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 [Auto édition] Une question qui taraude

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Léonard Foggia
   
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Léonard Foggia  /  Barge de Radetzky


Intéressant comme exemple, cela dit il part avec un énoooooorme avantage par rapport à nous autres petits écrivains pleins d'avenir : il possède une certaine notoriété, même mieux, une communauté de fidèles lecteurs.
Voici un autre exemple d'auteur auto-publié qui raconte succintement les méandres de l'auto-édition et qui prouve qu'avec de l'énergie et du courage on peut faire de jolies choses : http://www.sergeroukine.com/livres
http://www.leonardfoggia.com
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Ceci prend l'allure d'un débat sur l'auto-édition et je remercient ceux qui prennent la peine de rendre tout ceci intelligible...

Cependant, sur le tout premier post de ce sujet, il est écrit un truc que je ne comprends pas et auquel je n'ai pour le moment pas vu d'explication dans le reste du fil
A partir de quoi, vous le comprendrez, j'ai un peu de mal à faire tenir debout le colosse, puisque ses pieds d'argile sont déjà effrités (du moins à mes yeux)
donc, si quelqu'un peut consolider les pieds de la statue de la discussion, je serais bien aise d'enfin arriver à recoller les bouts

Citation :
- On supprime les correcteurs, le graphiste, le référencement, et tout ce qui gravite autour et qui compte des roupies – on trouve des solutions qui permet de garder un seuil de rentabilité atteignable (c'est de l'éco : vente directe, intérêt commun, etc.)
Je sais bien qu'ici, le système d'entraide permet une correction d'un auteur par d'autres auteurs... Je sais bien qu'on peut faire un livre à couverture toute bête, et proposer au lecteur d'acheter une jolie jaquette pour recouvrir ça. Je sais bien que l'ami google est méchant et met amazon plus haut que le blog de l'auteur du livre... Mais supprimer tout ne revient-il pas à bosser chacun de son côté, en faisant tout, y compris ce pour quoi on est pas doué ?
http://scriptorium2.canalblog.com
 
Aaron Spencer
   
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Aaron Spencer  /  Autostoppeur galactique


Autre aspect : Faites du démarchage.

Vous sortez, une pile de bouquin sous le coude, et vous allez frapper chez les gens. Vous vous sapez bien, pas trop quand même, vous prenez votre plus belle voix et votre plus belle intonation, et hop vous blablatez.

"Salut niania je suis un nouvel auteur qui a tenté l'autoédition blabla, j'essaye de développer une communauté de lecteur blabla, si ça vous intéresse *petite présentation du bouquin* etc bref vous avez compris le principe. Déjà, ça fera bizarre à quelqu'un de voir quelqu'un frapper à sa porte pour autre chose que l'endoctriner dans une secte, et pour peu qu'il aime la littérature, il sera sûrement tenté de vous acheter votre superbe (très important) bouquin à une misère : cinq euros.

Quoi, vous perdez du fric ? On s'en fout les amis. Pourquoi ? Parce que vous lui filer en prime du bouquin quelques cartes d'auteurs avec site internet/facebook/etc.

Faisons quelques calculs. Vous avez démarché 100 personnes, 10 vous ont acheté le bouquin à 5 euros. Sur les 10, on estime que 5 vont en parler à deux de leurs amis.
2x5 = 10 livres payés plein pots par les nouveaux lecteurs.
Sur les 10 nouveaux lecteurs, vu qu'à la base les personnes n'ont pas été la cible primaire de votre démarchage, on est optimiste : 3 vont en parler à deux de leurs amis.
3x2 = 6 livres payés plein pots.

= 16 livres payés plein pots contre 10 de bases.
Etc
Etc

Et vous recommencerez votre démarchage.

C'est comme ça qu'on commence à se construire une fanbase aux aguets pour votre prochain roman. Allez dans les facs de littérature, faite votre petite pub, allez jusqu'à installer un stand de fortune.

Sachez que selon les spécialistes, 1 livre = 3 lecteurs. C'est d'ailleurs pour ça que les slogans aguicheurs "Déjà 100 000 lecteurs ommmggggg" veulent dire qu'en fait le livre s'est juste vendu à 30 000 exemplaires. Mais ces lecteurs invisibles dont vous ne verrez pas l'argent, eux ils ont aussi des potes, de la famille, des cadeaux à faire, bref vous comprenez le principe. Et lorsque vous sortirez votre prochain roman, ils sortiront de l'ombre et deviendront des lecteurs-payeurs.

Bref, c'est qu'une manière parmi tant d'autres.
Sachez qu'il ne suffira jamais d'inscrire son livre sur 2/3 sites de ventes et de se faire interviewer par un blog littéraire obscur pour être connu. A moins que vous ayez le 0,00001% de chance d'être le nouveau élu du best-seller-sorti-de-nul-part de l'année.
 
Mikaroman
   
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Mikaroman  /  Jeune et fringant retraité


Tu parles beaucoup à tes amis de livres que tu n'as pas lu, mais qu'on t'a bien vendu ?

Ta marges de manoeuvre s'arrête au lecteur/client que tu as en face de toi. Le reste, ce sont des chateaux en Espagne.

Sur ces six derniers mois, combien de livres as-tu acheté sur le conseil d'un ami ? Parmi tes amis, combien ont acheté un livre sur ton conseil ? Par rapport au nombre que tu as pu lire, conseiller, ou pour lesquels tu as été conseillé ?
Et si le livre est bon et que ce sont des amis, pourquoi leur conseiller de l'acheter et pas le leur préter ?

J'irai même plus loin en disant que si jamais je cédais au bagout d'un colporteur de livre et que je lui achetais, par réaction, le livre rejoindrait sans doute la pile des livres que je lirai sans doute, un jour, si j'ai rien de mieux a faire. Je ne me jetterai pas dessus pour aller répendre la bonne parole du colporteur messianique.

Tu vends un bouquin. T'es satisfait de ta vente. Ça s'arrête là. Si le livre a du succès et que par bonheur des commandes arrivent, c'est le pactol, mais tu ne peux pas baser ta stratégie de vente sur de telles spéculations. Pas avec ce produit là et son mode de consomation en tout cas.


Dernière édition par Mikaroman le Mar 6 Jan 2015 - 19:40, édité 1 fois
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Considérant
- d'une part le nombre de personnes qui ont dit du fanzine mythologie "c'est intéressant, comme idée" et le nombre de cartes de visite à l'adresse du site qui se sont dispachées...
- et d'autre part le peu d'aide que j'ai eue pour le bâtir, voire même le nombre (somme toute assez modeste) des visites sur le blog
- pour un truc qui ne coûte rien, hein ! (enfin si : des efforts)
===> je dirais en effet qu'il est difficile de tabler sur une publicité employant le bouche à oreille


Tu auras sans doute plus de chances de faire connaître ton livre avec les réseaux sociaux (si tu aimes t'en servir) qu'en te promenant de porte en porte.
Sans compter que tu es rudement optimiste de partir du principe que 10% des personnes démarchées vont t'acheter ton livre. Tu vas aussi en rencontrer qui seront carrément hostile (parce qu'ils n'aiment pas être dérangés pour que dalle) et si tu prends une averse, la pile de bouquins sous ton bras devient invendable
Après ça, il ne te reste qu'à plancher sur le bouquin suivant en soignant ton rhume
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Séléné.C a écrit:
Mais supprimer tout ne revient-il pas à bosser chacun de son côté, en faisant tout, y compris ce pour quoi on est pas doué ?

En fait – autocritique –, pour le coup t'as raison, je me suis un peu foiré, c'est un modèle ou tu dois être hyper-compétent sur tout un tas de domaine. Quand je réfléchis et que je téma le nombre de domaine de compétence, ça va du javascript, à la stratégie d’investissement, du psycho-marketing à la stratégie de com. Ça restera qu'un modèle marginalisé ça, mais bon, si y'en a qui sont multi-compétences tout ce que qui j'ai dis plus haut, c'est la bonne méthode, là ou tu marges c'est sur la main d'oeuvre.



 
Fantasmagorie
   
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Fantasmagorie  /  Petit chose


Bonsoir tout le monde !

Je me permets d'intervenir sur ce sujet. J'ai beau être créatrice d'une ME à compte d'éditeur, je suis aussi en faveur de l'auto-édition… Je pense qu'elle a un grand avenir devant elle !

Désolée, je n'ai pas noté le nom de tous les intervenants. Cependant, je comprends le sentiment de Séléné, les arguments sont présentés de façon assez confuse. Vous vous emportez un peu trop Cupidon ! Lol

Alors, je reprends les idées importantes :

Citation :
- On supprime toutes les versions numériques de son truc – tu vas jamais marger sur des ebook, crois pas, faut pas avoir fait HEC pour le piger.

=> Attention, ne négligez pas le numérique ! Il est en plein boom, il faut l'utiliser précautionneusement. L'idée de proposer des textes gratuits en « vitrine » est une excellente idée ! Cela permet à l'auteur de se faire connaître progressivement.
Cependant, je conseille de publier des romans au format numérique et de les rendre payants (entre 0,99 et 4,99 euros pour être concurrentiels. L'idéal étant d'ajuster le tarif en fonction de la taille du roman et de proposer des promotions aux moments stratégiques : promotion pour Noël, car c'est à ce moment-là que sont offerts les tablettes numériques. Selon le type de roman, une promotion à une certaine date, par exemple, un roman romance en promotion pour la St. Valentin. Ou promotion sur de la dystopie la semaine de la sortie du dernier film de Hunger Games, car l'engouement pour ce genre est forcément plus grand…
Il ne faut surtout pas négliger leur potentiel, d'autant plus qu'ils ne sont pas compliqués à créer ! Il y a plein de tutos sur internet pour apprendre à en faire. Vraiment, ce serait bête de ne pas en profiter !

Citation :
- On supprime tout les intermédiaires, on a juste besoin de l'imprimeur.
- On supprime les correcteurs, le graphiste, le référencement, et tout ce qui gravite autour et qui compte des roupies – on trouve des solutions qui permet de garder un seuil de rentabilité atteignable (c'est de l'éco : vente directe, intérêt commun, etc.)

=>ATTENTION : le référencement est obligatoire et gratuit ! Un roman = numéro ISBN + référencement à la BNF ! Si vous n'avez pas de numéro ISBN, les librairies ne peuvent pas vendre vos romans !!!
Puis, tu auras forcément besoin d'un intermédiaire à un moment ou à un autre : le libraire et/ou le salon. Le libraire prend entre 30 et 40 % du livre. Le salon peut être gratuit, mais les plus intéressants sont les payants. Le prix dépend de l'espace désiré la note peut vite monter au-delà de 100 euros le salon…

Pour les autres intermédiaires, tu peux les supprimer, à tes risques et périls… La couverture, ça va, tu as le choix avec les images libres de droits qui sont peu chères. Mais il faut bien les choisir. Il faut qu'elles attirent l'oeil, et si possible, illustrent bien le thème du texte (tâche assez ardue selon le texte à illustrer…). Cependant, attention aux droits d'auteurs ! Il faut penser à lire les licences d'utilisation, voire le nombre de tirage maximum demandé, quel nom il faut mettre pour les copyrights...
Cependant, Cupidon, je m'excuse, mais j'espère sincèrement que tu ne compte pas éviter un correcteur professionnel. Tes messages piquent les yeux tant ils sont infestés de fautes… Je suis d'accord, il y a d'excellents logiciels de correction, mais ils ne remplacent pas une lecture attentive et avisée. Il te faudra donc trouver des cobayes gratuits pour corriger tout cela. Sans doute, l'entourage…
Ensuite, un autre intermédiaire : le maquettiste. Pour pouvoir imprimer un roman il faut qu'il ait une maquette qui corresponde à la taille de feuille d'impression choisie etc pour ne pas se trouver avec des erreurs du type : la colle a écrasé les premières lettres de chaque phrases. Il faut donc une bonne relation avec l'imprimeur, il donnera sans doute des conseils. La maquette d'un roman sans image n'est pas très compliqué à réaliser, cependant, je conseille de toujours demander un BAT à l'imprimeur pour vérifier qu'il n'y ait pas d'erreur dans la maquette ! Parfois le BAT est gratuit, faut bien penser à se renseigner !
Au niveau de l'imprimeur, je déconseille les imprimeurs qui sont voués à l'auto-édition, car leurs tarifs sont souvent exhaustifs… pour un roman de 300p à un tirage de 100 exemplaires ne doit pas vous revenir à plus de 5 euros… et même 5 euros, c'est trop !

Citation :
Au final, ça doit faire un prix de vente de 20 euros et des pousques pour un 300 pages, ou tu margeras de près de 70% TTC/HT selon le statut – pas loin de 30% pour l'imprimeur.

=> Aïe, 20euros les 300p ! Tu vois très gros là ! C'est largement au-dessus du prix du marché ! À moins d'avoir choisi l'ultra-qualité au niveau de la couverture du roman, du type de papier d'impression… bref, tout ce que tu cherches à éviter…
300p tournent plutôt autour de 15-18 euros...


Citation :
Mais même avec les impôt et tutti quanti, (dépend du CA – chiffre d'affaire –, et du statut) tu prendras genre 45 net sur chacun de tes livres, toujours pareil selon le statut – et encore je parle pas des ristournes fiscale et de déductibilité des frais associés, selon le statut. Techniquement le net se situerait bien au dessus de 50%.

=> à vérifier, mais je crois que quand on est auteur, on n'a pas besoin de créer une entreprise… Il suffit de déclarer ses revenus (uniquement les recettes d'auteurs) à l'Agessa. C'est l'organisme qui s'occupe de la retraite des auteurs… Si je ne me trompes pas, il n'y a pas besoin de créer d'entreprise… Si tu as des doutes, tu peux demander au SNE (syndicat national de l'édition, ils t'informeront mieux que moi)

Citation :
C'est là qu'il faut mettre de l'égo et construire sa stratégie marketing, du pseudo à la façon dont tu vas être habillés quand tu signes une dédicace. Faut qu'on parle de toi. C'est aussi clair que ça. Faut innover de partout, après que t'écrives pas bien, on s'en tape limite, la preuve sur JE, y'a toujours quelqu'un pour dire "c'est génial !" Le but, c'est pas qu'on dise que t'es le nouveau Zola, le but c'est de faire des marges, après tu feras de la littérature. Faut juste que ton écriture soit en adéquation avec ta stratégie marketing

=> Oui, mais ce n'est pas si simple… La réputation d'un auteur peut dégringoler rapidement. Actuellement, l'auto-édition a encore mauvaise réputation. Les lecteurs avertis font très attention à la forme du texte. Certains hésitent avant d'acheter au point de regarder les critiques qui circulent sur le net. Ton romans pourrait avoir 10 excellentes critiques, s'il y en a 1 qui est mauvaise, c'est celle-ci que les futurs lecteurs vont retenir… Donc vraiment, il ne faut pas négliger la forme du texte !

Citation :
Quand vous avez des interviews orales ou écrites, bordel soyez flamboyant ! J'en ai regardé des interviews dans des télés locales ou des radios de nouveaux auteurs, merde ils se ressemblent tous.

=> Tu pointes du doigt un énorme problème et récurrent, qui plus est ! Justement, j'en ai parlé avec un autre JE en MP il y a quelques temps. Il avait souligné un point intéressant en disant que c'était principalement la faute aux questions posées par l'interviewer, car en substances, elles sont toutes similaires… Et je pense en effet, que le problème vient avant tout de là. Après, les capacités oratoires de l'auteur y sont aussi pour beaucoup. C'est facile de se cacher derrière un écran pour écrire, mais parler de vive-voix à un inconnu est bien plus ardu… C'est dans ces moments-là qu'avoir un éditeur qui a de l'expérience peut-être intéressant. Car, l'éditeur pourra proposer à l'auteur de simuler l'interview ou lui donner des idées de réponses à fournir avec des mots-clés qu'il faut prononcer pour attirer l'attention du lecteur.
L'idéal étant de le faire avec naturel et une pointe d'humour.

Citation :
Je vois souvent les autoédités et même ceux à compte d'éditeur n'être qu'un simple auteur lors de la promotion. Alors c'est beau d'être un passionné, de promouvoir son roman avec l'âme littéraire, mais je suis désolé, la littérature vous en faites lorsque vous écrivez votre roman, le reste c'est du marketing.

=> Je suis entièrement d'accord ! L’œuvre d'un auteur ne peut pas vivre si l'auteur ne s'implique pas un minimum dans la promotion. Que ce soit en auto-édition ou en compte d'éditeur...

Citation :
Désolé, mais appliquer les techniques de marketing qui, personnellement, m’écœurent, à la littérature, c'est détruire la littérature elle-même.

=> Hélas, tu as torts, ça a toujours existé et ça prend de plus en plus d'ampleur. Il faut accepter de le prendre en compte et jouer un minimum le jeu si tu souhaites un jour être lu au-delà de ton entourage. Si tu espères simplement avoir ton roman entre tes mains, alors ce topic ne te correspondra pas. Si tu cherches à être édité, même si tu veux le faire par une association à but non lucratif, cela signifie automatiquement que ton but est d'être lu. Si tu veux être lu, il faut faire un peu de marketing…
Un exemple… J'ai une amie qui m'a dit que j'avais tort de publier des nouvelles numériques sous mon label, car les nouvelles ne se vendent pas. Pour preuve, elle m'a cité une maison d'édition que je n'oserai citer ici, qui, lors d'une conférence a avoué vendre en moyenne : 20 exemplaires de chaque nouvelle. Je suis allée sur leur site internet pour jeter un œil à leur catalogue, car j'ai trouvé ce chiffre totalement insensé ! Un échec total ! Je voulais savoir pourquoi… Eh bien, je dois dire que la présentation des nouvelles est très mauvaises : pas de couverture personnalisée, la quatrième de couv' ne donne pas les éléments qui font que l'on a envie de lire, les extraits proposés sont souvent mal choisis car hors contexte, ils ne veulent rien dire, ou sont dénués de narration, or, c'est la narration qui ancre le lecteur dans le texte, pas la dialogue… Donc tous les éléments autour du livre sont extrêmement importants ! Et ce sont tous des moyens de promotion...

Citation :
Et si, malheureusement, faut être l'intermédiaire entre le lecteur et la CB. La promotion veut bien dire ce que ça veut dire, excuse moi, mais si tu dis que quand on t'invites pendant quinze minutes sur une chaîne, ben c'est pour parler de ta passion et pas pour vendre ton livre, t'as sacrément peu d'estime pour ta passion pour y consacrer que quinze minutes.

=> Puis, tout le monde sait bien que c'est faux ! N'importe quelle star qui disparaît de nos écrans du jour au lendemain, réapparaît toujours au moment de la sortie d'un de ses livres, films ou autre… C'est purement médiatique et à but commercial ! Même si on ne dirait pas aux premiers abords, il arrive forcément un moment où on va parler de LA nouveauté de cette célébrité… Ce qui revient à faire de la pub...

Citation :
Les dédicaces, les entretiens d'1h avec un journaliste, les salons etc, là oui c'est un moment entre toi, tes lecteurs, et la littérature, mais la promotion et ce qu'elle englobe reste de la promotion qui a pour seul but de vendre son bouquin.
=> Mais ces entretiens, ces salons... ce sont de la promotion !

Citation :
Alors voilà, si demain un nouvel éditeur fait un bonne campagne et se pointe sur le marché avec des prix plus faibles et une rémunération plus haute garantie des auteurs, ils se passent quoi?

=> C'est de l'ordre de l'utopie, car c'est impossible. Le prix du livre est régis par les lois. En moyenne 10 % de TVA, 30 % pour le libraire, 20 % pour le diffuseur, 10 % pour l'auteur et 40 % pour l'éditeur.
Imaginez 20euros TTC dont 2 euros de TVA => 18 euros HT.
30 % de 18 euros pour le libraire => 18-5,4 = 12,6 euros restant
20 % de 18 euros pour le diffuseur => 12,6 – 3,6 = 9 euros restant.
10 % de 18 euros pour l'auteur => 9 – 1,8 = 7,2 euros pour l'éditeur.
Sur ces 7,6 euros, il y a encore les impôts à payer, les charges sociales + 4 à 5 euros d'impression. Le reste sera pour rembourser la couverture du roman, la correction, la communication et la rémunération de l'éditeur.
Contrairement à ce que certains pensent, la rémunération moyenne de l'éditeur chez une grande structure est de 1600 à 2500 euros bruts selon l'expérience de l'éditeur. Dans les petites maisons d'éditions, les éditeurs gagnent rarement le SMIC, parfois même ils ne gagnent pas assez pour rembourser leurs frais de gestion…

Bref, je vous abandonne sur ces jolis chiffres très encourageants lol.

Je pense sincèrement que si l'auteur investit de son temps dans la promotion d'un livre, alors il a des chances de percer. L'éditeur sans l'appui de l'auteur n'est rien… Donc si l'auteur est auto-édité, il a tout intérêt à cumuler les dédicaces ! Mais, il ne faut pas se voiler la face, le lectorat est très divers, le roman ne conviendra pas à tous les lecteurs rencontrés. Certains pourront même être désobligeants. Si la vente est un métier à part entière, ce n'est pas pour rien ! Il faut donc s'armer de patience et se forger une bonne expérience de terrain pour assurer un maximum lors des ventes directes !

Bonne soirée à tous !


Dernière édition par Fantasmagorie le Mar 6 Jan 2015 - 23:05, édité 2 fois
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Pierre.LT
   
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Pierre.LT  /  Autostoppeur galactique


C'est dommage, je pense que je vais quitter ce fil car il y a trop d'économistes et pas assez d'écrivains. Bye !
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Aaron Spencer
   
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Pierre.LT a écrit:
C'est dommage, je pense que je vais quitter ce fil car il y a trop d'économistes et pas assez d'écrivains. Bye !

Ben alors tu n'aimeras pas les maisons d'éditions, vu que ce sont avant tout des entrepreneurs.

C'est tout le temps pareil, les gens ont tendance à se buter quand on parle d'économie lorsque le sujet c'est l'art, parce que c'est l'aaaaart quoi. Ca ferait chier personne quand parle comme ça sur un forum Apple, essayez de comprendre un peu comment l'économie marche, parce que c'est elle qui va vous vendre votre bouquin. C'est dommage de se contenter d'écrire et puis c'est tout, y'a tellement de facette à comprendre pour apprivoiser le milieu dans lequel on se lance et pas se faire bouffer par le premier éditeur malin venu...
 
Pierre.LT
   
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J'ai demandé 3 fois à Cupidon ce qu'il écrit car j'estime que ses idées ne sont légitimes que s'il y a un véritable écrivain derrière. Mais je n'ai jamais eu de réponse satisfaisante de sa part. Dommage. Beaucoup de personnes recherchent à moindre effort la réussite et l'argent. Mais il me semble inutile de gloser autour de théories de modèles économiques sans avoir déjà produit quelque chose de qualité. Je connais un peu le monde de l'édition, ce sont à la fois des entrepreneurs, oui, mais aussi de véritables amoureux de la littérature. Aaron, j'ai beaucoup apprécié l'un de tes posts précédents sur la nécessité d'un auteur à assurer une promotion active de ses livres mais ne soit pas non plus jusqu'au boutiste à l'extrême... Avant de vendre, il faut aussi produire.
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C'est le choix de Cupidon de ne pas te proposer un écrit, après tout. Les théories ne sont pas forcément faites pour être illustrer d'expérience par celui qui la dit. On a jamais demander à Marx de nous montrer si lui il avait déjà créé sa petite société communiste, et pourtant sa théorie a remuée le XXe siècle. Je ne suis pas jusqu'au boutiste, j'ai énormément les pieds sur terre. J'ai 17 ans, deux romans de 400 pages dans les pattes, j'écris presque tous les jours, je sais pertinemment et c'est ma priorité, qu'il faut écrire avant tout. Mais ce n'est jamais inutile de savoir déjà comment aborder la suite.
 
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Aaron a tout à fait raison, comprendre les mécanismes de l'édition est important pour ne pas se faire arnaquer par la suite, notamment le jour où vous déciderez d'être publié...

Et je ne vois pas en quoi ce serait honteux de rêver de pouvoir vivre de son art, un jour... (j'ai connu un jeune écrivain, Olivier Gay, je l'ai connu avant ses premières publications. Il a publié en 2012 son premier roman chez Le Masque. Il a dépassé les 20.000 ventes en format poche en moins de 3 mois, son roman a été réimprimé 3 fois, il a eu un prix et l'auteur a décidé de plaquer sa bonne place dans une grande entreprise pour vivre de l'écriture et ça lui réussit ! Personnellement, j'adore ce qu'il fait (enfin surtout les policiers, ses romans Fantasy auraient pu être mieux...)). Bref, ça me paraît même normal de penser et de vouloir obtenir cet idéal.
On veut bien être publié, mais pas n'importe comment... Seulement, si on ne connaît pas bien le milieu on ne peut pas appréhender la réalité correctement, que ce soit au niveau social ou économique...

Je dis ça, je ne dis rien... Après, libre à vous de publier vos textes gratuitement sur la toile ! Mais, si jamais vous cherchez un éditeur et que celui-ci vous propose un contrat pour un roman avec des droits d'auteurs à 0%, l'accepteriez-vous ? Crieriez-vous à l'arnaque ? Vous tourneriez-vous vers la publication gratuite en ligne pour ne pas grossir les rangs de cette maison ? Changeriez vous de maison pour reprendre vos 10% ? Ou tenteriez vous l'auto-édition pour récupérer vos droits ?

C'est vrai, la question de l'argent est tabou, car on ne souille pas la passion avec de l'argent, mais s'il n'y a pas de promotion, il n'y a pas de lecture... Alors même si votre livre est en ligne gratuitement, il faut le promouvoir pour obtenir des lecteurs ! La question n'est donc pas uniquement économique, mais principalement de visibilité...
Cupidon a d'entrée de jeu posé l'idée de publier pour vivre, donc forcément le topic s'oriente d'un point de vue économique, mais avant d'être un objectif économique, c'est un objectif de visibilité qui pourrait faire avancer beaucoup de futurs auto-édités ou futurs édités qui se seront déjà confrontés aux problèmes que les autres ont pu rencontré lors de ce type de discussion...

Cela dit, si vous avez des idées pour améliorer la visibilité d'un roman sans en faire la "promotion". Je veux bien en connaître les rouages, parce qu'être visible sans une bonne campagne de pub, je crois que même pour Tom Cruise c'est mission impossible !lool

Bonne nuit tout le monde !
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Fender
   
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Fender  /  Petit chose


Fantasmagorie a écrit:
Bonsoir tout le monde !



=> à vérifier, mais je crois que quand on est auteur, on n'a pas besoin de créer une entreprise… Il suffit de déclarer ses revenus (uniquement les recettes d'auteurs) à l'Agessa. C'est l'organisme qui s'occupe de la retraite des auteurs… Si je ne me trompes pas, il n'y a pas besoin de créer d'entreprise… Si tu as des doutes, tu peux demander au SNE (syndicat national de l'édition, ils t'informeront mieux que moi)
Effectivement, pas besoin de créer une entreprise, je cite Jacques Vaudroux (auteur autoédité)
Citation :
Toutefois, il n’est pas forcément obligatoire de créer une structure pour pouvoir déclarer ses revenus d’auteur indépendant.
C’est ce que j’ai découvert à la lecture d’un article dans le mensuel « Les emmerdeurs » du mois de février 2014 (qui n’est pas disponible en ligne).
J’y ai lu qu’un auteur qui assure l’édition et la vente de ses propres œuvres est imposable dans la catégorie des BNC non professionnels. Il reste bien dans la catégorie des droits d’auteurs. À ce titre, il peut faire sa déclaration via le formulaire 2042 C, en remplissant les cases 5KU et 5HY pour des revenus non professionnels inférieurs à 32 600 euros.
Le FISC lui adressant ensuite un appel de charges de 15,5 % du revenu net après abattement de 34 %, (soit beaucoup moins de prélèvements qu’en tant qu’autoentrepreneur avec le statut "Autre activité artistique").
plus d'info ici http://jacquesvandroux.blogspot.fr/search/label/Auto-%C3%A9dition
 
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Embarassed


Dernière édition par Cupidon le Sam 14 Fév 2015 - 21:34, édité 1 fois
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Si j'ai bien compris le sens de ton propos :

1) l"écrivain-entrepreneur" qui élabore des projections financières en béton est voué à réussir grâce à la pertinence de son modèle économique.
2) l'auto-édité (c'est-à-dire le même gugusse qui ne prendra pas la peine de faire une étude de marché digne d'Airbus), n'arrivera pas à vendre sa bouse. Je me permets ce dernier terme fort dégradant au vu du champ lexical utilisé dans ton intervention pour qualifier les écrits de ceux qui n'ont été acceptés dans aucune maison d'édition (laquelle, de toute manière, l'aurait dévoré jusqu'à l'os)... bref.

Gloire au requin et mort au plancton. Peu importe ce qu'il écrit, d'ailleurs. C'est bien ça ?
 
   
    
                         
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