Cette année je redécouvre les contes d'Andersen en les lisant à mes élèves de 6e. Ils sont merveilleux ! Plus chargés que ceux de Perrault, qui vont à l'essentiel, mais plein de belles descriptions de palais sous-marins, de trésors extraordinaires... Si vous connaissez de beaux contes (outre ceux des 1001 nuits qui, traduits par Cassabois, sont magiques, vivants et malins), je suis preneuse.

non je n´en connais pas mais je suis preneur aussi !

J'ai attaqué Boo, de Neil Smith.

Un jeune garçon au coeur fragile meurt à 13 ans devant son casier scolaire ; son coeur n'a pas tenu l'émoi d'avoir enfin retenu les 118 éléments du tableau périodique dans l'ordre.

Mais le paradis est étrange. Les morts sont cloisonnés dans des pseudo cités HLM par nationalité et par âge. Les autres occupants lui annoncent qu'il va passer une cinquantaine d'années dans cet environnement étrange dont les vitres cassées repoussent lentement toutes seules,  parmi tant d'autres jeunes américains décédés qui, s'ils vont mûrir au cours de l'attente, gardent tous leur apparence de 13 ans. Cinquante ans avant quoi ? Avant l'étape suivante ? À patienter en cartographiant un ciel étoilé aux constellations inconnues et en assistant aux représentations théâtrales où les assassinés rejouent leur propre meurtre ?

Besoin de détente....

The Bourbon Kings de J.R. Ward

J'ai un peu honte quand-même... (mais juste un peu)

J'ai commencé Le rivage des Syrtes il y a un moment mais j'avance à petits pas. C'est un livre qui a vocation de raconter le dépouillement d'une vie de soldat sur un front inactif. Assez paradoxal, en plus d'être peu engageant, car la raison de cette carrière est le rejet de la vacuité de son quotidien aristocratique. Du coup, il troque le vide avec apparat pour le vide ennuyant. Curieux livre... Cela dit, j'y ai de l'intérêt parce que les descriptions sont fichtrement bien menées, assez longues, et mêlent puissamment les sens et le ressenti, encore que celui ci tourne régulièrement à la torpeur où s'insinue un brin de fantastique. Le style est beau, sans aucun doute, mais des mots de trop, des adjectifs en veux tu en voilà donne une impression de sur-écriture qui gâte le naturel d'une plume qui aurait pu être plus persuasive et entrainante. En l'état, je sors parfois du récit par agacement. Bref, pas très prenant et bizarre, bizarre...

Pour m'aérer un peu, j'ai attaqué Où le regard ne porte pas, une BD en deux tomes. Les quatre personnages sont attachants, leur amitié est servie par des dialogues natures et c'est complètement grâce à eux que j'ai passé un bon moment, avec quelques thèmes comme la réincarnation et la xénophobie.

Je lis aussi Le livre du Courtisan. C'est un classique, au même titre que Le Prince mais dans un registre idéal, un peu manuel-témoignage du parfait gentilhomme de l'époque. C'est plutôt ludique. On suit une galerie de personnages dans leur bavardage et c'est assez marrant de voir des arguments moisis servis par une rhétorique pompeuse et consciencieuse. Je remarque que beaucoup de choses gravitent autour du paraître. (On peut faire le parallèle avec Machiavel, même si les intentions sont différents : Tromper / plaire). Ce serait assez consternant si ça ne pouvait pas me servir pour les enfoirés de mon roman. De fait, les perspectives d'enfumage et d'embobinage m'enthousiasmeraient plutôt.

cure de printemps

MOI JE LIS L'AMOUR FOU D'ANDRÉ BRETON
JE COMPRENDS RIEN

Absalon ! Absalon !
(c'est dur à lire sa mère)

Entre deux bouquins de révisions, je lis crayon en main La désobéissance civile de Thoreau (faute d'avoir eu le temps de finir Walden). Ça ravigote (moins comme un plat Tipiak que comme un bain dans la Mer du Nord).

Si une nuit d'hiver un voyageur, d'Italo Calvino :]

J'ai fini les Femmes Savantes (lecture) de Molière

C'est marrant, c'est franchement bien. Je vais me regarder une représentation que j'ai en DVD

Hadès a écrit:

J'ai fini les Femmes Savantes (lecture) de Molière

C'est marrant, c'est franchement bien. Je vais me regarder une représentation que j'ai en DVD

Salut !
La comédie française en 1987 en a fait une très bonne interprétation. Je te la conseille. Elle existe en dvd. Et ça ne devrait pas être un achat très onéreux.

Je me lance dans The Picture of Dorian Gray, d'Oscar Wilde.

C'est assez difficile en anglais, il m'arrive de devoir chercher des mots dans le dictionnaire, mais c'est si joliment écrit !

Charles Bukowski - Je t'aime albert (son seul recueil de nouvelles traduit que je n'avais pas encore lu)
René Frégni - Je me souviens de tous vos rêves. J'adore
Bob Woodward - John Belushi. La folle et tragique vie d'un blues brothers...

Et bien entendu toujours Le gang de la clé à molette et Moonbloom

L'Art de la joie, Goliarda Sapienza. J'ai cédé à la hype. Je ne regrette pas. Merci, Pasiphae. Plus beau roman lu depuis très longtemps, ça n'est pas “un diamant pur à la place du cœur”, c'est le diamant pur, et le cœur avec. Ça tient du bouleversement. Quelle joie (tiens !) de pouvoir encore l'être.

Maintenant, La Petite Lumière, Moresco.