ? Ça m’intéresse
Alors, je tiens d'abord à préciser que je m’intéresse à cette "règle" que dans la correction de mes propres textes. Pour les commentaires, je m'en tiens à des choses plus globales (adverbes, part.prés. , verbes faibles, répétitions...) Ensuite, pas de chance, j'ai noté ça sur ma fiche personnelle de relecture, mais je suis bien incapable de retrouver l'endroit où j'ai chopé ça. Il ne me reste qu'à tenter une explication.
D'abord, ça permet de
supprimer des mots sans supprimer le sens. Ta vidéo parlait de supprimer le superflu. La plupart des textes de fiction sont en focalisation interne (à la première ou troisième personne), si je parle d'une odeur, c'est que le personnage l'a senti. Je n'ai donc pas besoin de le préciser.
Ensuite, cela permet de
remettre le sujet au premier plan de la phrase. Quand j'écris "Zélie entendit un bruit s'élever du buisson", c'est le bruit qui est important, pas Zélie. Avec la phrase : "Un bruit s'éleva du buisson", le sujet reprend sa véritable place. Et comme on ne passe pas par de la modulation, la phrase est plus percutante.
Cela permet aussi de
varier la tournure des phrases. Mon protagoniste (Zélie, ici) est déjà le sujet principal de beaucoup de mes phrases ; supprimer les verbes de sensation me permet donc d'alléger une répétition de forme. "
Zélie entendit un bruit s'élever du buisson.
Elle s'approcha, intriguée.
Elle..." devient "Un bruit s'éleva du buisson. Zélie s'approcha, intriguée. Elle..."
Enfin, cela
évite les tournures lourdes : les subordonnées relatives et les participes présents. Parce qu'en premier jet, j'ai tendance à écrire " Zélie entendit un bruit qui s'élevait du buisson" ou " Zélie entendit un bruit s'élevant du buisson". Et là, c'est la fluidité de la phrase qui est bancale.
Seul le point 1 était abordé dans l'article, mais ta question m'a poussé à réfléchir à cette règle que je m'impose.