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| | | Nombre de messages : 475 Âge : 38 Date d'inscription : 08/05/2014 | amysdream / Pour qui sonne Lestat Mar 12 Avr 2016 - 11:05 | |
| J'ai répondu au sondage mais je souhaite quand même apporter quelques précisions. Comme beaucoup je trouve ce questionnaire bien mince, il manque selon moi des questions. Maintenant en ce qui concerne le métier. Il faut distinguer deux type d'écrivains : le publique et le privé. L'écrivain publique est une personne qui rédige pour les autres des courriers, des demandes et des documents administratif ou personnelles. A mon sens, cela demande un minimum de formation. Aussi je comprends qu'une section de ce type soit créer (CF la sorbonne, paris 3eme qui propose une formation d’écrivain publique) L'écrivain "privé" celui qui rédige pour lui des histoires imaginaire ou non. Il a un style, des défauts, des qualités et tout ceci s'acquiert avec de la lecture, de la pratique, des recherches et parfois même une bonne remise en question. Je ne trouve pas la formation d'écrivain bien utile. Je suis un peu comme tout le monde. On peut apprendre des techniques, et tout un tas de chose pour la rédaction d'une histoire mais si l'imagination ne suit pas.... Et même si cela parait bête c'est la même chose quand on écrit une histoire vrai parce que cette histoire il faut pouvoir la raconter, apporter le suspens nécessaire pour accrocher le lecteur ! Contrairement à l'art, la musique qui nécessitent effectivement une formation de base, l'écriture est quelque chose de complètement différent. Tout le monde sait écrire mais même si nous avons une écriture impeccable, si l'imagination n'est pas là.... je ne vois pas en quoi faire une formation peut être utile. Et puis c'est quoi cette histoire de tout copier sur le système anglo saxon ? Non mais sérieux.... Après ce n'est que mon point de vue. |
| | Nombre de messages : 223 Âge : 39 Date d'inscription : 13/12/2014 | Ombelle / Autostoppeur galactique Mar 12 Avr 2016 - 13:35 | |
| Je m'insurge contre le "tout le monde sait écrire". Pour avoir fait partie d'un comité de lecture (chez un petit éditeur, hein, pas Gallimard), j'ai pu constater que ce n'était pas vraiment le cas. Avoir de l'imagination ne sert pas à grand-chose si: - tu es incapable de construire une intrigue cohérente - tes personnages ont l'épaisseur du carton-pâte - tu ne maîtrises absolument pas la concordance des temps - tu abuses des verbes faibles, des répétitions et des tournures de phrase identiques - tu ne sais pas rédiger une description - tu emploies des mots magnifiques mais pas forcément à bon escient - etc etc (Environ 90% des manuscrits reçus).
Après je suis d'accord que la technique seule ne suffit pas si l'inspiration ne suit pas derrière. Mais c'est un peu comme la musique (encore): tu peux prendre des heures de cours, si tu n'as pas le "petit plus" que faute de mieux j'appellerai le talent, tu n'iras jamais bien loin non plus. |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mar 12 Avr 2016 - 14:20 | |
| J'ai répondu au questionnaire (trop bref et superficiel, selon moi) et j'apporte ma petite pierre au débat. - Citation :
- L'écrivain publique est une personne qui rédige pour les autres des courriers, des demandes et des documents administratif ou personnelles. A mon sens, cela demande un minimum de formation. Aussi je comprends qu'une section de ce type soit créer (CF la sorbonne, paris 3eme qui propose une formation d’écrivain publique)
L'écrivain "privé" celui qui rédige pour lui des histoires imaginaire ou non. Il a un style, des défauts, des qualités et tout ceci s'acquiert avec de la lecture, de la pratique, des recherches et parfois même une bonne remise en question. Je ne trouve pas la formation d'écrivain bien utile. Je suis un peu comme tout le monde. On peut apprendre des techniques, et tout un tas de chose pour la rédaction d'une histoire mais si l'imagination ne suit pas.... Et même si cela parait bête c'est la même chose quand on écrit une histoire vrai parce que cette histoire il faut pouvoir la raconter, apporter le suspens nécessaire pour accrocher le lecteur ! Contrairement à l'art, la musique qui nécessitent effectivement une formation de base, l'écriture est quelque chose de complètement différent. Tout le monde sait écrire mais même si nous avons une écriture impeccable, si l'imagination n'est pas là.... je ne vois pas en quoi faire une formation peut être utile. Pour ce qui est de la distinction entre écrivains, tu oublies un peu vite les œuvres de commande. Il s'agit de romans ou textes plus courts qu'un éditeur demande à un auteur et pour lesquels la technique primera sur l'inspiration personnelle. Pour le "tout le monde sait écrire", je rejoins l'avis d'Ombelle. Travaillant moi-même dans le milieu depuis quelques années, je suis assez effarée du nombre de manuscrits reçus qu'un enfant de 10 ans aurait pu griffonner. C'est quand même dingue, cette idée reçue. Non, tout le monde ne saura pas forcément écrire, même après avoir avalé du livre au kilomètre. Cette théorie ne résiste pas à l'épreuve de la réalité. Mais bon, si vous voulez continuer de vous en convaincre... - Citation :
- Après je suis d'accord que la technique seule ne suffit pas si l'inspiration ne suit pas derrière. Mais c'est un peu comme la musique (encore): tu peux prendre des heures de cours, si tu n'as pas le "petit plus" que faute de mieux j'appellerai le talent, tu n'iras jamais bien loin non plus.
En effet, mais quelle est la part de l'inné et de l'acquis dans ce qu'on appelle le talent ? Ce n'est que mon opinion, mais pour que le talent fleurisse, l'auteur devra passer par de nombreuses remises en question, dépasser ses idées toutes faites, ses a priori, et pour ça il faut de l'humilité. Et l'humilité, ça commence aussi par arrêter de croire que les théories littéraires sont une limite à l'imagination et à la création parce que nous sommes des artiiiiiiiistes, n'est-ce pas. |
| | Nombre de messages : 411 Âge : 39 Localisation : Entre relecture et correction Pensée du jour : Après une semaine vivifiante à la neige : me voilà replongée dans ma relecture ! Date d'inscription : 21/01/2016 | Eylia / Pour qui sonne Lestat Mar 12 Avr 2016 - 15:10 | |
| Bonjour ! Ce débat déchaine bien des passions ! - Ombelle a écrit:
- Je m'insurge contre le "tout le monde sait écrire"
Cela me parait évident ! D'ailleurs, il existe des écrivains qui écrivent pour les autres, comme les biographes. - Citation :
- tu ne maîtrises absolument pas la concordance des temps - tu abuses des verbes faibles, des répétitions et des tournures de phrase identiques - tu emploies des mots magnifiques mais pas forcément à bon escient Tu aurais pu aussi citer "la richesse du vocabulaire". Les exemples que tu cites sont, bien sûr vrai, mais ce sont aussi des points sur lequel on peut travailler et s'améliorer. Personnellement, les répétitions sont un de mes défauts d'écriture ! Comme j'en suis pleinement consciente, je travaille particulièrement sur ce point. Tout comme la richesse de vocabulaire, j'y fais très attention, sinon le texte parait bien creux. - Quod a écrit:
- l'auteur devra passer par de nombreuses remises en question, dépasser ses idées toutes faites, ses a priori, et pour ça il faut de l'humilité
Comme tu as raison ! Sans remise en question, nous n'avancerions pas beaucoup ! - Citation :
- les théories littéraires
Je ne sais pas à quelle théorie tu fais allusion (ben oui, personne n'est parfait, j'apprends tous les jours quelques choses ) mais pour moi l'imagination et la création n'ont pas de limites, sauf celles qu'on s'impose (mais c'est un autre problème). Visiblement, nous sommes quand même d'accord sur le fait que l'imagination et/ou le talent sont une composante indispensable à l'écrivain. Cela ne se dissocie pas d'une bonne maîtrise en français, au risque que le texte soit illisible. J'ajouterais que le temps qui passe est un facteur à prendre en compte. Je me prends en exemple. Je n'écris pas de la même manière aujourd'hui qu'il y a 5 ans. La vie est ainsi faite. On murit, on fait des rencontres, des expériences ! Cela fait évoluer notre façon de voir les choses et d'écrire. Enfin, c'est ce que je constate pour moi. Heureusement en bien. Voilà A bientôt |
| | Nombre de messages : 475 Âge : 38 Date d'inscription : 08/05/2014 | amysdream / Pour qui sonne Lestat Mar 12 Avr 2016 - 21:29 | |
| Houlà ! Je ne pensais pas que mon commentaire déchainerait les passions Je reviens sur un point qui semble épineux : - Citation :
- Tout le monde sait écrire
Quand je dis que tout le monde sait écrire c'est dans le sens pratique. N'importe qui est capable d'aligner trois mots. Si on regarde dans le sens artistique, effectivement on peut tomber bien bas pour certain ! Je ne dis pas le contraire. C'est aussi pour cette raison que je précise plus haut qu'il faut également de la pratique. C'est un peu comme monter à cheval. Quand on monte sur son dos et qu'il marche simplement, tout le monde peut tenir en s'accrochant à la crinière mais une fois qu'il trotte ou galope, là l'équilibre est précaire et il est necessaire d'avoir de la pratique. Je ne sais pas si mon exemple est pertinent - Quod a écrit:
- Pour ce qui est de la distinction entre écrivains, tu oublies un peu vite les œuvres de commande.
Il s'agit de romans ou textes plus courts qu'un éditeur demande à un auteur et pour lesquels la technique primera sur l'inspiration personnelle. Je ne connaissais pas ce côté là de l'écrivain public. Je le découvre ! Comme quoi les sites généraux ne disent pas tout - Quod a écrit:
- En effet, mais quelle est la part de l'inné et de l'acquis dans ce qu'on appelle le talent ?
Je plussoie ! - Quod a écrit:
- Ce n'est que mon opinion, mais pour que le talent fleurisse, l'auteur devra passer par de nombreuses remises en question, dépasser ses idées toutes faites, ses a priori, et pour ça il faut de l'humilité. Et l'humilité, ça commence aussi par arrêter de croire que les théories littéraires sont une limite à l'imagination et à la création parce que nous sommes des artiiiiiiiistes, n'est-ce pas.
Je suis passée par cette case quand je me suis ramassée avec la publication de mon premier roman à compte d'auteur. Attention, je ne dis pas que les théories littéraires sont une limite à l'imagination et à la création. Ce que je trouve gros, c'est que nous créons un sorte de section "spéciale pour écrire des histoires imaginaire" (Corrigez moi si je me trompe). Après, peut être que cela peut apporter un plus mais quoi dans ce cas ? Quel plus ? - Eylia a écrit:
- Cela ne se dissocie pas d'une bonne maîtrise en français, au risque que le texte soit illisible.
Je plussoie ! - Eylia a écrit:
- J'ajouterais que le temps qui passe est un facteur à prendre en compte.
Je me prends en exemple. Je n'écris pas de la même manière aujourd'hui qu'il y a 5 ans. Tout pareil ! Je n'ai pas le même regard qu'il y a 5 ans ! En fait c'est là que tu te rends compte que tu t'es considérablement améliorée Ce que je trouvais chouette il y a 5 ans, je trouve ça plat maintenant ! |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 42 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mer 13 Avr 2016 - 13:18 | |
| - Citation :
- Quand je dis que tout le monde sait écrire c'est dans le sens pratique. N'importe qui est capable d'aligner trois mots.
Malheureusement, non. Et je le vois au quotidien : phrases qui ne veulent rien dire, tournures qui se rapprochent plus du "petit nègre" que du français, etc. - Citation :
- Après, peut être que cela peut apporter un plus mais quoi dans ce cas ? Quel plus ?
Le fait, par exemple, de savoir organiser un récit narratif. Combien de fois j'ai vu des écrivains débutants passer quatre pages à raconter la vie d'un personnage secondaire qui n'a aucun intérêt et disparaît dès le premier chapitre, ou gonfler le lecteur à faire le détail de toutes les fanfreluches que porte sur elle la princesse Prout-ma-chère. Il y a également l'aspect pratique, celui qui intéressera des auteurs voulant être publiés. Je ne connais pas le contenu exhaustif de ces masters, mais j'ai jeté un œil à celui de Paris 8 : on y dispense notamment des connaissances dans le domaine des réseaux littéraires ou de publication. Ça t'aurait par exemple évité de tomber dans le piège du compte d'auteur. |
| | Nombre de messages : 475 Âge : 38 Date d'inscription : 08/05/2014 | amysdream / Pour qui sonne Lestat Mer 13 Avr 2016 - 16:41 | |
| - Quod a écrit:
- Il y a également l'aspect pratique, celui qui intéressera des auteurs voulant être publiés.
Je ne connais pas le contenu exhaustif de ces masters, mais j'ai jeté un œil à celui de Paris 8 : on y dispense notamment des connaissances dans le domaine des réseaux littéraires ou de publication. Ça t'aurait par exemple évité de tomber dans le piège du compte d'auteur. Dans ce cadre, effectivement ! Cela peut être intéressant. - Quod a écrit:
- gonfler le lecteur à faire le détail de toutes les fanfreluches que porte sur elle la princesse Prout-ma-chère.
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| | Nombre de messages : 10 Âge : 28 Date d'inscription : 24/03/2016 | Mahonne / Homme invisible Jeu 28 Avr 2016 - 6:59 | |
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