Bonjour à tous,

Une question me taraude.
Lors de la rédaction d'un texte décrivant un univers fictif "de l'intérieur", pour y amener de la vraisemblance et de la richesse, il me semble important d'y intégrer du vocabulaire inventé. Je pense notamment aux noms de plantes, d'animaux etc...
Mon projet se compose de brèves. Je n'ai donc pas envie de tout expliquer mais de laisser une part de doute. Des infos supplémentaires pourraient arriver dans la suite du récit.
Cependant, cela complique la compréhension pour le lecteur.

Comment faire la part des choses pour rester compréhensif tout en étant créatif dans la nomination des choses ?

Merci pour vos réponses !

Idée à la con : parmi les personnages, glisse un érudit passionné de sciences naturelles, ou bien un scientifique... Dans sa bouche, ce vocabulaire mystérieux semblera tout naturel

Tu as déjà lu le poème de Lewis Carroll Jabberwocky ? Il y a plusieurs traductions francaises ici. Le texte comprend beaucoup de mots inventés, bricolés à partir d’étymologies plus ou moins obscures, de références ou de mots-valises.
Pourtant le lecteur se fait une vague idée de ce qu’ils signifient.

Je pense pas qu’on reconnaisse les racines des mots autant que le contexte. Jabberwocky est une histoire classique : un type tue un dragon. On donne du sens aux néologismes parce qu’on sait quels sont les mots qui viennent à cet endroit-là dans une histoire de ce genre.

Donc si ton personnage se promène dans la forêt et que les Buloquaks chantent, on se doute bien que le Buloquak n’est pas une sorte de couvre-chef. Le Buloquak n'est probablement pas un gros mammifère avec de longs crocs et des griffes acérées. On s’imagine le Buloquak petit, plutôt mignon, et il vole… mais tu peux justement jouer dessus en nous surprenant.

Je plussoie l'Araignée. Faut jouer sur les champs lexicaux.
Un bon contexte et des mots bien choisis vont tout naturellement diriger le lecteur. C'est un peu comme de jouer au Taboo, en fait. Au lieu de dire "oiseau", tu vas prononcer tout un tas de mots qui y feront penser : plumes, plumage, voler, chanter, bec, envolée, ailes, etc.

Merci l'Araignée pour ce lien et Rulae pour l'appui de l'argument. Je ne l'avais jamais lu et on peut dire que ça illustre à l'extrême le problème que je rencontre... Il n'empêche que, comme tu l'écris, on comprend (plus ou moins) de quoi il en retourne.