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| | | Nombre de messages : 1254 Âge : 29 Localisation : Gwendalavir Pensée du jour : "Les histoires ne relèvent pas les morts mais elles rendent leurs amours immortelles." Date d'inscription : 19/01/2015 | AppleCokes / Pectine sauvage Mer 18 Nov 2015 - 11:24 | |
| - the Mighty Manatee a écrit:
- À mon sens, pour qu'un méchant soit charismatique, il faut qu'il fascine, mais pas parce qu'on s'identifie à lui en tant qu'âme perdu ou parce que qu'il est attachant. Plutôt parce qu'il doit incarner l'obscurité et la violence sans essayer de l'expliquer, juste en lui donnant un visage horrible.
Pour moi, un vrai méchant est un symbole contre lequel on peut opposer notre morale (ou plutôt celle du héros) pour la renforcer. Voilà ! C'est exactement ce que j'ai voulu dire. J'essaye de construire un méchant en ce sens pour mon roman fantasy, mais ce n'est vraiment pas évident... |
| | Nombre de messages : 1882 Âge : 26 Localisation : ...* (42) Pensée du jour : Les giraffes sont a l'origine de l'extinction des licornes Date d'inscription : 29/05/2011 | Foxi / Journal du posteur Mer 18 Nov 2015 - 12:24 | |
| - Citation :
- pour qu'un méchant soit charismatique, il faut qu'il fascine, mais pas parce qu'on s'identifie
Pas tout a fait d'accord. Je pense que si un méchant fascine, cest aussi en partie parce qu'il est la part noire de chacun d'entre nous. Que celui qui n'a jamais été tenté de faire quelque chose de mal (les torrents et le bus sans ticket comptent aussi) me jette la première pierre! Je crois que cest en partie de la que viens la fascination (plutôt malsaine finalement) que l'on peut éprouver vis a vis d'un méchant: Voir a quel point un esprit peut partir de travers est surprenant. Voila, je viens de me fonder une réputation de psychopathe |
| | | Invité / Invité Mer 18 Nov 2015 - 14:52 | |
| - Foxi a écrit:
- Je pense que si un méchant fascine, cest aussi en partie parce qu'il est la part noire de chacun d'entre nous
Oui, de ce point de vue, j'accepte l'identification. Je la rejette lorsqu'elle nuit à la représentation "maléfique/machiavélique/démoniaque" du personnage. Mais quand elle se transforme en miroir qui pointe les extrêmes noires et sombres d'un individu, là elle devient intéressante. Dans ce sens, l'identification n'est pas dégradante. |
| | Nombre de messages : 521 Âge : 46 Localisation : Orbite proche de Cergy Date d'inscription : 29/05/2015 | Bohr / Gloire de son pair Mer 18 Nov 2015 - 16:20 | |
| Disclaimer: ce post peut contenir des traces de subjectivité.
Je pense que tout tient au rôle que doit tenir le méchant dans la "méta-oeuvre"., c'est à dire ce qu'il doit être pour le héros, mais aussi pour le lecteur. Mal absolu, chemin à ne pas emprunter, versant maléfique du héros, ou simple individu lambda qui est presque légitime dans ses aspirations... Dans un monde de Fantasy comme Star Wars (IV, V et VI, hein) où les personnages sont assez archétypaux, Dark Vador est charismatique parce qu'il se résume au mal, à la corruption, et à la soif de pouvoir. Il est quasiment infaillible, et aussi un excellent combattant. Sans visage, il en devient abstrait. Il est "gratuit". Il n'est qu'une menace perpétuelle. Connaissant moins LOTR, je m'avance peut-être, mais je pense qu'on peut faire la même remarque concernant Sauron. A l'inverse, il serait probablement too much pour un univers plus réaliste et plus grave, comme celui de Game of Thrones, et perdrait toute crédibilité - il deviendrait la "grosse ficelle scénaristique". Les intrigues de palais y étant un ressort fort, on admirera plus un "méchant" de ce genre d'univers pour son talent politique diplomatique, stratégique, sa force de caractère, peut-être son érudition.
Pour moi, en résumé, un "bon" méchant qui marche et qui marque est un paroxysme maléfique de ce que cet univers peut produire: menace quasiment désincarnée voire surnaturelle, pur génie mal intentionné, figure tragique ayant pris un mauvais chemin... tout dépend de l'univers et du ton de l'oeuvre. |
| | Nombre de messages : 248 Âge : 23 Localisation : À Lyys, sur Hartaine Pensée du jour : Believe in your dreams, and they might come true... Date d'inscription : 24/08/2015 | Bluter / Autostoppeur galactique Mer 18 Nov 2015 - 16:40 | |
| Personnellement, j'ai essayé de créer un méchant charismatique aussi, mais à ma manière. Il me permet de jouer avec le lecteur, parce qu'il est tout à fait contradictoire : quand il possède un défaut, il possède également sa qualité. On comprend son fonctionnement, mais on n'en a aucune certitude. Je ne dit pas qu'il est bipolaire, pas du tout, mais c'est simplement qu'on ne peut pas le cerner en totalité. J'ai essayé de le faire en sorte qu'il ait des idées totalement insensées, mais il les expose de telle manière qu'on pourrait partager son avis, parce que ça paraît logique. En tout cas c'est ce que j'essaye de faire ressortir quand je le mets en scène. Il est même gentil avec certains de ses ennemis, parce qu'il veut les tuer, mais étrangement, il les apprécie beaucoup. Dit de cette manière, on pourrait penser qu'on se lasserait vite d'un personnage comme ça, du coup j'essaie de me débrouiller pour qu'au contraire, ça attise toujours la curiosité. Bon après je ne sais pas du tout si j'ai réussi mon coup ou pas, mais en tout cas c'est comme ça que je vois mon méchant.
Pour moi, un méchant charismatique ne doit pas entrer dans les règles, mais on ne peut pas lui en vouloir, parce que, puisque c'est lui et non quelqu'un d'autre, ce serait presque normal. Il doit nous fasciner, mais aussi nous faire ressentir un peu de crainte. Si je peux donner mon avis, j'ai deux méchants qui m'ont particulièrement marqués : O'Brien, dans 1984, et Pagan Min, dans FarCry4. Même si leurs personnalités sont différentes, on a envie de les "étudier" plus profondément. |
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