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 [Divers] Quatre problèmes auxquels je fais face en écrivant

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AlbertCamus
   
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   Pensée du jour  :  Plutôt 1000 fois mourir en Martyr du manque d'inspiration et de l'incapacité à écrire en général (avec tous les doutes, les hésitations, et les prises de têtes...) que d'aller se décérébrer dans les bars ou dans les boites !
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Bonjour à tous  Smile

1) Ecrire, est ce vraiment exprimer son propre monde intérieur, son "soi"?

Lorsque j'écris c'est assez rare que j'exprime le moi profond. Je veux dire par là que ce que j'exprime a toujours un coté artificiel et affecté. C'est ce que veut dire quelqu'un de ma famille, qui, lisant mes textes, déclare qu'il y a un coté précieux et que je me "regarde écrire"... je n'arrive pas à etre réellement authentique lorsque je prends la plume. On pourrait dire aussi que plutôt que de faire simple, je cherche à faire compliqué...

Faut-il dans ces conditions chercher à faire compliqué (par exemple entrainer tel sentment chez le lecteur) ou au contraire rester au plus près de soi-même et de son propre état d'esprit?

Le problème est que lorsqu'on écrit en étant tout à fait fidèle à soi et absolument authentique, le résultat peut etre très décevant et n'avoir aucune valeur objective (pour peu que dire cela ait du sens )

C'est une question qui se pose beaucoup en ce qui concerne l'écriture à caractère autobiographique, je trouve : il est possible que nos propres vies, ou nos propres réalités intérieures, pensées, etc, n'aient au final que peu d'intérêt. Objectivement parlant.

A partir de là n'y a t'il pas nécessité d'une transfiguration? Mais ce faisant, reste-t-on encore fidèle à soi-même?  


2) Comment harmoniser dans un texte des styles ou des registres différents de façon à former un tout cohérent? J'ai un problème d'unité quand j'écris. Il n'est pas simple d'associer adroitement des tons ou styles différents (il y a ce problème dans la nouvelle que j'ai postée l'autre jour)


3) J'ai encore beaucoup de mal à aborder sereinement la pratique de l'écriture. Toujours pour la meme raison : l'hésitation entre un régistre plutôt narratif et un registre plutôt poétique.

Ce à quoi je me heurte continuellement, c'est que je ne sais jamais comment continuer ce que je commence. Je ne sais pas si cela doit prendre une voie romanesque ou poétique. Bien sûr on pourrait me dire que la distinction n'a pas toujours de sens, mais quand-même...  


4) Il m'est souvent arrivé, en écrivant, d'etre désespéré par le caractère naïf, convenu, ou peu crédible de mon texte (je pense par exemple aux dialogues, mais pas seulement). Il y a aussi le risque de sombrer dans le grotesque ou l'absurde alors qu'on cherche à être plutôt sérieux... C'est là qu'on se rend compte à quel point l'écriture nécessite des connaissances extérieures et de la culture !

J'ai l'impression que c'est très dur de sortir de ça...

Merci Smile
 
Jezebeth
   
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Jezebeth  /  Guère épais


1/ Je ne sais pas. Ce serait assez égoïste de n'avoir que cette aspiration-là par contre, enfin à mon sens. De toute manière, écrire, qu'est-ce que c'est ? C'est compliqué comme question. Je comprends ce que tu dis. J'ai envie de te dire qu'il faudrait tendre à représenter tout sauf soi, et que le sine qua non ce serait de se représenter soi... avant. En faire trop, je le recommande fortement. Rester soi-même... Comment peut-on rester soi-même en écrivant ? Personnellement, je le voudrais, je n'y arriverais pas. Quand il y a caractère autobiographique, c'est différent. Il deviendrait en ce cas capital de se défaire de soi pour pouvoir se raconter ; autrement comment se raconter ? Et cela implique que l'on dénature le récit à un certain angle ; les autobiographies, c'est un peu comme de l'alcool. Cela implique que l'on perde peut-être un peu de la saveur du récit tel qu'il serait tu, or on ne le veut pas tu, il faut donc sacrifier un peu de suc d'inspiration ou de je ne sais trop quelle autre insanité d'écrivains. Rester fidèle à soi-même, en écrivant, c'est pour moi impossible, ou surhumain, ou alors très bas et lâche et prude.

2/ Il n'est pas nécessaire d'avoir la main adroite à cet exercice. Tu choisis d'adopter une forme propre, travaillée : c'est ton choix, il faut s'y plier. Tu peux suivre une trame narrative que tu pourras t'entraîner à déstructurer, à modeler, à dire avec les styles que tu auras choisis. Mais c'est étrange comme question. D'une part, c'est totalement relatif, et subjectif, et dépendant d'un point de vue (là, tout de suite, je pense que l'on n'a pas du tout la même définition du texte chaotique) ; d'autre part, c'est comme demander au boulanger comment il fait son pain. Il rechignera à te le dire et, si d'aventure il vient à te le dire, aucun autre boulanger ne te répondra de la même manière.

3/ Là encore, je ne peux te donner une recette : il n'y en a pas. Fais ce que tu sais faire, comme tu veux le faire ; écris ce que tu as envie d'écrire, ce que tu sais écrire, ce que tu peux écrire, ce que tu aimes écrire ; s'il arrive que tu doives constater les dégâts, ce sera une autre affaire. Mets un peu la tête sous l'eau.

4/ C'est naturel. Tu as peut-être un regard trop critique sur tes œuvres. Encore une fois, je pense que tu te poses beaucoup trop de questions. Après, si tu t'attaches à produire un contenu de qualité, précis et léché à l'extrême, il faut s'y tenir et pour cela, pas de secret : il faut bûcher. Tu écris depuis longtemps ? Si tu n'écris que depuis quelque temps, il est normal d'être parfois découragé, je pense. Tu évolues.
 
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Pour la une, au risque de taper complètement à côté, je poserais la question dans l'autre sens : peut-on écrire sans parler de soi ? Et là, pour moi, la réponse est non. Je crois que, même quand on ne s’identifie pas à son personnage, ou que l'on écrit pas un texte à caractère autobiographique, la simple manière dont on va raconter l'histoire parle de nous. Je veux dire... si j'ouvre un sujet sur le forum en demandant à tous les membres d'écrire la même histoire (par exemple un petit écureuil qui cherche à faire des réserves pour l'hiver et croise sur son chemins d'autres animaux qui se préparent eux aussi à leur manière) les textes qui vont arriver seront tous différents. Ils mettront l'accent sur des choses différentes (la recherche en elle-même, la découverte des autres animaux, d'un animal plus profondément qu'un autre...) et pourtant ça sera la même histoire. Je pense que quand on écrit on s'inspire forcément un peu de nous, des gens autour de nous, de nos sentiments vis à vis d'eux...

Pour la 2 je suis d'accord avec Jezzebeth.
C'est un équilibre que tu dois trouver toi-même en essayant. Je pense qu'on ne peut pas dire "alors les trois premières phrase et narratif pur, sans poésie, puis la quatrième avec des métaphores jolies, puis au début de la troisième page du premier chapitre de la partie deux du livre trois il faut que tu mettes un oxymore, et..." etc.

Encore une fois : essaye. Je ne sais pas pour les autres mais, quand moi j'écris, je ne me pose pas 50 000 questions. J'écris, je relis, je corrige pour que ça me convienne le plus possible (et gommer les fautes). J'écris comme ça vient. Je ne sais pas si ce que j'écris est plus narratif ou plus poétique, ou un savant et génial mélange des deux, ou en déséquilibre nul et total (pour savoir il faut faire confiance aux bêta-lecteurs) et je m'en fiche : j'écris pour moi, j'écris ce que j'ai envie d'écrire, j'écris ce qui me convient. Parfois c'est nul, ça ne me plait pas (j'ai beaucoup de mal à commencé mon deuxième roman par exemple) alors je corrige... mais je cris que tu ne sauras pas comment faire si tu n'essayes pas. Pour reprendre la métaphore du boulanger : même si l'apprenti a la recette, il peut se rater, mais s'il n'essaye pas et regarde la recette en se posant 50 000 questions il n'y arrivera jamais. Autrement dit : il n'y a qu'un seul mot : pratique !

L'écriture est faite de risques. Il n'y a que des risques. Les risques que tu as dit mais aussi celui de ne pas plaire, de ne pas se faire comprendre, que l'écriture ne soit pas à la hauteur de l'intention et ne rende pas ce qu'elle devrait (c'est ma grande grande peur). Il n'y a que ça. Des risques. Mais quand tu traverses la rue il y a un risque, quand tu prends un couteau pour faire la cuisine il y a un risque, quand tu mets tes données sur internet il y a un risque, quand tu acceptes quelqu'un sur Facebook que tu n'as jamais rencontré en vrai il y a un risque, quand tu racontes ta vie sur un blog il y a un risque. La vie est faite de risques. Pourtant est-ce que tu t'empêches de traverser la rue ? de manger ? de vivre ? D'écrire ? Les risques on les évite avec l'habitude, je pense. Plus tu manies un couteau, moins tu as de chance qu'il se glisse des mains et se plante dans ton pied. Peut-être que ce que tu vas écrire sera nul, mauvais, incroyablement naïf. Aussi naïf et mauvais que les textes que j'écrivais quand j'étais en Sixième (croyez-moi, vous n'avez pas envie de lire ça xD), mais si, en Sixième, je m'étais arrêtée en disant "non, je prends le risque d'être nulle" je n'aurais pas le niveau que j'ai aujourd'hui (parce que même si ce que j'écris n'est pas parfait, c'est quand même mieux) (en même temps 8 ans après c'est plutôt rassurant xD).
Si tu le laisses paralyser par les risques tu ne feras jamais rien.
Écris ! Écris et si tu dois corriger après tu corrigeras !
 
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AlbertCamus a écrit:
Il y a aussi le risque de sombrer dans le grotesque ou l'absurde alors qu'on cherche à être plutôt sérieux...

La solution à ce problème est de sciemment faire de l'absurde et d'arrêter de se prendre au sérieux.
Par exemple, ton pseudonyme, c'est sérieux ou c'est de l'humour ?
 
Jezebeth
   
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Jezebeth  /  Guère épais


Geadore a écrit:
AlbertCamus a écrit:
Il y a aussi le risque de sombrer dans le grotesque ou l'absurde alors qu'on cherche à être plutôt sérieux...

La solution à ce problème est de sciemment faire de l'absurde et d'arrêter de se prendre au sérieux.

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Geadore a écrit:

Par exemple, ton pseudonyme, c'est sérieux ou c'est de l'humour ?

J'espère que c'est de l'humour, j'en avais jamais douté jusqu'à présent et je trouve ce pseudo génial en tant que second degré... Maintenant j'ai le doute !
https://evadezulier.wixsite.com/website
 
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study Ni l'un ni l'autre, mon pseudonyme c'est un hommage study
 
AlbertCamus
   
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Jezebeth a écrit:


1/ Je ne sais pas. Ce serait assez égoïste de n'avoir que cette aspiration-là par contre, enfin à mon sens. De toute manière, écrire, qu'est-ce que c'est ? C'est compliqué comme question. Je comprends ce que tu dis. J'ai envie de te dire qu'il faudrait tendre à représenter tout sauf soi, et que le sine qua non ce serait de se représenter soi... avant. En faire trop, je le recommande fortement. Rester soi-même... Comment peut-on rester soi-même en écrivant ? Personnellement, je le voudrais, je n'y arriverais pas. Quand il y a caractère autobiographique, c'est différent. Il deviendrait en ce cas capital de se défaire de soi pour pouvoir se raconter ; autrement comment se raconter ? Et cela implique que l'on dénature le récit à un certain angle ; les autobiographies, c'est un peu comme de l'alcool. Cela implique que l'on perde peut-être un peu de la saveur du récit tel qu'il serait tu, or on ne le veut pas tu, il faut donc sacrifier un peu de suc d'inspiration ou de je ne sais trop quelle autre insanité d'écrivains. Rester fidèle à soi-même, en écrivant, c'est pour moi impossible, ou surhumain, ou alors très bas et lâche et prude.




Tu veux dire que l'écrivain doit être objectif, s'effacer totalement derrière son texte? Et ne jamais parler de lui?

Mais de toute façon, écrire c'est toujours rester fidèle à soi et exprimer le soi, au sens où l'on écrit ce qui nous plait et exprime notre subjectivité.

Mais le problème est que l'expression de notre propre subjectivité peut se retrouver, une fois écrite, dénuée d'intérêt ou de valeur littéraire...

A partir de là est ce que écrire (ou créer d'une façon générale) c'est forcément exprimer un moi profond? Surtout si l'on tient compte du fait qu'un écrivain (ou un artiste) transfigure toujours, d'une façon ou d'une autre, la réalité.

Jezebeth a écrit:

2/ Il n'est pas nécessaire d'avoir la main adroite à cet exercice. Tu choisis d'adopter une forme propre, travaillée : c'est ton choix, il faut s'y plier. Tu peux suivre une trame narrative que tu pourras t'entraîner à déstructurer, à modeler, à dire avec les styles que tu auras choisis. Mais c'est étrange comme question. D'une part, c'est totalement relatif, et subjectif, et dépendant d'un point de vue (là, tout de suite, je pense que l'on n'a pas du tout la même définition du texte chaotique) ; d'autre part, c'est comme demander au boulanger comment il fait son pain. Il rechignera à te le dire et, si d'aventure il vient à te le dire, aucun autre boulanger ne te répondra de la même manière.
.
Subjectif, je ne sais pas, car un lecteur exigeant (un écrivain par exemple), pourrait pointer des incohérences ou un manque d'unité dans le style ou le ton du texte. Par exemple association du lyrisme avec des réalités plus familières. Ou encore un mélange d'humour et de fantastique qui ne ferait pas bon ménage.  Bref, n'est il pas risqué de jouer sur plusieurs terrains à la fois? Surtout s'ils sont difficiles à faire cohabiter.  


Geadore a écrit:
AlbertCamus a écrit:
Il y a aussi le risque de sombrer dans le grotesque ou l'absurde alors qu'on cherche à être plutôt sérieux...

La solution à ce problème est de sciemment faire de l'absurde et d'arrêter de se prendre au sérieux.
Par exemple, ton pseudonyme, c'est sérieux ou c'est de l'humour ?    

Je trouve que c'est un peu trop facile. Non?

D'ailleurs ce serait se condamner à faire de l'absurde, en écrivant.

(Mon pseudonyme n'est ni sérieux ni humoristique, j'ai juste pris un écrivain que j'aime bien)
 
Jezebeth
   
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Jezebeth  /  Guère épais


Citation :
Mais le problème est que l'expression de notre propre subjectivité peut se retrouver, une fois écrite, dénuée d'intérêt ou de valeur littéraire...
J'ai envie de te répondre, et de seulement te répondre, que c'est l'expression d'une subjectivité que de dire que la subjectivité des ouvrages est dénuée d'intérêt.

Effectivement, je suis d'accord avec toi pour dire que l'écriture et, intrinsèquement, la lecture, sont un recoupement infâme de subjectivités plus ou moins habilement voilées.

Citation :
Tu veux dire que l'écrivain doit être objectif, s'effacer totalement derrière son texte? Et ne jamais parler de lui?
Pas du tout du tout du tout. D'après moi, il faut rester soi-même pour écrire, ce qui induit directement la subjectivité. Et si tout n'est en littérature que subjectivité, peut-être pouvons-nous parler d'une seule et même objectivité qui se détache de l'ensemble des écrits qui ont traversé les âges.

Citation :
A partir de là est ce que écrire (ou créer d'une façon générale) c'est forcément exprimer un moi profond? Surtout si l'on tient compte du fait qu'un écrivain (ou un artiste) transfigure toujours, d'une façon ou d'une autre, la réalité.
Je le pense, oui. Et il est difficile de le nier.

Citation :
Bref, n'est il pas risqué de jouer sur plusieurs terrains à la fois? Surtout s'ils sont difficiles à faire cohabiter.  
Si c'est ce vers quoi tu tends ! Non, vraiment, ce n'est tout de même pas une promesse. Tu n'as pas d'engagements propres. Si tu sens que tu ne peux écrire qu'en emboîtant les styles, vas-tu te retenir en bon chien castré de libérer tes idées ? Il faut y aller. Un texte, cela se travaille. La partie majeure de la création littéraire c'est, à mon sens, la naissance de ce texte. Tu le chies, et on voit après ce qu'on en fait.

Et pour donner mon avis sur l'Absurde, avis qui n'intéressera certainement pas grand monde : l'Absurde, c'est tout sauf absurde. Tout sauf facile. Tout sauf bas.
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Pour l'absurde : c'est surement difficile si l'on veut faire un absurde de qualité qui soit suffisamment muri et réfléchi. Par contre, si l'on sombre dans l'absurde alors qu'on n'avait pas du tout l'intention d'aller dans ce registre, c'est préoccupant. Et c'est plutôt le deuxième cas que j'envisageais.

Sinon, j'ai la très forte impression que le projet romanesque en général (mais c'et aussi valable pour la nouvelle), n'est que difficilement dissociable d'un plan avec tous ses détails, ses précisions, etc...
A moins d'écrire par fragments et par la suite de procéder à une sorte de montage en assemblant, à la façon d'un monteur de pellicule. Mais c'est là justement que la cohérence du texte pourrait être altérée.

Pour en revenir à l'expression de soi ou du soi : il peut sembler intéressant quand on a des problèmes d'inspiration de procéder à une mise en abyme et de prendre pour objet d'inspiration... le manque d'inspiration lui-même!

Mais je me demande si ce n'est pas un peu trop facile... Trop facile d'exprimer une intériorité en butte au problème de sa propre expression. C'est comme si on ne pouvait pas sortir de soi, d'une certaine manière. Ce serait étrange.
 
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AlbertCamus a écrit:

Pour en revenir à l'expression de soi ou du soi : il peut sembler intéressant quand on a des problèmes d'inspiration de procéder à une mise en abyme et de prendre pour objet d'inspiration... le manque d'inspiration lui-même!

Mais je me demande si ce n'est pas un peu trop facile... Trop facile d'exprimer une intériorité en butte au problème de sa propre expression. C'est comme si on ne pouvait pas sortir de soi, d'une certaine manière. Ce serait étrange.

Je crois quand même qu'il faut se poser la question de l'intérêt du livre pour le lecteur... A mon avis un livre qui ne parlerait que de sa propre difficulté à exister comme livre, serait assez vide...

Je crois que j'ai mis le doigt sur ce qui me chiffonne quand je te lis : tu ne t'interroges pas beaucoup sur ce que tu vas apporter au lecteur, ce que tu aimerais lui faire ressentir, ce qu'il pourra trouver dans ton oeuvre, comme si la réflexion était surtout centrée sur toi en tant qu'auteur écrivant, et jamais en tant qu'auteur lu. Je ne sais pas si je suis claire.
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Je plussoie ce que je dit Nedjma. Et je vois que tu n'es toujours pas sorti de tes questionnements incessants, et de tes idées préconçues sur ce que l'on doit faire/etre pour écrire un bon roman.
Par exemple, il est tout à fait possible d'écrire des romans sans faire au préalable de plans détaillés. Pleins d'auteurs y arrivent. Donc à mon sens, tu continues à te trouver des excuses pour ne pas passer à l'acte parce que cela te fait peur de ne pas être à la hauteur de la haute opinion que tu sembles avoir de toi (Ceci dit sans méchanceté aucune) Wink
Tu n'as que deux solutions à mon sens : Ecrire enfin et te laisser un peu porter. Ou décider que tu n'arriveras jamais à concilier tes différentes formes d'écriture et à avoir comme résultat le chef d'oeuvre que tu souhaites, et donc, laisser tomber.
 
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AlbertCamus a écrit:
Sinon, j'ai la très forte impression que le projet romanesque en général (mais c'et aussi valable pour la nouvelle), n'est que difficilement dissociable d'un plan avec tous ses détails, ses précisions, etc...
A moins d'écrire par fragments et par la suite de procéder à une sorte de montage en assemblant, à la façon d'un monteur de pellicule. Mais c'est là justement que la cohérence du texte pourrait être altérée.

Je suis assez d'accord avec les camarades ayant parlés avant moi et j'ajouterai que... je ne fais pas de plans. J'ai essayé une fois : c'était une pure catastrophe, un cataclysme, une mini fin du monde, ça m'a complètement bloqué. J'ai fini mon roman sans plan (je savais juste ce qu'allait être la fin (et encore)). Et je n'ai pas écrit par fragment, j'ai écrit à la suite, chapitre par chapitre, je n'ai pas eu à faire de raccommodage (parce que ce n'est pas ce qui fonctionne pour moi, mais j'ai connu une fille qui écrivait des scènes qui n'avaient rien à voir et ensuite les assemblaient). Et rassure-toi : je n'avais pas de plan (je les fuis) et ma première bêta lectrice ne m'a pas dit que ça manquait de cohérence (l'autre ne m'a pas encore donné son avis).

Je pense donc effectivement que tu te cherches des excuses pour ne jamais commencer. Donc laisse-moi te dire une chose (ce n'est pas de moi, je ne me souviens plus de l'auteur) : C'est pas parce que les choses sont difficiles que l'on n'ose pas, c'est parce que l'on n'ose pas qu'elles sont difficiles. Lance-toi, arrête de te torturer ! Demande-toi effectivement ce que tu veux transmettre, je pense déjà que ça pourrait t'aider, et lance-toi !
 
   
    
                         
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