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 [Après-édition] Passer de l'édition numérique à papier

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Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Il ne faut pas confondre deux choses.
En numérique, une pépite peut voir le jour et faire son bonhomme de chemin, mais cela ne conduira pas pour autant son auteur à être plébiscité par la suite. Les méthodes de communication permises sur la toile autorisent tout aussi bien un texte à exister par lui-même (se trouvant ainsi un public), qu'un buzz creux à coup de contacts Facebook et Twitter. Ce dernier est l'équivalent littéraire de la bulle financière. Il suffit d'aller voir sur Amazon certains commentaires sur certains livres pour n'en trouver que de deux sortes. Ceux qui sont élogieux (généralement sans aucune mesure) qui sont l'œuvre de l'auteur (multiplié par autant d'identités fallacieuses) et de ses amis, et ceux des gogos qui ont acheté le livre sur la foi desdits commentaires et qui avouent ne pas comprendre comment un livre bancal et plein de fautes a pu retenir l'attention de tant de gens.

Dire que les gens et les éditeurs se méfient de la nouveauté, c'est faux. Il n'y a pas un seul public mais plusieurs. On ne contrôle pas tous les paramètres. Il suffit d'une image en guise de couverture, un titre qui sonne bien... Moi qui possède une Kindle, je n'ai jamais acheté autant de livres que grâce à elle, ni procédé à autant d'achats d'impulsion.
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Je conteste le terme de pépite. Pépite ça veut dire quoi ? Ça répond à quels critères ? Tu donnes un livre à 10 personnes et 4 trouveront cela bien, 2 seront indifférentes et le reste n'apprécieront pas. Tu négliges des phénomènes apparemment annexes qui sont loin de l'être (annexes) car nous vivons dans une société dominée par des normes imposées par un système libéral:

— Les femmes aiment beaucoup les romans sentimentaux et sont beaucoup plus enclines à les acheter que les hommes peut-être. Quoique... Rêver ? On a tous et toutes besoin de rêver et le romantisme en est un.
— Le goût du public se forge au travers des critiques au moyen de polémiques, de refus exaspérés, de condamnations sans appel, d'une inquisition toujours présente. Mais aussi d'admiration et de fascination. Il n'y a qu'à voir sur ce forum, mais pas seulement ici.
— Comme une sorte de syllogisme de ces 2 propositions ci-dessous, le succès commercial est la première chose que les éditeurs version papier recherchent. Il n'y a qu'à voir les commentaires d'éditeurs motivant ou tentant d'expliquer leur refus: pas vendable, public visé trop restreint, écriture trop ceci, trop cela... Pas au goût du public. Mais le goût c'est en partie eux qui le forge. Surtout eux je trouve. Si tu penses t'abstraire de cela, tu te fourres le doigt dans l'œil.
— La nouveauté s'impose grâce et par des choix d'éditeurs courageux: les exemples foisonnent. Jules Vernes le père de la SF s'est vu refuser ses manuscrits partout à Paris à l'exception d'un imprimeur parisien car la SF n'existait pas. C'était trop dérangeant et risqué de publier des livres sur un thème a priori inconnu.

Ce qui est casse-pied c'est que les gens ici -et pas seulement ici- sont bourrés de jugements qui ont l'air d'apriori, voire pire de clichés concernant la littérature et sa définition.
Le capitalisme s'est emparé de la culture (source non négligeable de profit, si les ours polaires pouvaient rapporter de l'argent le capitalisme chercherait activement un moyen de réduire le taux de CO2 pour ne pas faire fondre la banquise) et tend à instaurer ses normes comme quasi-universelles dans celle-ci. Là-dessus c'est sûr que certains (es) arrivent à percer malgré tout: Pina Bausch dans la danse en est un parfait exemple pour moi avec son refus du corps esthético-capitaliste (la Beauté) comme seule norme de la représentation chorégraphique pouvant avoir droit de cité dans la danse.
C'était le quart d'heure politique.
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Shub a écrit:
Ce qui est casse-pied c'est que les gens ici -et pas seulement ici- sont bourrés de jugements qui ont l'air d'apriori, voire pire de clichés concernant la littérature et sa définition.

Tu en es la preuve vivante. Il faut arrêter de considérer les lecteurs comme des imbéciles ou des moutons. Plusieurs variables entrent en compte dans les arbitrages qu'ils font (que nous faisons) pour choisir un livre. Ils changent au fil du temps, des périodes de la vie et des envies du moment. Je suis capable de lire Crimes et Châtiments quand je m'installe pour une soirée lecture au calme, mais ce n'est pas ce que je lirais dans le train ou au bord d'une piscine. Ce sont des lieux où je veux autre chose.

Le lecteur, tu dois le séduire. Par ton bouquin ou à défaut ta technique marketing. Si tu ne lui apportes aucune, mais alors aucune satisfaction, il ne reviendra pas et ce sera normal. C'est le jeu.

On savait grâce à tes interventions que tu n'avais pas une grande estime des éditeurs, c'est ton droit. Mais si tu penses que le lecteur n'est qu'une boule de papier qui s'en va là où le souffle du grand Capital l'emporte, c'est à se demander pourquoi tu veux écrire.
 
Pyanepsion
   
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Pyanepsion  /  Autostoppeur galactique


La question de fond était : est-il intéressant de passer du numérique au traditionnel ? La réponse est oui, mais…

Peut-on le faire sans réfléchir ? La réponse est non, surtout pas. L’industrie de l’imprimerie coute cher. Lorsque l’auteur reçoit 2 € de droit d’auteur pour un livre traditionnel, cela amène derrière 18 € de frais divers pour couvrir toute la chaine depuis le tapuscrit jusqu’au lecteur.

Autant, on peut, à la limite, court-circuiter la plupart des intervenants (pourtant indispensables) dans la vente numérique, autant il est impensable de s’en passer dans le circuit traditionnel. Cela signifie qu’il faut alors déléguer et trouver de vrais professionnels dans chacun des différents métiers que j’ai cités plus haut.

La conversation a ensuite dérivé sur des considérations sur ce qui motive les éditeurs et sur la façon de créer ou pas des succès. Un vrai éditeur s’implique dans ce qu’il fait. Il croit en son auteur et il est prêt pour cela à prendre des risques financiers importants. Il connait aussi son lectorat et il sait que certains thèmes ne plairont pas dans une collection, mais pourront plaire dans une autre. Il sait également que certains styles seront rédhibitoires. Existe-t-il alors une façon d’écrire pour rencontrer le succès ? Non ! Il existe seulement de grands principes : un livre travaillé rencontrera généralement plus son public qu’un « ha qu’il est beau le lavabo, ha qu’il est laid le bidet », mais cela ne suffit pas. La publicité, et un peu de chance, comptent également beaucoup.

Faut-il alors bannir le cul, l’horreur ou le politiquement incorrect de son écriture ? Non, mais… Je dirais ici que cela dépend de la collection. Le lecteur d’une collection Harlequin ou d’une Bibliothèque rose sera choqué s’il trouve des scènes pornographiques, violentes ou contraires aux bonnes mœurs, mais elles seront attendues dans d’autres.

Le génial Da Vinci code (le livre, pas les ersatz que sont les films qui en ont été tirés) distille par exemple quelques scènes érotiques ou violentes qui illustrent fort bien l’histoire. Elles sont attendues et ne franchissent pas la limite qu’a fixée le lecteur. Dans un SAS, elles éloigneraient le lecteur de l’auteur.

Bref ! L’auteur ne doit surtout pas se travestir sinon il court à l’échec. Le livre doit sortir de ses tripes. Ensuite, une fois son livre terminé, il lui faut alors trouver le bon éditeur qui correspondra à ce qu’il aime écrire, et là une nouvelle tâche, difficile, commence.
http://corrigeur.fr
 
Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Pêche Melba a écrit:
Shub a écrit:
Ce qui est casse-pied c'est que les gens ici -et pas seulement ici- sont bourrés de jugements qui ont l'air d'apriori, voire pire de clichés concernant la littérature et sa définition.

Tu en es la preuve vivante. Il faut arrêter de considérer les lecteurs comme des imbéciles ou des moutons.
déjà il faudrait que les lecteurs aient la possibilité de lire certaines choses qui passent à la trappe ou des écrits avec qualités certaines mais abandonnés par leurs auteurs car c'est une jungle, l'édition ma louloutte. Vouloir se faire publier exige de passer outre certaines choses en provenance de certaines éditeurs et avaler un certain nombre de couleuvres. Et écrire c'est un boulot fou en soi qui demande des tas de qualités sans parler de la nécessité de l'inspiration et d'une pratique constante de l'introspection: je parle d'écrire dans le but de se faire publier bien sûr.
On dirait que t'as zéro expérience ou vraiment très très peu, du monde de l'édition. Et très peu de réflexion personnelle aussi. Très pauvre. Désolé. Je voulais pas être méchant.


Pêche Melba a écrit:
On savait grâce à tes interventions que tu n'avais pas une grande estime des éditeurs, c'est ton droit. Mais si tu penses que le lecteur n'est qu'une boule de papier qui s'en va là où le souffle du grand Capital l'emporte, c'est à se demander pourquoi tu veux écrire.
Faux. J'ai jamais dit que j'avais pas d'estime pour les éditeurs.
C'est un milieu qui comporte des gens estimables, intelligents, exigeants et qui savent apprécier des textes même si ce n'est pas leur tasse de thé ce qu'on leur envoie. Et d'autres disons un peu sommaires et rapides, carrément j'men-foutiste des fois. Avec des clichés et des stéréotypes de ce que doit être ou devrait être non pas la littérature (vaste débat) mais les textes qu'on leur envoie. Tout se passe comme dans n'importe quel métier sauf que là sans être pompeux il s'agit d'art.
Quant au grand Capital, désolé de te dire que c'est lui qui (malheureusement!) dicte en premier ses lois, ne serait-ce que parce qu'en dehors de toutes les qualités qu'on peut prêter à certains éditeurs, l'édition est une entreprise et le profit est la maitre-mot, une sorte de clé de départ pour comprendre ce milieu.
Ou n'importe quel milieu d'ailleurs. Ce qui n'interdit pas la réussite d'ailleurs. Mais il faut aller dans le sens du vent en quelque sorte pour rencontrer un éditeur version papier qui accepte de vous publier. Tu comprends ? T'as quoi comme expérience du monde de l'édition ?
 
Pêche Melba
   
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Pêche Melba  /  Pour qui sonne Lestat


Shub, je ne sais même pas pourquoi je m'obstine à avoir une conversation cordiale avec toi, puisque tes interventions finissent toujours par tomber dans le ridicule.

Je ne te ferai pas l'offense de relever le champ lexical très discourtois grâce auquel tu t'autorises à dénigrer autrui et ses positions, mais relis-toi et toi-même, tu trouveras cela édifiant. C'est le degré zéro de l'argumentation.

Puisque tu le demandes, mon expérience de l'édition est sans doute plus élevée que la tienne, car je viens de signer mon cinquième contrat à compte d'éditeur, ce qui fait à mon compteur quatre nouvelles et un roman. Je fréquente aussi le milieu de l'édition universitaire même si je n'y ai rien publié. Pour autant, je ne viens sur JE ni pour faire ma pub, ni pour faire état de mon expérience. On appelle cela la partition des identités, voire des espaces professionnels. Et avant que tu ne le demandes, je ne mettrai ni mon nom ni ma photo pour que tu puisses faire ton enquête (on ne sait jamais, tu pourrais avoir du temps à perdre), c'est mon droit le plus strict et si tu n'y crois pas, tant pis.

En conclusion, mon "manque d'expérience personnelle", la "pauvreté de ma réflexion" et les "clichés" qui sont les miens ne me permettent pas, je le pense, de tenir un débat de si haut niveau. Je te laisse donc discuter avec d'autres gladiateurs de la pensée contemporaine et je m'efface humblement devant ton génie.

Pyanepsion a écrit:
Le génial Da Vinci code (le livre, pas les ersatz que sont les films qui en ont été tirés) distille par exemple quelques scènes érotiques ou violentes qui illustrent fort bien l’histoire. Elles sont attendues et ne franchissent pas la limite qu’a fixée le lecteur. Dans un SAS, elles éloigneraient le lecteur de l’auteur.


Tout à fait. Il y a divers publics. D'ailleurs, je crois que le lectorat du papier et le lectorat du numérique diffèrent quelque peu. Je connais des gens qui se mettent à la lecture depuis qu'ils peuvent télécharger les livres sur leur tablette...modestement, mais quand on passe de rien du tout à quelque chose, c'est quand même un progrès.
 
Aaron Spencer
   
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Aaron Spencer  /  Autostoppeur galactique


Shub -> Je suis d'accord avec ton pavé sur Musso et les best-sellers, sauf une chose... En quoi il ne faut pas de sexe ? Je rappelle quand même que le dernier énorme best-seller en date c'est fifty shades of Grey... Le sexe, ça fait vendre, c'est bien connu.
 
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rox  /  Tycho l'homoncule


Intéressant, tout ça...
Pour ma part, mon expérience se borne au numérique. Elle est très frustrante!
J'ai publié plusieurs genres (technique, romans, poésie). Le livre le moins bien écrit, le seul à avoir récolté des avis (négatifs), est celui qui se vend le mieux (je parle en... dizaine(s) d'exemplaires)! Il est technique.
Les romans et la poésie, qui reflètent davantage mon côté artistique, ne se vendent pas (un ou deux exemplaires). Pourtant, j'ai rencontré (sur un forum et au hasard d'une rencontre) deux lecteurs qui ont apprécié chacun celui qu'ils avaient lu. Mais aucun n'a laissé son opinion sur amazon!

Tout cela m'a incité à chercher un éditeur papier, également. A suivre...
 
   
    
                         
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