Citation :

Pose-toi la question dans les grandes largeurs de ton texte, et pas seulement pour un extrait : est-ce que tes personnages se ressemblent les uns les autres, et surtout, est-ce qu'ils te ressemblent ?

L'extrait était surtout pour donner une idée des maladresses que peuvent contenir le texte sur ce sujet là.
Maintenant, je mentirais si je disais que je n'ai pas mis un peu de moi dans le personnage, j'en ai mis dans les deux d'ailleurs. Je me suis pourtant mise dans la peau d'un homme quand j'écrivais à sa place, je me suis inspirée de nombreux exemples de la vie courante. Maintenant, ce que j'ai voulu mettre de moi en lui, c'est ce sentiment d'insécurité qui le rend vulnérable : il se sent vieillir, son fils va finir par quitter la maison, il va se retrouver seul. Il souffre d'insomnies, ça le rend irascible. Et quand il rencontre Sophia, c'est une bouffée d'air frais dans son quotidien, une vision de la vie différente de ce qu'il pensait l'attendre jusqu'ici, il remet un peu sa vie en question.

Le personnage de Sophia est bien différent, il n'a pas les mêmes problématiques, ils se rejoignent pas leur souffrance de la solitude mais un fossé se creuse entre eux et c'est en partie là-dessus que repose l'intrigue.

Tout ça pour dire (désolée si je vous ai perdus en route   ), que les personnages sont bien distincts et s'expriment différemment. La remarque de l'éditeur qui voulait greffer une paire c**** à mon personnage masculin est que mon écriture est trop douce.
Maintenant, ça reste un style d'écriture, beaucoup plus difficile à changer que quelques détails de virilité dans la façon de parler ou les points de vue, à distiller dans le récit pour le corriger...

Renifle, se gratte une couille, décapsule une bière avec les dents et se l'enfile d'un trait. Burps.

Followill a écrit:

La remarque de l'éditeur qui voulait greffer une paire c**** à mon personnage masculin est que mon écriture est trop douce.

Faut dire que t'aurais voulu donner raison à l'autre de Beauvoir avec ses poncifs fumeux sur l'écriture féminine, t'aurais pas pu t'y prendre meilleur. Incapacité à dépasser la forme préesthétique (en gros, une écriture de journal intime), à rendre les personnages masculins crédibles... Encore que là, c'est même pas une question de sexe : ton personnage en lui-même a rien de crédible.

Se faire happer par l'effervescence, la distiller (distiller l'effervescence, quand même !)... Qui cause comme ça ? Trop écrit pour ton type de narration. Donne l'impression que ton type est bien installé dans le gros fauteuil en cuir de son bureau tout en merisier, à siroter son petit scotch du soir en réfléchissant à sa vie, s'auto-congratulant de sa réussite professionnelle mais regrettant l'absence de femme dans sa vie – à quoi bon tout ça si y a pas un gosse derrière ? Le v'là, le cliché : ton bonhomme en lui même, qui dépasse pas le stade du personnage de telenovela – bah, tu pourras toujours le recycler dans un scénario de pub pour vivresoncouple.com (Paul, chef d'entreprise dynamique, qui rencontre ses premiers problèmes érectiles, avec prise de tête à deux mains pour marquer son désespoir). T'auras beau foutre tous les gros mots que tu veux après ça (foutu, emmerder – t'es au max, là ?), ça décollera jamais.

C'est pas parce que t'écris une romance qu'il faut être dans le mièvre permanent – en lisant, au vu des gros mots utilisés, je me disais qu'on est pas passé loin de f**tu ou emm***er (ton paire [de] c**** m'a bien fait marrer, du coup). Faut assumer, parfois, de sortir du registre minaudier.

Alors écriture trop douce, certes, mais surtout trop prude et, parce que trop écrite (sic), inadaptée : ne convient pas à une narration à la première personne (romantisme caricatural).

Followill a écrit:

une femme plus que désirable dont j’ai bien fait de ne pas retenir le prénom mais qui, je l’espère, aura vite oublié le mien

Et qui... Pas d'opposition, là.

Je suis d'acc avec le point qu'a soulevé Pêche Melba.

Après, je rajouterais un petit plus. Me souviens d'un cours d'art dramatique ou on nous apprenait, nous, filles, à jouer des rôles masculins parce qu'à l'opéra y'a souvent des rôles de travestis. Le prof disait qu'on avait tous au fond de nous une part de féminité, et une part de masculinité, qu'on soit homme ou femme. Jouer un rôle d'homme ne veut pas dire renier sa part de féminité mais plutôt de permettre à cette part de féminité de servir notre part de masculinité.
Tu ne peux pas renier qui tu es, tout comme tu ne peux pas écrire sans mettre un peu de toi dans tes écrits. Peut-être que dans le doute, tu as trop essayé de coller à l'image que tu te faisais d'un homme et que c'est ça qui t'a desservi. Mais les hommes et les femmes, bien qu'ils soient différents l'un de l'autre, ne le sont peut-être pas autant qu'on l'imagine. Peut-être que si tu t'étais posée moins de questions, tu n'aurais pas eu de soucis.

Ce n'est que mon point de vu.

J'adore le titre avec la "faute" d'orthographe (?). Rendre un personnage masculin plus virile ? Voilà qui me plait.

Comment rendre un personnage masculin plus virile

Ne pas féminiser son attribut serait peut-être un bon départ...

Merci David...j'avais édité mon 1er post en me rendant compte de ma boulette

Bon c'est ce que je me suis évertué à faire dans mon roman: rendre mes personnages masculins plus viriles et mes personnages féminins plus masculins. Oh, zut! je viens de me rendre compte que le seul personnage féminin  de mon roman est une mère, sans doute une mère symbolique!! Et idéale...

Désolé

Personnellement, ce titre de sujet me plaît bien comme il est...
Il rend bien compte de la complexité du problème = personnage masculin imaginé par une femme, donc techniquement féminin puisque le personnage est toujours peu ou prou une émanation de l'auteur. Comment rendre ce personnage masculin (mais d'essence originelle féminine) virile ?
Ceci sans vouloir déclencher de guerre des sexes...
Il est sûrement possible qu'un homme sache très bien imaginer des femmes ou qu'une femme sache très bien imaginer des hommes... Mais a priori, même si nous sommes tous un peu mélangés des deux genres, nous avons quand même une dominante... Qui est plus ou moins forte et n'est pas seulement due à notre nature sexuelle naturelle mais dépend aussi de notre éducation (et autres acquis)

c'est quoi votre problème avec l'accord des adjectifs ???

David : Je te trouve bien énervée, tout à coup.

Followill : Un conseil : retourne au premier message de ce topic ; édite-le ; et change le cadre au-dessus de celui où le corps de ton message est écrit, cela modifiera le titre du sujet (d'ailleurs son intitulé, au cadre en question, est "Titre du sujet").

Pourquoi vous voulez faire de la psychologie à tout prix ? C'est un lapsus. Ou une faute de frappe. Le résultat est assez marrant.
Ça m'arrive souvent, encore plus maintenant que le système des "corrections automatiques" est activé quasiment partout, y compris quand je tape un message sur ce forum. Certains logiciels comme Typinator sur Mac te corrigent automatiquement sur n'importe quel forum ou n'importe quel logiciel employant  le traitement de texte.
Des fois le résultat est assez... "fendard"!!

C'est une faute involontaire, certes... Mais comme cela arrive parfois avec les lapsus (et même parfois avec les fautes de frappe!) je la trouve assez parlante.
Ceci n'engage que moi... Et pour les puristes de la langue française, effectivement, il faudrait retirer le "e"
Mais personnellement, un titre de sujet avec une faute (surtout si elle est parlante) me gêne moins qu'un titre de sujet du type "j'ai un problème"

Moi aussi, j'aime bien cette petite faute, c'est attendrissant, un peu comme un chaton qui naîtrait sans ses pattes avant, on a envie de lui donner la tétée si sa mère l'oublie, de le défendre quand ses frères et sœurs l'embêtent, de voir comment il se débrouille quand même... jusqu'où il peut aller.

Un homme viril c'est quoi au juste ? Des gros pectoraux, une voix qui aboie, des muscles saillants, une tendance à ne pas contrôler sa quequette ?   
Le fait que les hommes montrent moins leurs sentiments n'est pas une vérité scientifique, mais de société, de culture. Et encore j'ai des gros doutes là-dessus.
Bon et bien sûr on parle d'hommes hétéro cisgenre hein, même pas la peine de dire qu'un homo est viril, on nous rirait au nez