David a écrit:

L'écrivain amateur se sur-estime.

Tu résumes parfaitement mon post initial . Il y a ceux qui se surestiment en ne comprenant pas le refus des ME et ceux qui vont se rendre compte qu'il faut posséder les codes pour se faire éditer.

Citation :

Ecrire pour soi n'est pas écrire un livre.

Bien d'accord. Il y a un énorme travail derrière pour que cela puisse fédérer (pas roger) au moins quelques lecteurs.  
Plus on arrivera à prendre du recul sur nos écrits, mieux ils s'en porteront.

Les codes dont tu parles adl, c'est justement le recul qu'on a par rapport à ce qu'on écrit (et bien sur, essayer de tirer parti intelligemment de ce recul)

AdL a écrit:

En fait, c'est bien là le plus difficile : écrire pour matérialiser une histoire originale, faire en sorte qu'elle plaise à un éditeur, qu'elle trouve un écho dans le public ... à fidéliser.
La première étape : je crois que nous savons tous la réaliser...

Non. Ce n'est pas vrai. C'est bien plus difficile que ça en a l'air, et déjà, ne pas le reconnaître, ce n'est pas très bon signe. Ce n'est pas parce qu'on a terminé un roman, qu'on l'a corrigé, qu'on a travaillé dessus qu'on SAIT écrire un roman.
Au final, peut-être que beaucoup de romans ne méritent tout simplement pas d'être édités.

L'écrivain amateur se surestime ?

S'il s'agit d'un but qu'on se fixe, qu'on se pense capable d'atteindre (dans ce cas précis être édité ) Tant mieux !! Dans l'écriture, comme dans beaucoup d'autres domaines, il faut toujours viser haut.
De toutes façons, si on se surestime réellement les réalités sont là pour nous faire revenir sur terre.

sakurajima a écrit:

 L'écrivain amateur  se surestime ?  
       
       S'il s'agit d'un but  qu'on se fixe, qu'on se pense capable d'atteindre (dans ce cas précis être édité )  Tant mieux !!   Dans l'écriture, comme dans beaucoup d'autres domaines, il faut toujours viser haut.
       De toutes façons, si on se surestime   réellement les  réalités sont là pour nous faire revenir sur terre.

Ben apparemment non car si on n'est jamais publié c'est de la faute des éditeurs.

Pomcassis a écrit:

sakurajima a écrit:

 L'écrivain amateur  se surestime ?  
       
       S'il s'agit d'un but  qu'on se fixe, qu'on se pense capable d'atteindre (dans ce cas précis être édité )  Tant mieux !!   Dans l'écriture, comme dans beaucoup d'autres domaines, il faut toujours viser haut.
       De toutes façons, si on se surestime   réellement les  réalités sont là pour nous faire revenir sur terre.

Ben apparemment non car si on n'est jamais publié c'est de la faute des éditeurs.

mais oui, sakurajima : tu as raison. Reste à ne pas s'éblouir soi même

Faust a écrit:

Je reviens à ce que je disais tantôt : non, l'écriture, que l'on soit publié ou pas, ne sera rien de plus qu'une activité annexe vis à vis de vraies activités professionnelles... Vous savez, de celles qui vous obligent à vous lever le matin pour aller vous faire chier mais qui, à la fin du mois, vous donne une somme qui remplit votre déficit bancaire... Ouais, c'est de celles-là que je parle...

D'où un choix à faire : en ayant conscience de cela, soit on aime tellement l'écriture qu'on continue, soit on passe à autre chose. Perso, je continue... bon, ok, à la vitesse d'une tortue paralytique mais je continue quand même...

Aussi, inutile de vous mettre la pression : publié auprès d'une petite édition, auto-édité ou blogueur qui met en ligne gratuitement ses écrits, ça ne change pas grand chose, au final. Si vous prenez votre pied à écrire et que vous arrivez à partager ce pied avec d'autres gens (ouais, je sais, l'image est pas top...), c'est déjà bien...

Voilà des paroles censées. (enfin moi j'ai arrêté de me lever le matin pour faire un truc qui me fait chier, mais du coup je suis pauvre, mais je suis heureuse. Mais c'est un autre débat, n'est-ce pas). Sinon la satisfaction en effet de faire partager ses écrits, quelque que soit le moyen, je crois que c'est déjà beaucoup. Moi comme d'autres ici j'ai finalement choisi l'auto-publication et les quelques bons retours que j'ai eu récemment, ça compense largement tout le temps que j'ai passé à me faire suer à rendre mon bouquin tout beau tout joli pour l'auto-éditer.

Sinon, j'ai regardé les photos de Kylie et je suis assez époustouflée de voir qu'un livre se nomme 'Apocalipstick'. Sérieusement ?
Je crois qu'il va falloir que je réfléchisse sérieusement à mon prochain titre...

Citation :

Les livres tant décriés ici sont avant tout des succès d'édition. En attestent leurs chiffres de vente. Alors on peut s'offusquer de la place qu'ils prennent sur les étalages, des moyens de promotions dont ils bénéficient au détriment d'autres auteurs maison moins "bankable" mais le premier sujet de la discorde est avant tout le public. S'il aime le divertissement, l'eau de rose ou le scoop indécent,  le tout dans un style égal, ne blâmez pas les éditeurs.  

S'ils aiment Paris Match et le Parisien Libéré...

Citation :

Ce que ça me fatigue ces vindictes à tout-va, comme si nous étions tous capables ici de pondre un livre d'une centaine de page dans un style sans veine mais fluide, avec une histoire qui se tient et des personnages qui créent l'empathie...  

C'est carrément "devenir écrivain" pour les Nuls ce que tu décris. Revoilà encore du formatage.
Être écrivain ou écrire uniquement pour faire des ventes, écrire des best-sellers ? Houellebecq fait des ventes, considérable même, mais t'as lu ce qu'il a écrit dernièrement?
Le risque c'est de finir par devenir un robot. Il y a d'ailleurs des logiciels capables maintenant d'écrire des livres: on fera pas mieux qu'eux et peut-être que d'ici 10, 20 ou 30 ans sur les rayons des libraires ou à la Fnac on ne trouvera que cela en vente!
Les éditeurs sont les champions du formatage, à se demander quand on lit leurs critiques s'ils n'ont pas des schémas ou des stéréotypes de livres dans la tête. Et uniquement cela! Moi ça me fait un peu peur dans le sens où ce formatage des éditeurs (en poussant un peu certes!) aboutit à une forme de censure ou pire d'auto-censure. Ça fait un peu peur tous ces jeunes gens ici qui finissent par poser la même question sous une forme obsessionnelle "Comment écrire pour me faire éditer".
Comme s'il y a ou y avait une ou plusieurs recettes!! La carotte et le bâton.

(exaspération)

Peut-être qu'il ne devient pas un robot à cause de l'édition, mais parce qu'après avoir publié une dizaine de livre, tout écrivain finit par s'essouffler ? Faut avoir des choses à dire pour remplir 10 livres :/

Je crois que ce que veut dire David, c'est que c'est bien beau de cracher sur tous ces auteurs, mais nous-même sommes-nous capables de faire mieux ? Sommes-nous des meilleurs auteurs qu'eux ?

T'as pas compris Gwenouille : si tu n'écris pas au sortir du rêve avec ton sang comme encre sur une feuille de chêne, tu n'es pas un écrivain.

Petits conseils à l'attention du VRAI écrivain qui n'est pas un robot :

- Avoir une grande estime de soi, même quand on éternue
- ne pas employer un Français correct sous peine de robotiser son écriture (l'idéal étant d'écrire en hiéroglyphe)
- ne JAMAIS, mais vraiment JAMAIS acheter un livre qui a dépassé les 5000 ex : c'est une supercherie de la matrice.
- n'adresser son manuscrit qu'à un éditeur parfumé à la rose, un sourire lui barrant le visage, une voix mielleuse et si possible, se faire offrir un appartement d'auteur avant de signer.

Si au contraire, vous essayez de mettre en forme vos chapitres, trouver une accroche en entame et une rythmique dans l'enchainement des chapitres, vous faites fausse route : vous êtes déjà robotisé.

MEFIEZ VOUS DES EDITEURS - ILS SONT PARTOUT- ILS SONT RICHES ET CUPIDES - ILS NE VEULENT QUE VOTRE SANG

Oups, mon cerveau est un peu lent XD Ce doit être mon égo qui prend toute la place !

Il faut tout de même convenir d'une réalité.

Je ne sais pas combien de personnes fréquentent notre sites (plusieurs centaines), échangent depuis des lustres sur tout ce qui touche à l'édition, fait partager ses écrits pour des critiques (positives ou négatives) mais au final, peut-on me donner un auteur de JE qui a percé et qui, de manière chronique, enchaîne livre sur livre ?

Pas bezef, même personne peut-être.

Il ne faut pas se faire trop d'illusions. Si l'envie de se faire éditer prime sur celle d'écrire, on a faux.

Bien sûr, chacun peut et veut y croire à cette ME qui va enfin lancer sa carrière d'écrivain (ça, c'est au début, quand on vient d'accoucher d'un pavé), mais il ne faut pas des mois pour se rendre compte du chemin de croix qui a dû en décourager plus d'un. Mieux vaut être averti tout de suite.

Maintenant, si quelqu'un du site peut apporter son témoignage sur son (ses) succès de librairie, soyons attentif à ses conseils. A défaut, écrivons pour nous-même sans tirer des plans sur la comète (ou sur l'univers impitoyable de l'édition).

Alors, qui ???????????  

e-bou ?

Sinon, les auteurs qui percent n'ont pas le temps de passer des heures sur un topic sans fin. Ils sont probablement en train d'utiliser ce temps à retravailler leur trame, leur personnage, ou à échanger avec leur éditeur sur la direction à donner à leur roman...
En d'autres mots, te prendre la tête sur le sujet ne changera pas les choses. Si tu ne te bouges pas, personne ne le fera à ta place.