Premièrement je ne savais pas où poster ce message, ne trouvant pas de lieu approprié je l'ai posté ici.

J'ai commencé la rédaction d'un "roman" depuis quelques mois maintenant. A un rythme tout à fait inégal, j'en ai rédigé les premières pages.

J'aurais probablement plusieurs questions finalement. Comment abordez vous votre histoire? Avez vous déjà tout déterminé dans les moindres détails? Un univers complet, fouillé et parfait avant d'avoir entamé la rédaction?
A quel rythme écrivez-vous?

Personnellement, j'entreprends la création d'un roman de genre "fantasy". Éculé, me direz-vous? Peut-être bien. Mais j'ai suffisamment de points novateurs pour y donner de l'intérêt d'après moi.
Mon histoire est déja écrite dans ses grandes lignes. Je connais mon univers, les tenants, les aboutissants. Les traditions, l'histoire de la région. Les péripéties, les retournements de situation... Mon univers continue de se façonner progressivement, à maturer doucement. De nouvelles idées viennent régulièrement enrichir mon histoire.

L'un des problèmes principaux concerne le structure de mon texte. Comme mon univers est assez riche, il requiert une description assez poussée, plutôt exhaustive de sa substance...
Donc voilà, une des grandes questions qui me taraude est la suivante:

_ A votre avis, mieux vaut-il dresser un historique de la construction de mon monde dans un premier chapitre conséquent, en permettant ainsi la mise en place solide des fondations de mon histoire, en risquant aussi que cela soit quelque peu rébarbatif?
Ou bien vaudrait-il mieux intégrer les explications historiques à la trame de l'histoire. Ce qui permettrait de disséminer les morceaux du puzzle de l'histoire de mon univers progressivement, suscitant ainsi régulièrement l'intérêt du lecteur ?
Une dernière éventualité serait de faire des chapitres dédiés à l'historique... Ils seraient savamment répartis dans le roman, permettant  ainsi une meilleure compréhension de l'univers et la mise en perspective de certains événements de l'histoire principale.

J'aurais plutôt tendance à opter pour la troisième option dans une optique de confort et de facilité... Mais dans l'idéal, peut être que la deuxième manière serait la plus agréable à lire... La première me parait, elle, assez scabreuse...

Voilà, dites moi ce que vous en pensez, vos avis m'intéressent!

Mauvaise place. Ca n'a rien à faire dans cette section. ça se poste dans entraide.

Merci jeune demoiselle. Le message est passé, j'ai trouvé la section que vous m'avez évoquée. Mon post y sera effectivement plus approprié.

Bonjour Aldosteron, j'ai déplacé ta question au bon endroit et supprimé le doublon.

Voici quelques sujets qui pourront t'aider, on y trouve des témoignages de nombreux JE dans des domaines abordés par tes questions :
>> faire-decouvrir-un-univers-au-lecteur
>> creer-son-propre-monde-de-fantasy
>> s-organiser-pour-demarrer
>> comment-bien-commencer-dans-l-ecriture

Citation :

Comment abordez vous votre histoire? Avez vous déjà tout déterminé dans les moindres détails? Un univers complet, fouillé et parfait avant d'avoir entamé la rédaction?
A quel rythme écrivez-vous?

Pas dans les moindres détails, non. J'ai sans arrêt de nouvelles idées au fil de l'écriture. Ceci dit, écrivant de la science-fantasy, mes univers sont déjà créés dans les grandes lignes. Il est recommandé de se laisser une certaine souplesse.

Citation :

A votre avis, mieux vaut-il dresser un historique de la construction de mon monde dans un premier chapitre conséquent, en permettant ainsi la mise en place solide des fondations de mon histoire, en risquant aussi que cela soit quelque peu rébarbatif?
Ou bien vaudrait-il mieux intégrer les explications historiques à la trame de l'histoire. Ce qui permettrait de disséminer les morceaux du puzzle de l'histoire de mon univers progressivement, suscitant ainsi régulièrement l'intérêt du lecteur ?
Une dernière éventualité serait de faire des chapitres dédiés à l'historique... Ils seraient savamment répartis dans le roman, permettant  ainsi une meilleure compréhension de l'univers et la mise en perspective de certains événements de l'histoire principale.

La première méthode est très casse-gueule. J'ai admiré Tolkien et Zola pour l'avoir fait, et ce sur des centaines de pages, mais énormément de gens les détestent pour cette même raison. A moins d'exceller en écriture (et même cela n'est pas une garantie de succès), à éviter.
La troisième méthode se rapproche pour moi de la première, sauf qu'elle dure tout au long du roman. La séparation de la description et de l'intrigue n'est pas une bonne solution dans un roman, pas à notre époque en tout cas. Il y a eu des lecteurs pour l'apprécier, mais ça, c'était avant.
Aujourd'hui le lecteur ne veut pas "s'ennuyer", n'hésite pas à sauter les passages barbants (donc descriptifs) pour arriver à la prochaine scène d'action.
Mêler savamment tes descriptions à ton intrigue est donc un compromis qui devrait faire l'unanimité.

Définitivement, moi j'opterais pour introduire les éléments historiques au fil de l'histoire. Je trouve que cela facilite la compréhension de l'événement présent lorsque le passé est évoqué dans la même scène. Si tout a été dit auparavant, il est fort possible qu'on oublie des bouts, surtout lorsque le monde est vieux et que beaucoup d'éléments ont perturbé le monde comme il arrive souvent en Fantasy.

Dans tous les cas, il s'agit de bien doser le côté historique de ton monde et les éléments d'action qui se déroulent dans ton histoire.

My two cents !

Salut,

Pour ce qui est de la manière d'aborder ton roman, je ne peux pas beaucoup t'aider (ne m'étant pas encore lancé dans l'aventure) mais je pense qu'il est bon d'avoir un plan, mais qu'il ne faut pas obligatoirement s'y tenir. Laisse toi surprendre par ton histoire et tes personnages.

En ce qui concerne l'introduction de ton univers, je te conseille de distiller les informations dans ton texte. Ce n'est que mon avis, mais je pense qu'un chapitre explicatif de l'historique de ton univers (au début ou à la fin) serait rébarbatif. Il faut que tu entraînes le lecteur avec tes personnages et ton histoire. L’intérêt du lecteur pour l'univers dans lequel les personnages évoluent ne viendra que s'il est d'abord conquis par ces deux points là.

Bonne chance !

Merci à vous les amis. Vos remarques sont pleines de bon sens. Elles confirment ce que j'avais subodoré initialement... Mais cela complique la tache également...

Malgré vos conseils éclairés, je pense tout de même opter pour la troisième méthode tout en distillant du contenu explicatif dans la trame principale de l'histoire...

Je pense que cette manière pourrait s'avérer beaucoup moins rébarbative que ce qu'il semblerait extérieurement. Car, mon historique ne sera pas uniquement descriptif, ni exhaustif... Il y aura une part importante accordée à l'action... Des guerres, des grands événements... je suppose et j'espère que cela contrebalancera le petit rejet qui pourrait être suscité par cette méthode...

Si jamais il me déplait trop de faire ainsi je pourrais toujours recommencer l'écriture. Les passages écrits non utilisés permettront de donner une densité, une sincérité aux futurs écrits.


Pour avoir des explications quant à la deuxième méthode, qui semble évidemment la plus dynamique et la plus attirante, pouvez-vous m'aiguiller sur la manière de faire lorsque vous avez des pages de description à fournir?

Merci encore pour vos réponses,

Cordialement.

Orcal : "La première méthode est très casse-gueule. J'ai admiré Tolkien et Zola pour l'avoir fait, et ce sur des centaines de pages, mais énormément de gens les détestent pour cette même raison. A moins d'exceller en écriture (et même cela n'est pas une garantie de succès), à éviter."


Absolument, je partage les mêmes doutes que toi sur cette méthode... J'ai d'ailleurs pensé à Tolkien et me suis souvenu que les cent premières pages n'étaient pas forcément les plus intéressantes ou du moins les plus palpitantes...

Je prends un risque en choisissant la troisième méthode.Peut être vais-je rapidement le regretter...

Si tu as beaucoup de description à faire dans une scène, utilise le ressentis des personnages pour tout démontrer. Il est intéressant de faire entrer le décor parmi la scène. Exemple que je préfère: Martin passa devant une fontaine au milieu du rond-point. Ses couleurs vives lui étincelèrent le regard. Et malgré la foule environnante qui se bousculait autour de lui, l'homme restait immobile face à cette oeuvre d'art.

Au lieu de : Une fontaine occupait le milieu du rond-point. Elle avait de vives couleurs étincelantes. La foule se bousculait autour de Martin qui était immobile devant cet oeuvre d'art.

Le but ici, c'est de rendre le décor vivant. Ce n'est pas toujours la bonne méthode par contre. Si le personnage entre dans une nouvelle pièce qui lui est inconnue, à ce moment on peut faire une description exhaustive de cette dernière sans problème. Car le personnage découvre l'environnement de la même manière que le lecteur la découvre.

C'est des conseils que j'ai lu à quelque part d'un auteur publié. Mais je me souviens plus de qui ! En comprenant un peu plus ses conseils, cela m'avait grandement aidé à rendre mon texte "vivant". En espérant que cela ait le même effet sur toi !

Luos a écrit:

Exemple que je préfère: Martin passa devant une fontaine au milieu du rond-point. Ses couleurs vives lui étincelèrent le regard. Et malgré la foule environnante qui se bousculait autour de lui, l'homme restait immobile face à cette oeuvre d'art.

Au lieu de : Une fontaine occupait le milieu du rond-point. Elle avait de vives couleurs étincelantes. La foule se bousculait autour de Martin qui était immobile devant cet oeuvre d'art.


 

Pour reprendre ces deux exemples, j'aime les alterner. Quand? Cela dépend de la "nervosité" de la scène, de sa vitesse en quelque sorte. Pour faire vite, une descritpion littéralement "sensuelle" pour les scènes de découverte, de réflexion, de voyage etc., et quelque chose d eplus "stroboscopique" pour les scènes d'action, de hâte, les scènes fébriles ou celles dans lesquelles je veux faire participer le lecteur...comme une invitation à suivre le récit à l'allure où le héros le ressent. Quelque chose dans ce genre, en tout cas  

Merci pour vos deux commentaires. Ils sont intéressants également bien qu'ils ne répondent pas tout à fait à ma question.
Ce sont en effet des remarques pertinentes qui permettent de transformer un texte terne en quelque chose de vivant...

Quand je parlais de description... Je ne voulais pas parler des "simples" descriptions de décor ou de paysage... Il est évident dans ce cas qu'il faille les intégrer à la trame du récit. Je parlais des descriptions plus exhaustives, plus complètes et parfois plus barbantes de l'univers dans son entièreté ou de l'historique de cet univers...
Les réponses plus avant m'ont bien aiguillé dans ce sens. Leur avis semble d'ailleurs unanime.

Merci pour vos réponses à tous. Bon courage dans vos projets respectifs. Que l'imagination et le talent vous guident. =D

Si tu optes pour la méthode 3 (des chapitre spécial historique, si j'ai bien compris), tu pourrais envisager de justifier leur présence, par exemple en intégrant dans l'histoire un archiviste qui lis des passages d'anciens livres d'histoire ou quelque chose comme ça. Je pense par exemple au Guide du voyageur intergalactique où de larges pans du monde décrit (l'univers...) sont décrit grâce à des extraits de ce fameux guide qui sert de fil conducteur. C'est de la SF, mais l'idée me semble adaptable pour de la fantasy   

Construire un univers fantastique est toujours une gageure, et poser ses bases descriptives se révèle en effet et trop souvent rébarbatif...

L'idéal est encore lorsque le lecteur, bien que guidé dans ces nouveaux mondes inconnus, peut se livrer à son propre exercice d'imagination. Décrire pour éclairer son lecteur, oui, mais décrire avec parcimonie pour lui permettre d'inventer à son tour, et d'imaginer son propre univers à partir de notre écriture...

Au cas où (et si jamais cela se montre utile à d'autres passants égarés sur ce forum ), voici un petit lien d'un article où j'explique ma façon de procéder pour écrire un roman...

http://www.ecristonmonde.com/comment-ecrire-un-livre-100-jours/

Bon courage et surtout... Bonne inspiration !!!

ETM : merci de m'avoir répondu déjà.  
   Pour ce qui est de la description je ne suis pas d'accord avec toi. Dans l'idée ce n'est pas idiot d'éviter de trop raconter pour laisser la place à l'imagination mais... d'après moi, plus la description est poussée, plus le lecteur est immergé dans l'histoire, plus il peut se l'accaparer  pour bien se la représenter. L'imagination trouvera toujours une place impressionnante entre les lignes de l'auteur pour laisser son esprit vagabonder. Surtout dans le genre "heroic fantasy".
Il serait amusant de voir le "film" de la lecture de dix lecteurs différents. On verrait probablement dix œuvres différentes... Et même avec moult descriptions. Car la représentation et le sens qu'une personne associe à un mot ne sont pas les mêmes pour une autre personne.
Il y a suffisamment de souplesse et de nuance qui accompagnent chacun des termes que l'on utilise pour que le lecteur puisse se représenter l'histoire à sa convenance. C'est la magie de l'esprit humain, je suppose. Pas assez précis. Pas suffisamment de mémoire. Mais beaucoup d'imagination.

Et si c'est pour laisser le lecteur imaginer son propre univers sur les bases du sien, à quoi bon s'embêter à écrire et à développer un univers riche? Je ne suis définitivement pas d'accord avec toi. Mais ce n'est que mon avis.

Il est vrai que la magie du (des ?) sens peut laisser préférer une description des plus complètes (complexes) : chacun verra, dans l'assemblage des mots, ce qu'il souhaite voir et percevoir. Mais développer un univers riche ne repose pas uniquement sur de longues descriptions.

Un univers riche nait d'une atmosphère, de personnages, d'une narration que l'on tisse autour d'eux ; d'un style également. Style qui, s'il sait se montrer suffisamment fluide et "hypnotique", vaudra toutes les descriptions du monde, puisqu'il bâtira ledit univers sans forcément recourir à une longue suite "quasi" analytique d'un paysage, d'un lieu, d'un espace quelconque.

Je comprends ton intérêt pour cet outil, cependant pour que l'imagination, comme tu le dis, trouve sa place entre les lignes de l'auteur, il faut lui en laisser : voilà tout l'équilibre, périlleux, ardent, que l'on se doit d'atteindre, et avec lequel il faut sans cesse jongler… L'équilibre de la respiration entre les mots, pour que notre imaginaire cède une juste part à celui du lecteur

Mais pour nuancer l'ensemble, j'admets que ces appréciations sont, avant tout, questions de point de vue et de choix narratifs & rythmiques : on peut préférer une longue description à une simple métaphore, du moment que la balance finale proposera un équilibre et non un étouffement pour messieurs nos lecteurs !