Effectivement, écrire et surtout publier devient une opération marketing pour ne pas disparaître du monde des lettres. Et même sans talent, on ne peut que constater que cela fonctionne. Le génie de l'écrivain est peut-être après tout dans cette stratégie qu'il sait mettre en oeuvre admirablement.
Quand je pense que Lamartine (premier romantique français) a écrit jusqu'au bout de sa vie pour rembourser ses dettes, c'est tout de même une autre pointure que certains de nos contemporains.

Leminèche, tu voulais écrire Musso et non "Musset" ?    (Comme quoi, on est d'accord sur le génie de nos anciens de moins en moins connus ou du moins lus)

L'édition, cela dépend de l'air du temps. Des idées politiques aussi. Des convictions religieuses de plus. Certains sujets sont totalement tabous, d'autres porteurs. Il faut savoir sentir le vent. Et si personne ne veut de vous, si vous croyez fort en vous, essayez l'auto-édition. J'ai auto-édité 15 bouquins, certains (et pas les plus mauvais) ont fait un four, mais l'un d'entre eux m'a fait vivre pendant 2 ans et ce, sans un seul article dans la presse et à une époque ou Internet n'était pas comme aujourd'hui !

Eh bien, chapeau bas car là est vraiment l'accomplissement de tous tes efforts. A ce stade, oui, tu peux te considérer comme un véritable écrivain.
Au prochain succès alors .....  

 Moi je suis le Monsieur Preskovic de l'écriture (celui de la pièce de théâtre) :
" Mon frère est le Woody Allen yougoslave, il a eu un gros succès avec cette chanson ça lui a valu 2 ans d'hôpital psychiatrique !"

Ah, parce qu'être écrivain c'est être publié et arriver à vivre de ses succès ? Moi qui pensais que le mot avait avant tout une définition artistique...   

Selon Sartre, "celui qui écrit est écrivain" [celui qui joue du piano est pianiste.....]
Nous sommes donc tous écrivain; peu importe d'être publié. Cela dit, je ne mettrai "écrivain" sur ma carte de visite que lorsque j'aurai reçu le Prix Interallié....  

Chapeau, Xiep! Comment tu faisais pour la diffusion et la pub, te faire connaître ? L'auto-édition ça nécessite une mise de fond importante non ? Et ça demande énormément de boulot en plus, je crois...

L'imprimeur a été sympa et a attendu les premières ventes pour être payé. C'était un bouquin, disons, "engagé", qui a bénéficié d'un bon "bouche à oreille"

Personnellement, me doutant des (trop) nombreux manuscrits qui sont envoyé chaque jour et qui finissent au fond d'une corbeille car untel ou unetelle n'a pas accroché et ne souhaite donc pas aller plus loin que le synopsis, j'ai préféré m'auto-publié. Je reste ainsi maîtresse de mes œuvres. Et c'est très bien ainsi.

Bravo à toi Xiep! On rêve tous de ce genre de parcours.

Bon courage à ceux et celles qui tenteront l'aventure dans une grande/moyenne/petite maison d'édition.

C'est bien pour vous deux d'avoir fait ce choix, l'auto-édition.
C'est vrai que ce choix évite de comparer les éditeurs à des oiseaux aux noms plus ou moins prononçables!! La plupart du temps ils ne lisent que les 5 premières pages, ou ont les yeux tellement braqués sur des défauts qui n'en sont peut-être pas mais signe d'originalité (ou au moins d'une tentative d'originalité !) que ça devient lassant. Ils te dénigrent un travail de plusieurs mois (voire années pour certains) en 2 phrases lapidaires pour te dire "que c'est pas bien" ou "pas lisible" ou tout ce qu'on veut!
On se demande comment certains ont fait pour devenir éditeur parfois.

Je ne dénigre pas leur travail. Mais je suis une impatiente, donc attendre 6 mois une réponse, qui plus est qui a de fortes chances d'être négative (car n'entre pas dans les demandes actuelles de l'édition, car il ne faut pas se leurrer: ils prennent surtout les livres qui leur rapporteront beaucoup d'argent!), ce n'est pas pour moi... :/

Et je tiens à préciser qu'un auteur "à compte d'auteur" n'est pas un auteur dont personne n'a voulu. Deux éditeurs parisiens dont un assez connu seraient prêts à m'éditer mais je préfère la liberté.

Xiep a écrit:

Et je tiens à préciser qu'un auteur "à compte d'auteur" n'est pas un auteur dont personne n'a voulu. Deux éditeurs parisiens dont un assez connu seraient prêts à m'éditer mais je préfère la liberté.

Je crois que nous sommes d'accord sur ce point. Rien de tel que la liberté! =)

Citation :

Et je tiens à préciser qu'un auteur "à compte d'auteur" n'est pas un auteur dont personne n'a voulu. Deux éditeurs parisiens dont un assez connu seraient prêts à m'éditer mais je préfère la liberté.

C'est quand même dommage je trouve. Vu le nombre de livres que t'as écrit, tu n'aurais pas perdu beaucoup de liberté à t'en faire éditer un dans une maison (ça ne t'obliges pas à rester chez eux par la suite, tu seras toujours libre).

Ah non pas l'auto-édition ! J'espère bien ne jamais y verser, désolé ce genre de parcours ne me fait pas rêver du tout